Mac Of BIOnighT › Grey Light

Prolifique compositeur et étonnant artiste indépendant, Mac of Bionight compose, produit et confectionne ses pochettes avec l’intensité de ses émotions. Bien ordonné, son catalogue indépendant inclut des séries de projet aux appellations aussi diversifiées que ses styles et ouvertures musicales. Just Music, en passant par Sci-Fi Music, Horror Tales et Classic EM, Mac touche à tout et créé des doses d’atmosphères qui épousent toutes les situations.
Grey Light fait partie de sa collection Classic EM. Une série qui s’inspire de la musique des années 70, plus précisément Tangerine Dream, Klaus Schulze et le style Berlin School. Volume 4 de cette série(Black Light 2006 étant le tout premier), Grey Light cible de façon harmonieuse une Berlin School plus agressive, aux approches plus rock progressives qu’une MÉ conventionnelle.
De fins arpèges frayent aux travers les ondes sombres et tristes d’une grosse orgue intimidante. Elles virevoltent avec insouciance, irradiant les premières pulsations d’une séquence nerveuse qui zigzague avec intensité sur un synthé aux bourdonnements étranges. Tout en contraste Left Unheard défile avec une obscure vélocité où courts passages harmonieux et accords d’orgue passifs croisent un synthé discret, avant de se fondre dans un explosif roulement de percussion, chassant le romanesque gris pour du rock lourd aux riffs de guitares puissants qui gravitent sur un reste de séquence nerveuse. Une introduction douce et sauvage qui rappelle les bons moments de Mythos, dans les années 70.
Plus calme l’intro de Doubts About it all est une belle fournée de notes carillonnées qui sautillent sur une belle séquence aux ondulations hésitantes. Un synthé souffle de soyeux solos sur une séquence docile qui s’alourdit de pulsations envahissantes. Sans rythme précis Doubts About it all gravite sur un ambiant contracté, dans un univers carillonné aux séquences à développements variables et un synthé aux belles stries moulantes qui tranquillement s’éteint dans de fines strates tétanisées.
The Knot revient sur les traces mordantes de Left Unheard. Un titre lourd où arpèges frileux virevoltent sur de lourds riffs et de bons solos. De lourd à tendre, Another Door est d’une tendresse à couper le souffle. Atonique et sombre sur un superbe mellotron sinueux, les accords cristallins se fondent dans une structure poétique avec une superbe flûte qui nous amène aux portes d’un Éole morphique. Like Falling, présente un mouvement de descente infernale. Une chute dans les abîmes sur un séquenceur aux boucles torrentueuses qui nous entraîne dans un monde angoissant avec des synthés spectraux aux souffles vaporeux.
Après une intro assez sombre et lourde, une séquence pulsative éveille le rythme de Grey Light. Des percussions magiques aux étranges résonances animent une séquence nerveuse, saisie d’un synthé aux lourds bourdonnements circulaires insufflés de solos aux ourlets érodés. Grey Light oscille entre le rythme précis et l’incertitude de sa direction mélodieuse. Un long mouvement aux structures ambivalentes qui passent de nébulosité atmosphérique à un rythme franc, sur une superbe séquence ondulante qui baigne dans un univers synthétisé fort harmonieux. Par la suite, un doux passage morphique à la Neuronium s’installe vaporeusement avant de reprendre vie sur des séquences névrotiques aux solos de synthé très agressif. Du Berlin School complexe qui étonne à chaque écoute. C’est la magie de Mac