Vous êtes ici › Forums de discussionsArticles › Hellfest 2018

Recherche dans les forums


Sujet ou corps des messages :    Auteurs :    


Hellfest 2018

Message
Nicko › samedi 4 août 2018 - 21:17
avatar
Ce sujet a été ouvert pour discuter de l'article intitulé "Hellfest 2018".

Vous pouvez consulter cet article en suivant ce lien. Bonne discussion !
Message
Nicko › samedi 4 août 2018 - 21:18
avatar

N'hésitez pas à mettre vos impressions sur cette nouvelle édition du Hellfest !

Message
torquemada › dimanche 5 août 2018 - 15:31
avatar

Aucune réaction sur le fest vu que je n'y étais pas, mais bon courage, ça doit pas être une situation facile à gérer.

Message
Nicko › dimanche 5 août 2018 - 16:15
avatar

Merci pour ton soutien !

La situation n'est que momentanée, le fauteuil a déjà été rendu. Ce fût quand même de bons mois compliqués... Tout n'est pas fini, mais ça va dans le bon sens !

Message
microbe666 › lundi 6 août 2018 - 12:53

J'y étais, dans des conditions assez bonnes (camping-car, et garé pas trop trop loin). J'étais pas hyper emballé par la prog (mais quand même plus que l'an passé), avec malgré tout quelques trucs que j'étais bien curieux de voir (caïnan dawn, plebeian grandstand). Arrivée le jeudi après-midi, c'est déjà gavé de monde, il faut un peu le temps de se réhabituer... ce qui se fait assez vite après une ou deux bières. Au final j'ai moins souffert de la densité de population que l'an dernier (j'ai l'impression que c'est grâce à la météo, la canicule de l'an dernier poussait les gens sous les tentes qui devenaient quasi inaccessibles pendant comme entre les concerts). Là pas de ça, même si temple valley et altar se transforment en zone de sieste entre chaque set. Comme je quitte peu cette zone là je ne sais pas trop ce qu'il en est de la circulation sur l'ensemble du site, j'ai vu de loin la file d'attente incessante pendant les 3 jours de fest au "merch" (dessous de verre briquet tshirt peluche marionnette estampillé hellfest) sans bien comprendre comment on pouvait vouloir s'imposer ça. J'ai aussi vu pas mal de jeunes et moins jeunes avec des membres dans du cellophane, apparemment y'avait des stands de tatouage - pour ceux qui n'avaient pas obtenu leur bracelet anti-sueur de tennisman à croix de fer en forme de H ils pouvaient alors se la faire imprimer directement ... C'est bien un temple de la consommation, cette idée là me reste constamment en tête pendant les 3 jours de fest, ainsi qu'une certitude, cette "grand messe" est tout sauf "politique" ou "révolutionnaire" (bon c'est pas nouveau hein...jsais bien). Y'a une docilité millimétrée et des formes de conditionnement tellement criantes que mises en rapport avec l'idée comme quoi y'aurait les "festeux" et les autres fait doucement rigoler, bref le folklore d'extériorisation ostensible des goûts m'use. Y'a aussi pas mal de "on se lâche pendant 3 jours youhou après on retourne dans le vrai monde" - comme si on pouvait se couper, comme si se couper ça justifiait, bref on consomme en s'affirmant différent de la plèbe, de ceux du dehors, on s'affirme incompris (et über pour certains ramollos). Un côté springbreak quoi, ou bien proche des différents "w-e d'inté" que j'ai pu voir... + les costumes d'EVG etc. Bref, c'était comme d'hab, évidemment.

En s'organisant un peu on ne fait quasi jamais la queue (enfin 10/15 min pour bouffer ptet une fois, et 5 min pour les bières quand ça sature un peu), c'est une machine bien huilée, idem pour les concerts : 95% du temps ça commence à la minute pile, ça finit à la minute pile. voilà.

Parlons un peu musique, même si je vais pas dire grand chose de chaque concert. Etant arrivé le jeudi et ayant un endroit confortable pour dormir, j'ai pu tenter de faire des journées complètes, et j'ai fini pas trop usé. Du coup, vendredi

drakwald - je les avais vus avec benighted l'an passé (benighted qui joue l'apres midi même d'ailleurs). j'ai eu l'impression que c'était plus pro. Le public adore (mais vraiment), la tente était pleine, et il faut reconnaître que leur death metal mélodique à touches folk peu subtiles (parait que ça sonne comme eluveitie, mais n'ayant pas eu à subir eluveitie en concert je me suis pas emmerdé à écouter) est efficace. Pis quand y'a la cornemuse c'est cool. Mais bon...

cainan dawn - pour le coup je voulais les voir, c'est pour eux que je m'étais levé. Du BM français assez froid, 3 albums au compteur. Le concert ne décolle pas, le son est trop approximatif (seul concert avec ce problème là du festoche pour moi si ma mémoire est bonne) et il ny a vraiment pas grand chose à quoi se raccrocher pour rentrer dans les morceaux.. Un peu déçu, surtout que j 'avais vu une captation d'un de leurs concerts bien plus convaincante ! dommage https://www.youtube.com/watch?v=9p6...

Message
microbe666 › lundi 6 août 2018 - 12:54

darkenhold - bon allez ça s'écoute, du coup j'étais content de pouvoir les voir sur scène. Et bien c'est mieux en concert qu'en CD. Et bravo pour les capes, parce qu'au moins ça m'aura fait marrer. dopethrone - vu de loin, je ne saurais trop qu'en dire..

schammasch - super pro, un set impeccable. Je suis pas méga fan sur CD mais là c'est excellent et le set passe vite.

benighted - pas grand chose (quasi rien même) en death / grind cette année ; je ne pouvais donc pas manquer benighted. Un défouloir, moins emballé que la dernière fois que je les avais vus, mais efficace. Disons que pour ce genre de musique dans un festoche Cattle Decapitation reste une bien meilleure expérience !

nordjevel - aucun souvenir, rien à en dire... converge - mouais, j'ai vu ça en étant assez loin de la "mainstage", et avec le vent le son était vraiment faiblard. Ca aurait surement été mieux sur une plus petite scène, et un peu plus tard.

saor - un énième groupe de folk pagan ou jsais pas quoi, j'avais jamais écouté, et en fait ça a été un des meilleurs concerts du festoche pour moi, grâce à une utilisation des instrus folk en nappe plus qu'en gnangnan. J'ai donc l'impression d'un truc un peu dans la vague "post black" ou wolves in the throne room, mais en bien.

meshuggah - je n'écoute pas ce groupe, mais là grosse baffe, j'aurais bien envie de les revoir. C'était beaucoup plus accessible que je n'imaginais, et vlà les soli.

satyricon - C'est peut-être dû à l'heure et à la fatigue mais j'ai pas été plus conquis que ça, même si en soi je n'ai rien à en redire. Quand je les avais vus au fall of summer y'a 2 ans (je crois, ils jouaient nemesis divina en entier + qques "tubes") j'avais carrément passé un moment incroyable, grâce à un son de batterie totalement malade. napalm death - je ne résiste plus à la fatigue, l'hystérie communicative de barney n'aura pas suffi.

SAMEDI

hexekutor - ils étaient pas au fall of summer y'a 2 ans ceux là justement ? Un bon début de journée, c'est finalement les matinées que je préfère dans ce festoche, vers 10H30 quand le site est pas encore plein, qu'on peut tranquillement petit déjeuner une pinte en écoutant du métal extrème.

pensées nocturnes - moui. J'avais déjà jeté une oreille sur ce projet, et la voix - que je ne saurais pas bien caractériser mais disons un peu "aspirée" et sans nuances - me rebutait, surtout qu'elle sonne - à mes oreilles - systématiquement mal harmonisée, à part dans la production, enfin je sais pas l'expliquer, parce qu'en soi la disharmonie en BM on sait faire avec, mais là j'sais pas ça me gène. Et ben en live, et avec des zikos, c'est tout pareil. Ca pourrait être bien, y'a de la trompette, de l'accordéon, des costumes de clown (c'est chiant les déguisements franchement, faut arrêter), mais un rythme qui décolle jamais et une voix carrément désagréable. Donc je m'emmerde malgré des moments biens sentis.

monolord - je sais pas quoi en dire, c'est bien mais générique.

demilich - ahahahah. Là j'ai pris mon pied. Je le redis, en death cette année c'était la misère, mais demilich ils ont carrément fait le taff avec leur death bizarre tout groovy, et le chanteur a l'air vraiment gentil. C'est un des rares concerts où les mecs prenaient leur temps entre les chansons sans que je me dise "mais joue bordel". Les type partagent leur expérience, expliquent l'origine des chansons, des titres, donnent du contexte, et ça fait plaisir.

mispyrming - un peu moins emballé que nicko, mais un bon concert quand même ! Je connaissais pas du tout, et on sent qu'y'a de la matière, une matière assez dense et opaque (pour reprendre les mots de nicko !). C'est peut-être les déguisements qui m'ont un peu laissé "hors du truc", jsais pas.

oranssi pazuzu - ahahah ça c'est bien. Franchement un concert excellent, mieux que la dernière fois que je les avais vus. Et pourtant sur cd ça ne m'a pas encore emballé jusqu'à maintenant.

Message
microbe666 › lundi 6 août 2018 - 12:55

akercocke - un groupe que je connais peu mais dont chaque écoute m'a ravi, et le concert ne déroge pas à cette règle empirique. Y'a aussi un clavier au tout devant de la scène avec un look de DJ branché. J'avais peur qu'avec leur style assez "varié" ce ne soit qu'un vaste bordel mais non, c'est tout propre. Un peu trop ? Certes.

heilung - pffff. je supporte plus ces merdes avec déguisement ou je sais pas quoi, j'ai même pas envie d'en parler. Affluence maximale et commentaires dythirambiques (des gens ont vécu « la grâce »). dälek - bien que kiffant sur disque j'ai tjs pensé qu'en live ça me gaverait, et ben non, en live ça passe crème, malgré la monotonie, voire même grâce à celle-ci. Et j'ai trouvé les paroles plus intelligibles que dans ma mémoire.

orange goblin de loin

enslaved - alors là pour le coup j'en attendais pas grand chose, habituellement je m'emmerde avec enslaved mais là ils ont fait une setlist assez branchée sur les derniers albums j'ai l'impression et c'était vraiment top. Je vais me toper leur petit dernier.

children of bodom - en vrai j'ai pas vu ce concert, j'ai essayé d'y accompagner qqun mais ça m'a saoulé, c'était blindé de chez blindé (sous les tentes). watain - le concert du festival pour moi. Je les avais jamais vu, ils sont magistraux.

nile - j'ai pas tenu le choc ! parti m'allonger dans un coin après 3 titres. J'ai quand même assisté à qques harmonies vocales des 3 chanteurs qui m'ont fait forte impression.

dimmu borgir - mbof.

DIMANCHE

je rate plebeian grandstand à 10H30, la fatigue commence à se faire sentir

au-dessus - j'avais écouté un peu avant le festoche leur ep préalable à l'album, j'avais bien aimé la batterie. Et bien en concert c'est très efficace, droit au but, et en même temps ça ne sonne pas "black générique" (bon ils n'ont pas non plus une personnalité sonore hors du commun hein...). Me suis laissé aller, comme nicko, à choper leur album dans la foulée, que je trouve ptet un poil en deça de leur ep.

rotten sound de près puis de loin. rien à dire, ça réveille.

the great old ones - bon concert ouais ! L'après midi je l'ai passée à comater entre temple et altar, j'ai vu tombs, the lurking fear et manegarm sans trop y préter attention.

zeal & ardor - voilà un truc que je comprends pas. Ca buzze énormément depuis qu'est sorti l'EP, mais c'est rien de plus qu'une mini "bonne idée" à la vie courte selon moi. Le concept me semblait mériter d'être réduit au stade d'interlude. Mais finalement je tiens l'ensemble du concert, sans être particulièrement embarqué mais pas trop dérangé non plus... et il faut bien le reconnaître y'a des gens qu'adhèrent...

batushka - franchement nicko t'as parfaitement résumé le truc. Et j'ai eu la même impression "nan mais c'est une boite à rythme ?" avant de voir un bout de cymbale planquée derrière le paravent ... Et en festoche, je le redis, je ne supporte pas les pauses entre les chansons. On s'emmerde et on s'en fout de vos bougies à la con et de vos costumes ! Le concert en tant que tel c'est une redite exacte de l'album qui avait déjà une durée de vie limitée. J'ai entendu autour de moi - après le concert - plusieurs "ouah meilleur concert de ma vie", "je connaissais pas mais c'est incroyable, les mecs ont plié le HF", etc. Sans balancer, c'était plutôt des commentaires de jeunes.

septic flesh - un bon set, avec pourtant un set'h sans bras (il s'est démi l'épaule avant le concert - il a donc joué à une main). En fait là encore une exception à ce que je disais plus tôt : des pauses entre les chansons se sont imposées, et set'h (basse / chant) a pris le temps d'expliquer sa situation, et a demandé "du courage" au public, tout ça, c'était finalement assez touchant (bon en vrai on avait aussi envie de l'envoyer à l'hosto...vu les grimaces qu'il faisait entre chaque titre).

iron maiden - vus de loin. J'avais vraiment peur de pas pouvoir supporter 2H30 de Iron Maiden, et bien voilà un concert qui m'a donné tort ! Nicko a tout dit !

Message
(N°6) › lundi 6 août 2018 - 13:51
avatar

"Le folklore d'extériorisation ostensible des goûts". C'est joliment formulé. Je la ressortirai. J'avais regardé le très bon docu sur l'histoire du Hellfest sur Arte il y a quelques semaines et c'est un des trucs qui m'a frappé en effet. Il était noté que la grande majorité du public était socialement dans la catégorie des CSP+. Y a quand même un truc assez ridicule quand on voit toute cette foule entonner "Antisocial" a tue tête quand tu a payé ton forfait 180 boules. A ce tarif là, tu chanterais "Le petit bonhomme en mousse" ou "La digue du cul", ce serait la même chose. Tu parles de Springbreak, je dirais aussi le Burning Man, expérience super-trop-métaphysique à 1000 dollars l'emplacement, où de super riches se lâchent et prennent des champi dans le désert avant de revenir à leurs emplois qui pèsent...

Un autre truc qui m'avait frappé, de façon anecdotique, c'était que globalement, c'est quand même un truc de babtou quoi ! Bon ok ya quelques groupes avec des renois ('tain, Bodycount ça avait l'air sympa), mais avec ce qu'il y a dans la foule tu risques pas de gagner une coupe du monde.

Autre statistique rigolote, c'est qu'il y aurait en gros à peine un peu plus de 20% de femmes (dans la foule, hein, sur scène c'est carrément le désert). Et le docu, très misogyne de ce point de vue, arrivait à en montrer plein qui flash leurs boobs. Du coup t'as l'impression qu'il y a pas beaucoup de nanas, mais qu'elle se mettent toute à poil. Nicko, microbe, une confirmation ?

Enfin ouais, le côté Disneyland moi me rebute un peu à vrai dire, même si de toute façon je supporterais pas la foule vu mon agoraphobie gallopante. J'aime bien les petites caves ou cales (pour parler de JuppéCity, le Void ou l'iBoat, ça me va très bien), ou les salles de taille raisonnable (c'est à dire petite ou moyenne). Le seul festival que j'ai jamais fait c'était Rock en Seine et uniquement pour voir Faith No More. Le Hellfest, j'irais bien parce que ça doit être sympa malgré tout (enfin en groupe, mais j'aime pas les groupes et j'ai pas trop d'amis de toute façon) mais j'irai pas en fait je crois. De ce que j'ai vu à la télé, le truc avec Alice Cooper et Johnny Depp ça devait être sympatoche comme tout, que des tubes joués par un all-star band de potes super riches. T'imagine en France, la gueule que ça aurait ? M avec Jean-Louis Aubert et Guillaume Canet (et Yarol Poupaud dans le rôle du guitariste qu'on sait pas qui c'est) qui reprennent du Indochine...

Intéressant la perspective à propos des PMR dans l'article aussi, c'est vrai qu'on entend rarement parler de ce point de vue là (en général d'ailleurs). J'espère que ça va mieux ta compagne, Nicko (je me souviens de la news sur FB quand c'est arrivé, mais je n'y suis qu'en pointillé en ce moment).

Message
Nicko › lundi 6 août 2018 - 14:35
avatar

Je suis assez d'accord avec l'analyse de microbe sur le fait que le public, c'est plutôt des gens rangés 360 jours par an et qui se lâchent ici, certains n'étant même pas fan de metal pur et dur (plutôt "rock joué fort"...), pas mal y vont pour l'ambiance et pour se déconnecter, sans être de véritables passionnés.

Niveau filles, je dirais pas 20% mais plutôt 30%, genre deux fois plus de mecs que de filles (2/3 - 1/3). Après, ça ne flashe pas des nibards à tout bout de champs, simplement là, tu es très peu jugé sur l'apparence et c'est vraiment quelque chose que je ressens nulle part ailleurs, donc tu peux plus facilement te lâcher et t'es plus désinhibé, donc les filles peuvent plus facilement à mon avis être sexy et montrer des soutifs et des boobs sans se sentir jugées, juste pour le côté fun. Après, faudrait l'avis des filles pour voir ce qu'elles en pensent.

Pour le côté PMR, c'était aussi l'idée de ce report, pour montrer la différence avec les autres éditions qu'on a faits en 100% valide. On a hésité à y aller et puis au final, on s'est dit que ça ferait du bien (et puis l'état de ma compagne était meilleure qu'un mois plus tôt). Et effectivement, heureusement qu'on l'a fait ! C'était aussi pour montrer que si on peut vivre sa passion, il ne faut pas hésiter !

Message
microbe666 › lundi 6 août 2018 - 14:37

T'as grave raison n°6, c'est "burning man" la bonne référence, plus que spring break. Et les forfaits maintenant c'est 200 boules ! C'est totalement CSP+, les gens lâchent énormément de thunes (moi y compris hein..), il parait que la "warzone" (punk/hardcore) contient des gens plus ric-rac, du genre à s'être saigné pour payer l'entrée et à quémander la bière sur place, voire faire les poubelles pour choper des restes de sandwiches, mais j'ai pas vu. En tout cas c'est bel et bien disneyland, et on ne peut pas en faire totalement abstraction.

Le côté babtou, là encore, t'as raison. J'en ai pas parlé parce que je sais pas comment amener ça et je me sens pas légitime à dire grand chose sur le sujet, mais moi je fais le festoch avec un pote aux origines diverses mais à l'apparence un peu asiatique, du coup j'observe qu'il est seul (sur 3 jours cette année j'ai ptet vu 3 gens que je catégoriserais d'apparence "asiat" je crois, mais niveau renoi et arabe c'est très rare aussi). A ce même pote, au fall of summer, je me souviens qu'un serveur à un bar avait fait la remarque "tu te sens pas seul quand même ?".

Pour les nanas, je sais pas trop le ratio mais y'a plutôt de la couille, carrément, et le 20% ne m'étonnerait pas. J'ai vu peu de nibards cette année, pas mal l'an dernier (mais c'était pas la même météo déjà, et l'an dernier y'avait eu quelques soucis de pelotages qui avaient été rapportés sur divers forums, peut-être que ça a joué ?). Mais ca dépend peut-être des scènes, là encore. Je traîne toujours dans le même coin. Concernant les nanas j'ai l'impression qu'elles viennent souvent accompagnées. Au final, elles sont pas toutes à poil, et c'est pas toutes des avions de chasses ! Mais y'en a.

Concernant la perspective PMR, je n'ai pas repéré comment c'était organisé sur les grandes scènes, mais sur Temple et Altar (sous tente donc) y'a une estrade surélevée au fond, avec en continu des gens pour aider à l'accès à ce que j'ai vu. J'ai passé un peu de temps à comater près de l'estrade Altar, ça a été l'occasion de partager qques cigarettes qui font rire avec des festivaliers PMR justement. J'ai l'impression que les festivaliers sont cools et laissent l'accès quand des gens arrivent pour accéder, et l'endroit est bien placé. De manière générale le festival est peuplé de gens courtois, y'a peu de bousculades pendant les concerts, les gens qui veulent s'avancer y vont plutôt doucement, et jamais de dépassage sournois dans les files d'attente que ce soit bar / bouffe etc.

Message
nicola › lundi 6 août 2018 - 20:27
avatar

On a remarqué un peu la même chose avec mon épouse aux Vieilles charrues.
Le public y est probablement plus féminisé mais très peu coloré y compris sur scène. Peut-être parce que la musique proposée ne convient pas des masses à ce public et de plus, que les Noirs/Arabes font partie de classes sociales plus pauvres.

Message
No background › mardi 7 août 2018 - 13:34

Merci Nicko pour ce report bien complet. Juste une petite chose qui m'a un peu surpris, il y a peut-être des éléments "rap" dans les deux groupes, Pleymo et Dälek, mais rien n'à voir en fait, Pleymo est mainstream (le chanteur est pote avec Obispo), Dälek est beaucoup moins accessible. Bref, c'est logique qu'ils soient programmés en même temps, vu que le public visé est complètement différent.
Le Hellfest, depuis que j'y suis allé en 2008, a pris beaucoup d'ampleur. Il y avait déjà un stand "merch" mais c'est clair que tout a l'air fait maintenant pour qu'on puisse dépenser le plus de thunes possible (concernant le côté ostentatoire, c'est une tendance sociétale...). En fait, le gros décalage c'est l'image "Satan" véhiculée (pour les gens extérieurs au truc) alors qu'il n'y a que des festivaliers bisounours, l'ambiance est vraiment bon enfant (enfin en tout cas en 2008, je n'ai vu aucune bagarre, aucun pelotage malvenu, mais je ne pense pas que ça ait trop changé - c'est bien que la mamie de 93 ans ait pu le voir). Concernant la mixité, le métal en général n'est pas le genre le plus attractif, et oui, le prix est prohibitif pour beaucoup (en 2008 c'était 119 euros, en 2019 200 donc). En même temps, il y a beaucoup plus de grosses têtes d'affiche qu'il y a 10 ans. C'est ça aussi qui attire une autre clientèle, plus aisée, moins trve métalleux. Les gens vieillissent, ont plus de sous, veulent voir la musique de leur époque. C'est clair que c'est assez contradictoire de crier "Antisocial" au Hellfest, mais le métal, comme le rap, est avant tout un divertissement, le côté revendicatif s'estompe avec les années et devient "bankable".

Message
nicola › mardi 7 août 2018 - 14:06
avatar

À un détail près : on n’entend très peu de metal à la radio alors que du rap, bourdel, qu’est-ce qu’on en bouffe…

Message
No background › mardi 7 août 2018 - 14:47

C'est vrai. A part dans quelques publicités où l'on peut entendre du métal extrême (ça m'a bien étonné la première fois), ça reste encore très marginal dans les médias.

Message
(N°6) › mardi 7 août 2018 - 15:37
avatar

Faut être clair : le rap c'est devenu la variet, la pop en soupe de cette génération. Du rap et du r'n'b de merde, on en entend quand on va faire ses courses au G20. On en entend quand des bandes de djeuns pique-niquent avec leur smartphone relié en bluetooth sur une enceinte portable (bon l'autre jour je suis passé devant un terrain de basket, Dr Dre et Biggie, c'était mignon). Et vraiment de la bonne grosse souplette. Les magazines cultureux on toujours raccroché les wagons avec le hip-hop parce que c'était "cool", jusqu'aux aberrations genre "Il y a du Hegel chez PNL" (me souviens plus dans quel canard). Alors que le métal, tintin. Il aura fallu attendre 2017 pour que Télérama par exemple engage une chroniqueuse dédiée au métal (y compris extrême). Il n'y a qu'une seule chaine sur laquelle on peut en entendre parler, c'est Arte (y a longtemps, y en avait à NPA sur Canal, mais y avait de tout à l'époque grace à une programmation dingue). Médiatiquement, le métal n'existe toujours quasiment pas. Ce qui rend le phénomène Hellfest tout de même singulier.

Pour Dälek, bah ils ont toujours été rattaché à la scène métal plus que hip-hop, rien qu'avec leur signature chez Ipecac. L'an dernier (ou cette année ?), y a les Svinkels qui sont venus au Hellfest (Ils ont pris cher, comme quoi la picole, à long terme, ça abime quand même durement).

Le métal garde cette image "geek", pour des raisons évidentes. Bon, étant donné que les geeks prennent le contrôle de la planète doucement mais surement (et ils sont encore plus dangereux que les précédents), peut-être que le Hellfest est l'avant-scène de l'apocalypse 2.0 à venir...

Message
merci pour le fusil... › mardi 7 août 2018 - 16:58
avatar

Le rap incarne dans le fond comme dans le forme le paradigme moderne, le statu quo sous des airs de fausse révolte. Le rappeur est un pauvre qui veut percer et palper, rien d’autre. C’est un produit qui t’explique que tout n’est que produit. Voilà pourquoi on en trouve partout. Il n’y a plus de Culture, et comme il faut combler le vide, les cultureux habitués au turnover incessants des concepts inoffensifs se sentent obligés de complexifier le pourtant très simple : il faut vendre à Eustache ce qui tu as vendu à Kevin et Karim, et pour cela, tu dois juste changer l’emballage.

Le métal incarne dans son essence, parfois maladroitement, les forces ouraniennes et chtoniennes, quelque chose qui élève ou qui au contraire assume jusqu’au bout le nihilisme contemporain, prêt à l’engloutir. Il faut donc le neutraliser et le domestiquer, quitte à l’enfermer dans le consumérisme et les clichés folkloriques. Les amateurs de métal sont d’ailleurs les premiers à s’auto-parodier.

Message
Klarinetthor › jeudi 9 août 2018 - 15:01
avatar

Vu comment j'ai pu me sentir un peu connement agorafestivalophobe dans un petit fest de 1000 personnes cet été, je ne suis pas près de retourner au Hellfest, première raison.

Ce qui me frappe, c'est la compartimentation de tout, à tous les niveaux; même sur l'affiche, tu as les petits paquets, pour que tu comprennes bien, par groupe, par affinités, par taille de le fonte, qui est important, qui l'est moins, qui est pour les jeunes pothead, pour les motards sur le retour, pour les couples de programmateurs avec deux enfants, pour le petit coreux sans fric venus en raclant les fonds de poche toute l'année. Finalement la seule qui doit être désorientée et se prendre une bourrasque dans la gueule et va crier sa mère et enlever le haut pour zéro balles, ça doit bien Jacqueline.

L'entrée à 200 balles, oui c'est cher, maintenant, quand on voit le prix d'une "tête d'affiche" comme Watain, à Paris ça va généralement être dans les 25-30 balles, ce qui est proprement plus scandaleux, relativement. Quand on voit les prix au Chateau Perché, qui ont l'air de pousser l'expérience, le raffinement, l'exclusivité un peu plus loin, dans le domaine électronique.... Je suis curieux d'en avoir des retours car ca m'a tout l'air d'être un endroit où la jeunesse en ecole de commerce vient elle-aussi décompresser. Disneyland csp++ ou bien vrai kiff?

Bon, je critique, je critique, mais finalement si les gens vont s'entasser les uns sur les autres en dépensant leur epargne, que ce soit à la Grande Motte, dans un festival, ou piquer une tête dans un lac pollué,... c'est bien parce que ce qu'il y a de plus naze, de plus barbant, par-dessus tout, c'est de passer la canicule dans une grande ville morte.

Message
Klarinetthor › jeudi 9 août 2018 - 17:30
avatar

Et sinon question musique, c'est marrant de voir Judas Priest finir encore juste derrière Maiden, l'histoire de leur carrière quoi.