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Les films que vous avez vu
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- Dioneo › mercredi 18 septembre 2019 - 18:36
Ah ! Ouais, y'a en effet un rapport assez étroit, du coup, même si l'image n'est pas forcément directement tirée du film... Merci pour l'éclaircissement, Raven !
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- (N°6) › mercredi 18 septembre 2019 - 19:17
Anéfé. Possible que ça soit tiré des mêmes archives utilisées par Ophuls, vu la date.
J'avais oublié ce fun fact : c'est le seul film de Marcel Ophuls que la BBC, qui a été son employeur le plus fidèle, a refusé...
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- bubble › mercredi 18 septembre 2019 - 20:23
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- Dioneo › jeudi 19 septembre 2019 - 12:39
Ah ! Ben là c'est nettement ça ouais... Bien ouéj, Bubulle.
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- Rastignac › jeudi 19 septembre 2019 - 14:46
Je viens de lire en travers la biographie d'Ophüls, sacré roman, notamment niveau des refus (le chagrin et la pitié a subi le même sort que ce film sur l'Irlande du Nord, mais en France).
Ici, je me suis regardé une bonne vieille marrade de Claude Zidi, alias "Bête mais discipliné". C'est con, mais vu que je suis discipliné je me suis poilé comme une baleine. Je dois trop être bon public.
Allez, la tronche de Villeret, quand même, en noir et blanc, désolé :
A noter (ça l'a déjà été de nombreuses fois), mais pour ceux qui le n'ont pas vu : c'est le véritable préquel de Terminator. Ils nous ont tout pompé les ricains lol.
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- (N°6) › jeudi 19 septembre 2019 - 23:26
Dans la série "film de vampire sudiste" : Near Dark - Kathryn Bigelow (1987)
J'adore les films de vampire et j'adore les films sudistes. Du coup, voilà un des premiers films de Bigelow, la grande Bigelow de Point Break, qui me sied bien bien. L'histoire d'un jeune cow-boy du mid-west qui est mordu (ah ah ah) d'une jolie garçonne. Sauf que c'est elle qui mord, du coup le jeune est bien embarrassé car il se sent tout malade et ne peut même plus manger un Raider sans dégueuler. Il rejoint la petite bande de "vampire-mais-faut-pas-le-dire", et c'est pas peu dire que c'est pas si facile quand on est pas tranquillou dans son caveau en Transylvanie. Faut trouver des motels où se cacher du soleil (parce que même avec un écran total +++ ça va pas le faire), piquer des vans, les calfeutrer pour se déplacer... En plus le jeune n'arrive pas à se nourrir tout seul, trop de scrupules, alors ça devient vite tendu. Le casting est fait d'acteurs pas très connus, mais on remarque la prestation très Nick Cave en mode Stagger Lee de Bill Paxton, le futur savant du cultissime Twister (pour les amateurs plus branchés 90's). Donc ça part un peu en vrille assez vite mais que ne ferait-on pas pour un regard pareil :
(Jenny Wright, qui n'a pas fait grand chose ensuite au ciné)
C'est à la fois road-movie, western (sur la fin), film romantique (bah oui, forcément avec des vampires), c'est foutrement bien mis en image et en action (ah, toute la scène dans le bar, fabuleuse). Je suis un peu plus réservé sur la musique de Tangerine Dream, qui date le film beaucoup plus qu'il le serait sinon et qui est un peu tartinée de façon hyper appuyée, y a vraiment des scènes qui mériterait un traitement plus subtil. Mais bon, subtil et Tangerine Dream dans les années 80, ça n'allait pas trop ensemble. M'enfin c'est un détail, surtout qu'elle a malgré tout son charme. Un des meilleurs Bigelow que j'ai vu et un excellent film de vampire au traitement qui sort vraiment du tout venant du genre. Je donne un A+ (AH AH AH).
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- Raven › vendredi 20 septembre 2019 - 01:44
T'as plus qu'à enchaîner avec The Lost Boys et The Hunger (cette intro "Bau-Wie"...) ^^
Sinon, les gros synthétiseurs bien pâteux tartinés partout c'est cool (et y a des merveilles dans les B.O. 80's de Tangerine Dream - au hasard dans Thief, Flashpoint, même Risky Business...) et "cultissime" pour Twister a.k.a 'y a des tornades toutes les dix minutes dans ce putain de pays, abritons-nous sous un petit pont en bois', t'y va un peu fort... mais culte, ouais, comme "Humans Being" de Van Halen (je surkiffe ce titre), ou la tronche de l'autre taré de P.S. Hoffman qui fait péter "Child in Time" à fond les ballons en pick-up et fait le gros débile tout du long. Dans les 90's avec les cheveux courts, Bill Paxton ressemblait vachement à mon tonton (même dans Emprise) ; il avait une bonne tête d'américain rafraîchissant, j'ai toujours eu beaucoup de sympathie pour cet acteur.
Tiens, ça me fait penser qu'à l'époque de Near Dark - le meilleur Bigelow pour moi, juste devant Strange Days - Paxton a sorti un disque de pop-rock texane 80's bien putasse-déglingo via son groupe Martini Ranch (avec dans les chœurs une nana des B-52's) un peu Oingo Boingo aux entournures. Le clip, dirigé par son embaucheur régulier James Cameron - qui y rencontrera sa future épouse Katoche jouant ici une des cowgirls : https://www.youtube.com/watch?v=rkz... Les USA sont petits !
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- (N°6) › vendredi 20 septembre 2019 - 12:15
Il est fou ce clip ! C'était quand même cool l'époque où y avait du pognon pour tourner des conneries. C'est drôle, Paxton a quasiment la même tronche que dans le film...
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- Raven › vendredi 20 septembre 2019 - 14:31
REACH ! HA HA !
Le top du Paxton-look chez Cameron sinon, c'est son rôle très éphémère de punk au début de Terminator :
...avec les dents du bonheur et la trace de pneu-twin peaks qui va bien.
(Sinon son meilleur rôle : A Simple Plan de Sam Raimi, entre Billy Bob Thornton et Bridget Fonda... pas revu depuis longtemps mais il m'avait autant marqué qu'Affliction de Schrader, dans la catégorie "film très noir des 90's"...)
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- Dun23 › samedi 21 septembre 2019 - 18:12
Ah ouais, un plan simple: c'est un petit bijou ce film. Et toujours aimé Paxton moi aussi, j'ai été triste à sa mort.
Jamais vu near dark, je note.
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- (N°6) › dimanche 22 septembre 2019 - 14:35
Dans la série "films sur le catch" : All the Marbles - Robert Aldritch (1981)
Un classique culte et un fabuleux film sur le catch, même si on reste dans le côté totalement fictionnel de la chose (pour parler techniquement, le film respecte la "kayfabe", c'est à dire qu'il traite les matchs comme si ils étaient réels et non des performances). Deux filles (au tapis, comme le dit le pathétique titre français) bien badass et leur manager gentiment foireux, nul autre que Peter Falk, lancés sur les routes de la galère pour obtenir des contrats, se faire payer, dealer avec des personnages pas franchement frais, notamment le promoteur mafieux joué par Burt Young (le Paulie de la saga Rocky, évidemment). Même si le film a ses quelques moments plus noirs, il se déroule surtout selon une approche de comédie sociale avec surtout un sens du rythme et des dialogues qui pétillent. Falk en particulier boit du petit lait dans son rôle d'autant que les deux actrices, en particulier Vicky Frederick (la brune), ont du répondant. Quant à la partie catch, c'est fascinant de voir à quel point Aldritch a tout compris et le film hyper bien. Bon, la conseillère technique étant Mildred Burke (la grande star du milieu du 20eme) ça explique sans doute pourquoi les matchs sont aussi bien construits, la finale notamment est fabuleuse à tout point de vue. En gros l'inverse de The Wrestler, avec son aspect docu et son ton déprimant, mais tout aussi indispensable dans le genre.
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- (N°6) › mardi 24 septembre 2019 - 14:44
Dans la série "lolcatz" : Sleepwalkers - Mick Garris (1992)
Ca fait longtemps que je n'avais pas autant ri devant un film d'horreur. Une partie parce que c'est voulu, sans aucun doute, même si ça vole pas haut. Et puis aussi parce que sérieux, les mecs…
Cosmo Cosmo Cosmo Cats !!!!
Bon alors voilà, c'est du Stephen King pur jus, c'est lui qui pond le scénar (très con) et il fait même un caméo (que j'aurais pas reconnu vu que je connais pas sa tête). Alors c'est les derniers Sleepwalkers, une espèce de gros chats mutants vampires qui sont déguisés en être humains, qui ont des pouvoirs (invisibilité, télékhinésie) et qui pour survivre doivent aspirer la vie de jeunes vierges. Et donc le fils transmets cette énergie en… niquant sa mère. Littéralement. Ce qui donne une super scène de d'érotico-inceste. Bon aussi ils ont super peur des chats. Parce que. Et donc le fils il drague une jeune fille bien de son époque (1992, Nirvana, tout ça) puisqu'elle écoute du vieux rock'n roll fifties comme dans Premiers Baisers et Twin Peaks. D'ailleurs la fille c'est Mädchen Amick, la raison pour laquelle je me suis tapé ce truc, juste avant d'être la serveuse Shelly du fameux Double R Diner. Elle n'a pas son pareil pour se mordre la lèvre inférieure pour montrer qu'elle a la chatte qui bave (expression piquée à GFOTY) devant le beau garçon, une vraie tête de noeud de chef de l'équipe de foot.
Bon et donc très vite le pot aux roses est dévoilé, le mec arrache le bras d'un professeur, boulotte un flic, puis les deux tourtereaux vont faire une balade romantique dans un cimetière où la ça part vraiment en couille. Amick est irrésistible, elle en fait des caisses pour bondir de peur et crier, probablement consciente du côté totalement abusé et con du scénar. C'est bien gore dégueux mais rigolo, y a un oeil enlevé au tournevis, y a des doigts coupés, y a un poignardage à coup d'épis de maïs (vegan approved). Ah oui et puis y a surtout un chat d'attaque super badass nommé Clovis qui va jouer le rôle principal pour sauver l'héroine.
Et puis pleins de seconds rôles tous plus cons les uns que les autres. Les effets spéciaux à base de morphing étaient peut-être classe à l'époque, aujourd'hui en tout cas ils sont à se taper le cul par terre. Et puis la mère Sleepwalker, qui aime un peu trop son fils, c'est Alice Krige qui est elle aussi hyper badass (elle pête le bras de Ron Perlman sans cligner de l'oeil) et dégoulinante de sensualité malsaine.
Bref, c'est du gros nawak, ça passe de la comédie gore quasi parodique à une scène de boule mère/fils à une ambiance teen-movie à du pur mélo fantasy à de l'horreur vraiment fendarde.
Je sens que ce machin va devenir un petit film culte personnel.
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- (N°6) › vendredi 27 septembre 2019 - 11:54
Quand même, quand les ricains font une comédie, ils ont du cast et des moyens : Game Night - Goldstein & Daley (2018)
J'avais connu Rachel McAdams dans la saison 2 de True Detective (pas si mal d'ailleurs, injustement décriée) en flic sombre et torturée, mais c'est une super actrice de comédie, elle vole un peu le show à Jason Bateman, qui avec sa tête constante de Droopy/victime est quand même bien marrant ausssi. C'est assez délirant, c'est à dire qu'il faut pas trop se prendre la tête sur le scénar, mais c'est surtout une série de très bon gags (ahhhhh, la scène où Rachel doit retirer la balle qu'elle a elle-même logée dans le bras de Jason, un putain de grand moment) et de bon dialogues. Et puis la où on voit la différence majeure avec une comédie française moyenne (enfin bon non, déjà le fait que c'est très drôle c'est déjà une différence majeure), c'est dans l'esthétique, très soignée, belle lumière, cadrages pensés, réal bien fluide et dynamique. Les seconds rôles assurent bien aussi, notamment cette tête de psychopathe de Jesse Plemon (sorte de Seymour Phillip Hoffman compacté avec du Matt Damon ingrat). Un peu gore aussi pour une comédie disons mainstream (on échappera pas à une fin conventionnelle). Rachel McAdams en a fait d'autres des comédies un peu déjantés comme ça ? Parce qu'elle est vraiment très bonne là-dedans.
Non parce que c'est vrai, dès fois, les films français, c'est un peu ça quand même. (le scénar de Célibattante est tellement plus vrai que nature : Clémence (Camille Cottin) est avocate célibataire à Paris. Elle habite le XIe. Parfois elle couche avec Pierre (Pio Marmai). De temps en temps elle boit des verres avec sa copine Sophie (Alexandra Lamy))
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- Scissor Man › vendredi 27 septembre 2019 - 18:04
Ben j'ai trouvé ça assez nul, très paresseux, ouloulou quel suspense ! J'ai vu des comédies américaines bien plus réussies et même des françaises : Le grand bain est un régal, I feel Good ; ça marche, je marche, en marche !
Sinon, dans ce que je retiens (ou pas) des films vus ces derniers mois !
J’ai trouvé Visages Villages très paresseux, les deux artistes étant de piètres narrateurs, donc un film encore surestimé. Autant de buzz pour ça !
Ailleurs, j'ai bien aimé La prière de Cedric Khan, sonne juste, le personnage principal est un acteur à suivre. Sparring avec Kassovitz m’a plu aussi.
Heureux Comme Lazzaro d’Alice Rohrwacher est une grosse claque, film qui cache bien son jeu, démarre comme 1900 de Bertolucci puis amorce un virage à 360° réussi, l’idiot revu par Kusturica.
Une pluie sans fin de Dong Yue. Les fan de Memories of Murder devraient apprécier même si c’est dur de faire aussi bien… Certaines scènes sont prévisibles mais c’est prenant.
Solo et Jewbacca. Grosse bouse intersidérale…
Limites, le chemin de croix d’une gymnaste de marte Prus (film documentaire). Dolorisme garanti, les vidéastes ont du talent, merci Arte !
Plaire, aimer et courir vite de Christophe Honoré. Excellent, presque aussi urgent que 120 battements…
Trois visages de l’iranien Jafar Panahi. Frontière très ténue entre fiction et réalité.
Woman at War, film militant un peu trop surestimé.
The Third Murder de Hirokazu Kore-Eda.
The Rider de Chloé Zhao. Fortiche, incarné, prenant !
La Route Sauvage de Andrew Haigh (c’est un peu Dickens aux Usa mais c’est bien !)
Silence, le dernier Scorsese m'a bien scotché, il en a encore sous le capot.
J’ai été happé par l’atmosphère lynchienne de Under the silver Lake, du coup, je boude pas mon plaisir et la musique agréablement invasive est un bon choix.
Le bruit de Récife de Mendonça Filho est typiquement le genre de cinéma que je recherche, un film à la frontière du documentaire et de la fiction.
First Love de Miike. un pur régal, bientôt sur vos écran. Merci l'Étrange Festival.
Monos d'Alejandro Landes. Très prenant cette adaptation dans la jungle colombienne de Sa majesté des mouches.
Adoration de Fabrice Du Welz. Film très attendu et décevant, la schizophrénie pour les nuls.
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- (N°6) › vendredi 27 septembre 2019 - 19:45
Ouais enfin c'est pas le suspens qui compte, on sait comment ça va finir, c'est une comédie. Enfin moi j'ai beaucoup ri, donc mission accomplie. C'est pas si souvent le cas que ça.
Complètement d'accord pour Le grand bain, même si la fin est trop feel-good à mon goût, mais comme pour Game Night c'est un détail. Je partage aussi l'enthousiasme pour Sparring (j'avais fait un post dessus il me semble). Faut que je vois The Third Murder, inexplicablement le seul Kore-Eda récent que je n'ai pas vu, et Kore-Eda est un de mes réalisateurs préférés.
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- Rastignac › vendredi 27 septembre 2019 - 21:42
Vu la vie scolaire du grand corps malade. On voit le titre on se dit ça va être naze. Ben je l'ai bien aimé. Des ficelles zarb, du nawak quand on connait le fonctionnement d'un collège, mais le trash habituel sur la banlieue est ici seulement suggéré, la violence est là mais pas mise en avant, le film se veut positif et militant pour qu'on arrête de se voir comme des sauvages. Un peu dans la veine de Comme un aimant dans l'esprit mais mieux tourné, des acteurs, surtout les jeunes, bien justes. Et encore une fois une multitude de clins d'oeil à ceux qui ont trainé leurs guêtres dans l'éducation dite prioritaire ou là où "ça craint brr."
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- Raven › samedi 28 septembre 2019 - 00:59
Il m'avait plu aussi, le Game Night, sans être très marquant mais une comédie US fraîche, décalée-pop, avec son gros quiproquos bien maintenu ; du genre qui fait pas rire mais sourire et qui passe toute seule, avec une Rachel au top pour la comédie en effet (la scène où elle les fait s'agenouiller - ou allonger je sais plus - façon fitness, et son personnage un peu déjanté super frais) et le running gag "Denzel Washington", quelques bonnes idées comme ça (y a pas aussi une scène d'action en intérieur assez pétée à la De Palma, ou je me mélange les souvenirs ?), bien sympathique quoi.
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- Procrastin › samedi 28 septembre 2019 - 09:20
Midsommar de Ari Aster, real d'Hereditary qui était sympatoche. Le film aurait pu être excellent si les ricains qui débarquent dans une fête païenne avaient un comportement un temps soit peu cohérent. Qui peux gober un seul instant que les types étudient l'antropologie.. Résultat étriqué, probablement par soucis d'identification du "coeur de cible". Dommage parcequ'on passe par pas mal de moment visuellement superbe, l'horreur lumineuse et colorée, sur le papier, ça pouvait avoir de la gueule.
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- (N°6) › samedi 28 septembre 2019 - 11:10
@Raven : ouais, la scène où ils se passent l'oeuf de Fabergé dans la fête, totalement De Palma en effet. La façon dont cette séquence se termine, dans la voiture, est aussi très bien réalisée, ah ah.
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- (N°6) › samedi 5 octobre 2019 - 12:10
Le film le plus bouleversant que j'ai vu depuis très longtemps : Amanda - Mikhaël Hers (2018)
On va pas faire le malin. Hers, cinéaste de la délicatesse et des moments où rien ne se passe vraiment (dont le style confine à la préciosité si on aime pas ça, mais honnêtement je ne trouve pas) avait déjà traité du deuil dans son film précédent "Ce sentiment de l'été", que j'aime beaucoup, mais là il se confronte au réel d'une façon encore plus brutale. La petite Amanda a une maman, jolie, vivante, qui elle a un frère, Vincent Lacoste, comme toujours impeccable, avec qui elle est très proche. Et puis il y a un attentat dans Paris (pas un des vrais, encore une forme de délicatesse et de pudeur de Hers, qui ne va pas fictionner à partir du drame réel), et Amanda n'a plus de maman et David (Lacoste) n'a plus de soeur. Et Vincent Lacoste se retrouve avec cette petite fille (tout ce qu'on déteste à propos des enfants au cinéma, ben c'est le contraire ici, c'est du niveau d'un Kore-Eda) et ne sait pas comment faire. Il y a une voisine, la délicieuse Stacy Martin, blessée physiquement et mentalement, dont Lacoste estt amoureux. Il y a la tante Maud (Marianne Basler), dernier membre de la famille sur place, il y a une mère anglaise oubliée, quelque part à Londres. Il y a Paris l'été, surtout, que personne ne filme comme Hers (ce type à une touche vraiment unique, très sensuelle), et en plus ça se passe dans mon ancien quartier du coup y a un double effet kiss-cool. Ca n'est pas un tire larme, mais Hers va au charbon et ne se défausse pas devant les scènes difficiles, du coup c'est boule dans la gorge récurrente, voire plus. Mais il y a aussi beaucoup de vie, parce qu'on a pas le choix. C'est comme d'habitude d'une très grande délicatesse, la retenue du traitement laissant passer tout le flot de l'émotion, ou des émotions puisque ce n'est pas un film monocorde et sinistre, tout au contraire. Je le mets au niveau, sans doute, de "La chambre du fils" de Moretti. Après trois longs-métrages (j'étais très ambivalent sur le premier) Hers rentre définitivement dans mon petit bagage de mes réalisateurs contemporains préférés.