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Vous écoutez quoi là ?

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Moonloop › samedi 16 janvier 2021 - 12:58

Duke Ellington - The Complete Ellington Indigos

Jamais pris le temps de vraiment explorer la disco du Duke (hormis les disques avec Coltrane, Ella Fitzgerald, etc). Bon, celui-là me plait beaucoup...

Certains par ici ont des "références" chez Ellington?

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Klarinetthor › samedi 16 janvier 2021 - 13:41
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je crois que tu peux pas mal y aller sur les tardifs (the afro eurasian eclipse,...). Dioneo a pas mal exploré je pense. Ce matin, Donald Byrd avec Pepper Adams et Charlie Rouse pour se lever puis:



Excellent live des Electric Prunes. Un peu de Seeds de ci, tendant vers Can de là, et surtout leur propre touche ce qui est pas facile dans ces années là.

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zugal21 › samedi 16 janvier 2021 - 13:42
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Dioneo › samedi 16 janvier 2021 - 14:40
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@Moonloop : oui, comme dit Klari, The Afro Eurasian Eclipse (de 1973) est excellente, déjà... Et beaucoup de ses disques de cette époque "tardive", souvent des "suites" orchestrales, sont au moins très bons. En vrac et non-exhaustivement je dirais au débotté : la Far East Suite (1967), enregistrée si je me souviens bien à l'époque où il avait tourné avec son orchestre au Japon et en Australie il me semble (et en Inde ?) ; son Such Sweet Thunder autour de l'oeuvre de Shakespeare ; le Soul Call live enregistré au festival d'Antibes de 1966 (avec son morceau d'ouverture de 13 minutes, La Plus Belle Africaine, pas loin du Brotherhood of Breath...). Et puis en plus petites formations, Back to Back avec Johnny Hodges, of course (1959 - quand je dis "période tardive" avec lui c'es forcément étendu sur plusieurs dizaines d'années, vu que quand-même, faut bien se dire que le mec enregistrait depuis les années 20 !). Et encore plus évidemment peut-être : Money Jungle avec Mingus et Roach, en 1962 ! Comme "point d'entrée" ça se pose là - pas du tout à la ramasse dans la "modernité de son époque", sur un répertoire qui mêle classiques et morceaux plus récents du "vieux" mais en tout cas entièrement composé (ou co - par lui à priori. Perso c'est par celui-là que j'avais arrêté de me dire que le mec était "sans doute un peu trop du jazz classique pour moi"... (Ce qui d'ailleurs était en soi pas mal une connerie hein, me dis-je maintenant).

Ici/maintenant :

Scattered Purgatory - 稗海遺考 / Lost Ethnography of the Miscanthus Ocean (2014)

Le premier de ces Taïwanais qui aiment à dériver en plages ambiantes et quelquefois euh, "doom folk" (?) - souvent centrées autour d'une basse faussement minimaliste et de percus "trad" ou pseudo. Avec de bonnes montées de densité/brouillages de textures parfois, comme sur Cloudborn avec ses traits de sax bien aigus dans les dernières minutes...

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Klarinetthor › samedi 16 janvier 2021 - 15:01
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C'est un génie du piano le Duke, même si ça peut paraitre un peu slick, si on adule, au hasard, Monk ou Bill Evans, ou Mary Lou Williams, ou bien des choses carrément free... C'est un peu la figure originelle, Moïse. Ce qui l'empêcherait pas de faire de la merde. Mais je trouve que dès qu'il est au clavier c'est dingue. Son orchestre, sa direction, il peut y avoir des choses qui ont vieilli certes. J'arrive pas à regarder les lives de son groupe et toute la machine trop rodée et nettoyée qui va avec. Mais là je parle plus des années 50 et début 60.



Frost, to the bit, frost to the bit.. On laisse le BM derrière sur celui-ci que je découvre pour aller plutôt vers un septentrion de Green Carnation ou de Katatonia... Un Hors d'oeuvre avant d'aller rejoindre Saroumane puis les plaines Mordorées.

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Moonloop › samedi 16 janvier 2021 - 15:24

Bein, on retrouve le côté « jazz-classique » comme tu dis mais… Dans ce que j’ai pu entendre, le Duke a l’air tellement bien entouré que ses musiciens semblent aussi faire la différence. Par exemple, j’ai écouté quelques passages de ses concerts donnés à Paris (The Great Paris Concert - 1963). Le titre « Star-Crossed Lovers" m’a complètement bluffé - un passage en particulier -. https://youtu.be/XPM_-3nrpEQ Le Sax à 1 minute là, wow, j’ai fondu sur place! (Pas encore pris le temps de regarder qui jouait d’ailleurs!)

Bref, merci pour les références en tout cas! Oui c’est plutôt le Duke « tardif » qui m’intéressait… D’ailleurs, par curiosité, je vais aussi jeter une oreille à ses concerts « of sacred music » donnés dans les années 60 (concert of sacred music, et second sacred concert - de 66 et 68)

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Dioneo › samedi 16 janvier 2021 - 15:51
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Ben de toute y'a matière (à explorer !). Ah oui, puis puisque tu parles de son "côté gospel" : Black Brown and Beige, évidemment, aussi, de lui avec Mahalia Jackson. (Et dans la série des "bien entouré" mais en moins "musique sacrée", il y a aussi Ellington at NEwport, le live de 1956 avec Paul Gonsalves entre autres, qui se pose - façon de parler - là).

Après oui, sans doute que certaines prestations filmées doivent faire un peu "lisses et vieux style" - parce qu'en même temps qu'il continuait à écrire de la musique pas confite, qu'il osait des trucs, le mec et ses orchestres continuaient sans doute par ailleurs à assurer des dates "alimentaires" où ça ne dépassait pas les limites de la grosse machine impressionnante et huilée qui rejouait l'ère "dorée" du swing ou continuait de marcher sur les mêmes mécaniques... Mais comme pianiste ET compositeur, le mec était loin d'être "fini" après cet "âge classique béni", j'insiste... Très loin de là même.

...

Très loin de ça, pour le coup, là :

Brian Abbott (& The Invisible Opera Company of Tibet) - Tara (2004)

Un des nombreux projets-séquelles générés à un point de l'espace-temps par l'existence du Gong des années 70. Daevid Allen intervient en invité à la glissando-guitare, y'a beaucoup de flûte et de cordes frottées qui évoquent le son de la vielle erhu (chinoise) ou quelque chose de proche, un mantra qui revient à plusieurs reprises, entendu déjà si je ne me trompe pas sur le L de Steve Hillage en 1976, un chœur de "nonnes" tibétaines... J'avoue que c'est souvent un poil trop world-baba pas tout à fait new-age mais vraiment pas loin pour moi, à la découverte... Un peu Ushuaïa Présente. ... Le problème que j'ai avec nombre de trucs post-gong en fait, avec les anciens de ou simplement "manifestement inspiré de" : ça vise le même Cosmos mais nom-d'un-pixie-courroucé, les gars : la PERCHITUDE MERVEILLEUSE du groupe original, vous en avez foutu QUOI ??!

(Bon, et concernant la Compagnie d'Opéra Invisible du Tibet, il semble qu'il en existe diverses déclinaison... Les gens ici-présent enregistrant/tournant apparemment en tant que "version UK" du truc - et des version australienne et brésilienne existant également ! Pas toujours facile à suivre, ouais, tout ça).

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zugal21 › samedi 16 janvier 2021 - 16:28
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zugal21 › samedi 16 janvier 2021 - 18:03
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vigilante › samedi 16 janvier 2021 - 18:33

Je ne possède qu'un Duke, celui avec Coltrane. Du nectar c'est vrai
Ici Funk Punk et esprit mal placé. Le programme y est très simple......J'avais pas mal racheté de la disco en SHMCD et DVD bootleg, c'est pour ça que leurs coffrets couteux qui sortent trop tard hein...ils peuvent se les carrer


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Dioneo › samedi 16 janvier 2021 - 19:18
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Les flocons d'ici sont maigres mais... :

Neige et Noirceur - Verglapolis

Bon, je me suis peut-être un peu emporté à la découverte... Aux réécoutes - maintenant et avant ça y'a quelques jours - je ne suis pas si sûr d'entrer à fond dans son/leur trip, à ce/ces Québécois-là. En fait je crois que je vais quand-même insister encore un peu - voir si ça me fait comme avec Borgne (l'effet "ah c'est pas mal ça/puis "mouais c'est quand-même piné par moments, son délire"/puis finalement "ah ouais mais ça y est, ça m'a chopé, son drôle de bidule finalement"...) ; ou si au contraire ça va me lasser vite.

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Klarinetthor › samedi 16 janvier 2021 - 19:59
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Diantre, que n'ai-je eu le temps de plastronner et la blanche couche d'hermine a déjà fondu à travers le val.

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Moonloop › samedi 16 janvier 2021 - 23:11

Changement de décor, de climat, d'ambiance, d'énergie, changement de bloc puisqu'on passe à l'Est ici - quelque-part -, avec cette 10ème symphonie de Chostakovitch. Superbe, captivante de bout en bout, enregistrement au top...

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Klarinetthor › dimanche 17 janvier 2021 - 01:12
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son pourri, mais pochette deleuzienne. J'apprécie le cadeau de la reprise des Scorpions que ne connaissait pas et qui deteint un peu mais est plus rock n roll que la molle originale.

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Dioneo › dimanche 17 janvier 2021 - 15:23
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Bon ben du coup :

Ellington at Newport (1956)

Et là c'est sûr : on y est, dans la tradition des big-bands ! Mais déjà, le mec fait partie de ceux qui y étaient au début du truc. Et puis du fait que ce soit enregistré live et sorti sur vinyle, ça permet d'entendre cette musique-là in extenso et avec du son - comme ça n'était pas possible à l'époque première du swing (dans les années 20... oh tiens, ça fait un siècle...). Et surtout : comme disait Moonloop, le gars est entouré ! Et ça se ressent sur la liberté prise avec ce format à priori classique. C'est assez clair ici que les solistes - au moins certains - n'ont pas du tout fait fi de ce que le be-bop avait apporté, explosé, reconfiguré ! Ça donne à la musique une vitesse/un rythme qui ne la laisse pas à la traîne comme simple survivance, passé rejoué.

D'où aussi - c'est pas un scoop - les presque 15 minutes de Diminuend and Crescendo in Blue à la fin, avec le fameux solo de Paul Gonsalves - à la fin de quoi nous dit la légende, le saxophoniste se serait "écroulé d'épuisement", et qui aurait "quasiment provoqué une émeute" (selon d'autres versions les gens se seraient simplement mis à danser "frénétiquement"... Oui, ça a moins de gueule, même remis en contexte 1956).

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Rendez-Moi2 › dimanche 17 janvier 2021 - 16:30

J'ai vu pas mal de gens le cracher, il est franchement cool <3.

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Klarinetthor › dimanche 17 janvier 2021 - 17:42
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Je me dis que ça ressemble bien à Dr Octagon, on se demande pourquoi...

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Moonloop › dimanche 17 janvier 2021 - 18:12

@Dioneo: Pas encore vraiment écouté ce Duke là. Mais la prise de son, peut-être un petit peu « sèche », bon sang, on se croirait quand même dans la salle parmi les musiciens etc, en train de crier « Yeah », « All right », « C’mon » … Certains traits ou aspects au niveau des "arrangements" ou des compositions en elles-mêmes, ce brin d’humour parfois, me font penser à Sun Ra.

À la va-vite, spontanément, en écoutant « Day in, day Out », j’ai même pensé au titre « Outer Spaceways Incorporated » sur Solar-Myth Approach (Vol 2)!

Maintenant:

Matthew Halsall - Oneness

Dans la "lignée" des Pharoah Sanders, Alice Coltrane, etc des années fin 60/ début 70.

Très plaisant à écouter.

Ça aurait pu tomber dans quelque-chose d'un peu "kitsch", new age, etc, mais, au contraire, je trouve que la sauce prend plutôt bien. Assez inégal quand même, "Stan's Harp" tourne un petit peu à vide par exemple, c'est joué avec sincérité et sensibilité...

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yog sothoth › dimanche 17 janvier 2021 - 19:11
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Departure Chandelier, du black metal "epic-raw" avec les 2 gars Ash Pool et O-T d'Akitsa, basé sur l'époque napoléonienne... ca rappelle les vieux groupes francais dans le son très saturé qui porte des riffs et quelques claviers grandiloquents. Avec quelques écoutes au compteur, l'album passe très bien jusque là.

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Dioneo › lundi 18 janvier 2021 - 09:02
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@Moonloop : ah ben oui, pour moi le lien Ellington/Sun Ra saute même carrément aux oreilles, de plus en plus à mesure que tu écoutes plus de disques de l'un et de l'autre ! Dans l'art de l'arrangement ou l'écriture elle-même oui (et en jazz c'est pas toujours si simple de trancher ce qui relève de l'un ou l'autre), la "narration", le côté "comédie" en effet... Quelque chose qui fait de toute façon partie de "leur tradition" (le jazz d'avant le chamboulement bop c'est nettement leur racine commune) mais que l'un et l'autre amènent à un niveau ou un "lieu", plutôt, qui leur est particulier, une distance à la "narration" ou au "brossage de portrait" qu'on ne trouve que rarement chez d'autres dont la musique pourtant "raconte" tout autant et avec des procédés orchestraux comparables (Basie parfois, Fletcher Henderson, Chick Webb ou Cab Calloway...).

Bon, puis Ellington, on le retrouve aussi nettement chez des gens des générations d'après, sur ce plan là ou d'autres : Mingus par exemple n'a jamais caché son admiration ni l'influence du Duke sur sa musique, ça ressort chez Shepp parfois pas là où on l'attendrait le plus - sur Fire Music par exemple, je trouve, bien au-delà de la reprise du classique du vieux qu'il y fait (Prelude to a Kiss)... C'est énorme, en fait, l'influence d'Ellington et les liens entre sa musique, son approche, et celle d'autres - et surtout, donc, pas limités à cette "ère" un peu archéologique du swing, d'un jazz pas encore "passé moderne" qu'on peut avoir du gars si on s'en tient à la partie la plus saillante de la légende, sans y risquer l'oreille comme ça, à plusieurs points du parcours, l'une et/ou l'autre époque de sa longue carrière.