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- au groupe / artiste Halo Manash
HALO MANASH - Tallinn, Estonie 21/11/2009
par Wotzenknecht › mardi 13 juillet 2010
Style(s) : ambient / dark ambient / field recordings
Pour célébrer la sortie de Taiwaskivi, Halo Manash allait effectuer un concert spécial en Estonie avec la projection du film éponyme en guise d'ouverture. Depuis le temps qu'il fallait que je les voie jouer plutôt que boire, ce fut chose faite.
L'accueil dans la salle était sobre et chaleureux, avec un premier autel sous la projection vidéo qui se lancera une fois les chaises remplies. Le film Taiwaskivi parle de rêves mystiques, d'un retour à une certaine source et surtout d'une offrande : celle de la lumière. Un film extrêmement contemplatif mais à la puissance indéniable dont le paroxysme se situe dans les images de ces piliers de feu reliant ciel et terre que l'on voudrait infinis. Une autre vision frappante est celle du sorcier retirant des fragments du feu qui l'entoure, tourné de nuit et monté à l'envers.
Pourtant, si le disque et le film tournent surtout autour du feu et de la lumière, le concert du soir est décrit comme "forest music", approfondissement possible des performances de septembre du Stella Natura, rassemblement écolo-pagan ayant eu lieu au coeur du Nevada avec plein d'autres hippies barbus pour célébrer la mystique du lieu en bonne et due forme. Entièrement acoustique, la performance ne se jouera qu'à coups de cymbales, de conques, de bois et de kantele (instrument à cordes traditionnel finlandais). Sans effets ni microphones, ils ouvriront le champ de possibles en un bref hommage aux forces naturelles, dessinant avec du sable un serpent tricéphale avant de le transformer en arbre en dispersant sur lui les feuilles flamboyantes de l'autel. Bien qu'impressionnante, la performance manquera peut-être de concentration pour devenir totalement viscérale. C'est aussi le choix qu'ils font – abandonner petit à petit les poncifs du spectacle (bougies, fumerolles, réverb') pour revenir à une forme plus traditionnelle, originelle en se contentant de photophores et d'encens pour seule préparation de l'espace. L'auditeur devient presque accessoire s'il n'est pas totalement ouvert à l'expérience qui elle se confine de plus en plus dans une certaine forme d'ésotérisme rigoureux.
Dernière mise à jour du document : mardi 13 juillet 2010
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