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Panopticon › Bootleg 4.0 : PaNoPTiCoN live @ Zebra Bar
- 2007 • Autoproduction/lap recordings LAP0720 • 1 CD
8 titres - 78:38 min
- 1/ The Rug Bee (12:51)
- 2/ Pursuit in A Flat (7:26)
- 3/ Harmolodic Hardrive Crash Memories (13:51)
- 4/ Open Chords Stigmatas (9:35)
- 5/ Flag Street (7:29)
- 6/ Taste of Defeat (12:40)
- 7/ A Way to Begin Leads to ... (7:23)
- 8/ ... A Way to End (7:23)
informations
Zebra Bar, Bruxelles, Belgique, 13 octobre 2007
line up
Fred Becker (saxophones alto et ténor), Domenico Solazzo (batterie, loopstation, concept, pochette, postproduction, edition), Olivier Catala (basse six cordes), Antoine Guenet (Nord Stage, loopstation), Jean-Paul Lossignol (trompette), Daniel Wang (guitare),
chronique
- free jazz fusion
Solazzo est de retour ! Derrière sa batterie, et non son clavier, certes… Avec ce live au Zebra (oui je sais j’ai sauté un épisode, mais c’est pour mieux y revenir), petit lieu cosy aux décorations africaines de la capitale européenne, Panopticon nous livre une prestation bouillonnante, voire torride. Que ceux qui avaient aimé le premier jet se ruent ici, c’est toujours aussi bon, je dirai même sensiblement mieux ! Le collectif, profitant de son incomparable marge de manœuvre, a opéré une mutation du tout au tout pour ce live bien jazz fusion et beaucoup plus psychédélique que les autres. Jugez plutôt : de 11 personnes, incluant un DJ et des projectionnistes vidéo, on est passé à une formation réduite de 6 gaziers ! Seul Jean-Paul Lossignol, à la trompette, demeure. On se prend une première claque avec « The Rug Bee », monstre évolutif, aux reflets opaques et changeants ; qui après une longue intro ambient assez captivante, part pour un voyage qui aboutira en crescendo chaotique, le tout parachevé par quelques arpèges finaux d’une guitare bien timide jusque là. « Pursuit in a Flat » est peut-être le meilleur morceau du groupe : un groove lascif proprement génial, créé sous nos oreilles ébahies, où la batterie et l’orgue monomaniaque copulent longuement sur une note, génial fil d’Ariane du morceau ; le tout habité par une guitare aux effets changeants (celle de Daniel Wang, du groupe Ppz30). « Harmolodic Hardrive Crash Memories », c’est un gouffre qui s’ouvre sous nos pieds, avec ses trilles de guitares en guise de prises pour l’auditeur alpiniste, et son bruit d’horlogerie inaugural (qu’est ce qu’elles sont bien foutues, ces accroches). « Open Chords Stigmatas » fait la part belle au saxophone et à ses pirouettes (menées par un certain Fred Becker, qui, excusez du peu, joue sur le High Fidelity de Present) le long de cette éclaircie bien joyeuse au milieu d’un lot de morceaux souvent pluvieux et sombres. « Flag Street » joue avec des lambeaux de structures pour bâtir un fatras futuriste bien inquiétant, où la guitare joue à prendre des formes oblongues, via un effet carillonnant assez intéressant. Plusieurs fois le titre s’arrête, puis repart, ce qui ne fait en réalité que renforcer l’ambiance. Et « Taste of Defeat » enfonce le clou, de part ses multiples échos et ses bruits étranges, qui supplantent ici un orgue souverain sur le reste du « disque », laissant le champ libre à un court gimmick de guitare qui dessine un vol de chauves-souris phosphorescentes sous les stalactites. Ne reste plus qu’à se délecter du diptyque « A way to begin… leads to a way to end » : la première partie échafaude lentement une assiste en marbre doré pour un solo de trompette exultant, quant à la suivante, elle démarre comme par magie sur l’extrapolation d’une mesure de la précédente, avant une profusion de plans funky qui visent juste. On reconnaît l’allusion volontaire au riff de basse de Could you be loved de Bob Marley (joué ici à la guitare, on imagine les sourires), ainsi que celle – moins volontaire peut-être – à la musique des boss de Super Mario Bros 2, bien stressante, martelée à l’orgue sur plusieurs minutes. En définitive, une livraison qui aura fait la part belle à l’orgue, ici magnifique de précision, et aux tempos jazzy. Et si cette bien modeste chronique peut faire illusion sur la cohérence de l’ensemble, il faut que ce soit dit : le tout reste parfaitement homogène, et pas une seconde d’ennui, ou qui soit superflue. D’ailleurs, la pochette concoctée par Solazzo cerne vraiment le contenu, c’est donc encore une fois un vrai album que nous avons là, plus qu’un simple document live. Et toujours sur 80 minutes… Peu tiennent aussi longtemps sans lasser.
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- torquemada › Envoyez un message privé àtorquemada
Un membre du line-up se retrouve chez Univers Zero, la classe !
- Progmonster › Envoyez un message privé àProgmonster
Merci Sirius pour le commentaire et les clics ;o) n'hésite pas à explorer nos autres concerts, plus d'une vingtaine, ça voyage pas mal : http://enterpanopticon.blogspot.com. Je rêve de voir les autres disques apparaître ici et être décortiqués mais je comprends parfaitement que les chroniqueurs ont d'autres priorités que mes lubies psychadélicojazzistiques...
- Sirius › Envoyez un message privé àSirius
Il faut encore que je l'écoute de nombreuses fois mais ce disque est pétri de qualités ! J'ai un peu de mal avec les cuivres ou la guitare que je trouve parfois un peu en décalage par rapport au reste, mais l'inventivité, l'ambiance franchement prenante et le son des claviers, assez Bitches Brew, font que je trouve ce disque très bon ! Ca vaut bien quelques votes :) Y'a moyen que vous passiez à Strasbourg ?
- Progmonster › Envoyez un message privé àProgmonster
- Mise à jour : le concert de ce samedi 5 avril 2008 au DNA est désormais en ligne ! Rendez-vous sur http://enterpanopticon.blogspot.com
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