De Volanges › SDSS J0907 45.0 + 24507 [the outcast]

J'avais quitté De Volanges en 1998, au festival de Dour pour leur dernier concert, riche d'une k7, 'First paradox', et voilà que je les retrouve en 2007 dans ma platine ! Opportunisme ? A l'écoute de cette galette, la réponse est non, plutôt un retour aux sources, une cold wave écorchée dans la tradition des premiers And also the trees et Joy Division, une touche de colère post punk et des lambeaux de rock gothique. Les Belges ont semble-t-il travaillé les atmosphères tentant de faire cohabiter des attaques directes (l'excellent riff de 'Sweet times burn', 'Spacewalk') avec des entrées en matières progressive, plus désincarnées, ainsi les introductions de 'Darkover' ou 'Caresses draw maps II' (un peu longues à mon goût). Beaucoup de soin donc pour ciseler des mélodies accrocheuses mais sans être faciles; un souci du détail notamment au niveau de la rythmique avec une basse répétitive et hypnotique, une batterie subtilement complétée par un jeu de percussions à peine perceptible et pourtant bien présent. Trop technique ? Non car le chant a cette flamboyance grave et passionnée que l'on trouvait chez des formations comme Theatre of Hate, Joy Division, un cri que l'on sent sorti des tripes. Du coup, on se dit que l'attente en valait la peine et si pour ma part, je déplore une légère longueur dans certaines pièces, cet album est un bien bel hommage contemporain à une forme d'existentialiste écorché qui a marqué bien des jeunesses dans la première partie des 80's. 4,5/6