Mac Of BIOnighT › A Fake Live Album

Tout un personnage que ce Mac de Bionight. Constatant, avec irritation, que de gros noms réalisaient de faux albums en concert dans leurs propres studios… (sic) ou qu’ils faisaient dans le ‘’lypsinc’’ musical, il décida d’en faire autant et de créer son propre faux album en concert. Une idée aussi brillante que géniale qui donne un opus endiablé grâce à de géniaux échantillonnages maison et des remixes de pièces musicales parues sur ses albums antérieurs.
Des applaudissements nourris accueillent l’ouverture de No Choice et ses grosses ondes gutturales qui sillonnent un cosmos en ébullition. Les arpèges vont et viennent dans ce désordre cosmique aux bourdonnements puissants, comme des riffs d’une guitare que l’on torture. Une guitare lourde qui tranche le débat vers la 5ième minute, faisant sortir les lourdes notes d’un séquenceur névrotique qui initie une ligne aux ondulations agressives. Le ton est plus rock progressif que de MÉ, et ce même si un mellotron enveloppant saisi le morceau de belles voiles mélodieuses. Mac est en concert, et en concert un artiste offre de la musique vivante aux inclinations étonnantes et c’est exactement ce que Mac offre. Une musique lourde, éraflée d’une guitare synthé heavy qui ourle de gros solos sur des percussions bien cadencées. Mac donne le matériel que ses fans veut et son public est carrément en délire lorsqu’il livre la superbe mélodie Waiting for Winter to End qui clôt cette première partie après une superbe prestation de guitare vers la 14ième minute.
No Choice II attaque avec une grosse orgue ténébreuse qui ouvre le passage à des séquences sautillantes qui galopent en zigzagant sous des synthés spectraux qui hurlent au travers un rythme névrotique. Les solos de synthés sont en contrastes avec ce beat nerveux, flottant comme des ombres harmonieuses sur une structure séquencée de plus en plus débridée avec ce déferlement de percussions à la Franke. Cette folie séquentielle se calme avec une le retour de l’orgue et son ambiance gothique flottante. Une brève incartade vaporeuse qui retombe sous des séquences frénétiques et un synthé aussi symphonique qu’à l’intro, avec une finale nébuleuse et céleste devant un public aussi médusé que conquit.
Se prenant pour Ed Van Halen, Mac y va d’un bref mais lourd solo de guitare sur Interlude, avant de nous étonner avec le mélodieux et orchestral Safe. Séquence lourde et échotique sur synthé aux souffles orchestraux fusionnant en une superbe mélodie accrochante, Safe a tous les ingrédients pour devenir un hymne national d’une nation extraterrestre. Tout simplement magique et envoûtant. The Fifth Snowfall présente une structure lourde et saccadée, un peu comme sur No Choice, avec de bonnes percussions qui martèlent une ligne séquentielle minimaliste sous l’emprise d’un synthé mellotronné très mélodieux. Un autre bon titre lourd et rythmé, tout comme le virevoltant Blak Light, qui termine ce superbe concert truqué de Mac.
Vivant et mélodieux dans un univers sonore aussi percutant que versatile A Fake Live Album est un très bel album de MÉ bourré de structures séquentielles novatrices et de synthé mellotronnés harmonieux.. Ceux qui connaissent la musique de Mac ne seront pas déçus. C’est un album puissant et poétique, à la signature de ce prolifique compositeur Italien. Quant à ceux qui ne connaissent pas Mac…eh bien voici la meilleure façon de connaître l’homme et sa musique. L’une des trouvailles de 2007, qui a passé tout a fait inaperçue.