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Boris › Akuma no uta

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2364      jeudi 3 mars 2011 - 05:54
ewins      samedi 12 juin 2010 - 21:20
pinnickX      lundi 8 juin 2009 - 21:13
punksportif      samedi 3 mai 2008 - 19:47
Dariev Stands      samedi 3 mai 2008 - 18:08
corbak      samedi 3 mai 2008 - 13:34
shinjuku thief      samedi 3 mai 2008 - 12:19
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born to gulo      jeudi 8 mai 2008 - 00:34
Intheseblackdays      vendredi 2 mai 2008 - 23:37
Møjo      samedi 3 mai 2008 - 00:18

cd • 6 titres • 39:02 min

  • 1Introduction9:44
  • 2Ibitsu3:22
  • 3Furi3:20
  • 4Naki Kyoku12:14
  • 5Ano Onna No Onryou6:29
  • 6Akuma No Uta4:01

informations

Produit par Boris - Mixé, enregistré et masterisé par Souichirou Nakamura

pochette designée par Fangs Anal Satan. Il existe aussi une troisième pochette blanche avec un petit dessin au crayon.

line up

Atsuo (batterie, chant), Wata (guitares), Takeshi (chant, basse, guitares)

chronique

« Akuma No Uta », quelle phrase magnifique ! « Akuma No Uta », quel chant fantastiiiiiiiique ! Bon voilà, celle-là, je tenais un peu à la placer… Akuma No Uta, en fait, ça veut dire « La chanson du Diable » en Japonais. Plutôt marrant non ? Vous imaginez la tronche des petits japonais quand ils ont vu le Roi Lion ? Bref, Akuma No Uta, c’est aussi – et surtout – le énième (eh oui, déjà !) album de Boris, qui en sort 3 cette année là, multipliant les références à l’histoire du rock au sens large – comprenez sans les œillères. Outre leur patronyme emprunté à l’un des meilleurs morceaux des Melvins (tiré du croquignolet « Bullhead »), Akuma No Uta pastiche les pochettes du deuxième Nick Drake, le plus sous-estimé, et du premier Venom. Aucun rapport entre les deux, ni avec l’album ! Mais le message du groupe est justement là : prendre les deux extrêmes de ce qu’on met sous l’étiquette « rock » et dire « tout cela est cohérent ! Pourquoi n’écouter que du black ou du folk ? Foutons tout dans le même panier ! » Et si je vous disais qu’ils ont poussé le vice jusqu’à étirer l’album à 39 minutes, pour qu’il fasse exactement la même durée que les deux galettes suscitées ? Pas très difficile quand on a une intro de 10 minutes de drone planant qu’on peut mutiler à l’envi. La transition avec la fulgurance d’Ibitsu, brûlot stoner/hardcore exalté aussi efficace qu’une batte de baseball dans la gueule, fait très mal. Furi enfonce ce qui reste du clou, et dégage les conduits auditifs à force de transports incontrôlés et jouissifs. Les choses sont mises au clair d’entrée : on a affaire à BORIS en majuscule, le groupe qui envoie sec. Celui que quand tu sais que tu vas l’écouter, tu vas te laver les cheveux avant, ok ? Naki Kyoku, après une intro recueillie, contraste parfait avec la fureur de Furi (sans blague) reprend la ligne de basse de « Ain’t No Mountain High Enough », classique Motown, couplé avec les vrombissements célestes des monstres mécaniques de la motor city, pour mieux décoller sur une piste de 9 minutes de tarmac en fusion, telle une Harley cosmique laissant derrière elle une traînée de braises turquoises… Magistral, tout simplement. On s’imagine planer au dessus des chantiers, la nuit, avant d’atterrir dans un crash assourdissant : « Anno Onya… » nous ramène aux coups de boutoir telluriques de la batterie, primitive et fougueuse. « I want to be nick cave as a drummer » dira Atsuo. Tout est bon dans cet album : le groupe parvient à y cuisiner une synthèse improbable entre le Garage (la prod’ quasiment lo-fi), le Stoner (la couche de basses fréquences enveloppant les guitares), le Hardcore (la batterie sauvage et virile des premiers morceaux) et bien sur le rock le plus noble et Hendrixien. Tout est question d’élargissement chez Boris : élargissement des influences, élargissement des possibles, et puis cette impression de contempler un vaste terrain vague, un panorama sur toute une débauche pyrotechnique ; impression qu’ils arrivent à susciter avec un son ridiculement crade et bourrin (tout semble poussé à fond). Aucun groupe n’achète des amplis orange pour leur faire cracher un raffut aussi saturé ; même si, de toute évidence, la batterie est reine sur ce disque, où après tout aucun riff de sort réellement du lot. Boris, sortant de l’underground en cette année 2003, traversait une période de haute inspiration, puisqu’ils allaient livrer au monde Feedbacker 6 mois plus tard, un disque qui scellerait enfin la fusion entre les deux entités distinctes (du moins au Japon) que sont boris (post-rock et expérimental) et BORIS (wackenmothafuckinwoll). Ah et j’oubliais, « Akuma No Uta » a bien sur été enregistré en analogique et en une seule prise, comme tout bon disque de rock. Viscéral, décapant et essentiel.

note       Publiée le vendredi 2 mai 2008

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Gratte acoustique à papa / Basse Gibson double-neck = même combat

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Le changement est subtil, puisque qu’on doit pouvoir lire Boris comme Venom

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Coz i’m a speeeeeed king ! Connivence flagrante.

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    Note moyenne        22 votes

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    commentaires

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    vincenzo Envoyez un message privé àvincenzo

    Je le ré-écoute : esprit rock'n'roll et je me dis que le son "un peu tout pourri" est vraiment un des atouts de cet album.

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    The Gloth Envoyez un message privé àThe Gloth

    Très très bon ! Fait un peu penser aux Melvins je trouve.

    ewins Envoyez un message privé àewins

    Ouf! L'intro m'a vite saoulé, mais alors l'enchainement ibitsu/furi! Mon dieu quelle claque, la quintessence rock'n roll y a pas à chier. La suite n'atteint pas de telle sommet tout en restant excellente, cet album est une tuerie merci Dariev!

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    Dun23 Envoyez un message privé àDun23

    Je pose ma crotte: ce disque est bon, papa Dariev a raison, achetez le, téléchargez le, volez le mais surtout, écoutez le.

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    pinnickX Envoyez un message privé àpinnickX

    Boris, Church Of Misery, Eternal Elysium ... diantre, ils sont forts ces nippons ...

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