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Redshift › Last

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gkar02300      vendredi 2 novembre 2007 - 23:10

cd • 6 titres

  • 1Tormentor16:31
  • 2Nightshift4:16
  • 3Last10:56
  • 4Long Way Out3:40
  • 5Damage19:58
  • 6Torn10:22

informations

Enregistré au Hampshire Jam, le 20 Octobre 2006 au Liphook Village Hall, Angleterre

Pour en savoir plus sur Redshift, visitez le site ; http://www.redshift.biz/

line up

Julian Shreeve : Synthétiseurs, séquenceurs, guitare électrique et échantillonnage Mark Shreeve : Synthétiseurs, séquenceurs, échantillonnage et FX

Musiciens additionnels : Ian Boddy (Piano électrique, synthétiseurs, échantillonnage et logiciels)

chronique

Dans cet univers artistique où les technologies modifient constamment l’essence de la MÉ, il y a des éléments qui restent immuables, comme la sonorité méphistophélique du mythique Redshift. Même avec une structure modifiée, suite au départ de James Goddard et l’ajout de Ian Boddy, Redshift demeure un groupe sombre, éclectique qui crée une musique meurtrie d’une empreinte mélancolique.
Enregistré lors du Hampshire Jam d’octobre 2006, le nouveau trio explore les méandres des lourds sentiers analogues de Mark Shreeve. Sauf que cette fois-ci les structures filtrent des intrants plus mélodieux, un étrange contraste d’une musique obscure.
Dès l’intro caverneuse de Tormentor, l’atmosphère s’emplit des lourdes réverbérations du monstre analogique qu’est l’énorme synthé Mark Shreeve. Les stigmates sonores s’y échappent épurant une atmosphère atonique aux soubresauts imprévisibles. Un peu comme à l’agonie, Tormentor progresse de multiples ascensions tourmentées de pulsations composites qui forment des bulles aux explosions restreintes. Le mouvement est lent et sinueux, englobant une violence retenue qui regorge de mélodies spiralées, se formant et disparaissant comme des serpents apeurés. Du Redshift spectral, aux effusions sonores spontanées, comme on a toujours aimé.
Vaporeux sur synthés aux bourdonnements intrigants, Nightshift forme une courbe ascendante au stupéfiant Last. L’intro est à l’image d’une comptine sortie des films d’horreur, avec ses arpèges multipliés d’un écho minimalisme. L’atmosphère est lugubre et drainé de synthés soucieux de faire l’effet diabolique. La tension est superbe et l’arche sonore se contracte avec plasticité pour offrir une mélodie ténébreuse qui se respire avec une aisance ensorcelante. Le jeu des séquenceurs est superbe et les frères Shreeve étendent une série d’accords qui dansent avec une souplesse échotique qui amène aux rêves. Un beau moment, doux mais empreint d’une sombre beauté, à cause de l’effet de ressac des ondes Redshiftiennes.
Long Way Out sillonne avec hésitation jusqu’à Damage, de loin le titre le plus intéressant de ce 9ième Redshift. Une nébuleuse intro, à progression séquencée, échappe des lamentations spectrales qui s’enroulent en striures menaçantes. Les séquences se rebellent pour former une fusion des rythmes contractée et indisciplinée. Subitement, le lourd monstre de Mark Shreeve bouffe cette intro pour rediriger la cadence sur des nébulosités croissantes dans une mer stagnante de sonorités composites. L’effet Redshift est totale et s’imprègne d’un silence inquiétant, dont seuls quelques éléments flottent dans une noirceur poétique. Les bourdonnements reviennent pour surdimensionner cette constellation silencieuse. Les rythmes s’affolent autour de séquences plus vicieuses qui virevoltent comme une névrose peut alimenter le cerveau. Les passages du trio Anglais sont impétueux. Même si on peut en prévoir les mouvements, les impulsions étonnent toujours par la force de l’impact sonore et de ses évolutions. Torn, qui suit une frénétique ovation des auditeurs en place, offre un même concept sonore. Sauf que les séquences sont plus agiles, frivoles et mordent l’ouïe d’une férocité Redshiftienne dont l’on ne se rassasie jamais.
Ce dernier Redshift est cinglant et mordant, plus que Toll si ça trouve. L’arrivée de Ian Boddy semble coïncider avec une ouverture plus mélodieuse des séquences. Un paradoxe qui flotte constamment dans un cercle funeste complexe et nuancé. Il reste juste à souhaiter que le titre ne soit précurseur de la fin de ce superbe groupe.

note       Publiée le vendredi 2 novembre 2007

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    gkar02300 Envoyez un message privé àgkar02300
    Ok Phaedream......merci pour l'info
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    Phaedream Envoyez un message privé àPhaedream
    avatar
    Parfaitement, l'apport de Boddy change même la perception artistique de Redshift, avec son piano si contemporain. Selon ce que j'en sais, Last serait le dernier titre inscrit de cette façon sur une pochette de Redshift. Donc, la prochaine pochette serait de toute nouvelle conception.
    gkar02300 Envoyez un message privé àgkar02300
    Excellent....l'apport de Ian Boddy comble bien le depart de James Goddard et Rob Jenkis. Par contre j'espère que le titre n'est pas premonitoire!!! As tu des news Sylvain?
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