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Earth › The Bees Made Honey in the Lion’s Skull

cd • 7 titres • 53:26 min

  • 1Omens And Portents 1: The Driver09:08
  • 2Rise To Glory05:47
  • 3Miami Morning Coming Down II (Shine)08:01
  • 4Engine Of Ruin06:28
  • 5Omens And Portents II: Carrion Crow08:04
  • 6Hung From The Moon07:44
  • 7The Bees Made Honey In The Lion's Skull08:15

informations

Produit et mixé par Randall Dunn - Enregistré par Mell Detmer et Randall Dunn - Masterisé par Mell Dettmer

Artwork par Arik Roper - ‘from strengh, sweetness. From darkness, light. The bees made honey in the lion’s skull’

line up

Dylan Carlson (guitares électriques et amplis), Adrienne Davies (batterie, percussions), Don McGreevy (basse électrique et contrebasse), Steve Moore (grand piano acoustique, orgue hammond, piano électrique wurlitzer)

Musiciens additionnels : Bill Frisell (guitares [1, 4, 5])

chronique

  • instrumental > americana

Après avoir disséqué du Earth de la période où ils étaient incontestablement les pionniers du drone descendant vers la croûte terrestre, faisons si vous le voulez bien un grand bond dans le temps (quel petit malin a dit que le meilleur était entre les deux ?), pour arriver à ce dernier album, sorti pendant que je chroniquai Earth 2. On parle toujours de pionniers, mais d’un autre genre cette fois : il s’agit de reconquérir l’ouest sauvage. Du moins c’est ce qu’on nous vend. "The Bees…" - avec sa pochette ultra explicite, limite écolo et surtout témoignant d’une touche d’espoir dont le sieur Carlson est bien peu coutumier – n’est pas la suite du fameux et morriconien "Hex…". Ici, et c’est ce qui en a chagriné certains, le désespoir Carlsonien, ainsi que toute sa cohorte d’anges et demons qu’on commençait à peine à cerner, est parti valser dans le décor, emporté par le vent, comme la poussière. Seul reste un paysage. Chacun y voit midi à sa porte. Pour la première fois, une sortie d’Earth est largement couverte par les médias. On sort l’artillerie : San Francisco, Jazz-rock, années 70… Des mirages. Comme le désert en regorge. Pourquoi ne pas y voir simplement l’épure, l’immensité ? Un album de guitare avec Bill Frisell en invité (un vrai retour à l’électricité pour lui, parait-il), voilà tout. Avec un écho éventrant la montagne, et un son plus large que le champ de vision d’un Puma qui aurait bouffé de l’ayahuesca. Comme Dali l’avait compris, le désert est le champ le plus fertile pour faire pousser les visions les plus lysergiques. Tout y est permis, y compris l’illumination panthéiste de la pochette, vision naïve finalement, tout droit sortie d’un imaginaire 70’s (pour le coup, oui). Quoi de plus tangible comme preuve de l’existence de Dieu que la vision insolite d’abeilles qui érigent leurs rayons dans le crâne d’un lion ? De la désolation de Hex qu’on aurait voulu terminale, des plantes ont poussé, émaillant le désert de quelques touches de couleur. L’explication ? Carlson avoue avoir totalement mis de côté la bidouille interminable avec les murs d’amplis pour se pencher sur les instruments en eux-mêmes (processus déjà amorcé depuis quelques disques), sur les cordes, le son de guitare, tissant un paysage hypnotique et démesuré, qu’il appelle lui-même de la country orientale. Si la relative simplicité du son (plus de drone ici, c’est clair) peut aller dans ce sens, il ne faut pas oublier que la très country-girl Adrienne Davis marque tout le disque de sa lourde empreinte, de son tempo Moe Tuckeresque. Comme un tocsin. Voilà pour le côté oriental de la chose. Qui sait, encore quelques disques sur cette pente et Earth pourrait rejoindre le pavillon niché dans des cavités encore vierge de toute expédition humaine, aux côtés de Yawning Man. Quand ce n’est pas Frisell qui étoffe le spectre sonore sur le sublime diptyque Omens and Portents ou sur le vertigineux Engine of Ruin, c’est un orgue hammond qui vient ajouter à Miami Morning Coming Down (déjà présente sur Hibernaculum) une dimension pastorale, presque gospel. Rise To Glory génère d’époustouflantes vagues sonores ondulant parmi les dunes de sable, dignes des meilleurs riff de Jerry Cantrell (Alice in Chains), tandis que les accents optimistes qu’on sent poindre dans le très love Hung From the Moon (c’est moi où ce morceau a quelque chose de… sensuel ?) annoncent la messe zen de la chanson-titre et son… solo. Oui, Carlson, un solo de guitare. Je le confesse, j’ai bloqué sur ce disque. Il est accessible, immédiat, apporte bonheur et sérénité par fleuves, et semble inépuisable. Alors qu’on en a fait le tour si vite ! Tout y est si répétitif, si… confortable, oui. Cyclique même. Un nouvelle phase apaisée pour Earth, un retour à la nature pour l’auditeur.

note       Publiée le samedi 29 mars 2008

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Raven Envoyez un message privé àRaven
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Earth, Texas.

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boumbastik Envoyez un message privé àboumbastik

Tranquille mec, y'a pas le feu au lac, lentement mais sûrement, on sera arrivé avant même que tu ne l'aies remarqué. En attendant, laisse-toi bercer et profite des grands espaces. Bien vus les rapprochements avec Dead Man et Yawning Man.

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Rastignac Envoyez un message privé àRastignac
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Oui, il continue, encore et encore à être beau et bien cet album. Véritable Efferalgan à la codéine, il saura faire passer les siestes pleines de fièvre et les quintes de toux de janvier comme une lettre à la poste dans le crâne du lion.

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Demonaz Vikernes Envoyez un message privé àDemonaz Vikernes

Excellent album, le pendant tranquille du Earth², qui fait bien voyager (contrairement au diptyque assez chiant qui va suivre). Reste que dans le même genre, "A Plague of Angels" sur le split avec Sunn O))) surclasse toutes les pistes présentes ici.

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saïmone Envoyez un message privé àsaïmone
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J'adhère à ce com' à 200%

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