Nathan Youngblood › Asunder

Émule de Steve Roach Nathan Youngblood présente un 1ier opus intensément sombre. Un album immobile qui se laisse transporter par les souffles d’un synthé dodécaphonique qui flotte comme un esprit aborigène sur ses plaines désertiques.
Vesper Nest ouvre Asunder avec de longs souffles aux turbulences chaudes mais sans rythmes, si ce n’est que l’amoncellement des strates qui s’accumulent comme une volée de nuages se rencontre. Sauf qu’il n’y a ni éclairs, ni tonnerres. Un long mouvement aux faibles évolutions atmosphériques, qui trempe dans des sonorités d’une nature hybride à la croisée d’un monde réel et abstrait. Assisté de Steve Roach sur Kanashibari et UmbraSphere, la musique de Youngblood maintien son cachet personnel avec une approche lourde aux tensions atmosphériques intenses qui refusent d’exploser. Les structures sont menaçantes avec de lourdes strates synthétisées qui ourlent sur des ondes spectrales et de faibles souffles tribaux.
Shearwave propose une approche toujours aussi dense avec un lourd vent aux mugissements puissants qui survolent des zones de percussions ancestrales, faisant carillonner gongs et grosses cloches tibétaines. De l’ambiant noir aux longs bourdonnements éoliens qui font résonner cors tribaux aux souffles gutturaux et spectraux. Il faut attendre à Flume pour entendre une sonorité plus claire. Un beau contraste musical qui sonne un éveil morphique avec l’apparition de strates ensoleillées. Une brève apparition irisée qui se terre dans les souffles d’origines sur Underland.
Asunder est une 1ière réalisation qui a son cachet. Du Roach sombre, parfois très intense, sur des lentes ondulations atmosphériques. Il n’y a rien de nouveau, mais les amateurs de musique ambiante noire seront bien servis.