Nenia C'alladhan › Nenia C'Alladhan

Comme pas mal d'artistes, Anna Varney a lui-aussi cherché à développer des projets parallèles à son groupe; il y avait eu White Onyx Elephant, l'espace de quelques titres sur des compilations au cours des 90's, et finalement un véritable album sous le nom de Nenia C'Alladhan pour lequel il s'est trouvé une complice en la personne d'une demoiselle du nom de Constance qui s'est chargée des paroles et l'accompagne au chant. Inspirée de l'heroic fantasy, la musique s'inscrit dans une lignée proche de celle de Sopor Aeternus période 'Inexperienced spiral traveller' en plus léger. Beaucoup d'instruments acoustiques donc comme le violon, le violoncelle, le basson ou encore la guitare sèche pour un résultat oscillant entre folk médiéval, quelques touches néoclassiques et un peu de spleen pour corser le tout. Les compositions sont douces, propices à la rêverie et bien qu'elles recèlent une forme de mélancolie, elles sont moins glauques que chez Sopor Aeternus. Anna Varney assure un chant profond, calme, seul ou en duo avec Constance. Les mélodies sont bonnes (notamment l'excellente ouverture 'An die Sterne' ou 'Der See der Vergessens') mais les arrangements sont connus et à la longue finissent par lasser, peut-être de par leur côté plus soft; du coup, le disque traîne un brin en longueur. Il n'en demeure pas moins apaisant et agréable à l'écoute. A signaler le livret richement illustré et de toute beauté...