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Les films que vous avez vu

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kranakov › samedi 28 mars 2020 - 05:40

« SECRET DEFENSE » de Jacques Rivette (1998)

Un polar ? Un film d’espionnage ? Une tragédie ?

Après la grâce sensuelle de « Haut Bas Fragile », trois ans plus tôt, Rivette tisse, de façon un peu lâche, une bien étrange intrigue autour de Sandrine Bonnaire.

Sylvie, une biologiste dont le domaine de recherche ne sera jamais précisé, travaille tard un soir à parachever un protocole urgent quand, après le départ de ses collègues, elle entend des bruits de présence au fond du labo. S’armant de son courage et d’une bombe aérosol, elle part découvrir ce qui est à l’origine de ce menaçant boucan. Son frère, Paul (Grégoire Colin), y retourne son bureau à la recherche de l’arme à feu pour l’achat de laquelle les collègues se sont cotisées depuis une infraction de triste mémoire.

Sylvie le réprimande, confisque l’arme, qu’elle enferme à double tour et invite son frère à dîner afin qu’il lui raconte son tourment. Paul lui montre une photo de leur père, décédé depuis cinq ans. Cette photographie, prise vingt minutes avant sa mort, révèle à l’arrière plan la silhouette de Walser (Jerzy Radziwilowicz), proche collaborateur du décédé qui a toujours présenté un alibi en béton pour cette funeste journée. Paul est convaincu que cette photo prouve que leur père a été assassiné et que Walser est l’assassin. Sylvie, sceptique, cherche à convaincre Paul qui la raccompagne chez elle d’abandonner ses théories complotistes.

Sans nouvelle de son frère pendant plusieurs jours, Sylvie reçoit un soir la visite de Véronique (Laure Marsac). L’assistante, et maîtresse, de Walser assure être venue la rencontrer sans en avertir son patron. Elle s’enquière de la santé mentale de Paul qui est passé au bureau menacer Walser.

Le lendemain, Sylvie se décide à confronter Walser, un homme trouble dont les activités mystérieuses évoluent aux confins de la finance, de la politique et des relations internationales…

C’est parti pour un nouveau marathon de deux heures et cinquante minutes de bavardage souvent assez compassé et d’interprétation parfois carrément figée. On y appréciera tout de même la détermination butée et mal aimable de Bonnaire qui livre ici encore une prestation tout à fait remarquable ; jamais on n’approuve ce personnage qui nous reste très étranger mais impossible de ne pas être en empathie avec ces moments de confusion, de colère ou de sidération.

La thématique de la révélation des secrets de famille et de la confrontation des mensonges parentaux se noue assez admirablement avec ce sous texte mystérieux d’espionnage généralisé et pourtant diffus, où des hommes en costume aux volants de Peugeot évoquent combien d’assassins professionnels sont disponibles sur le marché français. Si la séduction gracile des films les plus légers de Rivette est ici largement occultée, il y pointe tout de même un érotisme trouble et suffocant qui n’est (évidemment) pas sans rappeler « VERTIGO ».

Selon votre humeur, d’ailleurs, la façon dont le film bascule à la moitié, sur un premier coup de feu, vous fascinera ou vous rebutera.

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dimegoat › samedi 28 mars 2020 - 07:13
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@Raven: Arigato gozaimas! J'ai tapé Zatoichi sur RYM et ça m'a sorti une page entière de films. J'imagine que tu parles de ceux des années 60....ça va couper, chérie.

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Raven › samedi 28 mars 2020 - 15:07
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Yep, ceux-là. Wild side avait sorti un coffret quasi intégral, je me souviens les avoir dévorés en une semaine.

Cui de Kitano avec ses veuchs décolorés est pas loin d'être génial par moments (ces scènes musicales, la scène de jeu qui part en couille...) et je l'avais adoré, par contre c'est un autre délire, à voir quand même dans le genre hommage-réécriture. Mais les effets spéciaux synthétiques ont pas la beauté des scènes de sabre dans les originaux n&b. Et bien sûr, Shintaro fuckin'Katsu.

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(N°6) › samedi 28 mars 2020 - 17:42
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Ahhh, le Zatoïchi de Kitano, quelle merveille...

D'ailleurs moi aussi je me suis remis à cette belle période où j'étais plongé dans le Japon. Dans la série "épidémie" : Kanzō-sensei - Shohei Imamura (1998)

Je ne l'avais jamais vu, alors que j'adore "L'anguille" (sorti l'année précédente !) et "De l'eau tiède sous un pont rouge". Quel bonheur de retrouver ce coquin de Imamura, qui par ailleurs était un cinéaste génial et profond, le dernier de la Nouvelle-Vague japonaise encore au top. Le titre veut dire "Docteur foie", parce qu'alors que la guerre se termine en désastre, il voit des crises de foie partout. Le Dr. Akagi c'est Akira Emoto (le tavernier du Zatoichi de Kitano, justement), génial petit bonhomme qui court d'un patient à un autre dans son costume blanc à chapeau et qui tente d'endiguer une épidémie d'hépatite. Il trouve sur son chemin une jeune prostituée fille de pêcheur qui ne se laisse pas faire (toujours des perso féminins très forts chez Imamura) et un prisonnier néerlandais échappé des geôles où on le torture (Jacques Gamblin, improbable mais impeccable). C'est d'une fluidité folle, ça bouge, c'est drôle, c'est tragique, c'est profond à multiples degrés (sur la guerre, la médecine, l'obsession), c'est une putain de merveille ce film. En plus c'est rythmé par une fabuleuse BO jazz de Yosuke Yamashita que j'aimerais bien me dégoter quelque part.

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saïmone › samedi 28 mars 2020 - 18:42
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La collection "Asian classics" en DVD, du lourd ! Pluie Noire est terrible aussi...

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Dead26 › samedi 28 mars 2020 - 19:52
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Hier soir, 2h30 de ma vie gaspillée en regardant dr Sleep. Aussitôt vu, aussitôt oublié... Pire qu'un Marvel.

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Procrastin › dimanche 29 mars 2020 - 00:46

Jouissif, j'en ai chialé de rire quand il fait ses courses.

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moustache › lundi 30 mars 2020 - 19:28

Rick and Morty version Baby Cart :

https://youtu.be/BSF5yoD-vC4

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Rastignac › mardi 31 mars 2020 - 18:23
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Quel drôle de film ce art of self defense... je m'attendais pas du tout à ça. Je ne sais même plus vraiment de quoi ça parle en fait, tellement tous ces personnages et situations sont hors-sol, t'as l'impression que tout le monde plane, un peu comme dans "Norway of Life", ou que tout le monde est dans un enfer où les gens sont devenus tous creux, on a qu'à les remplir de quoi que ce soit (la compta, le karaté, la virilité, la féminité, le métal extrême...). Je suis allé voir du côté de la BO, c'est Thou et Full of Hell qu'on entend quand il se met au métal, "musique de vrai mec". J'ai pensé à un moment que le film partait dans le même sens que "Fast", un film qui parlait des fast food, film français avec un gars simplet qui gravit les échelons... ça y ressemble un peu, en beaucoup plus glauque.


Putain le petit chien quoi ! pfff

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merci pour le fusil... › mardi 31 mars 2020 - 20:05
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Je viens de tomber sur Shadowz, une plateforme de VOD spécialisée dans l'horreur, le fantastique, le thriller et la SF. Chouette catalogue avec quelques raretés. Une semaine d'essai gratuite.

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dimegoat › mercredi 1 avril 2020 - 09:54
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Je ne vais pas balancer ici tous les trucs coréens et japonais que j'avale en ce moment mais un petit up pour Le Sabre du mal (en VO le col du grand Bodhisattva, ça change du Saint-Bernard), Gutsofdarknessapproved bordel.


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Raven › mercredi 1 avril 2020 - 10:51
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La finale calme, hein ?

Et ce regard...

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dimegoat › mercredi 1 avril 2020 - 11:07
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Malgré la concurrence, Ryonosuke explose les compteurs de classe et de filsdeputerie, comme si Geese Howard était le boss final de Samurai Showdown.

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Raven › mercredi 1 avril 2020 - 11:24
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Ce chanbara est une hallucination. Un de mes plus gros chocs cinéphiliques. Puis cet acteur incroyable, merde... Même Klaus Kinski fait un peu sympa, à côté (raaah avec ces conneries, faut que je le revoie, dès que je remets la main sur ma collec dvd asiat'!)

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Raven › samedi 4 avril 2020 - 13:44
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Pontypool de Bruce McDonald (2008)

Je l'avais pas revu depuis la sortie. Il reste une petite merveille de série B, avec son animateur radio qui fait penser à un croisement entre Michael Gira et Lance Henriksen (acteur du tonnerre ce Stephen McHattie). Tout sur le principe du "virus" en question (scénario simple mais génial) et sur la suggestion, c'est à dire ce qui restera toujours le plus efficace dans le genre. Et puis ça passe crème dans l'ambiance confinement.

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Marco › samedi 4 avril 2020 - 14:05
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Excellent docu de 4h30 (!!!), super détaillé et vraiment fun

Hilarant et fou !

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Marco › samedi 4 avril 2020 - 14:17
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ah et puis Dimegoat, Raven j'approuve à 1000% : "Sword of Doom", phénoménal !

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Dun23 › dimanche 5 avril 2020 - 15:09
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Viens de mater Electric Boogaloo: Super intéressant en fait, malgré ou plutôt à cause du côté gag et nanardesque des 2 cousins. Et de me rendre compte que j'en ai vu pas mal, en fait, de ces films... Et que ça donne presqu'envie d'en voir d'autres.
@Marco: Merci pour la référence.

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(N°6) › dimanche 19 avril 2020 - 19:07
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Dans las série "film de bonhomme, gros" : Paradise Beach - Xavier Durringer (2019)

Version courte. Le mec il a cru faire son Only God Forgives et à la fin il a réalisé un épisode des Marseillais à Phuket.

C'est sorti en salle ça où c'est du direct to Netflix ? Bref, réalisé tellement avec le cul que le niveau de dramaturgie ne dépasse jamais un bon vieux Camping Paradis, Sami Bouajila qui est certe un excellent acteur mais qui ne peut pas non plus faire des miracles; t'as Seth Gecko qu'a certe une gueule mais qui joue moins bien que ses tatouages; t'as Kool Shen qui ressemble de plus en plus à Luis Rego qu'aurait fait de la muscu; t'as Hubert Kunde aka "le renoi le moins menaçant du cinéma français" (cette citation me fera toujours marrer) toujours en PLS depuis La Haine et de la tasse-pé thaïlandaise à gogo-(danseuse). Sonia Couling est bien mignonne, on dirait qu'elle joue dans un Luc Besson (en moins "bien" réalisé quand même). J'ai pas compris tous les twists de l'intrigue mais la fin m'a fait bien loler. Y a aussi un côté pompeux et tartineur dans les séquences émotions doublé d'une complaisance bétasse pour la violence qui rappelle qu'à la base c'était un projet pour Olivier Marchal, toi-même tu sais. Et puis bon des dialogues très, "Les Marseillais" quoi, miskine. Parfait pour un Dimanche (confiné ou non, tout seul ou pas) parce que les paysages sont zolis et puis y a des zolis lumières la nuit aussi. Durringer avait aussi réalisé cette merde sur Sarkozy (il aurait du s'arrêter après la Nage Indienne, son premier film qui avait révélé Karin Viard). Pas assez de cul (pas du tout en fait) pour être tout à fait nanard approved cependant. Juste nunul.

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Raven › dimanche 19 avril 2020 - 19:43
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Putain, ça vend du rêve. J'ai souvenir de ce gars (Durringer), qui en fin de soirée se vantait pépouze devant sa petite assemblée coite, de son film sur la boxe thai et de l'autre sur Sarko, avant de s'étaler en long et en large sur les acteurs du tout-Paris qu'il connaissait, en insistant bien qu'il fallait rien demander à Gérard Lanvin, une langue de pute, un mec sans parole, un faux dur, un gitan bidon. J'ai pas retenu les anecdotes sur Lanvin mais c'était un festival. M'avait un peu fait penser au perso de Caubère dans Truands, mais en vrai. (3615 ma vie off)