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Cosmic Hoffmann › Space Gems

11 titres - 62:02 min

  • 1 Rooftop High 5:55
  • 2 Mystic Winds 4:06
  • 3 Sequencer 5:35
  • 4 Far away 7:09
  • 5 Wüstenschiff 5:02
  • 6 Opera mellotronique 7:50
  • 7 Spaceneighbours 4:36
  • 8 Passing Jupiter by 5:00
  • 9 Fly West 4:26
  • 10 Die kosmische Abfahrt 7:27
  • 11 Windvogel 4:42

informations

Pistes tirées de sessions d'enregistrement lors de la période analogue de mi 70

Pour plus d'info sur Klaus Hoffmann-Hoock, visitez son site à l'adresse suivante : http://www.cosmic-hoffmann.de/

line up

Klaus Hoffmann Hook: Mellotron M 400 S avec échantillonnages variés, Mini Moog, ARP Odyssey, Roland M 100 Modular System, Roland drum machines, Italian organ, Korg PS 3100, Fender Rhodes Piano

chronique

Klaus Hoffmann Hook est un personnage aussi important que Klaus Schulze, Tangerine Dream et Edgar Froese dans la sphère de la MÉ. Précurseur du mellotron, clavier qui lit des sons à partir de bandes magnétiques, le fondateur de Mind Over Matter a créé une banque de musique impressionnante qui est le fruit de ses expériences et recherches sonores. Répondant à une demande accrue de ses fans et collaborateurs, KKH a dépoussiéré ses archives des années 70, pour présenter un premier volume d’une fiesta mellotronnée, Space Gems.
Cette première collection ouvre avec un titre lourd. Rooftop High est une fusion de boucles statiques dont les réverbérations s’entrecouplent, formant une séquence au tempo hachuré. Le rythme est linéaire, voire atonique, trouvant sa forme sur l’écho des coups d’arches symétriques de violons chimériques, enveloppés de soyeux synthé mellotronnés vaporeux. Un titre étrangement envoûtant qui replonge son atmosphère de boucles rotatives sur Sequencer.
Le mellotron peut aussi être synonyme de douceur et influer des moments flottants comme sur Mystic Winds qui flotte autour d’un synthé lent et enveloppant, tout comme le très calme Passing Jupiter By et le catatoniquement spatial Die Kosmische Abfahrt. Far Away gravite sur une belle séquence errante, comme un western spatial. Le mouvement est linéaire et trouve sa forme sur de beaux synthés qui insufflent des mélodies lentes, accompagnant l’aride marche d’un solitaire.
Wüstenschiff casse le tempo vaporeux avec une cadence électrique où les coups de masses métalliques martèlent un lancinant voyage mellotronné à saveur arabe. Un titre qui a sûrement inspiré Kraftwerk, New Order et Depeche Mode, tant par son tempo incisif que son rythme pilonneur. J’y entends des effluences sonores de Bowie sur Heroes. Opera Mellotronique est un lent mouvement où les mellotrons forment une section à cordes larmoyantes, appuyée par une belle section d’instrument à vent. Les fans de King Crimson retrouveront cette sonorité si limpide qui a façonnée la structure musicale du groupe à son tout début. L’illusion d’un petit orchestre si parfaite. Sous des synthés furieux, Spaceneighbours reprend la route des rythmes avec une séquence qui ourle sous une pluie de striures analogues qui déchirent un mouvement aux courbes cascadeuses. Fly West est un autre bijou de l’ère analogue sur synthés acérés. Son rythme est lourd et vrille en boucles échotiques qui harponnent le son avec puissance. Un superbe titre, plein de mordant, qui balance à merveille les atmosphères bivalentes de Space Gems qui clôture sur le rêveur Windvogel. Un titre qui ferait fondre un iceberg avec sa flûte aux rayonnements si intenses et touchants.
Amateurs de mellotrons, courez vous procurez cet indispensable. Pour les néophytes, dites vous que Space Gems est une superbe collection qui présente les 2 principaux côtés de la MÉ des années analogues; d’une part les lourds mouvements aux boucles successives qui créent des atmosphères aux cadences inimaginables et, d’autre part, les somptueux mouvements aux errances spatiales qui soufflent comme des caresse atoniques. Quoi qu’il en soit, le résultat est étonnant et démontre toute la profondeur possible entre deux champs aux magnétismes discordants. Quand à Klaus Hoffmann Hook, il étend la grandeur de son talent sur une musique et une sonorité qui lui sont propres et qui, pour des raisons inexplicables, restent encore trop méconnus.

note       Publiée le mardi 13 novembre 2007

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    Charles Pasqua Envoyez un message privé àCharles Pasqua

    même si la pochette est moche comme pas deux le contenu de la chronique donne l'eau à la bouche mais ne dit-on pas analogique plutôt qu'analogue même si les racines sont identiques, analogue (analog en amerloque) semble être le mot anglais traduisant analogique par opposition à numérique et venant de analogie

    Logosman Envoyez un message privé àLogosman
    Cosmic Hoffmann ou encore une nouvelle découverte de notre ami Phaedream. Qu'est ce qu'on ferait sans toi? Je n'ai pas mis la main sur ces albums mais sur Beyond The Galaxy dont je reste fasciné par la suite The Gate Of Lahore qui semble rejoindre les effluves mellotronesques de Epsilon ou encore Phaedra. Mais éclare moi: ce Cosmic Hoffmann est contemporain (années 2000) ou il vient des belles époques analogues ?