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Les films que vous avez vu

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luapluap › lundi 3 janvier 2022 - 07:17

Rien que pour Gibson faut revoir Signs, crois-moi.

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(N°6) › mardi 4 janvier 2022 - 12:09
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Veillées d'armes - Marcel Ophuls (1994)

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Dernier long métrage documentaire du fils (à son papa, comme il aime à le rappeler sans cesse) Ophuls, une étude du journaliste de guerre lors du conflit en ex-Yougoslavie, en particulier le siège de Sarajevo. Comme d'hab avec Ophuls c'est une masterpiece en terme de montage (qui mélange aussi extraits de films de fictions, les grands classiques qui font fait la culture de Ophuls) et de technique d'interview. Ca brasse tellement de question en terme d'éthique, de réflexion sur le métier, sur l'image, sur les liens du journalisme avec le pouvoir, sur les questions de regard, de légitimité, voire même de statut social et d'argent qu'il faut bien les deux parties et 3h44 pour faire le voyage. Ophuls est égal à lui-même, plus présent encore à la caméra que d'habitude (sans doute à cause du sujet lui-même) et toujours en quête de complexité. Le passage avec PPDA est d'autant plus réjouissant aujourd'hui, même si personne ne l'a jamais confondu avec un journaliste.

Pour l'anecdote y a Finkelkraut jeune qui rétrospectivement se plante sur le président croate (mais.... je ne savais pas que l'émission avait commencé !!) et Martine Laroche Joubert, grande reportrice et maman de la future productrice de Koh-Lanta (qui lui ressemble comme deux gouttes d'eau) qui fustige les émissions de merde qui vampirisent les budgets de production. Comme toujours, y a des moments d'une profondeurs qui filent le vertige, on y côtoie l'abysse (interview de Nikola Koljević, un des bourreaux de Sarajevo, grand traducteur shakespearien de profession) et l'humanité dans ce qu'elle a de plus absurde et bouleversante (le médecin qui chante à la fin du film, la fille de Sarajevo qui parle de la nécessité d'oublier de de pardonner).

Le film a hélas fait un bide à sa sortie (les docu en salle dans les années 90, c'était mort, alors un docu de plus de trois heures sur le journalisme de guerre centré sur la Bosnie...) et Ophuls n'a plus jamais refait de long-métrage par la suite (sinon un portrait de son père et un autoportrait, tous ses projets suivants s'étant cassé la gueule). Et certains de ses films ne sont toujours pas dispo en DVD (The Memory of Justice, un temps dispo sur Youtube mais disparu depuis). Comme dirait Nicolas, "quelle indignité...".

Message édité le 04-01-2022 à 12:12 par (N°6)

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dimegoat › mardi 4 janvier 2022 - 14:54
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Ouh, je note la réf. Je vois une sortie en 1994, un bide ne m'étonne qu'à moitié. Le public avait déjà cette guerre quotidiennement au menu à 13h et 20h. Il y a aussi peut-être quelque chose d'européen, contrairement aux US, à attendre 15-20 ans avant de se replonger dans les guerres ou autres abominations politiques.

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Rastignac › mardi 4 janvier 2022 - 16:29
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(et en passant, ça me fait un peu sourire d'entendre en ce moment des "l'Europe c'est la paix, tout ça" alors que ça bourrinait sec quand même pour une Europe de la paix à l'époque)

Revu avec délectation The Game de Fincher.

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Michael, la tronche de cake intersidérale ou comment faire mumuse avec la rédemption hollywoodienne tout en faisant passer une pilule bien amère sur les méga-riches qui s'ennuient à crever, un peu à la manière d'un Bret Easton Ellis...

C'est presque une comédie tellement notre Douglas se fait bananer. Pour un krach de Wall Street, il se fait vraiment mener par le bout du nez, se fait couvrir d'ordures, de terre, de flotte, de vin, et j'en passe. J'en déduis que notre David considérait les banquiers d'affaires comme des gens pas très finaud, bien habillés, très brutaux, à mettre au pilori.

Ca me rappelle quelqu'un...

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Raven › mardi 4 janvier 2022 - 23:37
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The Game, le Fincher le plus mésestimé avec Zodiac ! Un super film ouaip.

Ici revoyure des Jim Carrey. Première étape : Ace Ventura. Pas au top du top question vieillissement en fût de VHS. Celui en Afrique, qui pourtant (ou pas) pousse le bouchon encore plus loin dans le cabotinage nawak, me fait plus marrer. Pas le meilleur Carrey des grandes années donc, c'est certain (je tablerais plus sur Cable Guy ou Dumb & Dumber), mais quelques scènes resteront, notamment celle du ralenti-rembobinage en tutu, du concert de Cannibaule, et bien sûr la révélation stouquettale finale.

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A.Z.O.T › mercredi 5 janvier 2022 - 12:01

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Matrix 4 "la résurrection du keanu"

Bon... Par où commencer avec ce truc que personne n'attendait vraiment et qui prolonge une trilogie pourtant terminée. Le film empile les clins d'oeils et les réfs appuyées aux 3 précédents (en reprenant les mêmes décors et en projetant même les extraits dans le film), pour te rappeler en permanence que oui, tu regardes bien Matrix 4.

Du coup tout y passe, les combi latex, la red pill, le bullet bullet time, le retour de smith (joué étrangement par mister "macron" mindhnter), y a même lambert wilson "le mérovingien" qui revient crier "enculé de fils de pute" pour une scène nawak. Tout ça passé à la sauce transidentité - inclusif, il ne reste plus que Neo comme seul homme HSBC.

Le peu d'intrigue ne décolle jamais face aux 8000 réfs lourdos, car il faut tout le temps te présenter un nouveau perso en lien avec les 3 précédents. Ils essaient même de justifier maladroitement le retour de morpheus par un acteur différent façon "héhé c'est bien moi ! Mais si regarde"

Y a quand même des moments régressifs bien plaisants (notamment tout le début avec Sad Keanu développeur), les voitures qui explosent et super néo qui fait des ondes de choc avec ses mains. Mais bon, on attend plutôt le jeu sur PS5.

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(N°6) › mercredi 5 janvier 2022 - 12:08
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Fun fact : je n'avais pas vu Matrix à l'époque et je n'ai vu le film qu'il y a quelques années. Enfin vu, ça m'est littéralement tombé des yeux, j'ai trouvé ça pouet-pouet, pompeux, emmerdant comme tout et du coup je ne l'ai même pas fini. Du coup, ça fait 20 ans que j'entends les gens parler de pilule bleue ou rouge, et je n'ai toujours pas la moindre idée de ce que ça signifie.

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dimegoat › mercredi 5 janvier 2022 - 14:08
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Je n'ai, non plus, jamais vu Matrix. Ou alors le début parce que je me souviens de Katerina, de Hartley coeurs à vif. En ce moment je regarde Hokuto No Ken et d'obscurs anime jidaigeki, pour changer de Kurosawa.

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No background › mercredi 5 janvier 2022 - 14:44

@dimegoat : ha ha, je suis justement en train de regarder Mindhunter, c'est vrai que j'ai pensé tout de suite à notre charmant président en voyant l'acteur principal.

Pour Matrix, j'avais adoré le 1 vu au cinéma à sa sortie, mais je pense qu'il fallait vraiment être ado ou jeune adulte pour kiffer, je n'oserai pas le remater maintenant. Pour le côté transgenre, depuis que les frères sont devenus soeurs Wachowski, c'est un sujet très présent (j'avais essayé la série sense8 mais c'était vraiment mauvais, déjà à la base, ajouté le sujet transgenre traité de manière pas du tout subtile n'a pas aidé). Sinon, l'histoire des pilules n'est pas prête de disparaître des conversations, avec un fossé entre réalité du terrain et réalité médiatique ne faisant que s'accroître...

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(N°6) › mercredi 5 janvier 2022 - 15:42
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Je crois que la hype me saoulait à l'époque parce que déjà, le générique était un pompage éhonté de Ghost in the Shell. Et puis bon, même si j'avais kiffé Speed (après, Sandra Bullock 4ever faut dire) Keanu Reeves est quand même un acteur que je trouve d'un charisme à peu près inexistant. Niveau congélo en panne.

Des Wachowski j'avais revu Bound il y a quelques années, et alors que c'était un film culte que j'adorais à l'époque ben à la revoyure ça a coincé sévèrement, donc ouais, c'est pas toujours bien de sortir des bons souvenirs du placard.

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A.Z.O.T › mercredi 5 janvier 2022 - 18:10

Ah pourtant le fond du fond des wachowski arrivera plus tard avec l'immonde speed racer, sorte de film pour enfant mutant de 2h30 (2h30 !!!) avec emile hirsch, un chimpanzé et des voitures kung fu.

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(N°6) › samedi 15 janvier 2022 - 14:28
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My Cousin Vinny - Jonathan Lynn (1992)

Le film de prétoire, c'est un genre du cinéma américain en soi. Et quand c'est bien fait, c'est toujours très satisfaisant de voir la justice rendue, y a toujours un sentiment très gratifiant dans ce genre de spectacle. Et en voilà un sous forme de comédie, où deux zigotos font l'aveux d'un meurtre (en pensant avouer le chapardage d'une boite de thon) et appellent à la rescousse le cousin Vinny, sans savoir qu'il n'est qu'avocat que depuis... quelques semaines. Alors c'est pas caricatural du tout bien sûr (ça se passe dans le Sud, et Vinny est un italo-New Yorkais pur jus) et le film s'étire sur deux heures, mais ce qui fait tout le sel de cette comédie, au-delà de quelques second rôles excellents (le juge), c'est que Vinny et sa copine, tout aussi italo-américaine et coiffeuse au chômage de profession, sont incarnés par Joe Pesci et Marisa Tomei...

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et ça change tout. Ils forment un couple de grande-gueule à la complicité touchante même quand ça risque de partir en vrille (un truc très habilement amené pour la scène finale d'ailleurs), Pesci sur la retenue (ça repose), à côté de la plaque mais pas dénué de ressources et Tomei qui est non seulement vraiment très drôle (sortant une pelletées de répliques tranchantes avec un accent de Brooklyn à couper au couteau) mais aussi un perso qui se révèlera capital pour la résolution de l'affaire. C'est d'ailleurs un peu elle qui vole la vedette à tout le monde (elle aura droit à un Oscar pour sa prestation, qui la fera connaître du grand public), non seulement grâce à son fort caractère comique et aussi accessoirement parce que bon, c'est Marisa Tomei au top de la foxitude début 90 (avec épaulettes)...

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Peux pas test Tomei...

Enfin voilà un bonne petite comédie qui en plus, aborde de façon assez juste ce genre bien spécifique du cinéma américain, les scènes de prétoires n'ont rien à envier aux meilleures du style, avec en loucedé un petit commentaire sur le système judiciaire américain.

Message édité le 15-01-2022 à 14:33 par (N°6)

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(N°6) › lundi 24 janvier 2022 - 22:39
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L'affaire SK1 - Frédéric Tellier (2014)

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Bonne nouvelle, c'est pas du tout un néo-polar à la Marchal. Au contraire, on est plutôt dans un truc un peu clinique, qui même manquerait un peu d'atmosphère, malgré la reconstitution discrète mais efficace des années 90 (eh ! on avait la même télé à la maison !). SK1 c'est le nom de code de Serial Killer 1 aka Guy George aka Le tueur de l'Est parisien. Evidemment on sait comment ça se termine, donc le film ne sur-joue pas le faux suspense crapoteux, s'attachant plutôt à mettre en parallèle le procès (à travers les deux avocats de la défense, dont la toujours juste Nathalie Baye) et la quête obsessive (et élusive) du tueur (7 meurtre avec viol et torture entre 91 et 97 quand même, avec plusieurs agressions en plus) par Raphaël Personnaz, inspecteur au 36. Bon c'est pas Zodiac, et même si Gourmet et Vuillermoz sont très bien on ne se sent pas si impliqué que ça dans la vie de l'équipe (c'est pas L627 non plus), mais ça reste vraiment pas mal, notamment dans la succession horrible et déprimante des crimes par un assassin apparemment insaisissable (on voit comment les circonstances malheureuses qui font qu'il passe à travers les mailles, notamment une victime survivante qui ne l'identifie pas, la pauvre, très bonne Christa Théret). La grosse force du film aussi c'est Adama Niane qui joue Guy George (bonjour le rôle facile), il est vraiment saisissant dans des scènes de prétoires très tendues, surtout dans le dernier tiers. Un truc sobre et très documenté donc, ça change dans un genre qui a quand même été envahi de films de grosbills pendant 15 ans.

Message édité le 24-01-2022 à 22:45 par (N°6)

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GrahamBondSwing › lundi 24 janvier 2022 - 23:18

"Bon c'est pas Zodiac", mais y a un petit truc quand même dans cet esprit là, une histoire d'obsession... Après, l'histoire de Guy Georges et de sa traque est tout aussi dingue. Et on découvre encore des surprises : Le photographe Yann Morvan a révélé récemment que Guy Georges avait fait quelques piges comme homme de main dans les réseaux mafieux de Pasqua.

C'est un premier film. Je n'ai pas vu les autres films de Frédéric Tellier, mais il a Pierre Niney et Gilles Lellouche à l'affiche de son prochain... Heu, en fait il n'y a plus aucun film français qui sort sans un de ces 2 là ! On loue parfois un acteur ou une actrice pour sa rareté... Dans le cas des 2 gus, on est à l'opposé, c'est de la Cornillacite aigue.

Message édité le 24-01-2022 à 23:19 par GrahamBondSwing

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(N°6) › mardi 25 janvier 2022 - 14:31
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@Graham : je suis allé voir les interviews (incroyables par ailleurs), c'est plutôt l'autre, son "assistant" dont il ne veut pas donner le nom, psychopathe rendant des services à l'Etat, qui avait travaillé avec Pasqua. Mais oui, l'affaire est assez folle. Après dans Zodiac la grosse différence c'est que l'affaire n'a jamais été résolue (bon et puis le film a quand même une toute autre ampleur).

Ah, la Cornillac-mania. C'est passé heureusement (rien contre le gars par ailleurs, mais à une époque il devait être dans un film tous les mois).

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Rastignac › vendredi 28 janvier 2022 - 12:02
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vu l'autre soir vite fait, entre deux bouchées de cacahuètes : Maniac Cop de W. Lustig

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Aux frontières du nanar et du film B bien gore se dresse Lustig, ancien réalisateur de pornos, et qui filmera pendant relativement peu de temps le New York cracra avec de nombreuses tronches du films de genre. Donc au casting, vous retrouverez Le Bruce Campbell tout jeunot et beau gosse, victime malgré lui du vicieux méchant flic, qui lui est interprété par l'improbable Robert Z'dar, son corps immense et sa tête naturellement cabossée ; chez les flics on retiendra aussi Tom Atkins qui a cachetonné chez Carpenter, Romero, et de nombreux autres films en marge... le film lui est parfois bien mal ficelé, monté à l'arrache, et donne l'impression de voir un Helloween mais fauché, avec des cuts incompréhensibles, qui font que le méchant, en plus d'être quasi immortel comme dans tout bon slasher peut disparaitre POUF comme ça en deux secondes, l'astuce étant que le gentil doive regarder un centimètre à côté, et hop on l'a perdu le faquin... parfois il disparait même devant les yeux du Bruce eberlué par tant de puissance policière.

DOnc c'est bourrin, assez marrant, pas très gore (beaucoup moins que le Maniac du même Lustig), pas si malsain, et se fout essentiellement et gratuitement de la tronche des flics de l'Etat de New York, un bande de flemmards brutaux, méga nulos, à côté Law & Order c'est Sherlock Holmes. Vite fait pas trop bien fait, mais finalement bien divertissant quand on n'a plus de cerveau.

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(N°6) › samedi 5 février 2022 - 00:11
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"50 nuances de thriller français" : Iris - Jalil Lespert (2016)

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Pourquoi pas. Adaptation parait-il très libre de Chaos d'Hideo "Ring/Dark Water" Nakata, où il est question d'une femme (la québécoise sans accent Charlotte Le Bon, femme fatale crédible) qui semble organiser son propre enlèvement par un garagiste bougonnant (Romain Duris, sur une seule note pendant tout le film, mais j'aime bien Duris) pour soutirer de l'argent à son banquier de mari, le réal en question (pas mauvais dans certaine scènes comme celle du métro, mais relativement atone, comme d'hab), et ça tourne mal, comme on dit sur Youtube. L'intrigue est dévoilée petit à petit à coups de flashbacks, de façon un peu linéaire malgré tout, surtout sur la fin, mais c'est pas désagréable à regarder et filmé avec une certaine élégance visuelle à défaut d'une grande habilité narrative.

Y a sans doute plus une volonté de parler de frustration et de pratiques sexuelles (ici notamment, le BDSM, filmé très sophisti-chic) au sein du couple, uni ou désuni (Duris le garagiste est séparé, le banquier est frustré même si il aime sa femme). Ce qui donne LA réplique du film par Camille "Connasse" Cottin (qui joue toujours pareil quelque soient les rôles, comprend pas sa cote à la Cottin) "Quand je suce une queue j'aime qu'on me mette un doigt dans le cul !", tout ça en plein interrogatoire du mari forcément suspect, autant dire que ça tombe TRES à plat (surtout dit par Cottin) quand ça se voudrait sans doute provocateur. Surtout dans un film qui se la joue sexy-chic (ahhh, le club à hôtesse BDSM qu'on croirait sorti d'un bon vieux Dorcel), avec néanmoins une certaine ambiance parisienne hivernale glaciale (comme le papier) ma foi pas mal rendue.

Faut pas chercher trop les facilités de scénario (les deux flics sont un peu des guignols quand même), la fin est expédiée viteuf, mais ça se regarde sans déplaisir ni ennui (ni passion ni grande tension non plus), comme on siroterait un cocktail un peu cher pour ce que c'est dans un lounge d'hotel bourgeois où on jouerait à s'imaginer des fantasmes de putes à 2500 euros, mais juste le temps d'arriver au fond du verre, sans même atteindre à l'ivresse (alors l'orgasme, n'en parlons pas). Le film a apparemment fait un très gros flop. C'est le problème des peine-à-jouir, ils restent toujours en surface.

Message édité le 05-02-2022 à 00:14 par (N°6)

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Aladdin_Sane › mardi 22 février 2022 - 11:23

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Résumé : Noomi Rapace et son mari fermier élèvent un agneau très spécial... Avec The Innocents (en salle actuellment), on peut dire qu'il se passe quelque chose du côté du cinéma fantastique nordique.

Message édité le 22-02-2022 à 11:28 par Aladdin_Sane

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Raven › jeudi 24 février 2022 - 03:23
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Après tout le monde et la hype...

Bon ben c'est du 3 sur 6. Variation haneko-shyamalanesque de Shining, pour festival de série B exigeante. Les acteurs gamins se donnent à fond, mais ça ne donne pas forcément de substance au bousin. Faut dire qu'ils ont la mission de tenir le truc, vu que pour le reste c'est essentiellement des plans fixes de forêt ou de cabane en bois et une B.O. ambient-occulte bien austère pour "faire Shining" ou "faire Rosemary's Baby". Enfin dans cette forêt y a le lapin de Chantal Goya qui vient troller au milieu comme ça, gratos, comme le renard dans l'Antichrist de Lars (à moins qu'ce soit une symbolique ésotérique trop profonde t'as vu). On lui préfèrera le corbeau qui bouffe un nichon, ou le bouc qui fait le mariole comme sur la pochette de Harbinger of Metal. Les deux persos adultes, joués par des acteurs de Game of Thrones, t'as envie de leur mettre un coup de corne d'ailleurs, ils sont très agaçants. Quant à tout ce "message" sur la religion et le Mal y prenant source, ça pouvait avoir de la gueule mais ça se tient un peu beaucoup de traviole tout ça (et SPOILER j'ai quand même la légère sensation d'un foutage de gueule après ce final à base d'hélitreuillage façon David Copperfield). Et puis en fait, on en a rien à cirer qu'ils crèvent tous, vu qu'ils ont tous - sauf la jeune laitière virginale - des têtes à claque. Y a quelques montées de tension qui pointent leurs miches, et l'ambiance est tout de même réussie mine de rien, mais l'ambiance ne fait pas tout. Quand je regarde ma montre plusieurs fois avant d'arriver au milieu, c'est que ça prend pas.

Faudra que je me rematte la Neuvième Porte de Popol-en-ski, tiens, pour rester sur un thème pas trop éloigné. Moins d'analyses dessus sûrement, mais j'en avais gardé le souvenir d'un final qui faisait bien mieux son petit effet malin. Et la musique était même meilleure.

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Raven › lundi 28 février 2022 - 00:19
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J'l'avais déjà vu à la téloche chez mon pater et j'avais retenu que la scène de crash, la plus intense de mémoire (avec celle de Vol 93), et autre chose que ce Clint mineur sur le même sujet avec le coton-tige Tom Hanks (ce Lionel Jospin des acteurs ricains). Rien que la façon dont tonton Denzie, pendant que l'avion fonce à 500 à l'heure sur le plancher d'Atom Heart Mother, cale son coude pépouze galtouze sur le rebord du hublot façon "voilà comment on fait un créneau les gars" vaut le coup d'œil. J'ai vu que le reproche souvent adressé à ce film à la construction atypique - pour un blockbuster (grosse scène catastrophe au début et puis walou) - est la moraline meuricaine badigeonnée, et le final surtout. Moi j'ai pas trouvé ça dégoulinant de bons sentiments, et plutôt le contraire même, assez dur dans son approche. On sent que Zemeckis se fout quand même un peu de la gueule des grenouilles de bénitier, la scène à l'hosto avec le copilote et son épouse possédée par Jésus est quand même assez criante. La flèche décapitée de l'église, et les fidèles qui font des sessions "prière" sur les lieux du crash pendant que les enquêteurs amassent les pièces, aussi. J'ai trouvé ça juste sur une vision certes très américaine de l'addiction et de la rédemption, combattre ses démons, être fort avec soi-même, car tu es ton propre ennemi, tout ça, avec la dose de masochisme idoine. Un peu con-con des fois d'accord (la scène avec le cancéreux philosophe qui tape des clopes), avec les deux apparitions-éclair de John Goodman qui a l'air de cachetonner après avoir troqué son perso de Big Lebowski contre celui du Dude, et fait de la pub sur les bienfaits anti-gueule de bois de la coke. (Tiens au passage, l'association Denzel-Goodman et la musique des Rolling Stones qui déboule de façon archi-téléphonée m'ont rappelé ce thriller fantastique méconnu dans lequel ils jouaient tous les deux ainsi qu'un autre morceau des Stones : "Le Témoin du Mal", vous vous souvenez avec ce serial killer mort qui peut se téléporter d'un esprit humain à un autre ?)

On dira c'qu'on voudra sur Denzel et ses réguliers tics de daron philo-foireux à la moue semi-dégoutée de gars qui a tout pigé à la vie et est revenu de tout, il est juste parfait en pilote de ligne alcoolo, méprisé par son ex-femme et son fils, il est un des rares à pouvoir jouer un perso aussi clichesque sans en faire des caisses. Juste des petites caissettes, bien proportionnées. Et Kelly Reilly est mimi comme tout en junkie trentenaire qui fait des photos de ciel et la moue. Un très bon film pour accompagner un "dry february", nom d'une mignonnette de Tanqueray !