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LES LIVRES QUE VOUS AVEZ LU.

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WZX › dimanche 31 janvier 2016 - 12:39

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WZX › jeudi 10 mars 2016 - 18:49

Autres espaces-temps, autres cultures :

Sermons, Maître Eckhart
Bon j'ai pas tout lu, c'est un monde décidément bien hermétique, cette chrétienté moyen-âgeuse. Mais bon c'est...intéressant ?

Tao Te King, Lao Tseu
Tout lu, cette fois, mais ces aphorismes sont assez hermétiques... Dur de trouver par quel bout prendre ce petit recueil.

Bref, et sinon, histoire de s'aérer la tête, rien ne vaut un bon roman de l'ami Ferdinand, ce sera Mort A Crédit.

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Klarinetthor › jeudi 10 mars 2016 - 20:09
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Tiens Foucault est rentré a la Pleiade a l'automne dernier, ca doit lui faire plaisir. Biento Deleuze?

Je lis lentement Sade et Lautreamont ainsi que De Kafka a Kafka de Maurice Blanchot. Le premier est tres lisible et concis (la partie Sade terminée en tout cas) alors que le deuxieme a ses tunnels, ces parties portées par le paradoxe poussé au bout par Blanchot, chose dont il est familier apparemment. J'attends assez rapidement mes limites face a cette discussion sur le il narratif,...

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Rastignac › vendredi 11 mars 2016 - 01:06
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Rererelecture de cinq leçons sur la psychanalyse de S. Freud en ce moment aux wc, ça me permet de méditer sur mes névroses au cabinet.

Entre deux clopes et regards par la fenêtre, "les grands économistes" de Heilbroner, histoire de réviser les fondamentaux qui se perdent au fil du temps. L'histoire de l'économie politique façon Alain Decaux, il se fout trop de la gueule d'Owen et de Fourier alors que je les aime moi, c'est mes poètes économistes, fuck bfm, vive les petits oiseaux. Bon, ça se lit comme un roman. Un peu un roman de gare.

Deleuze je lis et relis en traviole sa somme avec Guattari, j'ai l'impression d'avoir les yeux qui décollent et les rhizomes qui collent. Les analyses de Sade, j'avais lu du Bataille dans l'temps. Blanchot j'ai jamais eu le courage de tenter. Un jour, au cabinet aussi ptet (c'est pas péjoratif, c'est juste mon endroit préféré de lecture). Y a des bouquins de lui qui trainent à la maison pourtant.

Tao Te King c'est de la balle, un bouquin qui peut se relire mille fois tellement c'est puissant et beau. Ça m'a permis de lire Tchouang Tseu par la suite, dont la forme est plus accessible, d'autres textes traitant du tao, pour ensuite gratter dans les discours tchan bien fendards, dont j'ai découvert par ailleurs l'influence sur Lacan, de la bouche même du gars (quand il nous raconte qu'il a pompé sans le savoir pas mal d'approches de ces mecs qui te foutaient des coups de massue sur la gueule pour te faire atteindre le nirvana. si je reconstitue bien). Par contre Eckhart, j'ai jamais... euh... bien saisi. Ptet qu'y a rien à saisir qui sait.

Sur Deleuze ou Foucault à la pléiade : on a déjà eu droit à Debord exposé à la Bnf, les abysses sont donc dorénavant sondées à 99 pourcent.

Voilà !

turbomegalol

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Klarinetthor › mardi 15 mars 2016 - 04:15
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On peut toujours museifier qui l'on veut a posteriori, meme le plus enragé.



250 pages de flyer et de textes (anecdotes de l'epoque principalement) qui ne s'attardent pas que sur les suspects habituels (Crass qui inspire fortement la 1ere et 4eme de couverture, et Flux of pink indians qui donne le titre) mais aussi sur Antisect, Dirt... Fans de peace-punk et de fac-similés niquant les yeux only. Mais document precieux (et classe de l'exterieur, on dirait plus un rapport d'intelligence qu'un bouquin)

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Rastignac › mardi 15 mars 2016 - 15:10
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en parlant de ça (musées, archives, punk anarchiste, etc.), je peux pas m'empêcher de mettre le lien vers la fanzinothèque de Poitiers :

http://www.fanzino.org/

pour les amateurs ça vaut le coup de jeter un œil, ils ont une belle collection

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Klarinetthor › mercredi 16 mars 2016 - 00:55
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J'ai checké avec Sniffin glue, oui soyons originaux; cool et dommage que tout ca ne soit pas disponible en ligne.

Et pour aller au musée Michel Foucault, on reste dans le meme quartier, tu sais?

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Rastignac › mercredi 16 mars 2016 - 09:14
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c'est à Poitiers ?

quant à la numérisation plus rapide, faut plus de personnel j'imagine, ou déléguer à Google. Dans les deux cas, ça peut être problématique.

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Everlasting › mercredi 16 mars 2016 - 10:34

mon petit log
The three stigmata of Palmer Eldritch (Dick)
Never let me go (Ishiguro)
Tres Tristes Tigres (Cabrera Infante)
Molloy / Malone Dies (Beckett)
Heart of Darkness (Conrad)
La belle amour humaine (Trouillot)


En vrac, pas été ultra emballé par le Dick, son histoire se fait facilement sans les personnages, et puis bon, ça s'emmêle beaucoup. Never Let me Go est une remarquable dystopie actuelle (2005) qui a gagné le Booker Prize, avec une émotionalité frissonante et dérangeante. Trois Tristes Tigres est une hydre anti-littéraire qui explore la nuit cubaine; il fait des trucs bizarres et s’essouffle sur la fin, mais sinon c'est chef d'oeuvre (postmoderne). Beckett a une prose expérimentale très percutante, et il bâtit une esthétique négative à la fois existentialiste et cynique, mais aussi évocatrice et charmante, là vers Malone Meurt ça commence à se répéter, pas encore lu l'innommable. Heart of Darkness c'est simplement une des meilleures proses anglaises (ever), avec un essai ambitieux sur le fait de se retrouver seul avec son âme dans une nature froide comme le cosmos (re-chef d'oeuvre, et c'est l'histoire d'Apocalypse Now hein). Quant à Trouillot, j'ai trouvé que c'était une belle éloge et méditation sur la vie en paix: charmant, assez subtil et mature.

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Klarinetthor › mercredi 16 mars 2016 - 14:31
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@ Rasti : non ca n'existe pas mais comme il est né a Poitiers ca pourrait arriver un jour

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Rastignac › mercredi 16 mars 2016 - 14:44
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ah, ok, je savais pas qu'il était né là-bas.

je vois la liste du dessus, le Dieu venu du Centaure je l'ai lu sûr mais aucun souvenir, comme avec plusieurs de ses bouquins. Resteront marqués à jamais par contre (traduits en français) le "blade runner", ubik, le maitre du haut château, substance mort, l’œil dans le ciel et la trilogie "divine" tellement cinglée. J'avais recommencé à relire l'auteur dans les éditions anthologiques de ses romans en plusieurs volumes, reliés selon les époques, mais je suis passé à autre chose depuis... quant au Conrad, c'est un des romans les plus puissants que j'ai pu lire.

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Klarinetthor › mercredi 16 mars 2016 - 15:42
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J'entame VALIS mon troisieme Dick apres Do androids (facile et bonne intro a l'oeuvre on dirait) et Ubik (assez facile) et c'est beaucoup plus obscur on dirait. L'avantage c'est qu'avec lui on sait que ca va se decanter, ou en tout cas devenir passionnant, obsedant,...

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Dioneo › mercredi 16 mars 2016 - 18:33Dioneo est en ligne !
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Deux courts bouquins lus à peu près en parallèle, un peu en "interlude" d'ouvrages bien moins brefs, plus denses.

1/

La Mort n'y mord, recueil de poèmes de Clément Marot qui courent sur une grande partie de sa carrière et de son existence. Étonnante maîtrise et grande liberté du rythme, là-dedans, de bout en bout et quelques soient les genres, les thèmes, les formes. On a parfois presque l'impression qu'il sacrifie la syntaxe au son et aux vitesses ! C'est sans doute en partie dû aussi à l'époque depuis laquelle ça nous parvient - la forme expressive (au sens large, pas seulement celui des règles de versification, des genres poétiques justement) du langage ayant forcément bien varié depuis la première moitié du seizième siècle, durant laquelle tout cela a été écrit. On passe d'épitres qui sont des suppliques - au roi pour qu'il le sorte de prison ; à Madame d'Aleçon pour qu'elle le prenne à sa cour... - et autres louanges aux "grands" ; à des psaumes (tardifs) ; à un Apologue bien plus personnel, poèmes adressés à ses maîtresses (réelles, courtisées... inventées ou fantasmées nous disent certains biographe, à propos de quelques unes)... Les poèmes religieux - étonnamment ? - ne sont pas ceux qui m'ont le plus arrêté. Le symbolisme biblique m'y échappe en grande partie, les allégeances rendues ne m'y concernent pas, et les implications intéressantes sans doute du point de vue de l'histoire, littéraire et tout court (Marot a donc été emprisonné puis plusieurs fois exilé, par bannissement ou ayant fuit de prévisibles persécutions, parce que soupçonné de convictions protestantes) ne me passionnent pas plus que ça.

Le contraste entre ceux-là, par contre, et le ton très enlevé - poèmes rarement pornographiques à proprement parler mais propos parfois très directs, explicites - des dédicaces aux amantes, aimées, désirées, peut nettement surprendre. Assez rare finalement dans la poésie "classique" - que Marot annonce et précède, dit-on souvent - que l'amour, les amours, soient à ce point défaits d'une distance d'Idéal, paradis promis et jamais atteint que dans un au-delà... Ici, c'est sans cesse incarné, charnel, et la fin d'une idylle, aussi amèrement soit-elle chantée, n'a jamais rien d'un anéantissement romantique. D'autres fêtes et tourments suivent. (Car oui : chez Marot, la souffrance du refus, les atermoiements de ses maîtresses, la satisfaction remise du désir semble faire partie du jeu ; comme un écho presque de ceux de l'amour courtois médiéval, où l'amant jouit avant tout de servir sa Dame... Ce qui ne l'empêche pas par ailleurs de composer quelque part un texte qui peut sonner assez désagréable - lu d'un œil moderne - où il compare une femme "conquise" à un bon cheval pour lequel il aurait payé - possible en passant qu'il s'agisse d'ailleurs là simplement d'une prostituée dont il aurait achetés les services, tant le ton tranche entre ce poème et tous les autres à caractère "érotique" réunis là ; ah oui... ou d'égrener d'extraordinaires et virtuoses variations et déclinaisons du verbe "culeter", art dont s'était faite maîtresse une certaine Alix ailleurs chantée).

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Rastignac › mercredi 16 mars 2016 - 18:44
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J'ai essayé de lire ces poètes du XVIe, c'est ardu quand même (Jeanne Flore, Étienne Dolet, Agrippa d'Aubigné, d'autres bouquins qui trainent à la maison...). Ardu à cause de la langue en fait (cépa traduit là chez moi tout ça).

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Dioneo › mercredi 16 mars 2016 - 18:55Dioneo est en ligne !
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2/

Vers un romantisme révolutionnaire d'Henri Lefebvre. Court texte écrit en 1957, soit l'année d'avant son exclusion du PCF pour non-adhésion - c'est un euphémisme - au stalinisme sur quoi le Parti continuait de s'aligner.

Brochure parue dix ans après le premier volume de sa Critique de la Vie Quotidienne, aussi, et dont le propos poursuit tout à fait l'idée énoncée dans ce titre. On comprend bien, à lire ça, ce qui a rapproché Lefebvre et les Situationnistes, ce qu'ils ont trouvé chez lui - et particulièrement l'amitié qui a pu les lier avec Vaneigem. On voit aussi la proximité de sa pensée, de son approche "non orthodoxe" du marxisme, avec certains écrits émanés de l'école de Francfort - Adorno ou Benjamin évidemment ; mais plus que tous les autres, il me semble, Herbert Marcuse, pour ce refus du fatalisme, d'un revers de la lucidité, de la clairvoyance, qui ne dirait que "suicidez-vous le peuple est mort" ; mais au contraire une recherche, une pratique dans ce "désir du possible", de la véritable ligne révolutionnaire (lire à ce titre la fin du texte, la distinction du "possible-possible" bourgeois, privé et le "possible-impossible" désaliéné... Ça semble nébuleux comme ça, mais remis dans le texte, c'est assez limpide).

Style qu'on peut trouver un peu sec, par contraste avec les grandes aspirations affichées, le refus d'une pensée qui serait un "secteur isolé", une spécialisation - qui serait du vivant pas cantonné aux cellules et labos universitaires ou plié aux exigences productivistes de l'idéologie, des bureaux de propagande... Mais ça peut être dû aussi au fait que cet essai bref a été conçu, semble-il, surtout comme un préambule à des textes plus longs qui étaient encore à venir, où l'auteur développerait plus longuement - notamment en précisant la perspective historique ; le romantisme révolutionnaire est ici posé comme tourné vers le "possible", donc, alors que Lefebvre tient "le romantisme d'avant" comme tourné vers un passé paradisiaque, imaginaire, même mort - chacun des points proposés, résumés, annoncés ici... Autres textes que pour ma part il me reste à aborder. (Mais ce sera fait, je pense, assez vite si possible).

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Dioneo › mercredi 16 mars 2016 - 19:01Dioneo est en ligne !
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@Rasti : Oui... Pour cette édition-ci de Marot - celle dont j'ai mis l'image - une note nous annonce que "la graphie et l'orthographe des mots ont été modernisés"... Reste que des termes désormais hors d'usage sont conservés, qui peuvent "bloquer" la lecture (la faire trébucher, disons). Après, je trouve que plus on continue, moins ça devient gênant, vraiment !

Et puis... Toi qui aimes Corbière, tiens... j'ai retrouvé ici cette impression bizarre qui m'avait frappé chez le Tristan : qu'au début on n'y comprend rien, comme si les phrases ignoraient sciemment l'ordre logique et signifiant des mots ; puis ensuite, une fois fait à ça, que le rythme emporte plus loin, ailleurs que ne l'aurait fait "la normale".

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zugal21 › mardi 22 mars 2016 - 20:58
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mangetout › mardi 29 mars 2016 - 15:43



Commencé (je suis dans ma période rital, le lire avec en fond un Rovescio Della Medaglia Il est un plaisir qui ne se démérite point) bien après le visionnage du numéro de Palettes consacré à Raphaël et son superbe portrait de son ami Castiglione, fait spécialement pour lui et non pour être accroché au mur d'un musée.

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WZX › mercredi 6 avril 2016 - 21:01

Moments, Henri * Michaux

Poésie trip, où on ne trouve aucune trace humaine, mais où la géométrie et la physique du monde se déforment. L'écriture est hachée, peu de ponctuation mais beaucoup de retours à la ligne, de juxtapositions, de répétitions de mots. Pas besoin de lire la biographie pour se douter que les drogues pouvaient être dans le coin. Agréable lecture, même si la description que j'en fais peut le faire voir comme aride.

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dimegoat › vendredi 8 avril 2016 - 18:56
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Christian Lauranson-Rosaz, L'Auvergne et ses marges (Velay, Gévaudan) du VIIIe au XIe siècle. La fin du monde antique?

Comme il y a forcément des amateurs d'histoire médiévale sur ce site, je recommande la lecture de cet ouvrage de mon maître et ami disparu.

Il y questionne la permanence de la romanité dans l'Auvergne franque et féodale, à travers une étude des institutions mais aussi, et surtout, des mentalités et de cultures (nobles, ecclésiastiques, populaires...)

Ce livre, issu de sa thèse, a été publié en 1987 et réédité en 2007. Il n'est pas facile à trouver mais il est disponible sur le site (un peu vieillot mais c'est logique) des Cahiers de la Haute-Loire.

C'est très gutsien, dans un certain sens...A lire en écoutant des trucs de La Novia, et de Pierre-Vincent Fortunier en particulier.