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Interview : Loïc Grobéty (Convulsif) - Les PdZ (Besançon), 20/04/2023
Dioneo › dimanche 23 avril 2023
C'est l'un de ces groupes dont j'ai rencontré la musique en pleine période catastrophiste mondiale – la pandémie COVID19 dans toutes les villes (de tous les pays, tous les continents). Les inconnus croisés, et les connus – tous furtivement pendant longtemps, tous masqués, presque toujours. Les endroits qu'on aimait – fermés jusqu'à nouvel ordre. (Certains ne s'en remettraient pas). Les concerts arrêtés – interdits. Des Suisses au nom qui sentait la crise, l'accès libérateur ou fatal – Convulsif. Le titre du disque sorti à ce moment-là bien dans le ton – accidentellement ou non. Extinct. La Fin de Tout ? La suite logique des événements ? Le mot jeté en alarme ou en exorcisme, pour passer au-delà, essayer autre chose ? ... La musique avait tourné, en tout cas, ici. Dans une ville, grande, d'abord (Lyon), où toujours rien ne pouvait se passer, où rien ne se débloquait franchement – ou alors pas toujours, vraiment pas, pour le mieux. Puis dans une autre ville, moins grande (Besançon), où les choses reprenaient doucement, tout doucement leur cours. J'avais guetté, espéré - qu'ils se remettent à jouer dans les salles qui restaient, rouvraient. Qu'ils passeraient dans le coin, à l'occasion d'une tournée ou de l'autre. 2021 : non, rien par là. 2022 : toujours pas. Et puis voilà : 2023. Les agités placides de 939K15 l'annonçaient enfin : Convulsif allaient passer par là, jouer sous le capot de la DS – aux Passagers du Zinc, à peine au-dessus de Battant. Et le jour dit m'y voilà, zoom en main. Rendez-vous pris avec Loïc Grobéty - bassiste et créateur du groupe - pour échanger quelques paroles, quelques questions, questionnements, avant qu'ils se mettent à lâcher leur boucan fluide et complexe, noir et vivifiant, vivant. Trois mots pour prendre contact, deux tabourets, un rapide test-son. C'est parti.
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Green Lung / King Witch - Cassiopeia, Berlin, 21/04/2022
Rastignac › mercredi 27 avril 2022
Trois ans. Quasiment trois ans sans remettre les pieds dans quelque chose ressemblant à un club ou une salle de concert. Trois ans sans ressortir de là avec les oreilles qui sifflent, trois ans sans acouphènes, trois ans sans chevelus patchés pogotant comme des bœufs devant du heavy/doom nordique et faudrait que je sois content ? Que je fasse pas la gueule ? En tout cas, après cette soirée le sourire revint, on se douta que c'était possible ces histoires de phœnix en résurrection.
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☉ - L'Effondras aux Passagers du Zinc (Besançon) - Interview et live report
Dioneo › mardi 14 décembre 2021
On se demandait quand ça s'arrêterait... Ce « RIEN » persistant au niveau des concerts, de la vie dans les caves. On appelait ça de nos vœux, pas éteints – attisés plutôt, l'abattement premier passé, la routine commençant à gêner vraiment trop aux entournures, de cet à-l'ouest-rien-de-nouveau. A l'ouest et partout ailleurs, d'ailleurs, à en croire les nouvelles lues, entendues (moins fraîches que ressassées) d'à peu près n'importe où dans le monde. R.A.S., R.A.S., R.A.S. … Comme un non-recevoir – un non-signal brouillé émis en continu.
Bon... Puis à vrai dire, l'été venant, on avait commencé à percevoir quelques éclats furtifs, pourtant. Des sorties de résidences à défaut de concerts appelés techniquement, légalement comme ça - les groupes pas morts avaient continué d'enregistrer des choses. Quelques fêtes d'anniversaires un peu grosses, en juillet/août, avec des adhésions associatives en guise de cartes. L'envie de bouger nous avait pris – nous avait rappelée qu'elle ne nous lâchait pas. Quelques dates avaient suivies, les potes et d'autres qui jouaient en plein air – avec ou sans stands de brasseurs en agréments ou en prétextes. Nous – avec la Compagnonne – on avait changé de ville, aussi, filé plus à l'Est (… du nouveau ?) pour nous y installer un moment. Nouvelle ville – Besançon. Autre lumière. Les rues en pierres bleues et jaunes, le ciel parfois chargé mais toujours visible, autrement qu'en couloirs étroits au-dessus des bâtiments. Un ciel moins clos, brume ou pas sur les collines – de l'inédit, pour moi le Lyonnais passé aussi longuement par Paris. On... Respire.
Et puis voilà, un jour on voit ça : L'Effondras – de Lyon, justement, en partie, de l'Ain, aussi – qui jouent aux Passagers du Zinc. Un lieu connu par les gens d'ici, à mi-pente dans le quartier Battant, au-dessus du Doubs – par nombre de groupes d'un peu partout en France (et en Suisse ?), aussi, de celles et ceux qui ont eu l'occasion de passer dans le coin au hasard plus ou moins maîtrisé d'une tournée ou d'une autre. Un bar au rez de chaussée. Un capot de DS – la vieille caisse de chez Citroën, oui – qui s'ouvre sur la salle, en bas. L'Effondras... Justement, on voulait se parler – mutuellement. Justement, je m'étais « remis » à leur musique, un nouvel album étant sorti – du « nulle-part » dont on causait plus haut – en mai de cette année. Écouté, vite, ici. Et puis le reste, en remontant le fil des disques et des années. Et puis encore, après, dans le sens usuel du défilement... En deux trois messages, on a pris rendez-vous. On y serait... Le soir dit, la porte passée, Méghane, la tenancière, me dit du bar : « ils sont en terrasse ». Elle m'y guide, on prend pied, on bavarde un instant. Un type s'arrête pour nous parler – de l'observance des interdits, de ce qu'il mange, ce qu'il boit, ce qu'il fume. Il prend congé – une bonne demie-douzaine de fois, en s'éloignant chaque fois d'un ou deux pas. Pas très centré... C'est vivant, Battant. C'est passant, aussi, cette rue, question bagnoles. On se met d'accord pour « faire ça plutôt à l'intérieur »...
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Kwato, The Copycunts, Bleakness, Union Jack - Raymond Bar, Clermont-Ferrand, 09/03/2019
Rastignac › dimanche 10 mars 2019
Il y en a un sur cent, et pourtant ils existent : les samedi soirs en dehors de chez soi à faire autre chose que recommencer un Neme jeu de rôle sur console ! Oui, le chroniqueur sort parfois de chez lui. Et si ce soir, j'avais envie de me casser de chez moi, c'est aussi parce que ça faisait longtemps que je n'avais pas vu de concert de hardcore punk. Et kiki y a pour satisfaire les besoins de sons entrainants et néanmoins violents ? Le Raymond Bar de Clermont pardi.
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Live report : Distorted Pony + Cani Sciorrí + The Missing Leech - 19/06/2018, Sala BeGood (Barcelona).
Dioneo › vendredi 22 juin 2018
Nous voilà dans la ville. Vingt ans que je n'y avais pas mis les pieds. Davantage de touristes - ça cause français partout, dans le Gotic et le Born, ça a débordé de l'Affre Rambla... Des gens en maillots de foot de toutes les nations - saison oblige - un peu dans tous les coins aussi. On fuit dans les parcs où crécellent les perruches et dans les recoins, les incroyables rues d'ombres étroites quitte à se cogner les remontées d'égouts à deux pas des usines à tapas, pour ne pas trop s'y reconnaître. Le contraste est beau, le tranché fait chocs, surgissements. Aussi : des drapeaux jaunes-rouges à l'étoile unique, une fenêtre sur deux au bas mot. On marche, beaucoup - dans les dix bornes par jours à vue de nez, on s'en tient à ce qu'on avait dit : pas d'autres moyens de transport, si perte-de-vue que puisse être la cité... Trop de monde en bord de mer aussi, on ne s'est pas attardé. On verra plus tard que ça grouille pire autour de la Sagrada - pas finie (à jamais ?), imposant machin, au vrai assez extraordinaire. Pour l'heure on cherche - pas longtemps, la Compagnonne est une vraie boussole humaine ! On trouve. On entre. Passer des portes...
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Nifelheim, Paris, Gibus, 2 mai 2018
Nicko › mardi 8 mai 2018
Ce soir au Gibus de Paris, on a rendez-vous avec l'essence même du metal, à tout point de vue ! Petite tournée européenne mise en place à la dernière minute, les jumeaux les plus connus de la scène metal internationale sont de passage dans la capitale française (après une date à Lyon la veille). Nifelheim, c'est LE groupe à voir dans sa vie en concert pour comprendre ce qu'est le metal direct, sans fioritures et sans aucun compromis ! Sortez le cuir, les clous et les cartouchières, c'est parti !
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Metallica - Halle Tony Garnier, Lyon 7e, 12/09/2017
Rastignac › mercredi 13 septembre 2017
Metallica. Je pense que je ne serais pas ici à écrire des bêtises sur des groupes de funeral depressive black death australian doom sans Metallica. Pourquoi ? Parce que ce fut le premier back patch, le premier hard rock magazine (cette couverture avec notre James Hetfield et sa coupe de cheveux post black album... particulière), parce que, malgré toute la déliquescence de leur production musicale qui à mes yeux fut fatale dès la publication de « Load » et leur relookage en petits minets vaguement goths, Metallica restera un groupe majeur dans la propagation du métal angoissé, angoissant, blasé, sombre, et parfois même, comme l’atteste certaines compositions de feu Cliff, d’une certaine expérimentation sonore dans un genre, le thrash metal, plutôt bien dans les clous dès le début des années 1980. Alors, quand des amis me proposèrent d’aller les voir, je n’ai pas trop réfléchi, malgré le prix exorbitant de la place et un dernier album qui m’a seulement confirmé toute la maladresse mélodique, toute la sécheresse de composition d’un groupe maintenant presque à l’état de coma créatif, mais qui a semble-t-il beaucoup encore à donner à son public in vivo de manière très jouasse comme on va le voir.
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Interview : Mesdames + Live Report : Mesdames/Rozi Plain, Lyon (La Triperie), le 13 octobre 2015
Dioneo › vendredi 13 novembre 2015
Il y a des soirées chaleureuses qui concluent des jours gris, pas très gais. On s’y rend – à l’endroit familier ; ou quelquefois inconnu – et soudain tout change. Sur le chemin, même, on se détend. On prévoit… Mais pas trop. J’avais vu Mesdames, groupe de Chambéry, dans cette même salle – La Triperie, dans les Pentes, le quartier de la Croix Rousse, à Lyon – une première fois, un an à peine plus tôt, en 2014. J'avais été soufflé, tout de suite, par leur énergie ; et l’impression, aussi, d’une délicatesse ; ou plutôt, ou surtout : d’une sensibilité vive, à vif, derrière l’agitation. Compositions remuées et fines… Musique pas cernable. Qu’eux-mêmes ne semblaient pas savoir trop, vouloir vraiment définir, nommer, rattacher… Les morceaux qu’ils avaient joués ce soir là n’étaient pas ceux de l’album qu’ils vendaient, à la fin, au stand. Les versions en studio de ceux-là restaient à venir… J’avais ramené l’objet chez moi, toujours, dans sa pochette-carton un peu rugueuse, avec son titre impossible – Mesdamus Werke Verzeichnis… a-t-on idée. J’avais écouté – et donc découvert, puisque ces chansons en étaient d’autres. J’avais aimé. Beaucoup. On avait idées… J’avais trouvées celles-ci, de pistes, un peu moins rudes, moins vertement balancées que celles entendues en direct. Je vous en avais parlé, en chronique. Et puis… Je m’étais dit qu’ils repasseraient bien par là. On avait discuté un peu – échangé par mails – avec Loup Uberto, chanteur et claviériste, ensuite. Ça leur allait, qu’on cause… Ça leur disait, oui, à la prochaine, qu’on se rencontre. Le deuxième album était arrivé. Pas beige-recyclé, cette fois, mais le fourreau en couleurs qui crient. Et dans les « sillons » – guillemets, puisque que l’objet n’existait alors qu’en CD, que ceux-là n’en on pas vraiment, que ça porte d’autres noms… – ça vibrait plus rudement, aussi ! Fichtre… Ils revenaient, repassaient dans mes parages. Il était dit que j’y serai.
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Interview : Radikal Satan + live Report : Agathe Max/Radikal Satan, Lyon (ou presque), le 5 octobre 2015
Dioneo › lundi 19 octobre 2015
Radikal Satan : le nom de ce groupe m’avait sonné dans l’oreille, bien avant que j’entende la moindre note, le plus petit fragment de leurs musiques étonnantes. Il s’était insinué. Bizarre mais à mon sens génial. Sautant par dessus le grotesque en en rajoutant encore, avec ce « k »… Je ne l’ai pas, ne l’avais pas, ne l’ai jamais trouvé ridicule. Ça m’intriguait. Un camarade m’avait dit « tango-doom », ou quelque chose d’approchant. J’avais failli les voir, à Paris… Je ne sais plus pourquoi mais : occasion loupée. Bon… Et puis, une, deux, je ne sais plus combien d’années plus tard, alors que j’étais revenu ici, à Lyon, ce drôle de patronyme était réapparu – comme un indice, un signe… « Radikal Satan à La Triperie ». Ça rendait… Noir, et drôle. Encore une fois : trop… Suffisamment trop – juste assez – pour que ça marche. Ça semblait la promesse d’une soirée aux lumières sang – aux vaisseaux chargés de gnôles et de butins. Et une fois dedans, ç’avait été la secousse, le bel emportement. Et le brasier, oui, mais ça, pragmatiquement, aussi : parce que littéralement on fondait, là-dedans, dans ce petit espace bondé où en effet, nous n’étions venus, pour la plupart, guère portés sur l’eau claire… Les frères argentins de Bordeaux – César et Mauricio (alias Momo) Amarante – y étaient seuls ce soir-là. Contrebasse, doigts munis d’ongles sur la caisse de l’instrument, une guitare parfois ; une cymbale défoncée, qu’il frappait du pied : César ; et Momo : au clavier – tropical et gothique, synthétique enfiévré – quand ce n’était pas au soufflet, accordéon, bandonéon. Leurs deux voix en bribes et éclats. César qui marmonnait des choses entre les morceaux, introductions ou continuations indistinctes, liens à moitié bouffés. Belle soirée, oui – dont j’étais ressorti délesté de tout poids mort, de toutes inutiles réserves… Jour plein, soir de rencontre. Flambée nuit où l’œil portait à perte, à travers. Bien évidemment, il ne m’était pas pensable d’en rester là. J’avais cherché, fouillé. J’avais trouvé cette discographie qui – tout de suite – m’avait semblé dédale où se perdre en tous sens… Zone mouvante et habitée, individus, recoins, enceintes, champs ouverts, foules, petits et grands isolés qui trament en secret, ou qui braillent… – et puis peuplée d’absences, aussi : celle des endroits et celle des êtres. Je m’y étais enfoncé… (Je vous en avais causé, ailleurs, plus longuement – en détaillant, en quelque sorte, comme je pouvais, comme il me semblait entendre). César s’était fendu de quelques précisions à propos de l'album Clochette – bout gravé d’une étrange manière de live, justement, en commentaire de sa chronique dédiée. J’avais saisi l’occasion, prolongé l’échange amorcé, proposé qu’on se « parle de visu », la prochaine fois qu’ils croiseraient dans nos parages, Lyon ou périphérie. Qu’on enregistre ça, aussi… De rendre ça public, ici. Ils étaient d’accord… Avec un « mais ». Qui était un On Ne Sait Pas Quand. Il me disait qu’un nouveau disque serait bientôt enregistré. Qu’ils y seraient quatre, cette fois. Que ça prenait du temps. Que tourner avalait les jours, les semaines, les mois. Que tout ça coûtait de l’argent. « OK, oui mais », alors… Et pourtant, finalement…
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Entretien : La Nóvia (avec les membres de Jéricho et Toad), Jardin des Chartreux, Lyon, le 16 juillet 2015
Dioneo › lundi 27 juillet 2015
Il fallait bien qu’on en vienne là… Qu’on cesse de rater l’occasion, de remettre à plus tard. J’avais abordé Yann Gourdon avant l’un de ses concerts lyonnais – au Café du Rhône, en duo avec An Tez, sous le nom de Vaacum – pour lui proposer… Plutôt qu’une interview, un entretien, une discussion. À propos de La Nóvia – ce collectif dont il est un des membres, peut-être le plus visible… Pas le seul - ceux là font corps, d’un groupe à l’autre, singuliers, distincts... Manifestement d’accord. Je voulais parler de cette… Communauté ? Oublions, alors, toute connotation baba et, ou, encore plus, sectaire... J’aurais dit volontiers « commune » - sans jamais penser « chauvinisme ». Ça m’intriguait – ça continue de m’enchanter, de me surprendre… – cette idée surtout pas fixe mais à quoi ils tiennent. Ce mouvement insaisissable mais jamais dans le vague. Les veillées de la Baracande, les bourrées, valses, polkas, de Toad. Les chants intoxicants de Jéricho. Les voix du Cantal qui remontent de la terre et tombent de ce ciel là pour saisir, chez Faune. Les particules sonores en nuages, nuées, constellations, du Verdouble… Le Verdouble, je le savais, devait jouer quelques semaines plus tard au festival Échos, à la ferme du Faï, dans les Hautes Alpes. (Je vous ai conté ça, ailleurs, il y a peu). Il y aurait là Yann Gourdon, donc, et son comparse dans ledit duo, Yvan Étienne, autre vielleux. Rendez-vous avait été pris, convenu. Puis… Sur place – circonstances, charges, nuits blanches – différé. Quelques semaines après, d’autres groupes du collectif devaient encore jouer à Lyon - au Jardin des Chartreux, dans le cadre des jeudis des Musiques du Monde, organisés tout l'été par les CMTRA (Centre des Musiques Traditionnelles Rhône-Alpes). Jéricho, justement, et Toad, et le duo Violoneuses. Cette fois devrait bien être la bonne.
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Festival Échos #3 - La Ferme du Faï (Hautes Alpes), les 26 et 27 juin 2015
Dioneo › vendredi 3 juillet 2015
Événement rare, lieu peu commun… La ferme du Faï – corps de bâtisses sis au dessus d’un village nommé Le Saix, dans les Hautes Alpes, à plus de mille mètres d’altitude – accueillait, les 26 et 27 juin derniers, la troisième édition du festival Échos, organisé par l’association Dôme (de Villeurbanne, en région lyonnaise). Le reste du temps la ferme – réaménagée il y a certaines années par des volontaires aux idées non-alignées, non-attentistes, travailleurs, esprits libres d’un genre particulier – héberge des jeunes venus là pour des chantiers, des ateliers, diverses actions culturelles, sociales (j’avoue ne pas connaître tous les détails de cette histoire, de ces programmes)… Pour l’heure – ces deux jours, deux nuits ; plus un dimanche matin le temps que tout le monde émerge – c’est une autre foule, d’autres habitants de passage qui s’y étaient rendus. Pour autre chose. … Autour, il y a la vallée. En face de la pente, une falaise parabolique. Et plantées vis à vis – par ceux-là mêmes qui avaient donc, plus tôt, investi l’endroit – trois trompes, système d’amplification exceptionnel, unique. La plus grande – celle des basses, en béton – éploie ses sept mètres cinquante de diamètre, et douze de long. Celle des aigus, orientable, se tient un peu à l’écart sur sa caisse à roues et à vérins. Les trois – il en a une aussi pour les fréquences médium – reprennent le son de haut-parleurs plantés à leurs bases, les mécaniques enfouies en terre. Et lorsqu’elles sonnent, vibrent, chantent… C’est la falaise, la vallée entière, qui font caisse de résonance, qui renvoient le son, le répercutent, le véhiculent et le démultiplient. Les artistes jouent plus bas, entre une pièce d’eau immobile et l'onde qui passe doucement. C’est tout cela que nous sommes venu chercher. Pour ma part curieux, tâchant de ne rien vouloir de trop précis par avance, me rendant là pour la première fois ; une bonne moitié des musiciens programmés (du moins pour ceux du premier soir) m’étant totalement inconnus. Entrée réservée cinq jours plus tôt. Celui d'après, les gens du Dôme avaient lancé le message : "COMPLET" ; la jauge était pleine. Je me sens heureux de n’avoir pas à rater ça… Samedi dans la journée, nous embarquons, deux camarades et moi. Trois heures – ou un peu plus – de route… En fin d’après-midi, nous y sommes. Ci-dessous, on lira si l’on veut souvenirs et impressions – encore frais – que m’ont laissés ce séjour, ces événements. L’ordre où on les trouvera n’est pas toujours, à coup sûr, celui selon quoi ils sont exactement survenus, tel qu'en attesterait le programme général annoncé, son déroulé objectif… On est prié de croire que j'aurai restitué aussi proche que possible, avec autant de détail qu’il m’aura été loisible, ce que j’ai vécu là-bas le temps de ces quelques dizaines d’heures.
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DEERHOOF + REVEILLE au Marché Gare, Lyon, le 29 Novembre 2012
Dariev Stands › mardi 4 décembre 2012
J’avais déjà pris ma baffe en Avril dernier, lorsque je les avais vus pour la première fois sur scène, à l’Epicerie Moderne, avec le kaleidoscopique Dustin Wong en première partie. J’avais failli en faire un live-report d’une ligne, qui aurait en gros consisté en « Chroniqueur officiellement en état de choc suite à deux claquasses consécutives, demande congé sabbatique pour se remettre. ».
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NUMBERS NOT NAMES + DEATH GRIPS + THE BUG au Transbordeur, Lyon, le 10 Novembre 2012
Dariev Stands › jeudi 15 novembre 2012
C’était un peu la grosse soirée du festival Riddim Collision, organisé par le label Lyonnais Jarring Effects. Celle que tout le monde guettait. Les deux salles du Transbo qui enchaînent les concerts jusqu’à 5h du matin. Les groupes tournent, la bière coule à flot, et les fumigènes s’accumulent sous les énormes crochets suspendus à la structure métallique façon chantier naval qui surplombe la petite salle. Bon, ça fait un peu facile de ne parler que de LA grosse soirée d’un festival, mais il n’y avait pas grand-chose à se mettre sous la dent pour moi dans le reste de la prog… Et qui plus est, il était prévu que je vous parle de Jack & The Bearded Fishermen, groupe de stoner du coin dont l’EP m’avait bien enthousiasmé ; seulement voilà, les aléas de l’organisation d’un gros festival en auront décidé autrement. J’ai bien failli ne pas vous parler de Death Grips et les autres non plus, car les videurs du transbo se sont mis en tête que si j’avais des marqueurs sur moi, c’était forcément pour tagguer les chiottes de la salle… Ah les grosses affiches et les grandes salles, quel bonheur. Pourtant, avec tout le désintérêt que je porte sur ce genre de gros concerts – que j’essaie d’éviter – vous allez voir que le jeu en valait la peine. Voilà des groupes qui, jusqu’ici, n’ont que peu eu l’occasion de jouer dans de grandes salles, et ils y prennent une dimension supplémentaire.
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GONG + JACK DUPON aux Abattoirs, Bourgoin-Jailleu, le 27 Octobre 2012
Dariev Stands › lundi 29 octobre 2012
C’est en ce samedi soir de blizzard furieux soufflant sur notre engin motorisé à couleur Pot-Head Pixie que nous avons bravé la déferlante (digne d’un album de Bathory, ce vent, sans rire), pour atteindre la salle de concert, bucoliquement nommée les Abattoirs, où Gong se produisait ce soir-là. Groupe issu d’un accident (Daevid Allen, australien expatrié à Londres, reste coincé au Havre faute de papiers en règle, au retour d’une descente sur la riviera avec son groupe Soft Machine), Gong aura par la force des choses développé des connexions privilégiées avec notre riant pays, intégrant même une majorité de musiciens français dans ses rangs à ses débuts. On les a longtemps associé (à tort), à Magma, et aujourd’hui encore, la pauvreté accablante des lieux de concerts en France les force à utiliser les mêmes réseaux pour se produire (dans les 70’s, c’était le fameux réseau des MJC, tissé entre autres par la tête chercheuse Giorgio Gomeslky). Du coup, c’est sans surprise que Gong, ne pouvant pas se produire à Lyon, passe dans la même salle que Magma quelques mois plus tôt, qui a d’ailleurs déjà accueilli quelques grands noms du Canterbury par le passé…
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Therion + Antalgia + Elyose au Transbordeur (Lyon), le 09/10/2012
Yog Sothoth › lundi 22 octobre 2012
THE LEGENDARY PINK DOTS – Interview with Edward Ka-Spel at Sonic, Lyon,21/04/2011 (english version)
Dariev Stands › mardi 7 juin 2011
On Thursday, 21rst of April, the Legendary Pink Dots played a gig in Lyon, on the Sonic barge. You couldn’t escape that gig if you were visiting our website : the flyer was on the homepage for over a month. The band was on a small but welcome french tour, supported by the promising [bleu]. For those of you that couldn’t make it (it seems the gig was sold-out, or very nearly), here’s an interview of Edward Ka-Spel, singer, storyteller and frontman of the band since their beginnings now more than 30 years ago. An interview that I tried to shape as different, knowing Ka-Spel’s reluctance to deliver the secrets of his chiaroscuro poetry. That’s why I opted for a “music buff” theme, since the singer regularly displays his long-lasting passion for all kinds of weird and challenging music, from Gabriel-era Genesis to Spiritualized, going through italians prog-rockers PFM (which we also love here). Take a look at his “beautiful things that came our way” section on the band’s mailorder website (terminalkaleidoscope.com), a section that turns out to be a real shedding of light on totally unknown albums gleaned through years of gifts given by record sellers or fans. Just for the sake of not departing from custom (and because I may be one of those fans myself, who knows), I thus gave 3 cd’s to the band. But first of all, let’s talk about the concert...
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THE LEGENDARY PINK DOTS – Interview avec Edward Ka-Spel au Sonic, Lyon, le 21/04/2011
Dariev Stands › mercredi 1 juin 2011
Ce concert du Jeudi 21 Avril 2011, vous n’avez pas pu y échapper : le flyer en était placardé sur la page d’acceuil du site longtemps à l’avance. Les Legendary Pink Dots faisaient une petite tournée française, accompagnés des prometteurs [bleu], et guts of darkness était partenaire de l’évènement pour l’occasion… Pour ceux n’ayant pas pu s’y rendre (il semble que la péniche du Sonic était pleine, ou quasi-pleine), voici donc une interview d’Edward Ka-Spel, chanteur, conteur, et leader du groupe depuis ses tout débuts voici maintenant plus de 30 ans. Une interview que votre serviteur a voulu différente, bien conscient de la réticence de Ka-Spel à livrer les secrets de sa poésie mystique en clair-obscur. J’ai donc opté pour une thématique « mélomane », vu que Ka-Spel fait régulièrement montre de sa passion indefectible pour toutes les musiques bizarres et interlopes possibles, des premiers Genesis à Spiritualized, en passant par PFM ! Pour preuve, la rubrique “choses magnifiques qui ont croisé notre chemin” sur la mailorder du groupe (terminal kaleidoscope), véritable mise en lumière d’illustres inconnus glanés au fil des cadeaux donnés par les fans du groupes, notoirement dévoués et barges. Histoire de ne pas déroger, j’offris donc 3 cd au groupe. Mais avant cela parlons un peu du concert…
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King’s X au Ninkasi Kao, Lyon, 23 Avril 2011
Dariev Stands › lundi 9 mai 2011
Il faut quand même glisser une ligne sur un sujet peu abordé mais néanmoins houleux : les timings des concerts. Selon les salles, pour la seule ville de Lyon, un concert peut commencer à 19h comme à 23h… Il faut donc être au courant de la politique de la salle avant de se rendre au concert sous peine de rater le début, ou de poireauter 3 heures avant que la moindre note ne soit jouée… Le Ninkasi Kao, lui, joue plutôt dans la première catégorie, malgré sa position assez confortable niveau voisinnage (et le dernier métro étant vers minuit). Nous ratâmes donc la première partie et – malheur – un bout du set de King’s X ce soir-là. Ces disparités de « timing » ont pourtant leurs avantages : vous pouvez vous rendre à deux concerts différents le même soir, et voir les deux têtes d’affiches, en vous dépêchant un peu…
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L’Enfance Rouge + Joe Lally (Ex-Fugazi) au Marché Gare, Lyon, 21 Mars 2011
Dariev Stands › dimanche 27 mars 2011
Je les avait ratés lors de leur précédente tournée, cette fois-ci, je tenais bien à y être. Leur précédent album, Trapaani-Haq-Al Waadi m'avait fortement surpris par son audace, et le petit nouveau, Bar-Bari, sort ces jours-ci. Un groupe qui nomme ses disques non pas d'après des lieux, mais d'après des trajets, ne pouvait que retenir toute mon attention, après la claque de ma découverte de Kampec Dolores...
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