Rejeté par une maison de disque qui ne se voyait plus faire de profit avec lui, c'est tout naturellement que Perry Blake se voit signé sur le label indépendant Naïve, vu qu'il n'y a eu que la France jusqu'ici pour s'extasier face à son oeuvre. Bien que cette fois appuyé par de vrais musiciens, l'environnement sonore n'a pourtant pas bougé depuis son premier effort. Toujours aussi mélancolique, l'intimiste Perry Blake arrive très aisément à combler le manque de conviction qui habitait son album éponyme. La palette des couleurs est plus étendue, les titres plus accrocheurs et leurs mélodies plus immédiates (le tir groupé "Bury Me with Her", "Still Lives" et "Friend", pas loin d'un Robert Wyatt) pour un résultat à rapprocher d'autant plus de cette espèce de soul blanche très lêchée (comme sur "If i Let you in") qui fait les beaux jours de David Sylvian.