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Earth › Extra-capsular extraction

  • 1991 • Sub Pop SPCD 123 • 1 CD

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Rendez-Moi      jeudi 6 octobre 2011 - 01:29
Fryer      lundi 28 juillet 2008 - 20:38
moustache      mercredi 12 mars 2008 - 17:33
Wotzenknecht      samedi 29 décembre 2007 - 12:33
Reflection      mardi 30 octobre 2007 - 23:32
NAGAWIKA      mercredi 5 septembre 2007 - 23:46
Møjo      mercredi 5 septembre 2007 - 16:10
taliesin      mercredi 5 septembre 2007 - 12:11
Demonaz Vikernes      mercredi 24 janvier 2018 - 17:09
Kobahlt      mardi 23 mars 2010 - 11:53
Solvant      jeudi 25 juin 2009 - 00:59
Hallu      jeudi 20 décembre 2007 - 19:18
Saïmone      jeudi 6 septembre 2007 - 00:49
Intheseblackdays      mercredi 5 septembre 2007 - 05:48
Rastignac      samedi 25 avril 2015 - 14:37
Grandgousier      samedi 23 janvier 2010 - 18:18
sergent_BUCK      lundi 19 novembre 2007 - 20:05
NevrOp4th      mardi 15 septembre 2009 - 10:26

cd • 3 titres

  • 1A Bureaucratic Desire For Revenge Part 17:22
  • 2A Bureaucratic Desire For Revenge Part 26:38
  • 3Ouroboros Is Broken18:19

informations

Ingé-son : Michael Lastra - Produit par Earth

l’artwork - réalisé par John Hicks - provient du "Postgraduate Seminars: Eye Surgery - Concepts and Problems"

line up

Dylan Carlson (guitare, vocaux), Kurt Cobain (voix), Dave Harwell (basse), Joe Preston (basse, percussion), Kelly Canary (voix)

chronique

Dylan Carlson, guitariste et membre principal du groupe Earth, est un type assez étrange. Déjà, alors que quasiment toute Seattle se fait signer sur une major dans les années 90 grâce à Nirvana, lui et son groupe restent en berne. Pourquoi ? Lui qui porte le titre lourd à porter de « meilleur pote de Kurt Cobain ». Eh bien c’est simple : Earth n’est pas un groupe vendable. Il fait partie de ces défricheurs oubliés qu’on copie, puis qu’on réhabilite une fois la guerre terminée. Car Earth a inventé un style : le Drone (ou Drone/Doom pour éviter toute confusion). Courageusement repris par Boris en 1998 sur « Absolutego », puis décliné à l’envi par Sunn0))), le tout sans que Earth ne rencontre jamais le quart du succès des formations précitées. Pourtant, il les écrase. Le diptyque infernal « A Bureaucratic Desire For Revenge » a ceci de génial qu’il ouvre sur un gigantesque panorama dévoilant une armada de nains forgerons qui cognent en rythme sur leurs enclumes en une transe rituelle tandis que les guitares déploient leurs interminables ailes de plomb, élargissant la voûte du ciel qui n’en finit pas de flamboyer durant deux fois 7 minutes. Et le voyageur hébété, sans doute attiré en ces lieux ancestraux par la présence déjà sépulcrale d’un Kurt Cobain très fraîchement starifié, ne peut que contempler, du haut de la colline qui surplombe la scène, cet immense cérémonial primitif, engoncé entre des gerbes de magma en fusion et des fumerolles toxiques. Au milieu de la seconde partie la cérémonie prend tout son sens tandis que les nains se mettent à psalmodier, invoquant une sorte de créature ancestrale surgie de la terre, interrompant ainsi le martèlement . Lorsque le chant incantatoire se termine, ce martèlement reprend, comme pour clore la cérémonie, dont l’écho résonne en un long larsen. Le titre « Ouroboros is Broken » n’est pas anodin : il signifie bien l’abolition des règles temporelles… Une sorte d’apocalypse lente étalée sur plus de 18 minutes d’agonie sursaturée. Car Ouroboros, dans une majorité des mythologies de l’antiquité, n’est autre que le serpent qui avale sa propre queue, une des plus vieilles allégories du temps inventée par l’humain. Et c’est justement là que Carlson a voulu nous emmener en inventant le Drone : une faille temporelle. Sous nos yeux ébahis, la cérémonie, qui n’était en fait qu’une préparation, débouche sur l’ouverture d’une brèche terrifiante : le morceau stoner/doom archi-lent perd sa colonne vertébrale rythmique, comme un crocodile qui muerai en serpent en direct sur 18 minutes, mais en laissant non pas sa peau mais son squelette derrière lui… Ne reste que l’essence du riff saturé, qui revient indéfiniment. Le crocodile, devenu serpent, se mort la queue, et forme une boucle infinie. Une chose est sure : si Cobain, avec Nirvana, représentait le versant le plus pop des fiers « sabbathiques » de Seattle (le grunge, tout ça…), en apparaissant sur le premier disque de son poto, il fait un sacré grand écart puisque voici là l’autre bout du prisme : le coté le plus expérimental et quintessenciel du riff sabbathien, et – allez osons – l’aboutissement vers lequel tendaient tous les groupes de Seattle sans oser se l’avouer.

note       Publiée le mercredi 5 septembre 2007

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    Demonaz Vikernes Envoyez un message privé àDemonaz Vikernes

    Quelle tuerie quand même ! Le début est un poil poussif mais rapidement c'est l'extase. Indispensable.

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    Rendez-Moi Envoyez un message privé àRendez-Moi

    Ce truc sent le thé vert à 800km, et c'est cool.

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    Fryer Envoyez un message privé àFryer
    Pour l'instant je le préfère a Earth² car plus court et surtout moins rébarbatif. Du tout bon :)
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    dariev stands Envoyez un message privé àdariev stands
    avatar
    Voilà ce qui arrive quand on appelle son chat O'Malley... pareil pour Sgt buck. c'est malin ça. Bientot, vos chats feront des crottes collector limitées à 500 exemplaires avec vinyle bleu transparent à 50 euros.
    Wotzenknecht Envoyez un message privé àWotzenknecht
    avatar

    Ca a niqué mon chat, on dirait qu'il s'est pris un shoot au moment ou le disque a commencé. Il semble en transe.

    Note donnée au disque :