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Tubeway Army › Replicas
- 1979 • Beggars banquet ATL 50 638 • 1 LP 33 tours
10 titres - 42:02 min
- A1/ Me! I Disconnect From You (3:22)
- A2/ Are 'Friends' Electric? (5:24)
- A3/ The Machman (3:07)
- A4/ Praying To The Aliens (3:59)
- A5/ Down In The Park (4:26)
- B1/ You Are In My Vision (3:14)
- B2/ Replicas (5:00)
- B3/ It Must Have Been Years (4:01)
- B4/ When The Machines Rock (3:14)
- B5/ I Nearly Married A Human (6:31)
extraits vidéo
informations
Gooseberry Studios, Londres, Janvier 1979 - Ingé-son , mix : John Caffery - Mixé par Rikki Sylvan - Produit et mixé par Gary Numan
Certaines éditions comprennent 6 titres bonus, regroupant ainsi toutes les faces-b et inedits de l'époque.
line up
Gary “Valerian” Numan (voix, claviers, guitares, minimoog, fender rhodes, piano electrique), Paul “Scarlett” Gardiner (basse), Jess « Rael » Lidyard (batterie).
chronique
"Replicas", contrairement aux apparences, n'est pas un disque de tubeway army. C'est le premier album solo de Gary Numan, qui n'a pu sortir que sous ce nom pour cause de problèmes contractuels... Sauf que Tubeway Army joue bien au complet sur ce disque. Alors ? Eh bien en réalité, le groupe avait déjà décidé à l’époque de sortir des disques sous le nom de « Gary Numan », un peu comme le fera Manson. Toujours est-il que ce Replicas inaugure la période « machine » (l’homme venait de trébucher sur un minimoog qui traînait dans le studio, si si) de Numan, période qui continue avec « Pleasure Principle » et « Telekon ». Froid, synthétique et distant sont les maîtres mots de cet album indissociable de Blade Runner (Ridley Scott utilisera le terme « Replicants », absent de l'oeuvre de K. Dick, trois ans après pour son film...), et fortement inspiré de l’œuvre de Philip K. Dick (Do androids dream of electric sheep) pour ses paroles, toutes écrites du même point de vue d'un jeune homme seul dans un appartement décrépi, lui même isolé au milieu d'un monde dénué de toute humanité. La pochette décrit assez bien cet univers claustrophobe. La seule sortie autorisée est "down in the park", descente dans le monde impitoyable des réplicants, zone de débauche et de non droit. Homogène, Replicas ne l'est pas seulement par l'ambiance sonore, presque dépourvue de vrais instruments (sauf une guitare qui n'apparaît que pour planter ses dents de métal dans les oreilles de l'auditeur). Non, "Replicas" est un album-concept, qui conte pratiquement une histoire, l'histoire d'un homme qui flirte avec un réplicant, une sorte de cyborg prostitué (on pense à Ghost in the shell 2, c'est dire la modernité incroyable de cet album), après une déception sentimentale. L'atmosphère oscille ensuite entre l'anonymat des virées nocturnes en pardessus gris et l'introspection douloureuse mais nécessaire ("Praying to the aliens"), pour finir dans un genre de prison/asile dans lequel est enfermé notre anti héros après un événement difficile à déterminer. Car si musicalement, "Replicas" se résume souvent à une collection de jerks gonflés au Minimoog dansants et impersonnels pour soirée goth, thématiquement, c'est un gouffre vertigineux qui s'ouvre à l'écoute de titres plus downtempo comme "Replicas", "Down in the park" ou l'immense "Are Friends Electric" - ce dernier mérite une chronique à lui tout seul tant il est important. Ces titres posent des questions qui sont plus que jamais d'actualité, et auxquelles il faudra bien répondre un jour... Des questions qui découlent du nouveau rapport au monde et des relations humaines dans un monde envahi par la technologie. Autant dire qu'en matière de musique, Numan était le premier et le dernier, et sera sans doute reconnu comme précurseur génial le jour ou les poupées/esclaves sexuels de Ghost in the shell 2 ou d'A.I. seront devenues réalité, et ou ces questions seront fatalement posées, là, devant nous. "You know I hate to ask/but are 'friends' electric ?" L'histoire semble se finir en queue de poisson avec deux morceaux sur lesquels Numan n'a même pas pris la peine de poser des voix, ou plutôt, a pris soin de laisser instrumentaux, afin de symboliser la disparition de l'humain dans un monde de machines. Au final, si le personnage aujourd'hui kitsch de Numan, posant en clone de Bowie sur la pochette, cheveux teint en blanc et vêtements noirs, peut évoquer les goths ou les nouveaux romantiques à venir dans les années 80, il ne faut pas s'y méprendre : "Replicas" a plus à voir avec les marathons techno des pionniers de Detroit qu'avec toute la new wave. Comme les replicants disent dans "down in the park" : "We are not lovers/We are not Romantics/We are here to serve you".
note Publiée le dimanche 29 juillet 2007
Dans le même esprit, dariev stands vous recommande...
David Bowie
Low
There is new wave, there is (c)old wave, and there is David Bowie. "Speed of life" a particulièrement marqué Numan.
Kraftwerk
The Man Machine
Pour "neon lights" et la raideur teutonne de Numan sur scène...
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- Klarinetthor › Envoyez un message privé àKlarinetthor
meme note que le dernier Bowie, c'est meme plus de la mauvaise foi quoi
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- julius_manes › Envoyez un message privé àjulius_manes
Bof... du sous-Bowie.
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- Klarinetthor › Envoyez un message privé àKlarinetthor
le premier tubeway est vraiment bien, ca reste bien dans le domaine rock. Numan solo aussi, celui-ci compté, mais c'et plus tubesque
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- Seijitsu › Envoyez un message privé àSeijitsu
Je ne connais pas tout ce qui est cité (Numan, je me suis arrêté à son pleasure principle que j'aime nettement moins que ce Replica car trop rigide et pas assez prenant à mon goût), mais en ce qui me concerne, Ultravox est essentiel jusqu'à 1986.
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- TribalCrow › Envoyez un message privé àTribalCrow
Pourtant après un gros passage à vide, NUMAN a sorti des choses intéressantes et de qualité (à partir de "Sacrifice" en 1994) en modernisant son son et retrouve une touche personnelle. Son dernier en date "Splinter" est très bon.
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