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Dead Can Dance - Dionysus

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(N°6) › jeudi 8 novembre 2018 - 19:36
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Si j'avais le temps je ferais tellement une chro sérieuse, théorique et un peu chiante pour montrer par A + B que ce Dyonisus est très bien. Je dirais juste qu'on a tendance, en ce qui concerne DCD, à leur nier leur singularité sous des prétextes fallacieux et des vannes pourries (et je suis le premier à le faire, parce que quand je regarde Koh-Lanta, et oui je regarde Koh-Lanta et je vous emmerde, je pense parfois à DCD au moment du jury, mais aussi à la BO de Fallout) et que justement leur inauthenticité (quelqu'un a parlé de son "plastique") fait totalement partie de leur personnalité. DCD n'ouvre pas la porte de la "world music" (concept dégueulasse à la base et rendu parfaitement obsolète aujourd'hui, promenez-vous sur Bandcamp pendant 10 minutes et vous aurez de quoi faire le tour du globe en musique), DCD ouvre la porte à DCD et c'est déjà beaucoup.

(putain, au lieu de faire une belle chro j'ai juste fait un post chiant)

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Raven › jeudi 8 novembre 2018 - 19:49
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"leur inauthenticité (quelqu'un a parlé de son "plastique") fait totalement partie de leur personnalité"

...Sûrement pas pour qui les a découverts avec DCD/Spleen and Ideal. Même si je vois où tu veux en venir sur l'inauthenticité, pour moi y a celle new wave qui découle des délires exotiques de Byrne et Eno, et celle dont on parle ici qui fait juste décorum... ils ont une émotion gothique à la base ; même s'il y a déjà des tentations tribales et des envies de canoë kayak dès le premier en 84, c'est pas copié-collé, c'est mimé... et surnaturel... Un peu comme quand Joy Div faisait du tam tam sur Atrocity Exhibition... à la rigueur leur côté "world" c'est plus du Douanier Rousseau à l'époque, ils étaient plus comme des aveugles qui imagineraient les couleurs des jungles... impossible pour moi de rabaisser le vieux DCD à ces tapisseries de la reformation.

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bubble › jeudi 8 novembre 2018 - 20:03

Je crois que Gérard et brenda se sont toujours pris un peu trop au sérieux, du coup avec le recule sa devient limite comique.

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Aladdin_Sane › jeudi 8 novembre 2018 - 20:04

Pour ma part, cet album me donne plutôt envie d'intenter un procès à Brendan Perry pour foutage de gueule, car c'est vraiment ça que j'ai ressenti à l'écoute de ce truc vaguement "World" et surtout très poussif. Mais bon, je suis tombé sur plusieurs personnes qui me soutiennent mordicus que l'album est tout-à-fait sympathique, du coup, je me demande si je ne suis pas devenu finalement un peu trop exigent au fur et à mesure des années (notamment à cause de ce site).

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(N°6) › jeudi 8 novembre 2018 - 20:08
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Des envies de canoë-kayak, bordel ! :)

Je sais pas, dès le début (sauf au tout début où ils avaient quand même pas mal de point communs avec les débuts des Cocteau Twins aussi, en un sens), je sens la BO de jeu vidéo dans leur gothique médiéval (et je parle d'avant Aion). D'ailleurs c'est marrant, je me souviens que ce bon vieux Vargounet considère In The Realms comme une de ses influences importante. Le dungeon-synth n'était jamais loin... J'ai jamais pris Dead Can Dance autrement que comme un fantasme. Y a un truc synthétique, fictionnel, dès le début. Que ça ce déroule dans le temps (leurs délires médiévaux) ou dans l'espace (leurs délires "world", beurk quel mot sale), peut-importe finalement.

L'authenticité est une fausse valeur dans la musique de toute façon. Ca donne pleins de trucs nuls sans intérêt comme ce gros réac de Jack White qui a emmerdé tout le monde pendant des années avec son vieux blues rock et ses vieilles chanteuses sorties du formol et ses enregistrement Herta "le bon goût des choses vraies". DCD, c'est dès le départ une fantasmagorie.

Après, on en fait ce qu'on veut... Qu'ils se soient pris trop au sérieux, ben ouais, c'est sûr qu'entre la diva grande prétresse glossolalienne et le vieux sage enfermé dans son phare, c'est pas la légèreté qui les étouffe... (mais bon, ils sont pas les seuls)

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bubble › jeudi 8 novembre 2018 - 20:29

D’où le lachage de grosses vannes pour contrebalancer... je tentais une explication ... C’est pas vraiment un problème d’authenticité . Ça le fait ou pas ... ça fait un moment de que ça ne le fait plus trop pour diverses raisons.

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Procrastin › jeudi 8 novembre 2018 - 20:29

Permet moi de douter de ton A+B tant qu'il n'est pas sous mes yeux! Personnellement je ne l'aime pas parce qu'il a justement perdu son pouvoir d'évocation fantasmagorique, à la place il m'évoque le public sus mentionné par no background. (tu substituerais quoi comme terme à world music du coup? et pourquoi aussi, par moraline ou pour une raison qui n'est pas idéologique?)

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Raven › jeudi 8 novembre 2018 - 20:34
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"C’est pas vraiment un problème d’authenticité . Ça le fait ou pas ... ça fait un moment de que ça ne le fait plus trop pour diverses raisons."

Ouais.

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bubble › jeudi 8 novembre 2018 - 20:36

DCD a fait a un moment de la World out of this world . Maintenant ça n’ est plus que le la world .. c’est ca le truc

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(N°6) › jeudi 8 novembre 2018 - 20:42
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J'ai pas le temps pour mon A + B. ;)

Un artiste n'est pas producteur et encore moins responsable de son public. Faut pas s'en soucier. Sinon on écouterait plus rien (putain, le public de Tori Amos, la plaie !).

World music c'est un terme à la con auquel y a rien à substituer, parce qu'il ne veut rien dire. C'est un vieux truc de l'industrie musicale occidentale anglo-centrée pour désigner toute musique qui n'est pas "la musique blanche excepté ces gros ringards de celtes ni la "black-music"-parce que la musique des négros ricains c'est cool et on connait quand même grâce à l'impérialisme culturel ricain". Autant dire, ça veut rien dire. J'ironisais je crois dans une chro d'anadolu pop que pour les mecs à Istanbul, la "world music", c'était le rock, quoi... C'était sans doute parti d'un bon sentiment (post-colonial, mais bon on refait pas le contexte) quand des Eno, Byrn et Gabriel se sont intéressés à autre chose que les sempiternels mêmes accords du rock, mais c'est sûr que ça a quand même vite fini par désigner un truc hyper négatif, suffit de voir d'ailleurs comment DCD sont passés de gothiques gracieux à worldeux hideux. ;)

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(N°6) › jeudi 8 novembre 2018 - 20:43
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Les réseaux sociaux sont en feu. #Gutsofdarkness #ThegreatDCDdebate #worldmusic #Obao

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bubble › jeudi 8 novembre 2018 - 20:55

Le terme world music si je ne me trompe pas est bien antérieur à l’indutrie du disque !

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(N°6) › jeudi 8 novembre 2018 - 21:01
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Wiki mentionne un musicologue allemand qui utilise un équivalent au début du XXeme et des ethnomusicologues dans les années 60, mais enfin dans son acceptation moderne, il est clairement un produit de l'industrie de la musique enregistrée (et des médias culturels qui vont avec) anglo-saxonne.

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bubble › jeudi 8 novembre 2018 - 21:13

Ok . Mais oui de toute façon ça n’est pas le premier terme « sali «  par la suite par le grand capital.

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(N°6) › jeudi 8 novembre 2018 - 21:20
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C'est surtout complètement ethno-centré, ce qui est quand même insupportable dès qu'on s'est sorti de l'axe anglo-saxon (Gaye Su Akyol, de la "world music" ? Au secours... et je sais que le style existe sur GoD, mais je ne l'utilise que par défaut et dépit).

Après, c'est devenu presque un style en soi, mais pour moi dans le mauvais sens du terme. On sait tous de quoi on parle quand je dis ça. Si si, on sait.

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bubble › jeudi 8 novembre 2018 - 21:36

Ben je sais pas trop. En faisant un tour sur wiki, je constate que deux définitions de la world musique se croisent. Celle des ethnomusicologues et celle de l’industrie du disque ( qui est plutôt un genre de fusion ) du coup c’est franchement batard comme debat . Je suis complètement d’accord avec toi, tout en comprenant que la musique bretonnes est bien de la world music (musique du monde ... putain on se croirait chez nature et découverte ... ) meme en étant complètement occidentale . Bref c’est un terme qui est complètement vidé . J’aime pas non plus ce terme.

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(N°6) › jeudi 8 novembre 2018 - 22:11
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Oui, mais comme la musique bretonne avait été pratiquement (au sens propre) rayée de la carte par l'Etat français (au même titre que la langue bretonne), quand Stivell se remet à fabriquer des harpes et explose sur la scène, ça parait vraiment "exotique" par rapport à ce qui se faisait même dans le folk anglo-saxon le plus celtisant. Mais en fait tout ce qui est "folklorique" à part le folk anglais et amerloque (anglo-saxon quoi, encore et toujours), ben c'est casé dedans aussi en effet.

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bubble › jeudi 8 novembre 2018 - 22:26

La musique traditionnel écossaise ça ce classe en musique du monde je pense ? Les trucs trad irlandais aussi ? Le problème viens plutôt de la musique US vu le peu d’historique, leur traditionnelle a eux est du très récent finalement qui a donc hérité d’appelation moderne voir folk etc...

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Alfred le Pingouin › vendredi 9 novembre 2018 - 19:15

Ce qui est étrange, c'est que les musiques folk américaines ont beaucoup de racines irlandaises (la country, le bluegras), et évidemment les musiques "noires" des racines africaines. Fin bon. Au début du topic, quand je parlais des pomperies new age post-DCD, je voulais pas tant parler de l'influence sur la musique, que sur notre ressenti. On est aussi à une époque et sur des modes de communication qui fatiguent et encouragent le cynisme, d'où le "blasé". DCD n'a pas perdu de son mojo, c'est nous qui acceptons peut-être moins, en 2018, ces choses-là.

Ensuite, entre Raven et N°6, y a eu ce qu'a dit ce dernier, le côté "fantasmagorie" du duo, alors que le sieur Corbeau était plus sur une grille de lecture où plus le groupe s'éloigne de ses racines new wave, plus ça devient liquéfiant (Si j'ai bien compris). Je penche plus pour cette idée-là, qu'il y a toujours eu ce parti-pris assumé, théâtralisant; et j'ajouterais qu'il y a quelque chose de l'intime des deux musiciens, de très intérieur, que ce soit dans les machins orientalisants ou dans les trucs plus darkisants. Mais aussi une dimension conceptuelle, sur les premiers albums surtout (Baudelaire, le Labyrinthe, une certaine idée du Moyen-Age) qu'on retrouvera aussi sur le dernier, ce qui est pas plus mal. Et c'est toujours "l'idée qu'on se fait de ça, avec nos sensibilités de musiciens, mais aussi de passionnés de philosophie et de mythes, conscients d'être quand même des petits occidentaux".

Mais alors, moi, là où j'ai pas accroché trop trop sur le dernier, c'est surtout que Lisa Gerrard est très absente, et même quand elle est présente, je sens la fatigue, elle fait presque la gueule je trouve. Alors ouais les sons sont pas mal, la prod, les mélodies même, mais c'aurait pu avoir vraiment de la gueule, un projet ambtieux autour du dieu grec quinze-vingt ans plus tôt, de l'orgie que tu regardes par le trou de serrure, des vapeurs et des feux partout. Là vraiment c'est un peu paresseux, surtout quand tu vois le truc avec Olivier Mellano et le Bagad de Cesson l'an dernier, comment Perry s'est défoncé... C'est plus ça qui me frustre.

Je vais me le réécouter encore, parce que j'ai aussi l'impression d'avoir loupé un truc mais bon...

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nicola › vendredi 9 novembre 2018 - 19:29
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C’est vrai que venir chanter avec un kilt à un festival rock…