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John Carpenter › In The Mouth Of Madness

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Marco      lundi 28 septembre 2020 - 18:52
Dead26      samedi 8 octobre 2016 - 00:25
cyberghost      lundi 10 septembre 2012 - 00:20
Phaedream      mercredi 24 août 2011 - 17:44
moustache      mardi 25 mars 2008 - 10:42
Brain damage      lundi 24 mars 2008 - 18:51

23 titres - 60:15 min

  • 1/ In The Mouth Of Madness - 2/ Robby's Office - 3/ Axe Man - 4/ Bookstore Creep - 5/ The Alley Nightmare - 6/ Trent Makes The Map - 7/ A Boy And His Bike - 8/ Don't Look Down - 9/ Hobb's End - 10/ Pickman Hotel - 11/ The Picture Changes - 12/ The Black Church - 13/ You're Wrong, Trent - 14/ Mommy's day - 15/ Do You Like My Ending? - 16/ I'm Losing Me - 17/ Main Street - 18/ Hobb's End Escape - 19/ The Portal Opens - 20/ The Old Ones Return - 21/ The Book Comes Back - 22/ Madness Outside - 23/ Just A Bedtime Story

informations

line up

John Carpenter & Jim Lang

chronique

In The Mouth Of Madness est une B.O. sensationelle. Ni plus, ni moins. Associé à Jim Lang (le responsable des B.O. de Hé! Arnold pour l'anecdote) le temps d’un disque – et d’un film – Carpenter a enfanté ses compositions les plus impressionnantes sur cet opus, quasi-antithèses de ce qu’il faisait jusqu’alors. Le film étant ce qu’il est (à savoir un hommage à Lovecraft en forme de trip jouissif dans les dimensions parallèles), il se devait d’avoir une bande originale à même de faire baigner les oreilles du spectateur dans une atmosphère flippante et imprévisible. Le miracle est accompli. Si les B.O. s’apprécient mieux avec les images en règle générale, je serai tenté de dire que celle-ci, c’est le contraire : l’écouter seule procure un plaisir intense, plus encore qu’au sein du film, tellement les ambiances distillées ici sont denses, variées et prenantes. A l’exception du premier titre éponyme – le thème heavy-metal qu’on entend aux génériques - et de "The Book Comes Back" - qui sonne comme un instrumental pour Michael Jackson en version Schulze, l’influence la plus perceptible sur ces thèmes est celle de Penderecki – en tout cas à mes oreilles. Moments de silence, puis saillies sonores et perçantes, de cris, de hululements, de violons et de synthés suraigus… ça fout les chocottes ! On ne sait pas trop quelle est la matière, mais le résultat fait de l’effet. La plupart des morceaux fonctionnent comme un crescendo : calmes puis explosifs, ils se veulent reflet sonore de paysages sombres, en perpétuel changement, des recoins obscurs dans lesquels on devine la présence de bêtes hideuses. Dans cet état d’esprit, les passages les plus terribles se trouvent sur des pièces comme "Axe Man", qui évoque le Peter Gabriel de Passion dans ses élans les plus tribaux, le wagnérien "The Old Ones Return", ou les saisissants "A Boy And His Bike", "The Black Church", "Bookstore Creep" et "The Portal Opens", à vous glacer le sang. La seule déception, finalement, c’est que ces moments de chaos ne durent pas plus longtemps : au final, les thèmes sont faits d’une tension qui monte, monte, inexorablement, puis flambe tout à coup avant de se neutraliser d’elle-même. Ambient nightmare meets capharnaüm. On en vient presque à oublier qu’il s’agit d’une bande originale, pour ne percevoir que l’atmosphère mise en place et s’imaginer en l’écoutant des spectacles bien plus effrayants que ceux du film… Cette B.O. délicieusement cauchemardesque est toute en peur tapie dans la pénombre, toute en grandiloquence ; longs moments de trouille avant de violentes montées vers un chaos infernal mais éphémère. Les ombres entremêlées de Bernard Hermann et Krzysztof Penderecki planent au-dessus, inquisitrices et malfaisantes.

note       Publiée le dimanche 23 mars 2008

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total nightmare

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    cyberghost Envoyez un message privé àcyberghost

    Plus encore que Penderecki, ce disque a un je-ne-sais-quoi qui me le fait volontiers comparer à Seekness... Un pur concentré de cauchemar en tout cas

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    cyberghost Envoyez un message privé àcyberghost

    On aura beau dire, le thème d'ouverture est putain d'irresistible, une espèce d'imitation foireuse de Hell's Bells, mais avec la Carpenter touch qui la porte à un tout autre niveau :D
    Le reste de la B.O. vaut aussi bien son pesant d'os, comme décrit dans la chro

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    grinningFace Envoyez un message privé àgrinningFace

    Le dernier grand film de Carpenter, jusqu'à maintenant... M'est avis que ça sera peut être son dernier grand tout court... Hélas ! D'accord avec Phaedream sur la zique et le rapprochement avec Arc et Redshild (Something Turning Toward Us).

    cyberghost Envoyez un message privé àcyberghost

    Non mais clairement d'accord avec Phaedream, j'vois pas où tu veux en venir sur Sam Neil, Pemp'... Il est parfait dans son rôle, et la comparaison à Nicholson... D'où ça sort ? Il est pas non plus censé faire son gros psycho, que je sache. Pour la retranscription Lovecraftienne, je dirais qu'il ne faut pas trop s'attacher à ça, en tout cas perso, je préfère y voir un clin d'œil qu'une réelle adaptation... Et bon souvenir de la zique aussi, en effet

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    Phaedream Envoyez un message privé àPhaedream
    avatar

    Moi, j'ai adoré le film. Et le jeu de Sam Neil était vraiment fort bien nuancé, mais le comparer à Nicholson me semble boiteux car ce dernier est tout à fait remarquable. La BO est dans la plus pure tradition de John Carpenter qui est fortement inspiré par Mark Shreeve (Redshift et Arc).

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