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Klaus Schulze › ''...LIVE...''

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Demonaz Vikernes      mardi 29 septembre 2015 - 10:00
tritium_v      lundi 9 février 2015 - 14:39
Logosman      jeudi 30 août 2007 - 17:57
gkar02300      mercredi 29 août 2007 - 21:09
Parabole      dimanche 10 mai 2009 - 14:23
ForceMajeure      mardi 4 septembre 2007 - 13:46
Thierry Marie      dimanche 15 août 2010 - 11:06
snooky      samedi 14 février 2009 - 20:18

cd 1 • 2 titres

  • 1Bellistique21:20
  • 2Sense51:00

cd 2 • 3 titres

  • 1Heart30:53
  • 2Dymagic29:21
  • 3Le Mans au premier17:58 [Bonus Track]

informations

Enregistré en concert à Berlin (1976), Paris et Amsterdam (1979)

line up

Klaus Schulze (orgue, claviers et synthétiseurs)

Musiciens additionnels : Arthur Brown (chant sur Dymagic), Harald Grosskopf (Batterie sur Sense)

chronique

Ouf!! Ceux qui trouvent mes chroniques trop longues vont vouloir m'arracher la tête. Mais comment peut-on être à court de mots devant un tel monument?

Ce Live de Klaus Schulze est plus qu’un simple album en concert. C’est une 1ière anthologie qui recoupe l’ère analogue la plus créative en MÉ, qui subtilement oriente sa structure musicale vers les rythmes plus tranchants du début de son ère digitale, alors que la musique digitale en est à ses premiers balbutiements. Un double CD pour deux mondes musicaux qui se fusionnent sur un délicat paradoxe que seul un visionnaire comme Schulze pouvait créer dans les harmonies les plus électroniques.

Enregistré au plus fort du mouvement minimalisme électronique à Berlin en 1976, Le CD 1 s’ouvre sous une pluie d’applaudissements de plus de 90 secondes. Schulze le conquérant domine l’art et son public le lui rend bien. On y entend un Klaus Schulze, alerte et rêveur, inonder son champs séquentiel minimalisme de sulfureux solos de synthé qui se perdent dans les brumes nébuleuses de ses changements de structures. Tout le matériel des mouvements séquencés qui ont marqués les mesures de Timewind à X, y est présent. Une superbe collection qui démontre le génie d’un homme seul, aux commandes d’une pléiade de synthé et séquenceurs. Et, situons-nous dans le contexte, les séquences étaient analogues et conçues en improvisation, démontrant encore le génie et le savoir faire de Maître Schulze. Bellistique attaque l’ouïe sur un séquenceur agressif, aux percussions sèches et saccadées. Tôt, le synthé devient monarque et dresse une mélodie débridée où les solos se contorsionnent dans une ivresse musicale improvisée. Le rythme est endiablé et personne ne s’endort, car Schulze apporte les nuances, quand il le faut, sur de subtiles modulations dans les tonalités qui façonnent une structure ambivalente. Même sur ce remaster on sent la refonte des C-90 que Schulze apportait par vingtaine, car il enregistrait chacun de ses concerts, pour reformer la finale de Bellistique sur une mer spatiale où les souffles cosmiques inondent les archets de violon mellotronnés conçus et modulés par le créateur de X. Comme sur Manikin Records cette nouvelle édition de Live offre l’intégral de Sense, un titre épique de 51 minutes qui embrasse toutes les sphères du répertoire de Schulze qui à l’époque travaillait sur Body Love. Le travail de Grosskopf à la batterie est impressionnant, mais ce qui impressionne le plus est la prestation de Schulze lui-même. Seul il en met plein les oreilles, pas juste en sonorité, mais en créativité. Et ce ne sont pas les retouches en studio qui grandissent l’œuvre, car ceux qui possèdent les pirates de cette époque sont en mesure de constater la polyvalence, la subtilité des structures et le génie des compositions de Schulze. En ce qui me concerne, Sense est l’ultime référence en matière de MÉ analogue de cette période. Aucun autre artiste n’a été si loin dans la conception et la formulation des structures musicales que Schulze.

Enregistré à Paris et Amsterdam en 1979, le CD 2 nous plonge vers les sonorités plus tranchantes des mellotrons orchestraux et des séquenceurs aux percussions carillonnées. L’obscur intro flottante de Heart peut paraître longue, avec ses fines pulsations atoniques noyées dans un voile mellotronné qui intensifie son opacité. Ce mouvement a son importance dans l’histoire de la MÉ, car il est précurseur de plusieurs mouvements velléitaires aux harmonies planantes, je pense notamment à Steve Roach et Michael Stearns. Cette belle intro, aux modulations sensibles, se mue en stratosphère synthétisée où Schulze boucle ses solos dans une ambiance hypnotique et envoûtante. La 2ième partie de Heart dévoile un Schulze à la croisée de son art flottant analogue, vers celui plus rythmé et animé d’une essence plus numérique. Glockenspiels, percussions unibasses sur flûte mellotronné arabesque, la fusion est parfaite et démontre l’ascension de Schulze vers Dig It, Audentity et le superbe Dziekuje Poland. Musicalement fort intéressant avec sa long longue minimalisme alanguie, Dymagic est la première collaboration entre Schulze et Arthur Brown. Cette étonnante union trouve toute sa magie sur une folle course ascendante au séquenceur débridé. Brown est mordant et suit admirablement bien Schulze dans les plus obscurs recoins de sa folie des rythmes concassés et indisciplinés. Sa voix est puissante et imbue d’une passion démesurée, égale aux contorsions structurelles d’un titre aux entrecroisements séquentiels étonnant.

Cette nouvelle édition offre un titre en bonus enregistré à Abbaye de l’Epau, France, le 10 Novembre 1979. Très inspiré par l’ambiance qui y régnait, Klaus Schulze livre une belle ode flottante aux effluves cosmiques d’une sérénité inouïe. Un superbe mouvement qui flotte avec tendresse, dans un univers Schulzien unique, sur de superbes modulations fondantes et une ascension vers une structure nettement plus animée. La conclusion, basée sur les informations dans les coffrets, est à l’effet qu’il s’agirait de la 1ière moitié du concert offert en prime sur la réédition de Dune. Est-ce que KDM est atteint du syndrome Froese? Il semble évident qu’il tente un abus monétaire sur le dos des fans de Schulze en offrant un titre incomplet, avec un fade out qu’un gamin de 15 ans est capable d’effectuer en beau milieu d’un agressif solos de synthé. À trop faire, on fini par en faire trop.

Ceci étant dit, ça ne gâche en rien la magnificence de ce superbe double cd. Encore une fois, Revisited Records y met toute la gomme en offrant un beau livret qui, à chaque parution, complète un peu plus la grande histoire de Schulze. Si vous possédez l’édition de Manikin Records, cette réédition n’est pas une nécessité…sauf pour le livret.

Je vous avais prévenu...

note       Publiée le mercredi 29 août 2007

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mangetout Envoyez un message privé àmangetout

Les rééditions Revisited et MIG sont bien sûr de bonne qualité (avec un bonus en plus), moi j'ai l'édition de Manikin de 1995, première version CD de cet excellent live de Schulze et ma foi je la trouve très bien, par contre je pense qu'elle doit être difficilement trouvable maintenant.

Demonaz Vikernes Envoyez un message privé àDemonaz Vikernes

Pour les rééditions CD, privilégier Revisited ou MIG ?

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Demonaz Vikernes Envoyez un message privé àDemonaz Vikernes

La réalisation de Klaus Schulze que je préfère pour le moment, l'ensemble des titres présentés sur ce ..LIVE.. est parfait. Chaque piste apporte quelque chose et l'ensemble est irréprochable. Quant à la question de la demi-piste bonus, si j'ai pu trouver ça limite au début, une fois la deuxième partie écoutée j'ai changé d'avis, car la deuxième moitié de ce Le Mans se perd dans des expérimentations pas toujours de bon gout, là ou la première partie est irréprochable. Indispensable, et une excellente porte d'entrée pour l'univers de cet artiste.

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snooky Envoyez un message privé àsnooky

Je viens de réécouter ce Live, mais cette fois çi en CD.La version de Sense, en intégrale içi reste, évidemment, un moment privilégié.Et il est vrai que le jeu, subtil et raffiné d'Harald Grosskopf apporte beaucoup à ce morceau.Le Mans au premier est bien,tout à fait dans l'esprit de l'album, mais il serait meilleur si on l'avait en entier.A mon avis, il en manque un bout et je dirais même un gros bout.Heart et son intro me fascine toujours autant.Quant à Dymagic,ça passe toujours mal, très mal même.Long et interminable,et ce, même si quelque part, c'est mieux qu'au tout début.

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Thierry Marie Envoyez un message privé àThierry Marie

Non, non, et non! J'écoute "Dymagic" à l'instant et Arthur Brown y est GRAND! 5 pour "Dymagic" et 4 pour l'ensemble de l'album...

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