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THE BRIAN JONESTOWN MASSACRE au Rockstore de Montpellier, le 02 Novembre 2006
par Dariev Stands › jeudi 23 novembre 2006
Depuis la sortie de Dig! sur les écrans en 2004 (2005 chez nous), le Brian Jonestown Massacre, formation à géométrie variable en fonction des humeurs de son leader - j'ai nommé Anton Alfred Newcombe - n'a eu de cesse de tourner aux quatre coins d'Europe et des USA. Fêtant alors ses dix ans d'existence, il s'est vu ces dernier temps auréolé d'une notoriété quasi chamanique dont il n'a pourtant jamais eu besoin pour traverser sans défaillir (ou si peu) cette décennie de galères, largement (trop largement ?) documentée dans Dig, le rockumentaire suscité.
Auréolé de ce nouvel engouement plutôt compréhensible (difficile d'avoir entendu parler d'eux avant, et puis le rock "retro" est à la mode...), les BJM sillonnent donc depuis le début de l'année les routes, imperturbablement, puisqu'il s'agit de leur deuxième tournée européenne en quelques mois, et une fois n'est pas coutume, la france est gâtée. Après, donc, un concert à Paris entaché par l'état éthylique du leader, suivi d'un gig plutôt bon à Angoulême, la logique aurait voulu que ce show de Montpellier fut un désastre (ben oui, day-in/day-out, c'est à ça que le BJM a habitué ses fans, la roulette russe...) Eh bien, non, mes amis. Nous fûmes en présence d'un groupe soudé, archi-pro, carré, sûr de lui, et prompt à envoyer des solos noisy de 4 minutes à la fin de chaque chanson. Bien sûr, cela ne signifie pas pour autant qu'ils n'ont pas passé 5 minutes entre chaque titre à s'engueuler (où plutôt à se faire engueuler par Anton, difficilement concurrençable), ne me faites pas dire ce que j'ai pas dit. Mais, même sans avoir vu le groupe auparavant, les joutes verbales étaient si conformes à ce qu'on avait pu en lire ou en voir dans Dig, que c'en était presque rassurant. Plus inquiétant par contre : la bouteille de Jack était encore aux deux tiers pleine à la fin du gig. Sans doute parce qu'Anton était malade (pour avoir trop bu deux jours avant à Paris...).
Passons sur ces considérations alcooliques (au passage, ne vous avisez pas de boire dans la rue à Montpellier, c'est un délit.), pour en venir au concert itself : c'était grand. Tous les titres interprétés au poil, pied au plancher, boostés par un batteur fracassant et la présence des deux guitaristes : le vieux pote Frankie Teardrop (Mr 12-cordes sur "When Jokers Attack") et le petit nouveau Ricky, tous deux bien classes dans leur fringues de hippie, contrairement à sa sainteté Anton, un peu sapé comme un Gallagher ce soir-là. Mais l'homme était en bonne forme, changement de lyrics, envolées vocales bien placées (mémorable sur "Hide & Seek"), solos graciles, et codas tonitruantes à gogo (inévitable sur Swallowtail, beau à pleurer). D'ailleurs le concert à fini sur un bon vieux larsen guitares-contre-ampli, à la Cobain, sans rappel... Comme il se doit. On regrettera peut-être l'absence de titres comme "Straight Up & Down" ou "Wisdom", mais comment chipoter devant des chef d'oeuvre comme "Vacuum Boots", "Servo", "When Jokers Attack" ou encore l'émouvant "Jennifer", tous propices à des joutes de guitares Vox bien acides sur fond de rythmiques plombées et de distortion cotonneuse... Et ce "Who" en forme d'assaut sonore in-your-face (qui prend vraiment tout son sens en live) ! Non, vraiment, il ne manquait que Joel Gion trônant au centre de la scène aux tambourins, et la messe était dite.
Avec le groupe de première partie, les fougueux The People's Revolutionary Choir, très "The Verve-premier album" on se serait cru en plein revival Spacemen 3 ou My Bloody Valentine... Vu que ces groupes ont disparu presque aussitôt après leur heure, on ne se plaindra pas. Surtout quand en plus, on a droit en prime au répertoire colossal du BJM, truffé de tubes cachés... Que la foule entonnait dans la fosse, voire que certains chantaient déjà dans la file d'attente... Et pour cause, la setlist est presque entièrement issue du best-of. L'effet Dig ? Bah, qu'importe après tout. Les BJM ont rocké, fiers représentants du psychédélisme à l'américaine, toujours debouts, et toujours aussi désinvoltes malgré ce batteur métronomique et fulgurant. Bref, un Brian Jonestown fier, tenace, conquérant, malgré la répression policière, le froid, les groupies et le public avare en champignons, psychotropes et autres substances adéquates à l'évènement (et pourtant, selon J., notre expert, "ils" en avaient). Certains ne s'en sont toujours pas remis...
Setlist dans le désordre :
Whoever you are Servo Nailing honey to the bee Who Servo When Jokers Attack Vacuum Boots Hide & Seek Nevertheless Evergreen Here it comes A new low in getting high That girl suicide Jennifer
Rappel
Swallowtail
Mots clés : Brian Jonestown Massacre Montpellier Rockstore
Dernière mise à jour du document : lundi 15 janvier 2007
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