Vous êtes ici › Les groupes / artistesCCrass › Stations of the crass

Crass › Stations of the crass

cd • 25 titres

  • 1Mother earth
  • 2White punks on hope
  • 3You've got big hands
  • 4Darling
  • 5System
  • 6Big man, big m.a.n
  • 7Hurry up Gary
  • 8Fun going on
  • 9Crutch of society
  • 10Heard too much about
  • 11Chairman of the bored
  • 12Tired
  • 13Walls
  • 14Upright citizen
  • 15The gasman cometh
  • 16Demo(N)crats
  • 17Contaminational power
  • 18Time out
  • 19I ain't thick, it's just a lick
  • 20System/Big man, big m.a.n/Banned from the Roxy/Hurry up Gary (live)
  • 21Time out/Time out/They've got a bomb/Fight war, not wars (live)
  • 22Women/Shaved women/You pay/Heard too much about (live)
  • 23Angels/What a shame/So what/ G's song (live)
  • 24Do they owe us a living (live)
  • 2525/ Punk is dead (live)

extraits vidéo

informations

Southern Studios, le 11 août 1979, Londres, Angleterre. Les pièces 20-25 ont été enregistrées live au Pied Ball, Islington, le 7 août 1979, Londres, Angleterre

line up

Phil Free (guitare), Steve Ignorant (chant), Joy de Vivre (chant), Eve Libertine (chant), N.A.Palmer (guitare), Penny Rimbaud (batterie, cassettes, bandes-radio), Gee Vaucher (Gee) (piano, bandes-radio, artwork), Pete Wright (basse, chœurs)

chronique

  • anarcho-punk

Comment parler de Crass sans débuter par un petit historique ? Tout commence lorsque le batteur Penny Rimbaud (ex-membre d'un groupe de perfos d'avant-garde) se met à jouer avec le chanteur Steve Ignorant en 1977. D'abord baptisé Stormtrooper, le duo opte pour Crass d'après une phrase d'une chanson de David Bowie. Les répétitions dégénèrent souvent en beuverie, chacun étant libre de se joindre aux deux musiciens et de prendre part à la musique. Les compères observent pourtant d'un oeil critique l'évolution de la scène punk et sont peu satisfaits; ils souhaitent quelque chose de plus sincère, de plus engagé. Ils étoffent leur line-up avec des amis venus participer à leurs répétitions', choisissent une esthétique sobre en optant pour des habits noirs, souvent de type militaire. Ils cessent de se saoûler avant les concerts et développent une forme de punk rock sans compromis fortement engagé contre la guerre, la consommation de viande et l'injustice sociale. Crass travaille également ses shows, préférant de simples ampoules à des effets de lumière, utilisant massivement la vidéo pour la diffusion de films en arrière-plan. Ils créeront également leur propre label entièrement autogéré qui leur permettra de produire nombre d'artistes tels que Lack of Knowledge, K.U.K.L., Rudimentary Peni...Plutôt que de s'arrêter en si bon chemin, les membres sont actifs dans nombre de manifestations et actions; leurs textes travaillés sont de véritables manifestes punk et pratiquent volontiers la contradiction comme partie de la stratégie, un peu à l'image de leur logo représentant un amalgame de la croix chrétienne, de la svastika, du drapeau du Royaume-Uni et d'un serpent à deux têtes symbolisant l'idée que le pouvoir s'auto-détruira. Leur influence esthétique et philosophique fera d'eux une figure déterminante d'un punk sombre et existentialiste qui sera baptisé anarcho-punk. 'Stations of the crass' est leur second album; il inclut dix-neuf pièces studio augmentés de cinq morceaux supplémentaires enregistrés dans un pub de Islington en 1979. Musicalement, nous avons affaire à un punk sombre évitant la saturation du son pour mettre en valeur les voix. Les guitares développent des sons torturés qu'on peut rapprocher du deathrock, la rythmique quant à elle a un côté sec pas foncièrement éloigné d'une optique cold wave. C'est pourtant principalement au niveau des structures que le côté révolutionnaire du groupe ressort pleinement. Pas question de structure couplet-refrain-couplet, les titres suivent une voie plutôt linéaire ou proposent des breaks inattendus, peu de choeurs; la mélodie n'est pas l'élément principal, la musique étant support du texte. Certains pièces comme le bon 'Demo(N)crats' flirtent carrément avec l'indus old school: superposition de récitation féminine et masculine, bruits, nappes ambient...Crass fait du punk, pas du punk rock, leur travail sur les guitares notamment n'a rien à voir. Pour être honnête, il m'a d'ailleurs fallu apprivoiser cet étrange univers décrit comme punk mais tellement éloigné des formations contemporaines du genre. Imaginez donc un album qui se clôt sur une petite mélodie au piano et un mini spoken word; nous sommes plus proches des Virgin Prunes ou de Savage Republic que des Sex Pistols ! Les enregistrements en live sont plus chaotiques mais le son aurait pu être pire. Quoiqu'il en soit, ce disque est assez incroyable et ce fut mon premier Crass ! 4,5/6

note       Publiée le jeudi 22 mai 2008

dernières écoutes

    Connectez-vous pour signaler que vous écoutez "Stations of the crass" en ce moment.

    tags

    Connectez-vous pour ajouter un tag sur "Stations of the crass".

    notes

    Note moyenne        10 votes

    Connectez-vous ajouter une note sur "Stations of the crass".

    commentaires

    Connectez-vous pour ajouter un commentaire sur "Stations of the crass".

    e vct m Envoyez un message privé àe vct m

    Une médaille olympique pour le live de System/Big man, big m.a.n/Banned from the Roxy/Hurry up Gary. J'en ai pas dormi pendant deux semaines, Bagdad punk.

    Harry Dickson Envoyez un message privé àHarry Dickson

    "Anarchy and Freedom is what i want want want want want"

    Note donnée au disque :       
    cyberghost Envoyez un message privé àcyberghost
    C'est d'ailleurs le seul qui me manque, et pour l'avoir occasionnellement écouté, c'est vrai que j'ai du mal à me décider de l'acquérir, après m'être déjà pris le reste de la discographie en pleine poire
    Solvant Envoyez un message privé àSolvant
    Ce Crass là, fait valeur de document, mais il est vrai qu'on lui préféra nettement "The Feeding of the 5000".
    Note donnée au disque :       
    Gesarkhan Envoyez un message privé àGesarkhan
    Bon album, mais je lui préfère "Feeding of the 5000".
    Note donnée au disque :