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Les concerts auxquels vous avez assisté

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kranakov › vendredi 20 mars 2015 - 09:45

PURLING HISS hier soir à l'ESPACE B - après beaucoup trop de bières, de vin et de whisky. Assumé pleinement comme un revival indie genre LEMONHEADS ou derniers REPLACEMENTS, le groupe emprunte aussi énormément à DINOSAUR JR. et à certaines ambiances de SONIC YOUTH. C'est du moins comme ça que ça se vend, PURLING HISS… Et si évidemment les compos ne sont pas à la hauteur de semblables références, reste une section rythmique de plomb qui rappelle effectivement Lou et Murph, les t-shirts sales en moins. Ca bastonne donc bien de ce côté-là. Mike POLLIZE de son côté s'échine sur sa guitare à grands coup de fuzz, de larsen et en gueulant comme un putois en rut adolescent… ce qu'on attend de lui. Ils ont des barbes, sauf le batteur - ZZ TOP ?

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dariev stands › dimanche 22 mars 2015 - 14:36
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Dead Meadow à la maroquinerie, poutre. Grand groupe de scène, c'était mieux que Monster Magnet et Colour Haze réunis. moins space mais tellement plus groovant et shaloopey. Quand est ce qu'ils repassent, purée...

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Dioneo › mardi 24 mars 2015 - 00:31
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Dans la petite salle d'un Lieu Secret au Rrrrrez de Chausée (à Lyon, enfin presque), ce soir (enfin, techniquement hier) :

Chocolat Billy : On croit que c'est du un peu nawak un peu poissé, d'abord, que la batterie/le rythme galère, fait dans le charme maladroit, et pi BOUM ! Sur un break, un beat, un braquet, ça part en aiguille, pas du tout en sucette. Concert bien ouf', danse-fracass' ; ce n'est pas l'échauffement pour la suite, c'est la souche qui vous a fait croire sur disque que c'en était la version domestique ; et qui devant vous se rappelle que si "tabasser" en tant que transitif est un verbe masochiste (ou zélote mais c'est pareil), refilé à d'autres mains, ça devient la teuf'.

Suivi donc de : Api Uiz : Puisque Armelle et Medhi (des précédents) sont là, eh bien ce sera donc cette fois une version à cinq du groupe ! Autant dire que ça ne bouffe pas l'énergie et que ça fait cramer les arrangements plutôt que les enterrer sous les couches. Des maths qui ont trop chaud - parce que tropique ; donc ça tourne dengue - du rock qui se retrouve des hanches ; du rien à secouer de ce que ça pourrait être en termes de genres, car "secouer"... Se rappelle, on y revient, qu'il peut être précédé de "se" sans que ça sonne graveleux.

Excellente soirée, donc, en mode lâchage et rien en trop ni qui manque. Et puis trouvé des choses sous forme matérielle que je pensais inaccessibles/pas disponibles où que ce soit.

Bon... Parti au bout de trois morceaux de Amour Fou, par contre - dont une reprise du Back To Black de (je suppose) Amy Whitenehouse ; groupe de Ar'andbi qui passe le concept en français sans que ça me fasse marrer ni que ça me cause autrement ; le dernier métro a eu raison de mes velléités de rester un peu plus pour savoir si sur la longueur ça finissait par donner quelque chose ; (et en réalité je suis à peu près sûr que j'aurai pas adhéré, bon... Rien contre eux, mais rien pour l'idée, perso).

PS : Oui, y'avait malgré la délocalisation de quelques mètres de la Griette au bar. Comme je disais, c'était soirée détente... "Alors hein".

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Klarinetthor › mardi 24 mars 2015 - 00:55
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On a eu un bonne aperçu de ça à Montreuil techniquement il y a deux jours. Avec ces Api Billy, a moitié à poil - à moitié, les gens, pas moitiément nus ni a-moitement à poil, vu la température estivale dans la salle. Au milieu de cela, The Ex, décidément assagi pour de bon, jouant des nouveaux morceaux qui sont quand meme un poil moins pop que Catch my shoe. Mais ça sonnait vachement moins nawak que les girondins en déplacement.

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VL › dimanche 5 avril 2015 - 09:21
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Hier soir, Sonic Protest...

Fusiller
L'ami Jo sort son matos DIY de nerd pour une éjaculation PE déglinguée de bonne tenue, avec une trame qui renvoie aux heures de gloire du heavy electronics allemand, genre Operation Cleansweep (si si), l'ironie en plus. Pas assez fort, un peu court, mais bonne première partie de soirée.

Ryan Jordan
Sur le papier, c'est Pan Sonic x Francisco Meirino. Dans la vraie vie, c'est un type qui fait du bruit tech/indus/expé un peu brouillon et du strombo épileptique. Inintéressant et puéril. Je suis passé à côté.

Esplendor Geometrico
Boucherie-charcuterie-triperie. Les Espagnols ont envoyé du gros. La transe des organes machiniques, dure et sensuelle comme la queue de Manuel Ferrara. Ca rentre direct dans mon top5 des perfs de l'année. Tu comprends pourquoi t'aimes ces gars depuis le début. Jouissance. Joie.

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Horn Abboth › dimanche 5 avril 2015 - 14:43

Je me disais bien que tu serai dans les parages hier soir au vu de la programmation de la soirée. Contrairement à toi, Explendor est le set que j'ai le moins apprécié même si ça restait bon dans l'ensemble.La faute peut être à une certaine monotonie qui s'est installée petit à petit: gros beats + couche de synthés/macintosh sans trop de variations. Un peu resté sur ma faim même si encore une fois, c'était quand même cool dans l'ensemble.

Ryan Jordan moi je suis complètement rentré à l'intérieur. Tenant plus de la performance que du concert, ses couches ambiantes/noise + le stroboscope m'ont fait complètement halluciner. Quand le strombo était à donf je voyais des formes géométriques de toutes les couleurs se dessiner, des spirales noires et blanches, bref, ça a totalement fonctionné avec moi, la claque de la soirée.

Et Fusiller qu'on ne présente plus ici bas, j'ai adoré aussi, 10 minutes de plus auraient été les bienvenues effectivement. Une très bonne soirée donc.

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Dioneo › lundi 6 avril 2015 - 00:19
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Hier au Périscope (Lyon), dans le cadre du festival EXP - c'en était apparemment le troisième jour, je n'en n'ai vu/entendu que celui-ci.

(1)

Felia Atkinson, en ouverture de soirée. Une femme seule - en manteau poilu - derrière un ordinateur portable, un magnéto à bande, des effets, quelques machines. Des sons concrets, d'autres qu'on identifierait facilement comme générés par l'électronique ; des fréquences basses enveloppantes, du rythme qui se tient puis coule puis revient... Performance à la fois flottante et granuleuse, granulée, espace sonore strié... Difficile à décrire sans que ça sonne "générique" - et peut-être n'est-ce pas la question, à vrai dire. Moment assez suspendu, agréable mais pas lénifiant, un peu contemplatif (pour moi) mais avec ce qu'il faut d'accident. Je crois que c'est assez modeste. En tout cas rien qui fasse "arty" au sens pouet.

Le temps de me prendre une deuxième pinte au bar, le camarade Dariev arrive, me trouvant dans cet état de perception rendue bien dispose pour la suite des événements. Qui ne tardent pas trop, alors on se met en place pas trop loin des instruments - à même la salle, devant la scène - disposés là par le groupe d'après, qui s'y installe.

À savoir : les Lyonnais de Direction Survêt. Qui nous incitent d'ailleurs à nous approcher tous encore plus. Me voilà donc juste en face du batteur, tout près de ses fûts. Ils sont à part ça deux aux claviers - visiblement analogiques - et un autre tenant un curieux instrument à deux manches : l'un de guitare, l'autre qui semble celui d'une mandoline (équipé en tout cas de quatre doubles cordes, comme sont celles-là, pareillement disposées) ; avec semble-t-il, pour chaque partie de ce drôle de corps de lutherie, un circuit d'amplification différent ; et chacun des deux munis d'un levier de vibrato (ce qui pour la "partie mandoline" ne maque pas de me surprendre). Pas trop le temps cependant de m'interroger plus avant sur ces considérations techniques car... BOUM ! Ça démarre et ça choppe, ça part - non pas gratuitement dans tous les sens - mais en embardées tenues pour frôler le bord et taper en plein cœur, à la fois, de ce que ça joue ! Du rythme qui vrille, pile, ressaute en flèche, roule longuement, se rebrise mais ce-faisant se retourne sur le faîte où l'on croyait le voir s'immobiliser ; les claviers qui balancent : l'un, des lignes de basse chaudes, véloces, élastiques ; l'autre, des nappes et lacis et débits délirés en sons d'orgue souvent acide, brut - avec réverb' et quelque distorsion mais pas du tout noyés ; et le type aux cordes qui tricote et défile des trucs incroyables, rock inflammable, enflammé, lignes bouclées à la touareg, à la malienne, fulgurances qu'on croiraient tirés de machins malgaches faits pour vous jeter dans le secouement frénétique ; et ça danse, d'ailleurs, pas qu'un peu, c'est à peu près impossible - et puis d'ailleurs pourquoi - de s'en abstenir ! Grand concert, en somme, musique dense et fluide. Prog cintré ou RIO défait de l'idée que ça pourrait devenir un nouveau poids historique, d'en être - d'ailleurs le batteur, avec qui on discutera ensuite, nous dit ne même pas connaître le terme (mais certains groupes qu'on met là-dedans, si, quand on les lui cite : Henry Cow, Art Bears... Je me rappelle aussi que la chanteuse/clavier de Mesdames, Fanny George, m'avait dit ignorer complètement le terme, quand je lui en avais parlé après leur concert à la Triperie). Bon, et tout ça, oui, avec une sorte d'inflexion psyché dont on ne peut facilement définir à quoi elle tient - car comme dit Dariev, qui avait avant ça beaucoup plus que moi écouté leur (dernier en date, je crois) disque : ça ne se joue pas sur un trafic massif du sons ; il y a bien des effets mais pas du tout démultipliés, innombrables, et plus là pour donner une couleur ou un grain à certaines parties que pour déformer, confondre, brouiller les fréquences, halluciner ou synesthésier l'écoute. Aussi - ça aussi, le même batteur nous le confirme ensuite : une bonne part d'impro, même si les morceau sont écrits ; des musiciens qui se font des signes pour savoir "vers où on va ensuite" ; rien de routinier, une attention tenue tout le long pour que ça ne s'égare pas dans l'approximation. Heureux je suis, au bout de la perf. Et nous sortons prendre l'air en attendant le dernier. Que je vous mets dans un paragraphe à part, en-dessous, parce que je crois que j'ai déjà fait bien long, pour celui-là (et même si ça le mérite).

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Dioneo › lundi 6 avril 2015 - 00:42
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(2)

De retour dans la salle - une partie du public a décarré car il se fait déjà tard - on se trouve devant un gars rond et poivre-et-sel derrière une drôle debatterie - tous les éléments joués aux pieds, avec des pédales, y compris une caisse claire ; et pour cause : puis que ses mains tiennent un banjo.

Il s'agit de Petit Bonhomme, posé au milieu d'un bric-à-brac, aussi, de jouets, objets disposés ça et là. En musique, bien plus dans l'obsessionellement tourné que les précédents, sans ruptures dans les morceaux, motifs essentiels, très courts, jetés et emballés en sarabandes. Une espèce de folk, pour moi, j'y entends parfois presque du gnawa, dans cette insistance appuyée, enfoncée, du rythme ; le type joue de son banjo parfois en son clair, parfois en saturation assez rêche, rouillée ; Dariev trouve au truc un côté presque black metal ; et même si pour ma part je ne l'entends pas comem ça, il est vrai que le jeu tout en trémolo sur les cordes, et en chromatismes, pourrait y faire penser. En tout cas pour moi ça tournoie - et la troisième pinte n'y est pas pour grand chose - et le côté basique/pousse à la transe du truc fonctionne assez bien. Les morceaux finissent généralement plutôt sèchement mais à vrai dire je me demande une seule fois si le mec a fait exprès de stopper à ce moment précis, pas certain que c'était là qu'il voulait retirer le sol sous nos pieds (je lui dit, d'ailleurs ; il me répond que "lui non-plus" ; mais je soupçonne que ce soit de l'humour ; et partout ailleurs dans son set, les fins m'ont paru tomber très justement). Dans un sens, c'est pratiquement le contraire du groupe précédent mais... Pour moi aucun problème, et ça ne jure pas qu'ils se soient succédés.

On discute un moment - disais-je - avec le batteur de Direction Survêt ; scènes (ou "non-scènes"), groupes pas tous encore en activités ; on se rend compte qu'un de ses anciens comparses est une tête souvent croisée ici (par ailleurs membre d'Odessey and Oracle - ce qui peut surprendre tant la musique entendue ce soir est différente de la leur... Mais tant mieux, à vrai dire, que rien de tout ça ne soit "exclusif")... Nous voilà vers les deux heures du mat'. Il pleut perçant, ça zèph' cinglant sur le chemin du retour, y'a plus de transports en commun à cette heure (bon, moi j'habite à un quart d'heure à pieds, ça va). Ça valait bien ce léger désagrément, de toute, tant on a pas eu, plus tôt, le temps ni le loisir de se geler ou peler quoi que ce soit !

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Klarinetthor › mardi 7 avril 2015 - 12:00
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direction survet est direction ma playlist

quelques concerts bien marquants de retard, je commence par une affiche qui commence à sentir le pluvieux mois de mars et qui ne sort pas facilement de Liverpool ou du Royaume-uni : Bodies on Everest + Chinsniffer + Sex Swing, docks nord de Liverpool.

Bodies on Everest from Liverpool commencent, deux longs morceaux doom bien cracra, 2 riffs dans le premier, 1 riffs dans le second (et encore c'est le meme que un des deux premiers, dixit un des bassistes). a renfort de croix en bois enflammée qui declenche l'alarme incendie (sans qu'on l'entende evidemment vu le barouf à toutes les frequences), de neons collés sur chacunes de leurs 6 baffles s'allumant d'un coup pour nous sortir de l'obscurité moderne. Pas grand chose à retenir sinon la bourrinitude bon enfant du truc. Enchainent les très locaux de Chinsniffer, avec des Stig noise dans le lot; ici pas question de punk ala "the ex", mais du cybergrind completement debilo et parfois très véloce. une décharge de 20-25 min epileptique, avec un mister Stig qui dirige ça comme les doigts dans la prise et une anguille electrique dans le cul, qui perdra très vite son jeu de clé et le reste du fond de ses poches tellement il vibre de bonheur. Fin de concert avec Sex SWing, noise rock un peu sludgy avec des gens de Part Chimp et Colin Webster au saxo; dommage, on n'entendait quasi pas le chanteur de tout leur set, donc ils ont arrété assez vite et leur riffs n'étaient pas très mémorables. Une bonne soirée bien heavy globalement.

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Dioneo › mardi 7 avril 2015 - 13:09
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Oup, c'est assez probablement assez klarinetthocompatible, Direction Survet. Et donc c'est évidemment à ne pas rater en concert - si jamais ils passent par Birmin... euh, plutôt par Paris, du coup. Et pour eux, je ne trouve pas qu'il y ait l'effet "sur disque ça prend moins direct", comme pour d'autres. Les versions sont pas du tout identiques - parce que part d'impro, disait-on - mais pas, euh "refroidies" pour autant.

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VL › mardi 7 avril 2015 - 16:57
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Pas envie de me lancer dans la chro de la soirée KKP de dimanche, mais c'était vraiment très réussi, entre l'ambiance mortifère de Tho-so-aa, les impeccables Ex.Order, la bonne surprise de EXWORKS, et surtout la méga-poutre IRM. En revanche, je n'accroche décidément pas sur Deutsch Nepal, et TxRxP était plus grotesque qu'autre chose. P'tain des soirées comme ça, on en redemande plus sur Paris !

Sinon, yen a qui ont prévu d'aller au Heavy Electronics III au mois de juin ? C'est à Mannheim...

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Dioneo › dimanche 12 avril 2015 - 16:18
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Hier soir dans la petite salle du lieu secret habituel en banlieue lyonnaise, soirée printanière, bière renversée, push-push touche-touche... :

Les Espagnols de Ciudad Lineal, d'abord. Pas grand chose à en dire. Cold Wave, il paraît, qui ne cherche sans doute pas à faire comme s'ils inventaient le truc, certes... Mais justement. Autant les groupes qui reprennent les idées de QUELQU'UN D'AUTRE pour les tordre, découper, charcuter, éclabousser en autre chose, je peux n'avoir rien contre, même parfois avec la part de braquage non déclaré que ça peut impliquer - c'est même, à divers degrés (de "conscience de le faire ou pas", de finesse, de, euh dé/réimplantation, boutures, greffes etc.), un truc difficilement évitable à un moment ou l'autre du "processus de création"... Autant reprendre les idées que QUELQUE CHOSE D'AUTRE avait eu - époque, contexte, jeu avec, opposition à, tentative de destruction de... en faisant comme si c'était pareil, comme si ce que ça donne pouvait être identique sans que ça sonne "pour rien"... Ben je vois pas l'intérêt. Bref.

Ensuite, les Siciliens de Les Spritz. Guitare/batterie, soubressauts, minuteur, bouge ton booty, un mec aux fûts qui me rappelle un autre mec aux fûts par ailleurs éminent moignoneur. Bizarrement, j'ai un souvenir pas si précis de la musique, ou un peu la flemme de décrire ce que je me rappelle de sa forme, de détailler - "bizarrement" parce que à ce moment là, la tête pas spécialement floue - mais c'était bien cool. Joué juste le temps qu'il faut pour que ça devienne pas fatigant au mauvais sens du terme, aussi. (Je pense que je vais écouter ça en version studio pour me rafraîchir assez vite la mémoire, pour eux).

Puis Daikiri, les Messins. Basse et batterie, ce coup. Set bien épileptique et bien... Absurde ! Ce que fait toute la saveur du truc. Morceaux souvent ultra courts, enchaînés avec des pauses inexistantes, juste le temps que les deux se jettent un regard pour s'assurer qu'ils sont d'accord sur le "démarrer en trombe ensemble" suivant. L'impression parfois de voir/écouter Melt Banana avec une Yako qui se serait métamorphosée en gros barbu à l'air placide et au jeu de basse taré, ou Lightnening Bolt doucement pétés audit cocktail, qui n'en auraient rien à branler de faire du sport et/ou de faire les malins avec des masques de catcheurs. Ou alors un paresseux sous acide qui se serait adjoint une machine rythmique à huit bras, les deux nous refilant leur étrange perception du temps, comme si tout ça de base était compatible sans que ça coince. Fait chaud, c'est l'heure d'une pinte de plus. À vider - mon petit doigt me dit, à moins que ce ne soit ce que ceux qui les connaissent m'en racontent - avant que le suivant et dernier groupe commence.

À savoir les locaux de Veuves SS. Dont c'est le dernier concert, apprends-je. Et pour le coup ça me fait chier de les découvrir que maintenant ! C'est la bonne dose de négativité crade - est-ce pour de rire, sérieux, le savent-ils eux-mêmes - de la soirée. Une sorte de punk-hardcore difficile à cerner, pas NYHC à la vieux Kickback, hein, plutôt le truc qui sonne batard avec une intention "ah les batards" assez probable. Le chanteur a une attitude borderline qui à vrai dire le fait assez dans le contexte : je te pointe le micro vers toi pour que tu gueules dedans mais PAF ! En fait je te le fous dans les dents. Je te fonce dedans mais je bloque à mi chemin, je repars... On sait pas trop si c'est hostile ou prise de contact mais en fait c'est ça qui est bon. Un côté joueur - putain, mais c'est qu'il m'a pincé les couilles, ce con ! Riposte ! - mais avec ce biais mal-embouché qui nous change un peu. Contre toute attente, peut-être bien le concert, des quatre, qui va me laisser l'impression la plus durable. Et puis après ça - et quelques palabres/discussions dilatoires - même pas un souci de me taper l'environ heure-et-demie de retour à pattes jusqu'à chez moi. Ça prolonge assez bien le côté "énergie de la lose" ou "rien à foutre de la lose" de ce dernier set, en même temps que ça en consomme une partie de la charge.

Demain soir au même endroit, Richard Dawson, Super Parquet, Oddateee en DJ set (on me confirme que le mec vit désormais à Lyon, d'où sa présence répétée dans nos concerts du coin), Super Parquet et "des surprises", qu'on nous dit. Des chances que l'ambiance soit pas la même.

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p2h › mercredi 15 avril 2015 - 23:22

Début mars j'ai fait un des meilleurs concerts de ces 5 dernières années, trobecove krušne peci (c'est un "c" serbo-croate avec un accent grave sur "peci" mais il ne s'affiche pas) un groupe de no wave, noise, rock blablabla... jouait ici à Belgrade. Ils sont originaires de Croatie et plus précisément de Zagreb, ils étaient très actifs dans les débuts 80, ont splité avant 90 et se sont reformés l'an dernier, leur pseudo est issu d'un fait divers se déroulant entre 76 et 78, un serial violeur/killeur slovène qui tuait des femmes, puis les violait, puis les découpait pour faire disparaître leur corps dans son four à pain fait de jolies briques rouges (vous trouverez plus de détails en tapant "Metod Trobec"). Bref excellent concert, le groupe se composant d'un bassiste au son très grave et métallique, un batteur qui tient les rythmes 7/8 les doigts dans le nez, un saxophoniste déjanté officiant dans un style plus proche de John Zorn que celui de Kenny Garrett, un ou peut-être 2 guitaristes (je ne regardais que très peu la scène) et un "chanteur". Absolument grandiose, la salle les a rappelés 2 fois sur scène à s'en décrocher les cordes vocales. Du coup j'ai commandé leur double LP double CD dans la foulée, ça arrache moins sur album (prod des années 80 en ex Yougoslavie oblige) limite trop propre pour le style, par contre s'ils passent un jour en France je vous recommande fortement de vous déplacer car ça vaut franchement le coup et je suis quasi certain que vous ne le regretterez pas !

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VL › samedi 25 avril 2015 - 00:42
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Soirée Les Sons Paranormaux ce soir aux instants. Je rate les 2 groupes lettons, et ne verrai au final que Nocturne, vieux groupe indus français dont je n'ai plus rien suivi depuis plus de 10 ans. J'ai le vague souvenir de 10'' biens-mais-pas-top sortis chez Tesco et OEC, qui peinaient alors à dépasser l'image d'un LJDLP du pauvre. C'est donc plus par curiosité que par passion que je me rends aux Instants. Le public est clairsemé (une quarantaine de personnes seulement).

Le show démarre, Saphi déclame ses billets d'humeur / pensées, pendant que son acolyte aligne le son. Petite pause entre chaque morceau, le temps de calibrer les patches. Le tout dure 3/4 d'heure. Bon. Comment dire… j'ai trouvé ça embarrassant (pour ne pas dire consternant). Le son tout d'abord : une électro-indus très banale, simpliste, du sous-Thorofon, du sous-sous-PPF, j'ai trouvé ça assez détestable sur la forme, pour être franc. Et ce n'est pas le fond des lyrics qui a sauvé le tout : des slogans et pensées très datées, (sémiologie post-moderne / contrôle des esprits / individu vs masse / médias) qui faisaient sans doute leur effet dans les années 70/80, mais là… en 2015… comment ne pas bailler devant tant de redite et de simplisme ? Et quand on pense que TG et SPK faisaient plus subtils sur des sujets similaires il y a 35 ans, il y a de quoi s'interroger sur la pertinence du projet français… j'en reste encore pantois… bref, à oublier.

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p2h › samedi 25 avril 2015 - 14:08

Hier soir (je m'en remets encore) concert en plein air à Belgrade mettant en scène Yva & The Toy Georges (projet electro pop d'une amie serbe expatriée à Rome) et Lenhart Tapes (difficile à décrire pour le coup... sorte de mash up de musiques orientales apposé à de grosses percussions bouclées). Plus d'une centaine de personnes s'étaient données rdv dans l'allée. Yva, derrière ses BAR Korg et son micro retourne le publique comme d'hab, son electro fonctionne bien, le publique ne cesse d'en redemander... Lenhart un peu nerveux à cause de la présence de policiers menaçant de couper le son à tout moment, se révélera être la meilleure partie de la soirée à mes yeux, avec ses 4 lecteurs cassettes il met tout le monde en transe, entre les champs orientaux passés à grande vitesse, les déflagrations de bruit blanc, les gros beats cassés et les litres de bière, il est franchement difficile de résister à l'appel... ça se contorsionne dans tous les sens, ça hurle, la jouissance est proche... Jouissance auditive elle-même ponctuée par les contacts lascifs des physiques méditerranéens ça et là, on se retrouve à enlacer toutes les nymphes aux alentours. Fin du concert, échange de conneries le tps de récupérer un micro de karaoké à la team NoBasementisDeepEnough et tout ce petit monde finira dans le club le plus proche, réanimé par la Djette slovène Bojana qui jouera de la musique balkanique jusqu'à 6h sans pause. On s'en souviendra !

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p2h › dimanche 26 avril 2015 - 18:51

Hier soir, concert de Za Pokolj Duse à Inex Klub tjs à Belgrade. Intéressant concept que ce groupe, déjà le nom est assez fun. En serbe ils ont bcp de mots qui, avec juste une lettre en moins ou en plus, changent complètement de sens, ce qui rend mes brefs échanges dans la langue assez comiques parfois. Par exemple: volim te et molim te = je t'aime/ merci, Jebem et jedem = je baise/ je mange ... Et pour le nom du groupe l'expression Za Pokoj Duse veut dire en gros "pour le repos de l'âme" quand Za Pokolj duse signifie "pour le massacre de l'âme". Donc rdv à Inex pour tout le monde, exténué par la soirée de la veille. Je revois les même têtes, la mine abattue... Expositions artistiques, 3 salles pleines à craquer dans la périphérie underground de la capitale Serbe, des DJ envoient de la Dark Electro depuis plus de 4h dans la salle géante du bas, 30m plus loin dans l'autre salle, de l'electro mainstream chiante à mourir et à l'étage des concerts acoustiques. Premier groupe que j'entends de loin, de la pop assez sympa avec l'écho naturel des longs corridors... j'essaie de ne pas trop boire pour ne pas refinir en kit comme la veille, mais l'ambiance pote/teuf finira par avoir raison de mes bonnes intentions... ZPD entre en scène je vasi chercher 5 rakie pour qu'ils se mettent en condition et c'est parti pr une heure de covers couleur punk hardcore aux textes revisités ds le même style que leur nom, des nymphes me traduisent les textes en live, Milica la chanteuse s'arrache les cordes vocales, elle est tellement impressionnante que j'en souris béatement... clou de la soirée, comme hier PFK rencontrait les Red stars (2 clubs de foot rivaux de Belgrade, des bastons et émeutes ont éclaté partout en ville, on pouvait voir des crânes rasés défiler par cinquantaines, nous rasions les murs et essayions d'éviter de croiser les regards hostiles pr se rendre sur le lieu) la police s'était déployée en masse... et pas la police nationale, cette unité spéciale qui roule en Jeep, des monstres slaves de 2 m à l'humour assez restreint avec des bras comme mes cuisses... ces même messieurs ont débarqué à 20 ds le club pr mettre fin aux concerts, mais se sont rebiffés quand ils se sont rendus compte qu'il n'y avait personne à démolir... en même tps je suis tjs assez surpris de voir des individus plus vieux que moi commencer à chanter "Police = fascistes" alors qu'il est très clair que ces types cherchent à fracasser du keupon... bref ils partent, les concerts reprennent, rentré autour de 6 am lessivé une fois de plus.

Je vous lâche un lien vers le site/label de mon ami Nitkov où la plupart des sorties des groupes serbes dt je parle sont publiées, avec cette recommandation particulière pr Kh'lulu, russe établi à belgrade depuis 4 ans prodiguant un industriel lo-fi plutôt génial !

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VL › jeudi 7 mai 2015 - 10:34
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DI6 + OTWATM + Die Weisse Rose

Pour une fois, j'arrive à l'heure. L'endroit est un petit theatre, charmant et discret. J'ai le temps de mater la faune (une activité dont je suis fort friand). Je reconnais des têtes de la soirée KKP, et de l'inédit : de la gothpouf (un peu), de la punkette lesbienne, du fan transi avec son T-shirt DI6, et puis surtout beaucoup d'imberbes à la coupe impeccable (bien dégagé derrière et sur les côtés svp) vestes militaires et doc martens. Quelques broches runiques ici et là. Cliché, certes, mais loin du carnaval du temps où je croisais les nostalgiques euro-centristes genre assoc soleil noir & co.

Die Weisse Rose ouvre le bal, c'est chiant comme la pluie, chant déclamé, percussion martiales et bande-son néoclassique. Linéaire, répétitif, sans interaction avec le public. Balai dans le cul über alles. Je baille, re-baille. Heureusement, c'est court.

OTWATM déroule sa dark folk intimiste et calme. Autant sur disque je peux y trouver des instants de grâce, autant en live c'est incongru. Là y apparaissent au grand jour les faiblesses rythmiques et mélodiques du monsieur. Je re-re-baille.

DI6 entre enfin sur scène. Première (et vraisemblablement dernière) fois que je les vois, malgré ma vingtaine d'années passées autour de la scène post-indus. Il faut dire que ce type de musique ne me parle que par moments, cycliquement. Je la goûte somme toute peu, même si je reconnais à Dougie un indéniable talent de songwriter. La prestation sera découpée en 3 parties : accordéon tout d'abord, instrument qui fonctionne bien pour appuyer de ses harmonies poignantes la belle nostalgie ; percussions viriles ensuite, moment salutaire pour réveiller tout le monde, et faire office de transition vers la troisième partie, guitare acoustique seule. Durant le set, tous les morceaux emblématiques y passent, c'est un plaisir je dois admettre. Je me rends compte malgré moi que je connais la plupart des morceaux/paroles. "C'est un rêve" clôt, en rappel, la soirée. Set un peu long pour moi, qui aurait mérité 15min de moins, mais sinon prestation agréable, à défaut d'être transdendante (à moins d'idolâtrer le gusse, j'imagine). Dougie déroule son truc sans fausse note, marquant pourtant vers la fin une certaine fatigue. Qu'en retiendrai-je ? L'image d'un homme, à présent plus tout jeune, drapé d'une imagerie dont seul lui possède la signification réelle, singulier dans l'art de convoquer à la fois Mishima, Genêt et les SA, habile à jouer et se jouer du monde, plus habile que ses détracteurs (ça c'est sûr), et sans doute plus habile que la plupart de son public (assertion gratuite, take it or not).

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A.Z.O.T › jeudi 7 mai 2015 - 17:16

Que seraient les soirées indus parisiennes sans la population des plateaux ?

Je me le demande

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Klarinetthor › jeudi 7 mai 2015 - 19:34
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comme marqué en bas a droite du billet le spectacle dans la salle est compris dans le programme.

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stankey › vendredi 8 mai 2015 - 11:18

J'ai trouvé quant à moi la prestation de Die Weisse Rose extremement poignante, la bande son qui se développait bien (ah cette mélodie touchante au piano qui s'étire, d'ailleurs quel est le nom du morceau là ?), un chanteur possédé et sincère, tant pis pour l'imagerie "Nada" haha...D'accord avec OTWATM par contre, clairement de trop. Mais je n'apprécie guère ce public. Encore hier je savais pourquoi, bref... Bons baisers de Marseille.
Pour la premiere fois ou je vois DI6, j'ai trouvé qu'une rare élégance se dégageait de cette prestation somme toute très simple. Un tout magnétique et paisible où l'accordéon enfin ressuscité était le bienvenu..