Severe Torture › Feasting On Blood

On va se la faire rapide et simple pour une fois: gras. Mais alors vraiment gras. En fait, les deux premiers albums de Severe Torture sont tellement gras qu'ils coulent littéralement des enceintes.
"Feasting On Blood", c'est la fête à la cuisine. Les guitares grésillent sauvagement et font résonner des harmoniques huileuses, tressant des riffs abrutissants de simplicité et d'efficacité. La basse est cinglante et claquée, et le batteur a manifestement posé des tranches de jambon sur ses peaux tellement son blast est flasque et humide. Par dessus ce savant charnier, ça grogne et ça régurgite une quantié inhumaine de glaires. Zero concessions, zero fioritures, une boucherie de A à Z. Les compos se fendent de quelques accélérations bien senties sur un tempo pas si rapide pour rester gluant, et on encaisse titre après titre un océan de bon goût lourdingue et graisseux qui reste salement en tête. On résume: des riffs cultes, un son pas très fin, et une brutalité bon enfant. Que demande le peuple ?