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Coil › The Ape of Naples

10 titres - 65:32 min

  • 1/ Fire Of The Mind (5:14)
  • 2/ The Last Amethyst Deceiver (10:11)
  • 3/ Tattooed Man (6:33)
  • 4/ Triple Sun (3:46)
  • 5/ It's In My Blood (4:51)
  • 6/ I Don't Get It (5:35)
  • 7/ Heaven's Blade (4:21)
  • 8/ Cold Cell (4:08)
  • 9/ Teenage Lightning 2005 (7:11)
  • 10/ Amber Rain (5:12)
  • 11/ Going Up (8:30)

informations

line up

Peter Christopherson, Cliff Stapleton, Thighpaulsandra, Tom Edwards, Ossian Brown, Jhonn Balance

chronique

Voilà une vingtaine d’années que Coil, à force de jouer aux alchimistes, ont fini par trouver la formule qui change toute leur musique en or. Ils auront joué avec la lune, l’espace, les ténèbres, les matières fécales, la magie et la technologie pour arriver à leurs fins. Passé un moment, ils n’avaient plus qu’à frôler les éléments pour en tirer leur essence et émerveiller au possible l’auditeur alors redevenu enfant. Alors, quand la mort vient s’ajouter au mélange, les saveurs prennent une autre dimension, l’émotion retourne lentement sur terre et se mue en recueillement. John Balance, le 13 novembre 2004, alcoolique notoire, perdra l’équilibre dans un escalier et y laissera sa vie. Peter ‘Sleazy’ Christopherson, ex-TG et partenaire de vie de John, décide alors de laisser quelques temps avant de retoucher aux derniers enregistrements et ‘The Ape of Naples’ ne verra le jour que fin 2005. Il s’agit de reprises d’anciens matériaux, de live, de remixes, de bootleg même, reconvertis en un chant du cygne qui signera la fin de l’aventure pour un des groupes les plus inclassables des rescapés de l’indus. On y retrouve un John Balance qui semble déjà au ciel, posant sa voix de façon lointaine, vaporeuse, sur des titres absolument somptueux, qui mélangent tous les instruments possibles (‘Tattoed Man’ et son accordéon). Certains titres font pleurer , d’autres rêver (‘Teenage Lightning 2005’, ‘Amber Rain’), certains font encore peur (le duo ‘It’s In My Blood’ & ‘I don’t get it’). Certains rappellent ce que leur doivent les formations plus jeunes, tels ‘Heaven’s Blade’ qui fait penser à du Tweaker. Mais jamais Coil n’agresse, il affiche un dernier regard humain et serein sur une œuvre à jamais portée vers la Lune et l’irréel, l’impalpable – car John est mort, lui qui le voyait déjà au loin - Pay your respect to the vultures, for they are your future – et laisse sa place à la voix si particulière de François Testory pour le dernier chant, qui emporte avec lui les derniers remords terrestres vers les plus hautes sphères (‘Going Up’). Chaque pas est feutré, chaque son résonne comme une évidence, tous les instruments se sont réunis pour entourer le corps d’un homme qui leur a donné une nouvelle existence. Coil, groupe magique au sens le plus littéral du terme, prend fin ici. ‘The Ape of Naples’ ne cherche pas de respect ou de reconnaissance ; juste de l’empathie et un retour de chaleur. Une lumière s’éteint, un sanctuaire se crée. Redevenons enfant, une dernière fois, et laissons tous un peu de notre bonté à celui qui en a tant donné.

note       Publiée le samedi 24 novembre 2007

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Note moyenne        67 votes

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Cinabre Envoyez un message privé àCinabre
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Écoute intégrale hier soir. C’est vraiment un pharmakon aux petits oignons. Gare à l’overdose cependant. Non pas qu’elle vous écœurerait, loin de là. Mais on ne flirte pas avec la grande faucheuse tous les jours. Ça se fait pas.

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azfazz Envoyez un message privé àazfazz

La moitié (au bas mot) des enregistrements de Coil contenant une version de cette chanson, ça doit être dur de bien apprécier !

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Vilain Barbu Envoyez un message privé àVilain Barbu

The Last Amethyst Deceiver est vraiment une des pires merdes que j'aie jamais entendu. C'est bien simple, si je ne la zappe pas, impossible de finir l'album pour moi. Pa de bol, elle est au début... Mais le reste de l'album est une tuerie

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klaark Envoyez un message privé àklaark

On dirait que la pochette a été inspirée par le film d'animation "Street Music" de Ryan Larkin (regardez à partir de 7:42). https://www.youtube.com/watch?v=Qa1dROZBgfo

torquemada Envoyez un message privé àtorquemada

Ayant adoré "Fire Of the Mind" sur "Backwards", j'ai jeté une oreille à la version de ce "Ape Of Naples" et elle me rappelle pas mal "Decades" de Joy Division (ce qui n'est pas le cas de l'original). Alors hommage, hasard ou délire de mon imagination ?

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