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Les films que vous avez vu

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(N°6) › lundi 2 novembre 2020 - 14:49
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Bien cool le docu sur Lynyrd Skynyrd en effet, merci pour la reco, je sais pas si je l'aurais vu passer sinon. C'est marrant de voir qu'ils se considéraient vraiment comme des hippies (ils en avait le look). Sur le fait que les choses sont toujours plus riches et contrastées qu'on pourrait le croire, le truc qui m'a le plus frappé c'est l'histoire de Billy Powell, le pianiste, qui a la base était leur roadie et fan de Yes et Emerson Lake & Palmer, et c'est quand il leur a joué sa version au piano de Freebird (on sait ce que ça va donner sur l'album avec cette intro mythique) qu'ils l'engagent comme membre du groupe. Comme quoi...

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Dun23 › mardi 3 novembre 2020 - 08:48
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Merci Graham! Dispo jusqu'au 27/01. Y'a aussi un docu sur Betty Davis, miam!

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GrahamBondSwing › mercredi 4 novembre 2020 - 11:56

Ben du coup, je me suis maté le doc sur Betty Davis, hier soir : plutôt bien fait, j'avais dû lire son nom en lisant un papier sur Miles Davis, autrement je ne la connaissais pas du tout... elle faisait pas semblant sur scène, c'est du funk très funky, clairement le haut du panier, j'ai vu qu'elle est chroniquée ici-même, je vais creuser ça...

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Dun23 › mercredi 4 novembre 2020 - 14:50
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Ayé, j'l'ai vu le Lynyrd, très sympa, ce docu. Et l'explication sur le controversé Sweet Home Alabama est amusante, je l'écoute différemment. Des hippies, quasi certain, ma douce et tendre s'interrogeant, par moments, mais, c'est sur qu'ils sont sudistes? En tout les cas, ils étaient fiers de ne pas être des yankees...
C'est quand même le groupe qui compte le plus de membres décédés de l'histoire, c'est un triste record, même sans compter ceux de l'avion. Les survivants sont pas si vieux, en fait.

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(N°6) › mercredi 4 novembre 2020 - 15:07
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Y a un chouia d'ambivalence qui plane, quand même, c'est sûr, d'ailleurs ils auraient pu un peu creuser l'histoire avec Neil Young dans le docu. Après ils sont pour la plupart de Jacksonville en Floride (bon gros bastion républicain), c'est pas l'Alabama mais ça reste le sud, c'est pas comme cet escroc de John Fogherty qui veut se faire passer pour un mec des bayous louisianais alors que c'était des Californiens, les CCR ! (ça les empêche pas d'être le meilleur groupe de l'univers pour pondre des classiques)

J'imagine que c'est le même docu sur Betty Davis qui était passé y a quelques années, la première fois qu'on l'entend parler depuis des décennies. Figure primordiale la Betty, sans elle, Miles n'aurait peut-être jamais versé dans l'électricité, et puis ses albums sont tous excellents.

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(N°6) › jeudi 5 novembre 2020 - 12:27
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"My Friend Dario" : Opera - Dario Argento (1987)

Film maudit d'Argento ragnagnagna. Dernier digne d'être vu selon l'opinion globale aussi. Alors certe ça recycle les éternels thèmes Argentesque (Argentique ? Argentonique ?), la caméra subjective du tueur, le côté très méta de l'intrigue (encore plus que dans Ténèbres, là c'est carrément un réalisateur de film d'horreur qui veut réaliser un opéra... comme Argento avait failli le faire), c'est du terrain connu. Ben c'est d'une fluidité en tout cas pour la réal, peut-être le plus beau de ce point de vue-là, ça coule avec une élégance (pas hyper démonstrative non plus, j'veux dire que c'est pas du De Palma), à la limite même si on s'en fout de l'intrigue (qui ne brille pas pas son originalité) c'est tellement agréable à regarder. Oui oui, agréable. Malgré les meurtres bien gore au son d'un simili Iron Maiden, refaute de gout (exprès ?) comme dans le précédent. D'ailleurs malgré le côté beaucoup plus giallo classique, y a quelques touches qui rappelle Phenomena, à commencer par la jeune Cristina Marsillach dont la beauté juvénile n'est pas sans évoquer Jennifer Connelly (attention, en version adulte), y a le rôle prépondérant des animaux (cette fois, des corbeaux mangeurs d'oeil) et puis ce final en Suisse, un peu pété et presque hors-sujet, comme si Argento n'en avait pas fini avec son film précédent (vu que celui-ci aura été un cauchemar à tourner). Les décors sont magnifiquement filmés, aussi bien dans l'Opéra où Argento fait son Gaston Leroux que dans l'appartement de la cantatrice, où on retrouve un séquence genre Suspira, de pur coloriste, avant de se planquer dans des dédales poussiéreux. Tout confère à l'angoisse, y compris dans les petits détails comme cette voisine atrabilaire et vulgos (ahhh, la terreur de la sexualité de la part de notre héroïne coincos du cul que le tueur cherche à exciter en la forçant à regarder ses crimes...). Un peu comme d'hab, la résolution ne peux que décevoir (toujours les mêmes histoires de trauma refoulé, ce fatras psychanalitique à l'imaginaire si pauvre et usé), le scénar a été un petit peu écrit avec le cul (tout le truc autour de la plaque avec date de naissance dont on entend plus jamais parler après l'assassinat de la costumière qui joue très mal, de plus l'identité du tueur est à peu près évidente) mais en terme d'ambiance et de mise en scène (y a un nombre incalculable de plans vraiment hyper beaux), ça m'a paru être dans le top du panier d'Argento.

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(N°6) › jeudi 12 novembre 2020 - 23:54
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L'oeil du malin - mon Chacha (1962)

Un Chabrol des débuts, dans un noir et blanc magnifique (cette maitrise des cadres et de la lumière), avec un Jacques Charrier (mégabogossitude, le mari de Bardot) hyper ambigu, pour ne pas dire franchement malsain, d'ailleurs on passe le film dans sa tête grâce à une voix-off permanente (procédé qui m'emmerde en général mais là non parce que c'est BIEN), alors qu'il infiltre littéralement la vie d'un couple qui le fascine, un écrivain à succès allemand et sa sublime Stéphane Audran de femme. Couple parfait, trop parfait, qui fait crever d'envie ce type médiocre, selon ses propres mots et sa tendance à pleurnicher sur lui-même. C'est concis, tendu, assez poisseux de l'intérieur malgré les apparences solaires (ahhhh, Audran dans la campagne allemande), la BO de Pierre Jansen est comme d'hab fabuleuse. La sentence finale tombe comme un putain de couperet.

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Raven › vendredi 13 novembre 2020 - 00:06
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C'est vrai qu'elle était sublime, Audran. Elle était de ces femmes qui sont encore plus appétissantes quand elles tirent la gueule (c'est rien, je suis en plein dans Mad Men).

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GrahamBondSwing › vendredi 13 novembre 2020 - 23:13


C’est assez surprenant cette petite appli : Shazam. J’serai curieux de comprendre comment ça fonctionne. Il y a quelques jours, je suis allé au sous-sol, sortir quelques K7 d’un gros carton, dans le but de retrouver les références de certains morceaux enregistrés qui étaient restés jusqu’à maintenant des énigmes à mes oreilles… oui, ça ne surprendra pas le premier quidam gutsien, ce que je raconte, mais ça suffit déjà à me faire traiter de nerd par les gens… heu… normaux. Et donc, c’est séance de test high-tech : Shazam reconnaît certains morceaux de Ryoji Ikeda… 3’33 et 4’4, les doigts dans le nez… chapeau-bas ! On passe aux musiques du film Chungking Express : pas l’OST, non, non… une suite de tous les extraits du film où on entend de la musique. Cette K7 là, je l’avais eue par un type qui connaissait un type qui avait fait cet enregistrement « maison » à partir de la VHS… mmh, mmh… j’ai trouvé cette histoire un peu bizarre à l’époque, mais j’ai dit merci au gars. Petite digression au passage : dès qu’on évoque Wong Kar’, c’est « In the Mood for Love » qui écrase tout le reste, et pourtant « chungking » est un film magique aussi, maté en cours de route un samedi matin sur Canal+ (1995 ?), rattrapé le début à la redif suivante, un véritable ovni, un charme fou, un film qui te donne envie de tomber amoureux, de balancer tes habitudes, de faire confiance au hasard, d’acheter des albums des Mamas and Papas… Faye Wong, petite fée clochette urbaine aux yeux bridées, le rôle de sa vie. Je viens de lire qu’elle a 51 ans, ça calme un peu… Revenons à la musique du film : cette sublime musique d’ouverture ? Shazam me dit que c’est VYRUS avec « Pacto de Sangre »… je me dis qu’il y a un loup, et effectivement, je retrouve bien ce morceau sur spotify, mais c’est sur un album de Gansta Rap mexicain bien badass de… 2019 ! C’est juste un sample d’une minute du film qui fait office de plage 3… gonflée la caillera mexicaine, mais faut reconnaître qu’elle a bon goût. Bon, à ce stade, j’ai encore des ressources morales pour continuer à chercher : YT, Discogs… je ne trouve pas tout de suite, car sur les albums OST « officiels », le titre en question se nomme « Fornication in space », mais comporte des différences assez notables avec le morceau qu’on entend dans le film, il s’agit manifestement d’un arrangement. C’est dans un commentaire YT que je trouve une piste : le morceau original se nomme « Baroque » et est signé par un certain Michael Galasso (1949-2009) qui a également participé à la musique de « In the mood… ». Le morceau n’est pas dispo sur Spotify, mais a été publié sur une compilation d’un obscur label italien en 1992 https://www.discogs.com/fr/Various-...
Son dernier album « High Lines » chez ECM est pas dégueu (Mr Terje Rypdal, himself, vient y jouer un excellent solo de guitare bruitiste). « Baroque » est vraiment un super morceau, que je place au niveau de n’importe quel morceau de « Rock Bottom », par exemple, avec des notes qui t’emmènent plus loin que tout ce qu’on peut apprendre dans une école de musique. Il y a des musiciens comme ça, assez peu connus, qui ont écrit des chefs d’œuvre qui ont besoin d’un petit coup de pouce pour ne pas tomber dans l’oubli. C’est le but de cette prose, et où la poster sinon sur Guts Of Darknessss…

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Raven › samedi 14 novembre 2020 - 02:01
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Étrange et magnétique cette "Baroque" de Galasso, ça me parle - merci GoldenGraham ! Je risquais pas de la découvrir par Wong Kar-Wai.

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A.Z.O.T › lundi 16 novembre 2020 - 00:55


The Foul King de Kim Jee-Won, soit le deuxième film du mec qui a fait (entre autres) two sisters et a bittersweet life. Je profite du confinement pour passer en revue le catalogue criterion qui a été inspiré de faire un petit thème new korean cinema. Un film où l'on suit un encore jeune Song Kang-Ho, salaryman nullard qui va s'inscrire à un club de catch pour apprendre à contrer les neck catch de son boss. Il tombe sur un club miteux où un ancien catcheur devenu alcoolique le prend pour l'entraîner à devenir le foul king, soit un catcheur accessoires qui se bat à coup de tatane à pique et de fourchette en bois.
Bon petit film du dimanche, entre comédie un peu lourdos et drama. C'est assez marrant de plonger dans le monde des matchs de catch du dimanche dans des parcs à moitié vide, sans la déprime alcoolique de mickey rourke dans the wrestler.

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Aladdin_Sane › lundi 16 novembre 2020 - 10:31Aladdin_Sane est en ligne !

Pas mal du tout le nouveau film de Brandon Cronenberg (le fils de), belle réalisation, une ambiance bien gore parfois que ne renierait pas son père et l'étrangeté de son actrice principale (celle qui jouait dans Mandy, autre film hallucinant)

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A.Z.O.T › lundi 16 novembre 2020 - 17:18

@Aladin Je l'ai vu à l'étrange festival cette année, il était clairement dans le haut du panier (avec Kajillionaire)

J'ai trouvé le film glaçant, il ne prend pas de pincettes pour te mettre directement dans le bain avec ces (très) longs plans fixes de meurtres
Je me demandais d'où venait l'actrice (qui a un truc à la Tilda Swinton), et oui en effet Mandy.

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(N°6) › vendredi 20 novembre 2020 - 00:11
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"Une chanson de feu et de glace" : Sans peur et sans reproche - Gérard Jugnot (1988)

C'est un peu le Games of Throne de Jugnot. Non mais sérieux, y a de la torture (une courte scène d'opération avec Michel Blanc et un patient les tripes qui débordent sur le billot), du viol (pris pas beaucoup plus à la légère que dans GoT d'ailleurs) et vraiment pas mal de gore, mais du vrai gore, têtes coupées, corps transpercés, oeil poignardé plein cadre et un duel final entre le beau Bayard et l'ignoble espagnol Soto Mayor (Roland Giraud, perfait) très expéditif et très sanguinolent.

Troisème film de Jugnot, après deux essais pas mal du tout dont le fameux Pinot Simple Flic qui déjà avait un côté très glauque planqué derrière la comédie (la police de quartier qui se débat avec la vraie misère humaine, avec la aussi une très étonnante scène de quasi viol collectif d'une mineure toxico par des flics dans le commissariat, mais cette fois prise très au sérieux).

Ici Jugnot joue un capitaine crochet pas très glorieux (une constante de ses perso), y a Darmon en scribe très gay (joué un peu grande folle), Ticky Holgado en médecin/scientifique et puis la première apparition dans le cinéma de Jugnot de Victoria Abril (<3<3<3), et puis une série de caméos assez rigolo (Anémone et Balasko dans la scène du pillage, Martin Lamotte en dauphin maladif et Bruno Carette en moine). C'est clairement pas son meilleur (moins bien que les précédents et très très loin des deux suivants) mais on sent que le mec s'essaie à plus de trucs en terme de mise en scène, notamment de scènes d'action, et ne recule pas devant la violence de ce qui fait le cadre de sa comédie (la guerre commandant !). Dans le genre comédie d'action en costume, c'est vraiment pas si mal, même si l'intrigue principal repose trop sur l'histoire d'amour d'un Bayard pas très charismatique, avec une absence de vraie dynamique entre son perso et celui de Jugnot (problème résolu dans les films suivants où il va se trouver des putains de partenaires de jeu)

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Rastignac › vendredi 20 novembre 2020 - 06:54
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Sans peur et sans reproche je l'avais vu à sa sortie, en salle, j'étais minot, je crois que c'est un de mes premiers traumatismes visuels. Il est bien violent en fait. Je l'ai revu plusieurs années après, c'est très gag le "gore" là dedans quand même (les mecs qui se font embrocher au début comme au barbecue) je pense qu'il a voulu se la jouer comme un mix entre sacré graal et le machin médiéval avec coluche.

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Dioneo › vendredi 20 novembre 2020 - 11:57
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De Pinot je me rappelle un échange genre :

"Allez reste, je t'ai fait du tripou

- Ah merde le tripou... C'est justement à cause de ce genre de truc que je me suis barrée de la Charente"....

Ça semble peu mais dans mon souvenir ça résume bien l'ambiance du truc. (Et la scène glauque de tournante bleu, aussi, ouais... J'ai vu ça très jeune, ça m'avait fait bizarre).

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Rastignac › vendredi 20 novembre 2020 - 12:23
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le tripou charentais, arf... putain les scénaristos parisiens, quand il force le trait sur la province qui pue, ça schlingue !

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(N°6) › vendredi 20 novembre 2020 - 12:39
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Ce qu'on voit bien dans Pinot c'est ce vieux Paris délabré (qui n'existe quasiment plus, d'ailleurs il me semble que c'est tourné dans le XIIIeme, avant la grande réfection). Une des premières scènes c'est les flic qui sortent un cadavre de vieille de chez elle, probablement morte depuis quelques semaines, avec l'odeur de mort qui va avec. Alors oui, c'est traité comme le gore dans Sans peur, avec de l'humour (qui grince), mais n'empêche c'est montré quoi, la solitude, la misère. Fanny Bastien c'est une petite tox, mineure (le perso, pas l'actrice). A ce sujet d'ailleurs quand elle propose de coucher avec Jugnot, celui-ci n'y arrive pas, en partie justement parce qu'elle est mineure. Donc y a toujours plein d'ambivalences chez Jugnot, c'est jamais juste de la grosse poilade, dès son premier film y avait un vrai regard sur les choses. Dans "Scout Toujours" (beaucoup plus léger) y a aussi une scène avec un gamin qui dit s'être fait touché par un des mecs du camp par exemple.

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Raven › vendredi 20 novembre 2020 - 13:47
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Le Jugnot qui m'a marqué (d'une autre manière que Ramirez police française ou Félix) c'est son film Une Époque Formidable. Nettement plus drame que comédie mais avec quelques scènes d'hystérie jugnotesque quand même.

T'es un killer Berthier !

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Klarinetthor › vendredi 20 novembre 2020 - 15:28
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Au hasard Balthazard 'tain j'étais pas près à voir ça. C'est pas L214 et metoo (ni l'amicale antipoujadiste, car les commercants en prennent pas mal) qui pourront exprimer ces affects-ci. Waziemski est parfaite dans son jeu, j'étais un peu aiguillé par ce qu'elle a joué avec Godard, mais là ca éclabousse. Ya Klossowki qui est parfait aussi en second rôle bien flippant, le "marginal à l'alcool mauvais" aussi est impeccable dans son rôle. Rarement vu un truc aussi triste, austère, mais aussi confondant, confus, hypocrite, bref français. On trouve pas trop ça dans la franchise nordique comme chez Dreyer, Bergman,...