Vous êtes ici › ArticlesConcerts › DÄLEK - VIP, St Nazaire, 27.mai.2005

Ce document est lié :
 - au groupe / artiste Dälek

DÄLEK - VIP, St Nazaire, 27.mai.2005

par Saïmone › lundi 5 septembre 2005

+ Oddateee

Voir Dälek en live était pour moi l'occasion de mettre à l'épreuve la puissance réelle de l'immense "Absence". Le VIP, spécialement aménagé pour recevoir le rappeur (transformé en une toute petite salle), voit le rappeur Oddattee commencer son set devant 10 personnes (sic). Seul sur scène, il va entamer un set entre rap 90's et abstract hip-hop, avec la force d'un flow qui n'est pas sans rappeler les évangélistes américain. Durant une bonne demi-heure, il va nous raconter des histoires de rues, avec une démagogie parfois mal placée ("yo, paix mes frères, avec moi, c'est juste la musique, pas d'égo, yo, paix,..."). Un très bon set qui se voit directement enchaîné avec l'immense (au propre comme au figuré) Dälek. Alors que commence les festivités, nous sommes à peine 20 pelés dans la salle, barmans et ingé-son compris. Difficile à comprendre pour ce soi-disant poids lourd du hip-hop, alors que St Nazaire se trouve à une vingtaine de minutes de Nantes et de Rennes, et dont l'entrée fut fixée à 3 euros en résa, 5 euros sur place. Hallucinant. Mais Dälek n'en a que faire et va nous délivrer un show d'une intensité qui n'a rien à envier aux pires groupes de metal actuels.

Une heure durant, le groupe va faire défiler ses titres les plus puissants, les plus sombres et bruitistes ("Culture for Dollars", incroyable "Eyes to from Shadows", le Programmesque "Spiritual Healing" - la quasi totalité de "Absence" sera ainsi passée au crible). Dälek ne va pas bouger de son micro, impassible, froid, charismatique, psychotique (il faut le voir hurler entre les morceaux en se tenant la tête), totalement opposé à Dj Still, qui se croyait sans doute à un concert de hardcore, à headbanger comme un malade avec sa touffe "copyright Jackson 5" et à sautiller de droite à gauche. Incroyable Dj que ce Still, qu'on peut voir triturer sa platine en hurlant dans une sorte de sillon bizarroïde, à sortir des sons extra-terrestres, faire des solos de scratch bruitistes (mieux qu'un solo de heavy metal, sans aucun doute !), tandis que son compère Oktopus s'occupera d'une machine tout aussi bizarre, qui délivre des rythmes et des sons strident à plus savoir quoi en foutre, tout en nous regardant avec des yeux de serial killer. Fort, très fort... Comme le son, qui sera tout au long du set d'une incroyable puissance et d'un volume plus que déraisonnable. Pour ne rien gâcher, quelques jeux de lumières, sobres mais sombres (rha, ce rouge !), appuyant l'enfer sonore urbain dans lequel Dälek nous a fait entrer pendant une heure sans temps mort, sans aucune pause, sans aucun rappel. Comme l'impression d'avoir assisté à un concert anthologique, intime, surpuissant, sombre et déjà culte. J'y étais. Et vous, où étiez-vous ? Devant la télé ? Ou dans un bar à discuter avec des cons de leurs projets ?

Mots clés :

Dernière mise à jour du document : mardi 6 septembre 2005

Si vous étiez membre, vous pourriez réagir à cet article sur notre forum : devenez membre