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Les films que vous avez vu
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- A.Z.O.T › jeudi 12 octobre 2017 - 09:44
Concernant Jessua, je ne le connaissais pas celui-ci (j'avais attaqué à partir de jeu de massacre). De mémoire celui avec Dewaere (Paradis pour Tous) dans le rôle d'un dépressif que Jacques Dutronc soigne à grands coups de pub valait le détour. Je vais me pencher sur celui-ci en tout cas, merci !
(et en effet le film avec delon courant la bite à l'air ne m'a pas laissé un souvenir fameux (celui-ci mis à part))
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- bubble › jeudi 12 octobre 2017 - 13:30
j'avais bien aimé un paradis pour tous aussi . Dewaere magnifique comme d'hab . Toutefois La vie à l'envers est pas mal de cran au dessus. C'est "tragique " et hilarant à la fois, poétique , cynique et profond. ça remue ... et Denner magnifique comme d'hab.
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- Procrastin › jeudi 12 octobre 2017 - 14:41
Excellent. Catherine Frot s'éclate dans son rôle, et son plaisir de jeu transparaît. J'ai particulièrement aimé la manière dont est traité le sujet de ces satellites qui instrumentalisent Marguerite pour exercer leur propres névroses créatives. J'avais pas jubilé sur une comédie comme ça depuis le dernier Dumont.
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- Aladdin_Sane › jeudi 12 octobre 2017 - 16:40
Blade Runner 2049 Bon, ça n'est pas le film qui éclipsera celui de Ridley Scott. Certes, il y a de belles images, la lenteur de l’œuvre originale est bien présente (je parle du film, le bouquin c'est une autre histoire) mais je ne sais pas, il y a quand même quelque chose qui manque au final ou alors quelque chose en trop (Ryan Gosling peut-être...)
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- E. Jumbo › vendredi 13 octobre 2017 - 11:20
Ouais pareil, le film a eu un peu de mal à me convaincre de la nécessité de son existence... C'est lent de manière appliquée mais pas forcément justifiée, Harrison Ford ne sert à rien (et ne ressemble à rien), Hans Zimmer singe Vangelis aux synthés sans apporter quoi que ce soit de plus... Pas déplaisant, mais pas marquant.
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- (N°6) › vendredi 13 octobre 2017 - 11:45
J'irai pas. J'avais vraiment aimé Prisoners. J'avais trouvé Enemy un des films les plus débiles et vides que j'ai jamais vu. Donc Villeneuve, il me fera pas bouger une oreille. Parait qu'il doit refaire Dune ensuite. Hollywood est tellement cramé, la créativité est à son nadir historique, y a plus que des recyclages de franchises à l'infini.
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- Rastignac › samedi 14 octobre 2017 - 03:01
Juste de voir l'affiche de ce blade runner me fout le bourdon.
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- saïmone › samedi 14 octobre 2017 - 16:26
Franchement il est pas mal. Gros problème de son au Gaumont (le McDo du cinéma), à savoir l'impression d'être dans un concert de Sunn o))) alors que le truc est relativement intimiste. Quelques très bonnes idées dans le film, quelques très mauvaises (la meuf robot ninja et Jared Leto, pourquoi ?), quelques sans avis (coucou Indie). Globalement une esthétique mortelle (le survol de L.A.), mise en scène au poil, questions existentielles intéressantes (poupée gigogne, projection, interprétation, tout ça). Après ça souffre clairement du problème Blockbuster post 00's Inception / Interstellar, vaguement intéressant mais boursouflé par son projet. Le côté "on est conscient du recyclage de notre propre passé, regardez on fait des citations et on s'autoregarde s'autoregarder truc de ouf" est plaisant ou irritant, c'est selon. En tout cas, si le film original n'appelait clairement pas à la suite, celle-ci est suffisamment "sympa" pour ne pas faire l'impasse dessus amha. Et puis y'a la meuf de Halt and Catch Fire
Après, si j'avais su, j'aurais attendu le leak en torrent, car 10 euros pour chopper la crève de la clim' et des acouphènes...
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- Klarinetthor › dimanche 15 octobre 2017 - 23:55
Faute d'amour, ou loveless, ou... St Petersbourg, un couple ou ce qu'il en reste, en pleine désintégration, non dejà en pleine post-apodezinguation, perd son fils dans une supposée fugue. Ca commence à la rivière comme du tarkovski, ça prend son temps comme du tarkowski, c'est russe comme du précité... Longeurs toutefois surtout dans la deuxième partie du film. A conseiller aux suicidaires et aux anciens amoureux douloureusement tailladés : noir, noir et re-noir, jusqu'au bout, no hope, no light, but fear.
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- Aladdin_Sane › mardi 17 octobre 2017 - 10:43
DETROIT
Décidémment, Katerine Bigelow est une réalisatrice qui sait se saisir de sujets actuels forts et installer une tension dramatique remarquable dans ses productions. A voir absolument comme diraient certains.
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- dariev stands › jeudi 19 octobre 2017 - 21:57
Perso, pour moi, la suite/remake/je veux pas savoir quoi de Blade Runner, c'est niet, vu l'affiche. C'est quoi ce putain de bleu Jacques Audiard ? On dirait un film tire-larmiche avec Mariard Cotillon... Bref , là pour le coup y'a pas d'ambiguité, Blade Runner c'est Blade Runner.
par contre, vu tout récemment cet excellent film :
Cruising de William Friedkin, 1978
Avec Al Pacino après le Parrain mais avant Scarface, absolument génial de froideur et d'ambiguïté, inexpressif pendant tout le film, mais c'est vrai que quand on a une gueule pareille, l'inexpression est une vertu. J'ai tendance à penser qu'il fait le film, même si la réalisation et le choix de musiques de Friedkin sont comme d'hab excellentissimes, minimalistes et superbement nocturne. Une nuit New Yorkaise où on s'attend à croiser Lou Reed en personne, mais pas de bol à l'époque il était en voie de reconversion hétéro post-junky (il avait donné, en même temps). Un film bien classe et sombre comme il faut, presque sombrex mais Friedkin évite toute fantaisie pour rester au ras de la violence américaine ordinaire. Encore et toujours l'être humain et ses bassesses sur le bitume suant... C'est d'assez loin le film le plus élégant du bonhomme (qui l'est assez peu) que j'ai vu jusqu'ici, son plus esthétique aussi. ça équilibre parfaitement sa tendance naturelle aux dialogues ultra bruts et aux scènes frontales sans accroc, façon presque série B (il faudrait quelque chose entre série A et Série B tout de même) même si depuis on a fait tellement plus cru et choquant (et le sida est passé par là!!) qu'il est difficile d'imaginer le scandale engendré par Cruising à l'époque. à mon avis le film se voit sans problème dans une soirée pop-corn après un The Warriors et un Orange Mécanique, c'est un peu le même thème...
Petite anecdote qui plaira sûrement aux détracteurs de l'intelligentsia ciné : Friedkin était invité par un festival lyonnais prestigieux (mêmes orgas que Cannes a priori, du moins en partie) pour présenter Cruising. Sans doute suite à un bug d'affichage, son discours se fait avec en toile de fond non pas la phrase attendue "invitation à William Friedkin" mais l'affiche du festival de cette année, qui montre une énorme photo de Wong Kar-Wai se levant de son fauteuil avec son air de dandy propre sur lui qu'on lui connaît. Friedkin fait son speech, le mec traduit, ça dure 10-15 minutes... Et vers la fin, Friedkin, qui n'y tiens plus et fait les 100 pas en parlant dans le micro, s'interrompt et montre la photo (gigantesque comme l'est l'écran, on est dans une des grosses salles de la ville) de Wong Kar-Wai : "C'est qui, lui, à la fin ? On a besoin de lui, là ? On peut pas l'enlever ? C'est qui, ce type ?"
Murmures gênés dans la salle, les techniciens lyonnais s'exécutent, écran noir. "Thank You!" reprend Friedkin, qui reprend...
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- (N°6) › jeudi 19 octobre 2017 - 22:30
Il est un peu élégant comme un flyer de la Fistinière. Al Pacino EST Lou Reed.
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- Klarinetthor › vendredi 20 octobre 2017 - 00:10
Poster peukon en diable, je le connaissais pas. Je pense que c'est le film qui a été chroni-commenté le plus grand nombre de fois ici (et ça me ramene à cette petite salle du 14eme qui l'avait repassé il y a moins de 10 ans, on etait que des mecs tous seuls dans notre coin... jamais revu ce public nocturne un peu spé depuis au ciné.
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- A.Z.O.T › vendredi 20 octobre 2017 - 07:02
Blade runner 2049 , assez d'accord avec ce qui a été dit. Pour du blockbuster boursouflé, on est clairement dans la tranche haute malgré quelques petits défauts agaçants et traditionnelles facilités scénaristiques (notamment sur la fin en roue libre). Bande son ultra chargée dans les basses (les subs ronflaient tout le long) pour accompagner les decors magnifiques (l'orphelinat et L.A...) et les errances de ryan parpaing gosling.
Je retiens surtout (spoiler) la scène du casino avec les hologrammes d'elvis, bien falloutien comme il faut et la scene d'amour avec son IA (meilleur perso AMHA) façon her, soit les scenes esthétiques qui n'amènent rien à l'intrigue.
Cruising je l'avais maté au forum des images, j'ai le souvenir d'al pacino déambulant dans un clip des villages people (notamment dans sa balade dans le parc de nuit) façon grosse série B cuir et moustache, clairement pas son meilleur au friedkin.
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- David Locke › vendredi 20 octobre 2017 - 13:57
J'aime bien Cruising, mais je n'aurais pas vraiment employé le terme "élégant" pour le qualifier...D'ailleurs, c'est justement parce que Friedkin est tout sauf un type élégant (et même un type très ambigu , à l'image de ses films) que 3 ou 4 de ses films sont vraiment remarquables. Les anges font rarement de bons films. Et je ne pense pas du tout que ce soit Pacino qui fasse le film, même si c'est surement l'une de ses compositions l'un plus intéressantes car nettement moins démonstratives que ce qu'il déroule généralement. Du reste, il me semble que Pacino était tellement furieux après Friedkin qu'il avait ensuite plus ou moins renié le film. A noter que le grand Joe Spinell, qui joue l'un des deux flics tordus dans une ou deux séquences, tournait en même temps dans Maniac de William Lustig (dans le même immeuble, il me semble). A mon sens, Cruising est plus proche en terme d'ambiance (New York craspec etc) d'un Maniac que d'Orange mécanique (à l'esthétique et au propos assez éloignés) ou de The Warrior (le film de Walter Hill est sympatoche - il est surtout merveilleusement éclairé - mais bien gentillet finalement...enfin, disons qu'il aurait du/pu être beaucoup percutant...). Mon Friedkin préféré reste quand même To live and Die in L.A. Je trouve que c'est son film le plus abouti sur le fond et sur la forme (l'un et l'autre en parfait équilibre/cohérence) et le seul sur lequel je n'aurais aucune réserve (mais ce n'est que mon humble opinion).
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- (N°6) › vendredi 20 octobre 2017 - 14:38
To Live and DIe in L.A. = THE film culte, THE polar 80's, THE Matrice pour GTA, THE BO de Wang Chung.
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- dariev stands › vendredi 20 octobre 2017 - 15:12
Pas vu Maniac, mais oui tu as raison David Locke, ça a l'air d'être encore plus proche de Cruising que les 2 films que j'ai cité. Après je ne connais pas tant que ça de films sur des bandes de jeunes habillés pareil qui vivent dans une espèce de culture underground nocturne basée sur la violence (une violence en principe contrôlée et non-fatale dans Cruising), à laquelle les "adultes" alentours ne comprennent rien... Mais il doit y en avoir plein d'autres. Cruising a comme point commun avec Orange Mecanique la réflexion sur le bien et le mal et leur positions interchangeables (la loi, les normes, tout ça...) et surtout sur la violence qui n'est pas du côté qu'on croit... Le lien très fort avec la musique, aussi.
Et The Warriors, le lieu de l'action (franchement les scènes dans le parc, on s'attend à croiser la bande de de The Warriors à l'image, c'est les mêmes réverbères, tout...) et le jeu de la surenchère virile, ainsi que tout le décorum habituel sur le new york pourri de la fin des 70's (flics à cran et dégénérés, etc...). Par contre je maintien que Cruising est un film très élégant dans sa façon de filmer, dans son rythme, son montage absolument au cordeau, ses cadrages alternés, ses plans plutôt souples, qui ne sont pas vraiment ceux d'un thriller ou d'un film à suspense, sa bande-son (qui mélange The Germs avec Egberto Gismonti et Ralph Towner quand même).
IL y a 2-3 perles dans cette B.O., qui serait aisément chroniquable ici, dont le "Lump" de Mutiny qui est un genre de version hardcore de Prince époque "Dirty Mind".
Et pour moi, c'est To Live and Die qui serait mineur par rapport à The Warriors, comme quoi ;) Attention à ne pas confondre la froideur et le cynisme total de Friedkin pour de la profondeur, quand même, je trouve ce réalisateur exceptionnel hein, mais je pense que c'est la forme qui l'intéresse, ça c'est sûr. Il est plus proche de Wong Kar-Wai qu'il ne le voudrait ;)
Disons que dans Cruising, le sujet garantit une certaine ambiguïté sans trop se mouiller ,avec le rôle à la fois méga-hétéro et un peu trop investi de Pacino... Ah oui, au fait, dans sa présentation Friedkin raconte qu'il aurait voulu avoir Richard Gere, mais que Al Pacino voulait tellement le rôle qu'il a été obligé de le lui donner, Gere ne faisant pas le poids niveau "Bankable-ility" face à Pacino , pour les producteurs... Ce qui n'empêche pas qu'il a pu être furieux après le film (mais a priori tout le monde a été furieux quand le film est sorti).
N'empêche j'aurai bien demandé à Friedkin si il pense quelque chose de la première phrase de "Another One Bites The Dust" et du t-shirt "Mineshaft" porté par Mercury dans "Don't Stop Me Now". Quelque chose me dit qu'il m'aurait répondu "Ces gens sont morts depuis longtemps, fiston, faut que j'aille bouffer du boudin noir".
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- David Locke › vendredi 20 octobre 2017 - 15:45
Ok, je vois ce que tu veux dire par "élégance" et c'est justement là que le film est à la fois intéressant et discutable: autrement dit, il y a un contraste entre la lumière léchée, les cadres soignés etc et mettons un plan de fist fucking ou Pacino qui tortille du cul en reniflant du poppers...(bon, je schématise bien sûr). Cette séduction formelle est nécessaire pour mettre le spectateur sur le fil. En revanche, To Live and Die in L.A. mineur par rapport à The Warrior et Friedkin proche de Wong Kar Waï, alors là, on va pas être d'accord DU TOUT...:-) Le format du forum fait que j'ai un peu la flemme de développer sur To Live and Die in L.A. et de toute façon, le film a suffisamment été analysé ces dernières années, donc il n'y a pas besoin de moi pour en remettre une couche. Mais je t'assure que je ne confond pas froideur et cynisme avec profondeur. Je n'exagérerai pas la complexité du propos dans les films de Friedkin en général (d'autant que le gars est capable de remonter un film anti peine de mort en un film pro peine de mort, donc bon...) ni leur profondeur, mais si je ne suis pas forcément d'accord pour dire que c'est la forme qui l'intéresse avant tout (disons je ne le classerais pas dans les formalistes pur et dur). D'ailleurs, To Live and Die in L.A. n'est pas particulièrement froid mais assez sec dans certains effets de montage, et plus nihiliste que cynique. Mais si je devais choisir 3 films américains qui synthétisent les années 80 tout en comportant la critique même de ce années-là, je le citerais à coup sûr.
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- dariev stands › vendredi 27 octobre 2017 - 17:33
disons que pour moi The Warriors est un film profond à plus d'un titre sur la survie en milieu urbain et l'être humain en général... Mais c'est facile de le classer en série B pour sa naïveté et le jeu des acteurs. Après, pas de souci, To Live And Die In L.A. reste un film excellent voire plus, je ne me lancerai pas dans une critique de ce film, qui m'a quand même fait forte impression quand je l'ai vu (il y a pas si longtemps).
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- (N°6) › vendredi 27 octobre 2017 - 17:40
C'est Nicolas Winding Refn qui a cru que To live and Die in LA, c'était avant tout du formalisme. ;) (et après, il a vraiment confondu Lynch avec WKW, et là, c'est le drame; bon ensuite il s'est transformé en Sofia Coppola)