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Panopticon › Bootleg 1.0 : PaNoPTiCoN live @ DNA

8 titres - 79:53 min

  • 1/ Erzebeth's Last Flight (14:23)
  • 2/ African Shadows (12:55)
  • 3/ Magus [edit] (6:09)
  • 4/ Dust Tango (14:48)
  • 5/ Pukwana's Funeral (10:45)
  • 6/ Stop Start Stop [edit] (7:33)
  • 7/ Fifteen Minutes Left (3:00)
  • 8/ Start Stop Start (10:20)

informations

DNA, Bruxelles, Belgique, 28 avril 2007

support : mp3

line up

R.E.D.A. (platines), Domenico Solazzo (batterie, percussions, ballaphon, concept, pochette, postproduction, edition), Vincent Stefanutti (saxophone ténor), Christophe Bouquelle (guitare électrique), Daniel Cohen (batterie), Fabrice Fardelli (guitare électrique), Vincenzo Grosso (guitare électro acoustique, percussions), Jean-Paul Lossignol (trompette), Daniel Palomo Vinuesa (saxophone soprano, ewi, effets), Constantin Papageorgiadis (basse fretless), Catherine Smet (Fender Rhodes), Maxime Libert et Matthieu Duvault (ingénieurs du son, postproduction)

chronique

La première fois que j’ai écouté ce « disque » (bon c’est uniquement disponible en mp3 via le net, mais qu’importe), je fus estomaqué. Déjà habitué à me heurter à certaines parties plus indéchiffrables que d’autres de l’idiome Jazz, je me voyais déjà peiner pour suivre les tribulations de Domenico Solazzo dans un language inconnu, au gré de l’improvisation permanente qu’impose le projet Panopticon. Quel homme de peu de foi je fais. Alors certes, Panopticon est une chose nébuleuse par définition, pensez donc ; un collectif de jazz expérimental à géométrie variable réuni autour de la batterie de Solazzo, basé exclusivement sur l’improvisation, et s’enregistrant régulièrement en live, lors de concerts à priori libres de toutes contraintes temporelles. Moi qui adore le jazz, mais admets mes limites, j’en frissonait un peu d’avance, autant l’avouer. Et puis je décidai un beau jour de mettre ce très inexistant disque sur ma encore moins existante platine (bref, j’ai lançé la playlist préparée par les soins de Solazzo dans Winamp) : surprise ! C’est accessible. Presque immédiatement, autre surprise : ça tue ! Ma copine, qui tout comme Caroline Wampole, est « allewgique, au jazze », a même avoué adorer. Où va le monde. Seule explication : il semble qu’avec Panopticon, le dénommé Solazzo ait réuni une sacrée tripotée de talents (seul Constantin Papageorgiadis me sonne familier, bassiste de Khamsin au nom difficilement oubliable, ici merveilleux à la basse fretless), et dégoté une alchimie très particulière qui rend le tout hautement comestible, même pour les néophytes absolus. Vous êtes donc prévenus. Ecoutez ce disque, familiers ou pas avec l’improvisation. Car je peux vous le dire, après m’être enfilé sans les voir passer les 80 minutes de cette première livraison, j’avais complètement, mais alors complètement oublié que c’en était, de l’improvisation. C’était juste de la musique, et avec une ambiance du feu de dieu. Erzebeth’s Last Flight met du temps à ce mettre en place, avant que des bulles apparaissent soudain à la surface de l’eau, les musiciens ayant tous longuement soufflé sur le feu pour la porter à ébullition… Regroupés autour du chaudron, ils attaquent ensuite African shadows, morceau le moins évident, placé en deuxième position, étrangement. A la manière de Teo Macero, Domenico déploie ses talents d’arrangeur, surtout lors des deux morceaux édités, « Magus » (tiens, tiens, magus… ça sent le Miles Davis période electrique, ça), et le funky au possible « Stop Start Stop », qui commence au cœur même d’un passage groovant as fuck, bien remuant. Les arrangements sont aussi à saluer, surtout sur un titre comme « Dust Tango », ou Solazzo ménage soigneusement ses effets sur les cuivres, intelligemment relayés à l’arrière, tandis qu’une guitare orientalisante serpente à n’en plus finir jusqu’au pic d’intensité fatidique, avec spasmes et ondulations vaudous à la clef. Venimeux comme un crotale tapi sous le sable, dont la sonnette serait ces cymbales qui bruissent lors des accalmies. On pourrait également citer le très mystérieux (déjà que le reste l’est pas mal) Pukwana’s Funeral, qui achève de prouver qu’il est bel et bien possible de tisser des ambiances épaisses et impénétrables en improvisant, sans décider d’un thème au préalable. Une belle démonstration de force, qui appelle une suite. Stay tuned.

note       Publiée le samedi 24 novembre 2007

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Je n’espère pas attirer les amateurs de Miles Davis (qui doivent déjà tiquer) sur Panopticon, mais bien l’inverse.

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    newbie Envoyez un message privé ànewbie

    @vincenzo: Je n'étais pas présent malheureusement.

    vincenzo Envoyez un message privé àvincenzo

    @Newbie: tu y étais sur la barge ?

    newbie Envoyez un message privé ànewbie

    @vincenzo: je te remercie, je fais mon possible pour les rendre le plus attractives possible! En effet, Biouel Barge reste un excellent souvenir, j'y reviens régulièrement.

    vincenzo Envoyez un message privé àvincenzo

    @Newbie je viens de me rendre sur ton blog, les chros sont vraiment bien foutues. En plus, tu apprécies le live Biouel et ça me fait très plaisir :)

    vincenzo Envoyez un message privé àvincenzo

    Que de bons souvenirs... Merci You Monster de m'avoir invité. A très bientôt, je le sais...