Compilations - Bandes originales de films › Heat

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NevrOp4th      lundi 12 août 2013 - 08:57
E. Jumbo      vendredi 8 août 2008 - 12:36

cd • 21 titres • 74:28 min

  • 1Kronos Quartet - Heat
  • 2Passengers (Brian Eno & U2) - Always Forever Now
  • 3Elliot Goldenthal - Condensers
  • 4Kronos Quartet - Refinery Surveillance
  • 5Terje Rypdal & Chasers - The Last Nite
  • 6Michael Brook - Ultramarine
  • 7Einstürzende Neubauten -Armenia
  • 8Elliot Goldenthal - Of Helplessness
  • 9Elliot Goldenthal - Steel Cello Lament
  • 10Terje Rydal - Mystery Man
  • 11Moby - New Dawn Fades
  • 12Elliot Goldenthal - Entrada & Shootout
  • 13Brian Eeno -Force Maker
  • 14Elliot Goldenthal - Coffee Shop
  • 15Elliot Goldenthal - Fate Scrapes
  • 16Lisa Gerrard - La Bas (Edited Version)
  • 17Lisa Gerrard - Gloradin
  • 18Elliot Goldenthal - Run UpHill
  • 19Kronos Quartet - Predator Diorama
  • 20Elliot Goldenthal - Of Separation
  • 21Moby - God Moving Over The Face Of The Waters

informations

chronique

Los Angeles by night. C’est ça Michael Mann, et c’est ça Heat : un monde bleu-obscur, des êtres solitaires qui cherchent une issue, font des choix qui les mènent à leur perte – des chassés croisés, des fantômes qui fuient leur monde en s’enfonçant dans la nuit. Un duel magnifique entre le vieux Al et le grand Bobby, tous deux plus beaux que jamais. J’ai toujours préféré Heat entre tous les films du père Michael – et ses B.O. étant en général loin du niveau habituel hollywoodien qui fait la part belle au violons larmoyants sans laisser de place aux expérimentations, celle-ci ne pouvait être qu’excellente. Elle est encore mieux : à la hauteur du film, tout simplement (et ça n’est pas peu dire). Dès le premier titre, crépusculaire, on est plongé dans cette nuit urbaine et envoûtante, et on en ressort qu’à la fin, avec l’instrumental tangerinien irréprochable de Moby (l'instrumental qui passe dans l’ultime scène du film). Entre les deux, on traverse tout un monde, plusieurs lieux, et si on a eu la chance de voire le film c’est comme replonger dedans sans les images. La plupart des morceaux composés par Goldenthal sont dans une tonalité atmosphérique : violons, solos de guitare électrique aériens, soupçon de synthé, avec quelques dissonances bienvenues. Entre moments de sérénité ("Late Nite", "Steel Cello Lament", "Mystery Man", "Condensers", ou "Coffee Shop", un des rares passages au piano) et disgressions symphoniques ("Run Up Hill"), Heat nous fait voyager pendant plus de 74 minutes. Les pièces interprétées par le Kronos Quartet – toujours aussi magistral - restent les plus puissantes à mon sens, ne serait-ce que le premier titre éponyme qui est une merveille à lui tout seul, comme un halo de lumière bleue dans la nuit qui s’amplifie et puis disparaît avant de se transformer en longue progression tribale. Globalement, l’album est d’une richesse incroyable, je perdrai donc pas de temps à m’attarder sur chaque titre, mais les plus beaux passages restent les deux morceaux tragiques de Lisa Gerrard (qui deviendra une habituée des B.O. de Michael Mann), la surprenante reprise de Joy Division, d’autant plus qu’elle est interprétée par Moby (pour résumer, "New Dawn Fades" en version grosses guitares hard FM – et ça le fait vraiment, bien que sur le papier ça en effrayera sans doute certains), le terrible "Armenia" de Einstürzende Neubauten, beau comme du métal qui geint (le moment le plus sombre à n’en pas douter), le "Force Marker" de Brian Eno (passage le plus rythmique et tendu de l’album), ou encore les sublimes instrumentaux de Terje Rypdal. Voilà voilà… une bande originale de grande envergure avec une ambiance nocturne et bleutée, absolument magnifique s’il fallait le répéter – et comme vous l’aurez sans doute deviné, tout ça n’a vraiment rien à voir avec du Eric Serra. L.A. by night, man.

note       Publiée le samedi 26 avril 2008

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Note moyenne        2 votes

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Damodafoca Envoyez un message privé àDamodafoca

Je suis totalement fan et obsédé par le morceau de Passengers. Dommage...

GrahamBondSwing Envoyez un message privé àGrahamBondSwing

Ah Ah, c'est vrai qu'Armenia sonne assez malsaine mais c'est sur Lisa Gerrard que j'ai eu droit à une manifestation d'exaspération : le côté symphonique sans doute...

nicola Envoyez un message privé ànicola

C’est sûr qu’Armenia a dû lui faire mal aux oreilles.

Fryer Envoyez un message privé àFryer

Sachant que le meilleur titre reste la reprise de Joy Division

GrahamBondSwing Envoyez un message privé àGrahamBondSwing

A défaut de posséder l'album officiel, j'ai trouvé une playlist publique plutôt bien foutue : exit les morceaux du Kronos Quartet et de Elliot Goldenthal, il reste donc une dizaine de titre superbes (cf. chro) complétés avec des morceaux qui figurent dans le film ou pas (?) : 4 titres de William Orbit, une magnifique version de the Thrill is Gone par B.B. King (who else ?), Glen Campbell, House Of Pain (excellent !), David Darling et un morceau de Clapton tiré de la B.O. de Rush (très bonne B.O. bien bluesy au demeurant)...

La sentence est sortie de la bouche de ma fille : "c'est pourri, j'préférais quand tu écoutais du métal" (pas grave... elle comprendra plus tard)