1997. Steve Von Till ramène des échantillons de bruitages naturels ainsi que quelques vidéos d'un voyage en Irlande, la plupart capturés sur des sites historiques (dolmens, cercles de pierres, tombeaux...). Surpris par le pouvoir quasi magnétique de ses enregistrements, il décide en compagnie de Noah landis d'utiliser les échantillons récoltés pour un projet assez ambitieux ayant pour objectif la conception d'un ensemble audiovisuel incitant le spectateur à une profonde méditation. Le résultat : 4 morceaux audio d'un peu plus d'une heure chacun mais tous de durée différentes et symbolisant une direction dans l'espace : "North", "South", "East" et "West". Josh Graham pour sa part fût chargé de mettre au point trois boucles vidéos qui constitueraient la partie visuelle de l'ensemble. Trois écrans ainsi que des 4 ensembles hi-fi séparés furent savamment disposés dans une pièce ronde, répétant en boucle les échantillons audio et visuel dont aucun n'a la même durée afin de limiter la probabilité qu'une même séquence survienne plus d'une fois au cours de l'expérience... 2002. Sortie limité à 400 exemplaires de "Cairn" qui rassemble les 4 disques contenant la partie audio de cette expérience. D'entrée de jeu l'auditeur est confronté à un problème de taille : réunir 4 systèmes audio dans une seule et même pièce. Pour ma part je n'ai jamais réussi, (mais ais-je seulement essayé un jour ?) raison pour laquelle cette chronique arrive si tardivement ! La solution : ma chronique se base sur un mixage réalisé sur ordinateur avec pour résultat un seul disque gravé superposant les 4 disques originaux. Et comment dire... "Cairn" est l'archétype même du disque chiant à mourir et sans grand intérêt. De la musique d'ambiance dans la lignée des succès grands publics "Mistral et Tramontane" et autres "Crépitements de feu de cheminée" dignes des meilleures salles à manger de la capitale. Bref, le projet le plus inintéressant de Tribes Of Neurot. Alors ok, peut-être que si le truc est écouté dans les conditions optimales évoquées ci-dessus on arrive à quelque chose de plus émoustillant, mais personnellement j'en doute fort. Putain ! Tout ça pour ça !