Wotzenknecht › Wotzenknecht

Un disque qui porte le nom d’un chroniqueur, c’est pas banal hein ? Mais pour éviter les railleries, précisons tout de même que nous avons reçu le disque AVANT que wotzy ne devienne chroniqueur. Attendez-vous à quelque chose d’impartial donc (rire aigu). Je vous pose donc la question, par effet de rétroaction : que peut bien donner cette démo (puisque tout est artisanal et fait maison, de la production assez sommaire à l’artwork typexisé) d’un chroniqueur spécialisé dans le dark ambiant et la noise ? Je vous le donne en mille : du dark ambiant noise. Alors, soyons honnête, ce n’est pas mon style de prédilection. Cependant, cette démo m’a fait penser à la cinquantaine de groupe de dark ambiant que j’ai pu écouter dans ma vie, sans vraiment s’en détacher ni à en rougir. Parce que si elle n’offre rien d’intéressant pour le quidam avertis et l’amateur masochiste, il pourra intéresser les curieux sur les univers relativement malsain de ce con de wotzy. Je dis relativement, parce que je pense que le bousin aurait gagné à être franchement plus viril – dans le sens où les passages noise sont vraiment trop gentils, et que les vagues effets voix / bidouilles métalliques avec un micro de dictaphone font trop effets voix / bidouilles métalliques avec un micro de dictaphone pour être crédibles. On retiendra quelques bonnes idées, ce morceau numéro 3 là, bien oppressant, qui n’en fait pas trop, mais sait réveiller le gus quand il commence à sombrer. On pense aussi au travail de sample de la piste 6, qui ouvre des perspectives intéressantes, certes balisées et déjà arpentées, mais tellement glauque qu’on ne peut qu’en redemander (surtout que le film en question à l’air bien malsain – cat III inside ?).