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- aux groupes / artistes Inquisition, Absu, Svart Crown, Ghost (sue), Dead Congregation, Dark Funeral, Candlemass, Cult Of Luna, Haemorrhage, Testament, Ihsahn, Marduk, Immortal, Hell Militia, Týr, Down, Aura Noir, Europe, Witchcraft, Accept
Hellfest 2013 par Nicko
par Nicko › dimanche 30 juin 2013
Style(s) : folk / metal / metal extrême / pop / progressif / rock / heavy metal / metal alternatif / metal atmosphérique / neo metal / black metal / dark metal / death metal / doom metal / grindcore / thrash metal / hard rock / post rock
Et c'est reparti ! Après une première édition pour moi l'année dernière, le Hellfest est devenu, en ce qui me concerne, un rendez-vous incontournable de l'année. Et même si cette année, l'affiche m'a légèrement moins emballé qu'en 2012, je ne me suis pas fait prier quand il a fallu repartir en Pays de la Loire. Encore une fois, plus de 100.000 personnes sur 3 jours se sont retrouvés pour le plus éclectique des festivals metal avec au programme toute la panoplie du genre, allant du vieux blues/rock jusqu'au death metal ultra brutal en passant par le hardcore, le punk, le glam rock, le néo-metal, le black metal, le post-rock, etc. Bref, encore une fois, il y en avait pour tous les goûts. Et vu qu'il y a environ 170 groupes au programme, sur 6 scènes, ce que je vais voir présenter est mon expérience de ces 3 jours de festival avec des choix dictés par mes propres goûts. Il y aura donc toute une partie du festival dont je ne pourrai pas parler... Niveau conditions météo, malgré un temps plutôt maussade et des prévisions pas toujours très optimistes, il n'y a eu que deux légères averses le vendredi matin ainsi qu'à l'aube le dimanche. Pour le reste, il y a eu pas mal d'éclaircies, donc on peut s'estimer assez heureux de ce point de vue là.
Première journée - Back to the 80's !
Cette année, contrairement à l'année passée, j'ai décidé d'arriver en avance le jeudi soir, histoire de ne pas louper la matinée du premier jour. De plus, cette année, j'esquive le camping, donc j'arrive de mon hôtel sur le site en voiture juste à temps pour voir le groupe qui ouvre le festival sur la scène Temple, les français de The Great Old Ones. Au passage, je remarque que le site a pour l'instant peu évolué depuis l'année dernière. La performance des bordelais, que j'avais découvert en fin d'année dernière en première partie de Make A Change... Kill Yourself, est très bonne. Leur style est toujours basé sur du post-rock dans une mouvance extrême jouant beaucoup sur les ambiances apocalyptiques et brutales, incorporant des éléments du black metal. Une bonne demi-heure qui permet à mon festival de se lancer de la meilleure des manières.
Après cet apéro, j'ai décidé de faire une visite un peu plus approfondie du site. Et c'est là qu'on découvre que la scène Valley a été bien agrandie. Une bonne chose de faite tant l'année dernière, il était impossible de s'introduire dedans sur certains groupes. Et quand on voit l'affluence dans cette tente à cette édition, cette modification a été plus que bénéfique ! Seul petit bémol, son emplacement a créé parfois quelques interférences de son avec la Temple qui est assez proche. De son côté, la Warzone a été complètement repensée et elle se trouve isolée au fond du site. Le bon côté est qu'elle possède une meilleure disposition, en open air et non plus sous une tente, mais par contre, certains m'ont rapporté que sur certains groupes, il n'était plus possible d'entrer dans l'espace réservé à cette scène. Concernant l'espace de restauration, il a été entièrement repensé, il se trouve sur l'ancien emplacement de la Warzone. Tous les stands ont été concentrés avec des tables et des bancs ont été installés. L'expérience durant le festival aura montré cependant que la place aura parfois manqué pour se déplacer autour des stands. Mais par contre, le choix proposé fut important avec des spécialités diverses et variées. Au moins, je n'ai pas mangé que des sandwichs/burgers avec frites... J'ai bien évidemment investi le Metal Market qui a aussi peu changé depuis l'année dernière. On pourra juste noter que les stands de fringues en tout genre m'ont paru être beaucoup plus nombreux qu'auparavant. Les distros n'étaient cependant pas en reste et le choix fut très important et parfois cornélien...
Après cette visite et quelques pinces serrés plus tard, je me retrouve devant la Mainstage 1 pour suivre la fin de la prestation de Hardcore Superstar. Et c'est là que je me rends vraiment compte que cette première journée de festival, sur les Mainstage, est clairement placé sous le signe des années 80. Les suédois, que je découvrais, sont complètement encrés dans cette décennie avec du hard rock direct et efficace.
J’enchaîne sur la Temple avec la performance des féroïens de Týr. Cela faisait un bon bout de temps que je ne les avais pas vu et je dois même avouer avoir un peu lâché le groupe ces dernières années. N'empêche, il faut bien reconnaître qu'ils ont trouvé leur style. Ce concert m'a vraiment emballé avec un bon son, bien puissant et une évolution de plus en plus brut, délaissant le côté progressif de leur musique. "Hail to the hammer" sera le seul morceau rappelant ce style et je dois avouer ne pas être super fan de ce titre, trop lent et redondant pour moi. Le côté mélodique et folklorique fut bien rendu. Une très bonne performance.
A peine le temps de souffler que je suis de retour sur la Mainstage 1 pour la performance de Saxon. J'étais assez étonné de voir le groupe si tôt dans l'après-midi (15h) et je pense que je n'ai pas été le seul. L'affluence pour leur set était déjà très importante. Alors, je ne connaissais pas plus que ça leur musique (je les avais loupé en tête d'affiche du Wacken Open Air en 2001 et depuis, je n'ai jamais eu l'occasion de les revoir), leur style est influencé par les grands groupes de hard rock du début des années 80, Judas Priest, AC/DC, Accept principalement. Et même si il faut bien admettre que le concert fut solide, que Bill Byford a un sacré charisme sur scène, je n'ai pas été totalement conquis par leur musique. Peut-être leur style est trop classique, pas déplaisant ceci dit, mais pas une révélation pour moi.
Je refais le chemin inverse pour me retrouver à nouveau sous la Temple pour voir la performance des norvégiens d'Aura Noir. Et là, autant que je le dise d'entrée, ce fut LA claque énormissime du festival pour moi. Ils ont été au-dessus du lot avec un style si reconnaissable et si efficace. Le quatuor est tout simplement monstrueux. C'est bien simple, leur black/thrash metal, c'est juste de l'énergie à revendre avec une puissance qui t'explose littéralement sur place avec deux chanteurs qui se complètent admirablement bien. Blasphemer était une nouvelle fois nickel avec des solos géniaux, et enfin, que dire du batteur si ce n'est qu'il en a impressionné plus d'un autour de moi ! Et petite cerise sur le gâteau, en hommage à Jeff Hanneman, on a eu droit à une petite reprise de Slayer, "Fight till death", pas piquée des hannetons.
Tous ces enchaînements et cette dernière mandale m'ont poussé à laisser Europe de côté sur la Mainstage 1 (quand je vous dis que c'était la journée des années 80...). Je reviens quand même pour voir, de loin, "The final countdown" (faut pas déconner non plus !) et assister ensuite à la performance, sur la Mainstage 2, de Testament. Je ne suis pas fan à la base et je ne le suis pas devenu. Je n'ai pas de critique particulière à faire à leur thrash metal venu tout droit... des années 80 (je vois qu'il y en a qui suivent au fond !). C'est juste que ça ne me parle pas, un peu comme Exodus l'année dernière sur la même scène. C'est du thrash, ça va vite et c'est efficace, mais rien de transcendant.
Je décide de retourner au niveau des scènes de metal extrême. Je vois la fin du set d'Absu sur la Temple. Et comme la première fois où je les avais vu, je ne suis pas du tout rentré dedans. Bien qu'il soit un batteur exceptionnel, je trouve le chant de Proscriptor totalement ridicule.
Sur l'Altar, juste à côté, c'est au tour d'Asphyx de nous asséner leur death metal très typé années 90. Je ne suis pas fan du style, mais en concert, ça passe bien. Leur style est efficace et la performance bien puissante. Le chant de Martin van Drunen m'a semblé un poil faiblard par contre, ceci dit, je trouve qu'il a un timbre de voix très particulier mais très adapté.
Je décide de partir avant la fin du set des néerlandais pour voir Twisted Sister sur la Mainstage 1. Pareil, je ne connaissais pas plus que ça (à part leurs 2-3 tubes) et je suis venu par curiosité. Dee Snider fait le show, crinière au vent, mais j'ai vraiment trouvé que la performance était mollassonne et très moyenne. On a eu droit à un final de près d'un quart d'heure sur la reprise des Rolling Stones, "It's only rock n' roll". Tout ça ne m'a pas enthousiasmé plus que cela. Pour le coup, je suis reparti déçu.
Après m'être restauré, je reviens sur la Mainstage 1 pour le véritable début de la soirée, avec Whitesnake. Pareil, je ne connaissais pas plus que cela, mais je voulais vraiment voir David Coverdale en concert. Et là, ce fut pour moi une excellente surprise. Alors, il s'agit clairement de rock plus calme que ce qu'on a entendu jusqu'à présent, mais j'ai adoré le groove qu'il y a dans leur musique. David Coverdale, c'est un peu la classe quand même. Cependant, j'ai trouvé qu'il avait quelques difficultés sur les parties de chant les plus agressives où là, il luttait, sa voix était bien cassée et elle manquait de puissance. Mais pour le reste, sur les parties plus calmes et posées (genre sur "Is this love"), il a toujours bien gardé son timbre de voix qu'il avait déjà à l'époque de Deep Purple. On peut presque dire, en étant méchant, que Whitesnake, c'est un peu ce que Deep Purple aurait dû faire dans les années 80-90. Voilà en gros, pour moi, la découverte de la journée.
Ça enchaîne direct sur la Mainstage 2 avec Helloween. Alors, oui, il y avait un choix cornélien à faire parce qu'en même temps jouaient à la fois Carpathian Forest sur la Temple et Sleep sur la Valley. Et là, désolé, mais j'ai fait un choix de vieux fan des allemands ! La performance fut très bonne, sans histoire, avec peut-être un peu trop de nouveaux morceaux. Dans cette journée placée sous le signe des années 80, on aurait apprécié un peu plus de vieilleries. Mais je n'ai pas boudé mon plaisir, l'heure de concert m'a rappelé mes années lycée. Ils ont fait le job ! Les classiques tels que "Eagle fly free", "Dr. Stein" ou "I want out" étaient bien présents et ils nous ont même ressortis "I'm alive", ainsi que "Power" qui fut bien... puissant !!
Et là, le clou de cette journée arrive avec Def Leppard pour la première fois en France depuis 17 ans ! Là encore, je ne connais quasiment pas. Le show était très bien pensé visuellement, avec des lights impressionnants. Le groupe est carré, l'attitude n'est plus très rock n' roll cependant, mais ça joue bien. Par contre, faut avouer, c'est vraiment pas mon truc. C'est clairement dans le hard FM limite guimauve et après 4-5 titres, j'ai lâché l'affaire. Ils ont joué le seul morceau que je connaissais assez vite, "Let's get rocked", et je leur en remercie ! Après, vu la qualité sonore, j'imagine que les fans ont dû apprécier. Leur avis serait plus pertinent que le mien sur la question !
J'ai pu finir ma soirée sur la Temple avec la performance de God Seed. Ce qui est marrant d'entrée, c'est de voir que le groupe n'est pas maquillé et d'ailleurs pas très typé black metal, sauf Gaahl qui reste exactement le même que lorsqu'il était dans Gorgoroth, même maquillage, même dégaine, même attitude sur scène. Le style de God Seed est cependant moins agressif que Gorgoroth. Il joue plus sur les ambiances avec un black metal atmosphérique et apocalyptique, plus lent mais plus lourd avec un son plus ample. La performance fut très intéressante, mais l'expérience reste moins ultime et intense que Gorgoroth.
Voilà, fin de la première journée. Je pars dormir et reprendre des forces et c'est reparti pour la deuxième journée !
Une deuxième journée placée sous le signe des réussites improbables !
Et là, encore une fois, il ne faut pas louper le début ! Ça débute tambour battant dès le p'tit dèj' à 10h30 avec Hell Militia et leur black metal bien crade et dérangé. Et encore une fois, comme au Deathkult, c'est une grosse baffe dans la gueule. Il n'y a rien à de particulier, Hell Militia, c'est vicieux et poisseux, le tout en étant bien puissant. Je ne ferais que me répéter en disant qu'on ressent complètement le côté malsain, cru et totalement dépravé de leur musique. Le son était optimal et on a encore eu droit à la reprise finale de GG Allin, "Shoot knife strangle beat & crucify" avec notamment en guest, les frenchies BST d'Aosoth et Silmaeth de Satyricon au chant.
Changement de programme radical avec un passage rapide sur les Mainstages. Sur la n°2, cette journée est entièrement réservée au néo-metal. N'étant pas vraiment adepte du genre, je vais complètement l'occulter. Donc pas de Korn, Bullet for my Valentine, Papa Roach, P.O.D., Coal Chamber et autres Parkway Drive pour moi. A côté, à ce moment-là, sur la Mainstage 1, il y a le groupe français Attentat Rock. Là, je ne suis pas resté longtemps parce que leur hard rock ne m'a pas du tout plus, typiquement un groupe qui a mal vieilli pour moi.
Je reviens direct sur les scènes extrêmes pour voir les grecs de Dead Congregation sur l'Altar. Et là non plus, ça ne rigole pas du tout. Leur death/black est ultra-destructeur, très noir et profond. Dead Congregation, c'est un peu un mélange entre Incantation et Arkhon Infaustus, pour vous situer un peu le niveau. C'est pas du tout fin, ça envoie du lourd et c'est tout simplement énorme ! C'est exactement ce à quoi je m'attendais, en quelque sorte.
Après cet "échauffement", je remarque qu'il n'y a pas grand chose qui m'intéresse pendant les presque 4 prochaines heures. J'en profite alors pour me restaurer au McDo de Clisson et passer voir le fameux Leclerc de la ville, situé à quelques centaines de mètres du festival. Et je peux vous dire que c'est frappant de voir un Leclerc aux couleurs du festival avec des caissières arborant un joli T-shirt où sont apposés ensemble les logo du Hellfest et de Leclerc (si, si, ça existe). Par contre, on ne peut pas l'acheter et même les caissiers ne peuvent pas le garder ! N'empêche, l'initiative est pour le moins cocasse.
Je reviens vers 16h pour assister, enfin, au concert de Witchcraft. Et là, ce fut ma deuxième baffe du festival. Witchcraft, c'est un groupe de rock 70's suédois avec un feeling et un groove magiques ! En plus, leur dernier album, "Legend", qui est une tuerie absolue, est au centre de la performance du groupe. Vraiment, je suis tombé sous le charme de leur rock 70's très posé et direct avec un chanteur charismatique. Là, pour le coup, je ne m'attendais pas à une performance aussi forte et intense. Voilà typiquement le genre de groupes qui a bien su évoluer, en partant d'un rock/folk manquant d'originalité vers un rock plus burné, mais en gardant le feeling et avec une réelle personnalité. Voilà pour moi, le groupe de cette deuxième journée.
Et niveau mandale dans la gueule, ça enchaîne aussi sec... Sur la Mainstage 1, Down investit les lieux. Alors déjà, ce qui me choque, c'est en arrivant vers la scène. C'est tout simplement blindé !! Il est 17h et il est quasiment impossible de se déplacer aux alentours des Mainstage. On imagine sans difficultés que c'est dû aux têtes d'affiche du jour, cependant, c'est assez déplaisant de ne pouvoir assister aux performances des groupes que de très loin quand on veut pouvoir voir des groupes sur des scènes différentes. Donc, je vois Down d'assez loin. Cependant, malgré ce désagrément, il faut avouer que la bande à Anselmo a vraiment assuré du début à la fin. Et je dois même avouer qu'Anselmo m'a fait bonne impression. Je n'ai jamais été fan du type, et bien là, il m'a impressionné et dans le bon sens du terme. Voilà typiquement un vrai fan de metal, arborant un joli T-Shirt de Deathspell Omega, se donnant à fond sur tous les titres, dédié un "Lifer" à Dimebag Darrell et un "Lysergik funeral procession" à Jeff Hanneman. Les 50 minutes de show vont passer à la vitesse de l'éclair avec un final mortel durant lequel pleins d'invités (dont Jason Newsted - qui jouera le lendemain) vont prendre les instruments pour un "Bury me in stone" d'anthologie. Anselmo nous donne ensuite rendez-vous le lendemain pour un show spécial à la place de Clutch (qui a dû annuler à la dernière minute). Hélas pour moi, pour cause de conflit d'horaire, je ne pourrai pas voir cette performance. Mais au moins, je peux l'affirmer, Down a vraiment tout détruit !
Une heure plus tard, au même endroit, c'est au tour d'Accept d'investir la Mainstage 1. Et là, c'est un retour direct à mes années collège. Accept, c'est vraiment excellent, du metal teuton oui, mais inspiré, et très mélodique, tout en gardant un esprit très metal de base. Il s'agit certainement d'un groupe qui n'a pas eu le succès qu'il aurait mérité. Et même s'il n'y a plus Udo Dirkschneider au chant, Accept, en live, ça envoie toujours du pâté. C'est effectivement ce qu'on a pu admirer ce jour-là. Enfin, j'ai pu voir Accept en concert ! Enfin !!! Alors même si je n'ai pas trop suivi leurs derniers albums, j'ai noté un "Stalingrad" plutôt intéressant. Mais quand ils se sont mis à jouer "Restless & wild" puis "Princess of the dawn", là, c'était la folie !!! Juste grandiose ! Les hits ont ensuite bien enchaîné avec un "Metal heart" repris en chœur par tout le monde avant de finir sur un "Fast as a shark" en duo avec... Phil Anselmo !! Le bougre était resté sur le côté de la scène et pour le dernier morceau, ils lui ont filé un micro et, spontanément, ont interprété le titre avec lui, ce dernier se prosternant même devant Wolf Hoffman en train d'exécuter un solo. Un très grand moment du festival !! Voilà en tout cas pour moi, un enchaînement de 3 performances vraiment mémorables !!
Je reviens un peu plus tard pour un autre grand moment pour moi. Enfin, je vais pouvoir assister à un concert de ZZ Top !! Là, on tombe vraiment dans les années 70. Et quand le trio commence, on sent clairement le décalage avec les autres groupes du festival. Ici, c'est plus calme, posé, cool avec du blues/rock très tranquille, mais surtout avec une énorme classe. Les titres du dernier album, que je n'ai pas encore, ne m'ont pas vraiment convaincu pour être honnête. Mais dès que des morceaux comme "Sharp-dressed man", "Legs" ou "Gimme all your loving" ont retenti, c'était une autre histoire. On peut aussi noter une petite reprise bien sympathique du "Foxy lady" de Jimi Hendrix. Une belle performance de la part d'un groupe unique et véritablement légendaire, à voir en concert au moins une fois dans sa vie... voir plus !
Pour la suite, eh bien non, je ne suis pas allé voir Kiss ! Je ne suis pas fan plus que cela de la formation (j'ai vraiment été traumatisé par leur tube disco "I was made for loving you") et en même temps jouait Candlemass. Et là, les suédois ont été la 3ème grosse claque du festival ! La performance du groupe fut excellente, bien puissante et profonde avec un son optimal. Je ne connaissais pas leur nouveau chanteur, mais il se débrouille vraiment bien. La performance aura été intense jusqu'au bout, sans temps mort avec un "Solitude" final magistral ! Voilà ce que le heavy/doom metal devrait toujours être !
Ça enchaîne sur la scène d'en face, la Temple, avec Immortal... Ah la la, Immortal... A l'époque, c'était le groupe le plus jusqu'au-boutiste du black metal et maintenant, qu'est-ce que c'est devenu... Une farce ! Sérieusement... Autant jusqu'à il y a une dizaine d'années, l'ambiance était mortelle, là, ça devient tout bonnement ridicule ! Voilà le cirque black metal. Le son était abominable avec un son de double pédale qui couvrait tout, une guitare risible (et je ne vous parle même pas quand Abbath faisait des "solos", ha ha). Les morceaux étaient quasiment impossible à reconnaître. J'ai mis 2 minutes à comprendre qu'ils jouaient "Unsilent storms in the north abyss". Et puis Abbath et son humour... Ou Abbath qui fait ses pas chassés sur scène... Sérieusement, ça faisait vraiment pitié. Bref, pour moi, Immortal, c'était LA déception de ce festival. Alors que cette journée était celle des réussites surprenantes, Immortal a tout simplement été l'opposé. Dire qu'à l'époque, ils étaient au dessus du lot... Ils sont tombés bien bas... Je pars même avant la fin.
J'assiste enfin aux 3 derniers morceaux de la performance de Cult Of Luna. Pas super fan de ce genre de choses, il faut quand même admettre que leur style apocalyptique à la Neurosis fait son p'tit effet ! Une bonne manière de se remettre de la déception Immortal, même si le rendu est meilleur dans une petite salle plus intimiste.
Une dernière journée plus calme
Le dernier jour commence comme les deux premiers, par un réveil aux aurores et pour le moins brutal !! Ce coup-ci, ce n'est pas à 10h30, mais à 11h que les espagnols d'Haemorrhage investissent l'Altar. Eux qui avaient dû annuler l'année dernière sont bel et bien présents et ils ne sont pas là pour faire de la figuration ! Leur grind/death est juste ultra-efficace avec une énorme énergie. Le côté visuel très hôpital gore rappelle Impaled (dans un genre très similaire). Je suis pas très fan du genre, mais j'ai toujours eu un faible pour Haemorrhage et j'ai été plus qu'admirablement surpris par leur performance ce jour, ça envoyait du bois sévère !
Çà enchaîne direct avec Svart Crown sur la Temple. Et un peu comme lors de leur passage parisien un mois plus tôt, leur black metal est efficace, c'est carré, pro, y'a tous les ingrédients pour faire que ça tabasse. Simplement, je trouve leur style un poil trop moderne, il manque le truc, l'ambiance vraiment macabre ou démoniaque pour que ça parte vraiment. Pourtant, ils en sont vraiment proches parce que niveau professionnalisme, c'est parfait !
Je souffle deux secondes et je reviens pour Inquisition. Et là, c'est vraiment excellent. Le duo colombien sait y faire pour instaurer une atmosphère de mort avec cette guitare si ample et ce chant si singulier. Quand on les voit jouer, on se dit que c'est simple, une guitare, une batterie, un chanteur et c'est parti. Mais ils ont vraiment ce côté démoniaque, sataniste jusqu'au bout des cornes et mystique qui permet vraiment à leur musique de se transcender. "Crush the jewish prophet", c'était vraiment un moment incroyable avec une ambiance vraiment unique dans le black metal.
Ensuite, j'ai une petite heure à tuer et c'est là que je remarque sur la Mainstage 1 un backdrop qui m'a fait tripper. Oui, il y avait un groupe nommé... Mustasch au Hellfest !! Ca joue du vieux heavy à la Dio, mais juste pour le nom, il fallait que j'en parle sur mon report !
J'arrive ensuite à la Valley pour voir Graveyard. Voilà un groupe suédois que je viens de découvrir. Et en concert, c'est vraiment très sympa. Un peu comme leurs compatriotes de Witchcraft, ils évoluent dans un rock 70's avec un côté un poil plus psychédélique et avec des morceaux à géométrie un peu plus variable, avec aussi un style plus rentre dedans. La performance fut vraiment bonne. Je ne connais que "Hisingen blues" et les morceaux de cet album furent vraiment excellents, donc j'imagine que si j'avais connu les autres, j'aurais encore plus trippé durant leur set. En tout cas, voilà un groupe à surveiller de près !
Ensuite, je n'avais pas grand chose à voir avant le soir. J'ai jeté une oreille rapide à Ihsahn pour voir que sa nouvelle orientation ne me convient pas !
Je file voir de loin le show de Mass Hysteria. Et même si je n'aime pas leur musique, il faut bien reconnaître qu'ils ont mis une très bonne ambiance avec, clou du spectacle, un morceau joué alors que les guitaristes et le chanteur étaient... dans le public au milieu du pit ! Ben voyons !!
Sur la Mainstage 1, ça enchaîne avec Newsted, le nouveau groupe de Jason Newsted. Pour le coup, c'est aussi ça qu'on aime au Hellfest, des événements de ce genre. Parce que bon, voir l'ancien bassiste de Metallica avec un tout nouveau projet inconnu, c'est plutôt sympa. Musicalement, c'est pas encore ça. On a affaire à du gros metal US, mais on a un peu l'impression que les morceaux ne sont pas finis. Il y a beaucoup de redondance et la sauce a du mal à prendre. Il y a de bons riffs, des bons passages, mais les enchaînements m'ont l'air d'être assez bâclés. Ceci dit, comme nous avons été bien sages durant le set (dixit Jason himself), en cadeau, on a eu droit à un "Whiplash" des familles, et là, on a cessé de rigoler !! Quelle baffe monstrueuse ! Et rien que pour ça, merci !
Ensuite, j'ai fait des emplettes, j'ai mangé un morceau, j'ai vu des potes et je suis retourné pour la fin du festival sous la Temple pour voir le retour de Dark Funeral. Parce que mine de rien, ça faisait un bail que je ne les avais pas vus. Caligula était en forme, le son était correct et la performance était honnête. Ça ne valait pas leurs passages à Paris il y a une dizaine d'années, mais ça a fait plaisir de retrouver leur black metal satanique avec les hymnes que sont "My dark desires", "The secrets of the black arts", "King antichrist" ou encore "Vobiscum satanas" ! Donc voilà, ce fut une heure de black metal brutal, fluide et ultra démoniaque. Ca a donné l'impression de se replonger 10-15 ans en arrière, une sorte d'instant nostalgie en black metal !
Par la suite, je me balade sur la site et entend de loin un air connu. Il s'agit d'une reprise du "Children of the grave" de Black Sabbath par Stone Sour. Je ne connais pas le groupe, le reste ne me convainc pas plus que cela, alors je trace ma route, mais c'est toujours sympa d'entendre un bon vieux Black Sab' !
Ça enchaîne ensuite sur la Temple avec Marduk. Bon, là, je ne vais pas vous faire un dessin, j'étais conquis d'avance. La performance fut fidèle à ce que j'attendais de leur part et à ce que j'ai l'habitude de subir à leurs concerts. Mortuus possède un charisme tout bonnement hallucinant, toutes les périodes de leur carrière ont été représentées. Un concert fidèle à la réputation du quatuor suédois, destructeur ! Pour moi, il n'y a pas de meilleure manière de finir un tel festival, une grosse baffe dans la gueule avant d'aller se coucher.
Le festival aurait donc dû se terminer ici pour moi. Seulement, il y a eu un changement de dernière minute, Danzig, qui devait clôturer le festival sur la Mainstage 2 a échangé d'horaire avec Ghost, qui devait jouer en même temps que Marduk sur la Valley. De ce fait, après Marduk, j'ai terminé mes derniers jetons de boisson avec des amis et j'en ai profité pour aller jeter un coup d’œil à Ghost, groupe que je ne connaissais pas et qui m’intriguait. J'ai trouvé leur style très original avec un côté visuel assez énorme. Typiquement le genre de trucs qui ne laisse pas indifférent. Ça m'a suffisamment titillé pour que je prenne leur premier album. Et je sens vraiment que là, j'ai fait une très belle découverte...
Bilan global
Et voilà un nouveau Hellfest qui se termine. Franchement, au vu de l'affiche, j'avais quelques appréhensions, qui se sont vite dissipées. Je retiendrai comme performances en premier lieu Aura Noir, Witchcraft, Down, Candlemass et bien évidemment Marduk, sans oublier Hell Militia, Accept, Dead Congregation, ZZ Top, Inquisition et Haemorrhage. Donc au final, même s'il y avait moins de groupes qui, a priori, m'intéressait, ces derniers ont vraiment assuré comme il fallait. Et en plus, j'ai eu l'occasion de faire pas mal de découvertes comme Whitesnake et Ghost. Donc, je suis reparti à nouveau emballé en me disant que je serai de retour l'année prochaine ! Niveau organisation, encore un immense bravo au Hellfest. On n'a subi aucun retard de plus de 5 minutes, les conditions ont été bonnes. On pourra regretter une journée du samedi avec une affluence particulièrement forte. Concernant les améliorations, je pense qu'il serait judicieux d'augmenter l'espace au niveau des stands de bouffe pour circuler. Ceci dit, il n'y a rien à dire, j'ai passé un excellent week-end là-bas dans une très bonne ambiance et avec de belles performances. On en demande pas plus !
Mots clés : Nicko, festival, Hellfest, rock, blues, hard rock, black metal, grind, death metal et doom
Dernière mise à jour du document : dimanche 30 juin 2013
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