Turbonegro › Party Animals

"Salut, Henri-Marcel, qu'est-ce que t'écoutes ? On dirait du Turbonegro sous valium, haha.
- Hélas, Benoît-Georges, c'est "Party Animals", et effectivement c'est Turbonegro...
- Mais on s'emmerde à cent sous de l'heure! Ils ont passé leurs compos à la moulinette hard FM, on dirait L.A. Guns.
- Tu as bien raison, cette prod toute propre et impersonnelle sonne comme une trahison. Et encore, tu n'as pas tout vu, si la majeure partie du disque a copié ses riffs sur Nashville Pussy, on a carrément un Queen vaguement énervé sur "City of Satan".
- Et ben dis donc, c'est un peu la honte quand même d'avoir viré tout ce qui faisait leur personnalité à part l'imagerie gay parce que ça rapporte toujours autant de thunes.
- Les lois du marketing sont sévères, Benoît-Georges. Il y a même des orchestrations, certes de qualité et en fait carrément classes, mais qui n'ont pas grand chose à faire là, toujours sur "City of Satan", mais aussi sur "Final Warning".
- Mais enfin, il doit quand même bien rester quelques titres sympas, il est impossible pour un groupe aussi talentueux de se vautrer autant.
- En effet, mais avec des refrains mielleux chantés à la tierce comme en Californie. J'exagère, il reste quand même quelques titres qui restent assez rock n' roll, comme "Wasted Again", c'est du déjà entendu mais ça fait toujours plaisir...
- Une grande déception alors ?
- Oh que oui, Benoît-Georges, du vrai remplissage opportuniste. Il reste du pudding ?
- Non.
- Et si on explorait notre sexualité ?"