Brian Parnham › Mantle

Une découverte de Steve Roach, Brian Parnham offre un premier opus fort nuancé où le monde obscur des strates spectrales fraye aisément avec une ambiance plus éthérée. Un mélange à point entre deux pôles extrêmement ambiants.
Skim the Surface présente des douces turbulences atmosphériques avec un synthé fluide aux strates tétanisées. Amorphe le mouvement s’installe avec douceur et transcende aisément sur Meandering et ses effets de lentes percussions crotales qui carillonnent dans une ambiance de nature soporifique, filtrant une faible lueur harmonieuse. Et c’est ce qui fait le charme de Mantle. Tout au long de sa progression, les mouvements évoluent doucement mais sûrement. Dès Rising Temperature, on sent l’accentuation des mouvements atmosphériques qui tournent lentement pour former des sphères mélodieuses au travers flûtes et chœurs à la fois célestes et spectrales. Une belle évolution qui atteint des zones fantomatiques avec de subtiles pulsations sur Scorpion Den.
Minotaur’s Lair nous enfonce dans les entrailles d’une terre ancestrale avec de doux bouillonnements carillonnés et des balbutiements d’une eau stagnante. Un reflet indéniable de la qualité sonore que Brian Parnham veut implanter tout au long de Mantle. À l’image d’un Roach ambiant et menaçant, Mantle évolue aux travers ses plaines désertiques où les éléments sonores d’une nature tribale prennent forme dans un paradoxe sonore bien dessinée entre les zones d’obscurités et les pointes plus éthérées.
Un beau mélange d’ambiant obscur sur de fines ondes harmonieuses qui défilent aux limites d’une musique abstraite qui laisse indéniablement ses traces. Un beau 1ier opus avec une qualité artistique et sonore au-delà de ce qu’on peut s’attendre d’un nouveau venu. Oui, Mantle laisse poindre un artiste intéressant.