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Dead Can Dance › Dead Can Dance
informations
1983
line up
Lisa Gerrard, Brendan Perry, James Pinker, Scott Roger, Peter Ulrich
chronique
C’est avec ce disque que j’ai découvert Dead Can Dance, et, avant de dire quoi que ce soit sur lui, je tiens à signaler à tous ceux qui veulent s’initier au groupe par le versant adéquat qu’il s’agit sans nul doute de la meilleure porte d’entrée à leur univers, une introduction sous les meilleurs auspices, ainsi qu’une bonne façon de comprendre comment la créature a évolué, d’où elle vient. Au menu : du rituel, du tribal, du cérémonial, de l’atmosphérique onirique qui fait voyager loin, très loin, dans ce monde où dans un autre. Il m’est plusieurs fois arrivé de l’écouter en pleine nuit, debout, sans bouger, pétrifié face à la beauté de certains passages, baigné dans ce son organique et profond, qui semble jaillir d’un gouffre… Quelques ramifications goth rock/post punk et new wave encore bien perceptibles sur ce premier album (les guitares et les lignes de basse à la Cure / Joy Division, les structures, les boîtes à rythme), et, dans l’ensemble, un travail déjà fabuleux du couple Gerrard-Perry, qui fonctionne en parfaite alchimie sur toute la durée du disque, l’une dans l’ombre l’autre dans la lumière, sculptant le spleen à même la terre. Ce premier album offre deux types d’atmosphères différentes : une partie des titres est dans un style très semblable à ce que les Cocteau Twins faisaient à leurs débuts, et l’autre dans un genre de post-punk tribal que le binôme ne commence alors qu'à expérimenter… ce qui différencie principalement Dead Can Dance des autres formations de l'époque, c'est cette prédominance des percussions, ainsi qu'un côté mystique très prononcé. Un titre comme "Fatal Impact" nous plonge dans ce qui pourrait être une danse rituelle dans la jungle amazonienne, le hurlement des hommes (ou serait-ce des loups ?) ponctuant la danse possédée des percussions… "Frontier", dans la même veine tribale, ou certaines pièces semblent avoir été extirpées des Limbes (bouleversant "Musica Eternal", qui semble voler au-dessus de nous, la voix de Lisa traversant les cieux dans sa toute grande majesté gracile - l'un des sinon le plus beau titre jamais composé par Dead Can Dance), d’autres nous plongent dans un trip goth rock en clair-obscur ("Fortune", "The Trial", l’obsédant "Threshold", "Wild In The Woods"), d’autres distillent une atmosphère religieuse et onirique (sublime "Ocean"), et certaines offrent un gothique à la pureté cristalline, éthéré et envoûtant, qui nous soulève et nous chavire, surtout grâce à des lignes de guitares aiguës et aériennes de toute beauté ("A Passage In Time", bon sang !), tandis qu’on glanera ici ou ailleurs une mixture possible de tous ces éléments ("East Of Eden", brrr)… Quid de cette première œuvre ? Un album à la fois lugubre et baigné de lumière divine, gracieux, occulte, envoûtant, profondément mystique, aux accents oniriques prononcés. Un disque vivant, vibrant et mouvant, qui trouve son climax dans ses parties tribales et préfigure avec une grande maturité d’expression ce que le duo fera par la suite, se plongeant de plus en plus dans le côté world qui n’est pas encore prédominant ici, et perdant en revanche ce côté rock bien présent sur ce premier opus. Une œuvre de nuit sublime qui accompagnera vos moments d’évasion et servira d’initiation aux néophytes.
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- zugal21 › Envoyez un message privé àzugal21
ça m'aurait pas déplu d'avoir cette pochette en T-shirt à ma grande époque
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- SEN › Envoyez un message privé àSEN
Pour moi c'est le meilleur sans aucune hésitation
- Note donnée au disque :
- Raven › Envoyez un message privé àRaven
Même si mon choix de cœur reste le grandiose Spleen and Ideal, il m'arrive de me dire que celui-ci est leur meilleur, tant il est puissant et singulier dans son ambiance, et différent de la suite (même si le lien est par moments déjà présent avec la world music future, en fait, ici c'est quelque chose de profondément nocturne, mystique et occulte, avec cet aspect menaçant ou du moins inquiétant qu'ils perdront peu à peu).
- Richard › Envoyez un message privé àRichard
Le plus ouvertement cold wave du projet dont il me correspond bien. C'est vrai que "The Fatal Impact" est saisissant. La suite de la discographie par contre me parle nettement moins.
- Note donnée au disque :
- nicola › Envoyez un message privé ànicola
In Power We Entrust The Love Advocated est le deuxième morceau d’un mini (Garden of the Arcane Delights) comportant quatre titres :
- Carnival Of Light
- In Power We Entrust The Love Advocated
- The Arcane
- Flowers Of The Sea