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LES LIVRES QUE VOUS AVEZ LU.
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- mangetout › mercredi 24 août 2016 - 17:49
Le deuxième est une tuerie, froide & désillusionnée, dans mon top des romans de Manchette, pour l'instant.
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- Hazincourt › mercredi 24 août 2016 - 18:22
Je suis pas très fan de camion blanc ou noir, mais je l'ai trouvé par hasard à 10e (prix correct pour moi car c'est super cher pour ce que c'est quand même les éditions camion). Il traite essentiellement de groupe cultes, 1 chapitre par groupes, Clock DVA, CABS, Test Dept, SPK, Laibach, NON. A part quelques parti pris sur lesquelles je suis pas d'accord, sinon c'est pas mal, de l'histoire, des anecdotes etc. Quelqu'un peut il me dire si "Industrial Music for Industrial People" sur TG est bien ou pas ??
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- Klarinetthor › mercredi 24 août 2016 - 18:39
No idea, desolé. Generalement c'est assez simple de les consulter (ou de les lire en entier huhu) chez Gibert par exemple. Ils ont bien pignon sur rue en france.
Puree je viens de voir que le Wreckers of civilisation est epuisé et douille bien maintenant. J'accepte de m'en separer pour trois billets de 50, je ne suis pas trop vorace.
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- Everlasting › mercredi 24 août 2016 - 21:36
La trilogie Terremer - Pas très enchanteur ni spectaculaire comme série, mais c'est bien rythmé, les bouquins vont en s'améliorant et en s'enrichissant, et de la fantaisie plutôt abstraite, sans aucun combat, c'est finalement assez agréable.
The Third Policeman - Une bizarrerie des plus perturbantes. Le personnage principale se retrouve tout de même dans un monde de policiers obèses obsédés par les bicyclettes. Je suis incapable de déterminer le ton - pas totalement surréaliste et humoristique. Je m'attendais pas à ça après avoir lu le très bon (et très drôle) At Swim-Two-Birds.
Absalom, Absalom! - J'ai détesté ce bouquin et Faulkner de toutes mes tripes.
Pantagruel - Quelques passages sympatoches, pour le reste j'ai l'impression d'être face à une oeuvre d'intérêt historique, aux références et jeux de mots d'époque imbitables, et puis désolé mais, grossier pour être grossier.
L'Innommable - Le plus radical et abstrait et au final mon préféré des trois. On frise le terrorisme littéraire par moments, mais c'est assez grandiose, et à la fin il se lâche complètement au niveau du style.
La fille flûte - J'ai lu 6 des 10 nouvelles. Je continue à bien kiffer Bacigalupi. Il sait pas écrire une fin qui tape, au niveau du rythme et des concepts c'est assez minimal. Mais il n'a pas son pareil pour ce qui est de l'univers et de l'immersion, et ses thèmes sont très pertinents (très actuels). "L'homme des calories" introduit la plupart des éléments de La Fille Automate (publié après), et rien que ça c'est assez remarquable.
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- Dioneo › mercredi 24 août 2016 - 21:50Dioneo est en ligne !
Ah tiens marrant, je l'ai fini hier, At Swim-Two-Birds... Excellent mais très déstabilisant au début, oui. C'est très fort de nous faire entrer finalement dans cet espèce de délire - j'ai lu un peu partout "la première méta-fiction"... je ne saurais trop dire (pour le côté "premier"), mais OK - où on passe sans que rien ne l'annonce, parfois, d'un plan narratif dans un autre, où ils se rencontrent, se mêlent, se percutent (à l'intérieur de parties délimitées par les titres/définitions/programme, j'entends). Très bien construit, en dehors des questions de style - il y est aussi, impeccable pour le récit -, avec entre autre un très habile usage de l'ellipse - les "résumés d'épisodes précédents", entre autres, qui n'existent de fait nulle-part sous une forme littéraire développée... Certaines références - notamment la légende de Sweeney, dont il use apparemment sur un mode pastiche/parodie, en tout cas pas du tout révérencieux (j'ai d'ailleurs vite trouvé ça assez drôle bien qu'au début j'ai eu peur que ça tourne vite agaçant... en fait non) et d'autres choses "typiquement irlandaises" - ont beau m'échapper complètement, je ne me suis pas senti largué/pas concerné par le déroulé du truc et ses emberlificottages, à aucun moment... J'ai beaucoup aimé, oui. (Et Faulkner c'est bien, par contre. SI). (Et Rabelais... Ben faut pas craindre les mets gras, c'est sûr. Mais bon).
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- Klarinetthor › mercredi 24 août 2016 - 22:29
Faulkner c'est bien, mais il faut s'accrocher, il essaie par tout les moyens de faire decrocher le lecteur ; le vocabulaire (en langue originale), les phrases a rallonge (notamment celle au Guiness des records au debut d'Absalom) et surtout le flou sur le narrateur, sur les personnages. Rien n'est clair d'enblée et si tu as raté le petit passage explicatif discret sur le surnom d'untel ou la parenté d'une-telle, c'est foutou.
J'ai d'ailleurs reposé GO down Moses depuis debut aout, mais je pense aux protagonistes tous les jours depuis.
J'ai commence ca ce WE
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- Rastignac › jeudi 25 août 2016 - 17:00
Giovanni Papini - Gog
un milliardaire s'ennuie comme Des Esseintes et essaye tout, au niveau esthétique, politique, médical... misanthrope, mégalo, et nihiliste, finit par s'appauvrir pour se rendre compte que c'est un peu moins galère qu'être riche. Donc des paradoxes dans tous les sens, un gros nihilisme bien années 30 sous la forme de sketches pleins d'humour noir où le héros croise les fous, les savants, les industriels, monte des collections absurdes, se lance dans des projets pharaoniques pour être vite lassé. L'auteur, un des grands animateurs du futurisme finira fasciste officiel, born again catho, aveugle. Ça se lit bien, c'est pas si sombre que ça car il y a beaucoup d'absurde et de blagues finalement, et c'est vachement bien illustré par Rémi.
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- saïmone › jeudi 25 août 2016 - 18:48
What, illustré par Rémi ? De la balle, je fonce
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- 22goingon23 › jeudi 25 août 2016 - 21:49
Réalisme et fantastique en Chine du XVII. Rouleaux de poche idoines pour une traversée Beijing- Hangzhou.
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- taliesin › vendredi 26 août 2016 - 07:59
Je viens de terminer l'intégrale (chez la Pléiade) des Œuvres romanesques de Bernanos.
Parfois laborieux, il faut l'admettre, mais rien que pour "Journal d'un curé de campagne" ou surtout "Dialogues des Carmélites", ça vaut la peine !
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- A.Z.O.T › vendredi 26 août 2016 - 11:02
Ca fait assez envie votre description de At-Swim-Two-Birds, petite question pratique : est-ce que ça se lit bien en anglais ? Je reste encore traumatisé de ma tentative de lire Gravity Rainbow de Pynchon en anglais (faut que je me le chope en français d'ailleurs)
Sinon en lecture récente
Recommandé chaudement par un libraire indépendant au tapette fest, le bouquin raconte différentes saynètes d'un ancien combattant qui cherche à se faire des amis. Les descriptions des comportements humains (et le sens du détail qui m'a un peu rappelé gombrowicz sans le côté hystérique) sont géniales : une scène montre le perso essayer d'intéresser la sympathie des gens en faisant croire qu'il va se jeter de la seine.. J'enchaîne sur la suite.
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- Dioneo › vendredi 26 août 2016 - 11:20Dioneo est en ligne !
Ouip, pour ma part lu en anglais, le O'Brien, j'ai pas buté sur la langue. Quelques trucs qui ont dû m'échapper dans les parties "Sweeney" où ça archaïse parfois un poil (et humoristiquement) mais pas sûr que ce soit pas piégé de ce côté là pour un anglophone natif, aussi. Déjà bien plus galéré que ça sur d'autres bouquins en V.O. (genre The Book of Dave de Will Self... Là faut s'accrocher, sur les parties de l'histoire situées "dans le futur", avec des dialogues en une espèce de néo-cockney, souvent écrits en quasi-phonétique, avec des expressions récurrentes "référentielles" dont on comprend au fil de la lecture d'où elles viennent "historiquement" dans le récit - excellent bouquin, ceci-dit, ça avait bien valu le coup d'insister, malgré cet abord "putain, je panne queud' !").
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- Rastignac › samedi 27 août 2016 - 09:24
Hier soir, un autre anglophone :
Oscar Wilde - Homère et les femmes ; L’hellénisme
deux petits textes du temps de la carrière universitaire du surdoué Oscar. En fait une espèce de fiche de lecture d'un autre auteur contemporain à propos des femmes chez Homère, avec notamment un redressment du Portrait de Pénélope, suivi d'un petit topo sur la civilisation grecque pour ceux qui n'auraient pas suivi en cours (cités indépendantes mais liées par le même système de valeurs, spirituel, et surtout le sentiment d'être liés par "l'hellenité", sans avoir à se former en Empire où tout citoyen est libre de se balader et de se dire "je suis Romain" par exemple. Bref.) La moitié du livre = appareil critique. Permet de mieux voir en quoi l'homosexualité sous l'ère victorienne dans les sphères intellectuelles était exprimée plus ou moins officiellement via des textes sur, par exemple, la Grèce antique : le gars (Symonds) sur qui Oscar fait sa fiche de lecture en est un exemple. La postface raconte que Wilde passera son existence post-universitaire en commentant le chapitre sur la "pédérastie" de Symonds cité par Wilde dans ces deux textes, car effectivement, il passe là-dessus tranquille j'm'en fous. Intéressant pour connaitre l'Oscar quand il fut à la croisée des chemins : devenir un prof poussiéreux, ou faire ce qu'il a fait.
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- mangetout › samedi 27 août 2016 - 19:04
Je lis ça en ce moment :
Évocation de l'intérieur de la psychiatrie des années 50/60 et de son aspect concentrationnaire et répressif par une ancienne patiente (qui a frôlé la lobotomie mais n'a pu éviter 200 séances de sismothérapie) de ces "fameux" asiles d'aliénés. Une façon de "soigner" que nous soignants essayons de combattre les possibles retours et au quotidien la tâche est compliquée ayant à lutter contre d'autres logiques, gestionnaires et financières celles-là mais pas moins impitoyables qui si on n'y prend garde aboutiront aux même résultats.
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- Everlasting › mercredi 31 août 2016 - 19:34
Pour donner mes impressions (mitigées) de La Maison des Feuilles (pardon à Danielewski pour le manque de couleur; je suis après Exploration 4)
C'est assez fatiguant et de la blague, ces innombrables détours de notes. Ce qui me gène par-là c'est pas tant le mode narratif (en 3ème personne supposée objective, pourquoi pas, c'est pas mal) que la lenteur et le peu d'épaisseur des personnages et de l'histoire, et j'ai la désagréable sensation que le bouquin se repose excessivement sur ce que le lecteur devrait ressentir (suspense, vertige, angoisse). Qu'est-ce qu'il a à se mettre sous la dent le lecteur ? Les concepts du labyrinthe avec ses espaces et réactions vivantes (bien), le format original (soit), quelques réflexions abstraites psycho- ou autre (ok, bien que souvent tirés par les cheveux), mais le reste ? Pas folichon: le peu d'intérêt ou développement des persos et de leurs relations (Karen-Navidson surtout), le très peu de choses qu'on apprend du labyrinthe, Errand et ses histoires de coucherie post-LA et ses divagations, le pénible gag récurrent des articles académiques (par lesquels passent toute la psychologie des persos), le côté forcé de décliner le format. Aussi, on sait pas trop ce que le bouquin veut être (horreur un peu abstraite ? ou métaphore ?).
Au passage je note pas mal de parallèles avec Infinite Jest (ou l'Infinie Comédie désormais): filmographie fantasque, famille dysfonctionnelle, usage des notes, détails techniques, fauteuil roulant, drogues, "l'endroit le plus sympa sur terre"... Sauf que Wallace crée des persos touchants, déborde d'humour, part naturellement dans tous les sens, et a une vraie qualité de plume.
Danielewski fait limite série B, voire jeu video (ou, ben, film camera-au-poing).
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- WZX › jeudi 1 septembre 2016 - 00:51
Enfin achevé The Grapes of Wrath, il m'aura fallu deux bons mois pour mon premier gros bouquin en langue anglaise. Et je dois dire que je suis bien content de l'avoir lu !
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- Belasco › vendredi 23 septembre 2016 - 17:14
Salut Hazincourt. Oui, "Industrial Music for Industrial People" sur TG est bien. Si tu as apprécié le tome sur Laibach et ses amis, tu devrais aimer celui-ci. C'est du même tonneau. Sinon j'ai commencé "England's Hidden Reverse".J'ai fait ma faignasse et j'ai pris l'edition française. Bien m'en a pris. Je ne suis pas sûr que j'aurais vraiment compris certains passages en anglais et je me serais peut-être lassé avant la fin. Là, je me régale. Miam ! Miam !
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- dariev stands › samedi 24 septembre 2016 - 01:31
Industrial Music for industrial people est très bien, vraiment une mine d'info sur TG et P-Orridge (je m'en étais servi pour mon article sur lui), mais j'ai encore préféré Industrial Musics, celui que tu as lu, vu qu'il aborde des groupes sur lesquels il est parfois dur de trouver des infos consistantes aujourd'hui...
Seul bémol, dont on peut se foutre mais pas moi : le mec est d'une bêtise et d'une ignorance crasse sur le rock, donc sur à peu près tout ce qui fait le contexte musical d'apparition de l'indus hormis le punk... Mais alors bien hein, du genre inculte. Bon après ça reste des super bouquins car il est extrêmement précis et suffisamment critique sur les groupes indus. franchement à la lecture j'ai senti que c'était plus de la bête ignorance qu'un traitement par dessus la jambe, car sur l'indus/neofolk/post indus qui est son sujet, on sent quand même la passion... Mais je le signale parce que ici ça saute aux yeux.
Pour moi ça sort du lot des sorties camion blanc/noir (ne parlons pas de leurs ridicules bouquins sur le metal, dont les titres suffisent à se marrer/vomir, et essayez voir les deux en meme temps c'est pas facile)
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- Hazincourt › samedi 24 septembre 2016 - 10:14
@ dariev stands › l'on peut dire ça oui, le bouquin est intéressant, mais le gars a de grosse lacunes à mon avis aussi. Et les parties pris du genre "Advantage" de Clock DVA est une daube ou "Terra Firma" de Test Dept est mauvais, c'est vraiment un manque d'objectivité, de même pour SPK qui ne s'arrête pas "Zamia ..", bref il est intéressant pour les anecdotes le Industrial Music, je l'ai lu avec plaisir, mais parfois il dit de grosses conneries ... Mais bon Camion/blanc,noir ou vert c'est pas non plus le top de la littérature musicale, c'est souvent écrit avec les pieds ... Je vais me chercher le TG et aussi le Psychick Bible.
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- Hazincourt › samedi 24 septembre 2016 - 10:54
Un bon livre sur la scène de Sheffield, qui parle plus particulièrement de Cabaret voltaire et de Clock DVA, je te le conseille Dariev.