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ANOREXIA NERVOSA - Interview avec R. Hreidmarr
par Pokemonslaughter › jeudi 18 août 2005
1/ Salut ! Bienvenue sur G.O.D. Point besoin de présenter Anorexia Nervosa, le groupe jouit d'une popularité éloquente en France. Justement, peux-tu nous donner ton sentiment vis à vis de l'impressionnante progression du groupe, de son "succès" ? Du relativement underground "Exile" à l'explosion de "New Obscurantis Order"... Vous attendiez-vous à cela ? Penses-tu que seul le travail acharné peut amener à la réussite, ou bien que la chance fait-elle aussi bien partie du jeu ? (ouch ça en fait des questions en une là...)
R. Hreidmarr : Justement, tout est relatif. Le terme "explosion" me paraît un peu démesuré en ce qui nous concerne, j’essaie d’éviter les travers de l’autosatisfaction comme la peste bubonique. Nous nous sommes effectivement hissés à un certain niveau, et j’espère que nous irons plus loin encore, mais je ne pense pas que la chance ait joué un quelconque rôle là-dedans, à dire vrai je ne crois pas à la chance. Nous avons énormément travaillé pour en arriver là, nous avons tous organisé nos vies en fonction du groupe, Anorexia est devenu notre vie, avec tout ce que cela implique de positif et de négatif. Tout réside, je pense, dans le degré d’implication. J’entends souvent des groupes français se plaindre du manque d’infrastructures, du manque d’intérêt du public, etc... Je crois qu’ils posent le problème à l’envers. Pour moi, un groupe, et plus spécialement un groupe de Metal, demande une bonne dose de sacrifices et d’abnégation ; pour prétendre arriver à quelque chose, ce doit être un putain de sacerdoce, et pas un loisir du dimanche... L’effort doit venir des groupes, pas du public. Le public est là, et il attend plus ou moins patiemment qu’il se passe quelque chose en France depuis la mort de Loudblast.
2/ J'aime à séparer Anorexia en deux parties, une première strictement musicale et une seconde plus abstraite contenant les textes et l'imagerie. Et à ce sujet, peux-tu nous expliquer un peu quels sont les "buts" du groupe. Pourquoi sa création ? Sa raison d'être, et également son idéal ?
R. Hreidmarr : Pour nous, tout cela forme un tout, quelque chose de justement indivisible. Nos buts, notre raison d’être, difficile à dire. Si nous le faisons, c’est que nous devons le faire. Comme je le disais à l’instant, nous vivons pour le groupe, pour la musique, donc nous cherchons toujours à atteindre ce qui nous semble être la perfection, ne serait-ce que l’entrevoir... C’est une sorte de parcours initiatique. Nous sommes fiers de chacun de nos albums, car ils sont sincères, honnêtes et faits avec les tripes. Mais évidemment, nous les trouvons aussi toujours imparfaits, maladroits. Et c’est précisément cette imperfection qui nous pousse à continuer et à enregistrer d’autres albums… Tant de choses se bousculent toujours dans nos cœurs, tant de mots, tant d’émotions, que chaque fois, nos albums ne sont qu’un tout petit condensé de ce que nous aurions voulu qu’ils soient… Le jour ou nous penserons avoir tout dit et être enfin arrivés au disque ultime dont nous rêvions depuis des années, nous arrêterons. Mais ça tient plus du fantasme de musicien qu’autre chose...
3/ Je parlais d'image dans la question précédente. Justement, elle semble très importante chez vous, suscitant d'ailleurs de très vives réactions chez les détracteurs. Que représente le look, le design pour toi ? Au passage, je trouve un style très "glam" dans votre style vestimentaire, je me trompe ?
R. Hreidmarr : Le look, l’image et tout ce qui s’y rapporte font partie intégrante de ce que représente pour nous Anorexia Nervosa. Ce n’est pas seulement de la musique, c’est un tout. Et puis, à la base, ce n’était pas quelque chose de vraiment calculé, ça s’est imposé à nous naturellement, ça vient de nos influences, ça fait partie de nous. On s’habille quasiment comme cela dans la vie de tous les jours, on ne joue pas un rôle, contrairement à beaucoup de nos "détracteurs" justement, nous sommes Anorexia Nervosa 24 heures sur 24, nous le vivons. C’est un peu facile de prétendre être misanthrope, sataniste, nazi ou je ne sais quoi sur scène ou en interview, et de retourner ensuite à ses petites activités de citoyen moyen socialement bien intégré. Et c’est malheureusement souvent le cas pour pas mal de groupes dits "Black Metal". Alors après, que l’on ne vienne pas nous faire chier sur ce point. Et puis ce n’est pas de ma faute si ces mêmes "détracteurs" ne connaissent pas Wasp, Mötley Crüe, Venom, Kiss and co… Des groupes que citent pourtant en références absolues un bon paquet de leurs idoles... Et effectivement, nous nous sentons plus proches, en termes d’attitude, d’un groupe comme Wasp ou Virgin Prunes que de Darkthrone, ce qui ne m’empêche pas, par ailleurs, d’être totalement fan de ce groupe et de ce qu’il représente. Nous avons une approche de la musique très old-school, très années 80, c’est une attitude, un état d’esprit que nous essayons en quelque sorte de ressusciter, en l’adaptant évidemment à notre époque de merde. Les années 90 ont apporté le minimalisme, nous donnons toujours dans la démesure, sûrement parce que nous sommes de vieux cons nostalgiques.
4/ Cela fait plus d'un an que "New Obscurantis Order" est sorti. Avec le recul, ce disque a-t-il rempli tous les objectifs espérés ? Quelles en ont été les principales critiques, et éloges ? S'il y avait quelque chose à y changer, qu'aurait-ce été ?
R. Hreidmarr : Avec le recul, nous en sommes toujours très satisfaits, je pense qu’il reflète parfaitement bien ce que nous étions, notre état d’esprit au moment de son écriture. C’est un album très sombre, très introspectif, pas forcément facile d’accès, à la production vraiment massive, écrasante. De ce côté-là, peut-être aurions-nous pu faire mieux. Certains nous ont reproché son côté quelque peu "abrutissant", linéaire, limite étouffant. Peut-être qu’avec une production plus aérée, nous n’aurions pas eu ce genre de critiques, mais il faut bien avoir à l’esprit que nous avons pensé "New Obscurantis Order" comme une œuvre accomplie, cohérente de A à Z, et que, pour nous, ce son si particulier faisait partie intégrante de l’"œuvre", au même titre que la musique, les textes ou la pochette. Mais globalement, cet album a été très bien accueilli, que ce soit par la presse ou le public, il nous a permis de tourner à peu près décemment et de nous hisser au-dessus des guéguerres de chapelles inhérentes à la scène française.
5/ "Drudenhaus" sonnait complètement hystérique et dément, mettant par là une vraie baffe à toute la scène extrême très conventionnelle. "New Obscurantis Order" marquait la voie de la maîtrise et d'une ambiance plus feutrée... A quoi devons-nous nous attendre pour le prochain ? Est-il d'ailleurs avancé ?
R. Hreidmarr : Oui, nous avons commencé à travailler dessus depuis quelques mois déjà, et nous allons nous y consacrer pleinement durant les six ou sept mois à venir. Evidemment, il est encore un peu tôt pour entrer dans les détails, car nous n’en sommes qu’au début. Mais d’une manière générale, je crois pouvoir dire que cet album sera peut-être moins froid que "New Obscurantis Order", moins triste au niveau des ambiances, mais au contraire, plus emphatique, plus puissant, plus exalté, avec des riffs très entraînants qui vont plus directement à l’essentiel. Nous travaillons également beaucoup sur la pré production en ce moment, nous prenons le temps de tester les morceaux en studio, de tenter de nouvelles choses, nous voulons vraiment faire en sorte que cet album soit notre "Master of Puppets" !!! Je suis donc plutôt confiant, je recommence juste à sentir cette excitation, la même qui s’empare de moi avant chaque album, quand on commence juste à visualiser à quoi cela va ressembler, ce qui est en général plutôt bon signe héhéhé… J’espère que cet album nous ouvrira de nouvelles portes. Logiquement, nous pensons entrer en studio cet Été, pour une sortie prévue vers la fin de l’année, si tout se passe bien…
6/ L'une des forces d'Anorexia réside dans le chant. Déclamé en français, anglais, allemand, latin, tout y passe (à quand le polonais ? huhuhu )... Considères-tu le chant comme un simple moyen supplémentaire d'agression, accessoirement passeur de messages, ou plutôt comme un instrument à part entière ?
R. Hreidmarr : Non, vraiment comme un instrument à part entière, qui doit trouver sa place dans la musique, sans que celle-ci passe au second plan, sans la parasiter. Concrètement, le chant doit apporter quelque chose en plus, le morceau doit prendre toute son ampleur une fois le chant posé, si ce n’est pas le cas, nous retravaillons les parties de chant indéfiniment jusqu’à obtenir quelque chose de satisfaisant, comprendre, le petit truc indéfinissable qui fout des frissons dans le dos. Il arrive souvent que nous fassions jusqu’à une dizaine de démos différentes du même morceau pour trouver "le" couplet ou "le" refrain qui sonne.
7/ Le Drudenhaus Studio est en passe de devenir une référence en matière de studio Metal extrême. D'où vous est venue l'idée de monter ceci ? Les infrastructures sont-elles inexistantes en France ?
R. Hreidmarr : Non, la France ne manque pas de bons studios, par contre, elle manque cruellement de vrais producteurs Metal. Il suffit pour s’en rendre compte d’écouter n’importe quelle autoproduction française enregistrée dans un studio local, certainement mieux équipé et plus cher que ne peut l’être le Drudenhaus… Xort et Stefan cumulent tous deux une formation empirique d’ingénieur du son, et une pratique du "terrain", alors bien sûr, nous aurions pu louer un studio lambda et y produire nous-mêmes nos albums, mais un disque tel que "New Obscurantis Order" nous a pris plus de trois mois à finaliser. Or pour des raisons évidentes de budget et de planning, nous ne pouvions pas réserver un studio digne de ce nom pour autant de temps. La solution de monter notre propre structure nous est donc apparue comme la meilleure. Xort et Stefan passent la quasi-totalité de leur argent en matos de studio depuis de nombreuses années déjà, nous avions donc, à l’époque de "Sodomizing…" à peu près de quoi enregistrer un album, et nous avons fait avec les moyens du bord. Par la suite, nous avons donné pas mal dans la récupération (style vieux Studer analogique des années 70 – un must du vintage, pour les réfractaires au numérique héhé) et acheté de nouvelles machines avec les budgets que nous allouait Osmose, et le Drudenhaus Studio est né comme ça, presque par accident. Après, il y a eu bien sûr d’autres paramètres qui sont entrés en ligne de compte, comme par exemple, notre volonté de toujours aller jusqu’au bout des choses, volonté qui nous a poussé à élaborer notre propre son, personnel, identifiable. Nous ne voulions pas sonner comme les dizaines de groupes qui sortent chaque mois du Abyss ou du Fredman, nous ne voulions pas d’une prod formatée, standardisée… Et c’est aussi vrai pour les autres groupes qui enregistrent au Drudenhaus, nous essayons toujours de trouver le son qui convient à la personnalité du groupe, nous n’appliquons pas de "recette"…
8/ Une chose qui a tendance m'insupporter est la tendance qu'ont certains à décrire les metalleux ayant une once de réussite comme des rock stars. Alors, peux-tu nous donner une idée de ce que le Metal extrême rapporte exactement ?
R. Hreidmarr : Oui, j’adore ce genre de réaction somme toute bien franchouillarde… Et puis de toute façon, je ne vois pas quelle putain de honte il y aurait à être une rock star, il est où le problème ? Moi, si un groupe de Metal français (et je parle de Metal hein, oubliez Pleymo) parvenait à se hisser à ce niveau, je ne pourrais qu’être fier… Mais non, la mode est à la clochardisation, plus c’est pouilleux, mal fait et fier de l’être, plus ça plait. A croire que la Sonic Youth Post-Rock attitude a quand même fini par contaminer un des derniers bastions de résistance à ses théories post soixante-huitardes pourries, reprises plus tard par le grand connard suicidé Kurt Cobain, en grande partie responsable de toute cette merde. Bref. Pour répondre à ta question, et en ce qui nous concerne, pour l’instant, ça ne rapporte quasiment rien, hormis des pompes gratos et plein de gens qui nous payent des coups… Ca tient plus de la survie qu’autre chose, la plupart du temps. Il faut vraiment avoir la foi. Mais j’espère vivre de ma musique un jour, ça me paraît être le mode de vie le plus en adéquation avec ce que je prône, une manière d’aller jusqu’au bout, de ne pas me défiler. Je ne veux surtout pas m’intégrer dans ce monde que je hais, et je vois la musique comme un moyen de vivre en marge. Cela s’appelle être honnête avec soi-même. Je déteste les paroles gratuites, j’applique tout ce que je peux dire au pied de la lettre. Et je me vois mal déverser continuellement ma bile sur cette société et après retourner bosser à La Poste…
9/ Question bête je le reconnais, Est-ce moi qui hallucine ou ai-je bien entendu un tabouret grincer sur "Hail Tyranny" ?
R. Hreidmarr : Héhé, non tu n’hallucines pas, on entend bien plusieurs grincements de tabouret sur "Hail Tyranny"… Xort a enregistré ce morceau en une seule prise, qui a été faite avec un seul micro. On aurait pu essayer d’enlever ces grincements en studio, mais nous avons préféré les laisser, d’une part il faut vraiment tendre l’oreille pour les percevoir, d’autre part, on trouvait que ça ajoutait encore au côté "vrai" de cet intermède au piano…
10/ Parlons un peu du processus de composition. Comment naît un morceau chez Anorexia ? De quoi partez-vous ? Musique ou textes ? D'un riff ou d'une partie de claviers ? Y-a-t-il un compositeur principal ou tout le monde met-il la main à la patte ?
R. Hreidmarr : C’est assez complexe. Stefan, notre guitariste, est le principal compositeur. Il compose seul et enregistre des maquettes dans son home studio avec des guitares, une ébauche des parties de clavier et une programmation de base pour donner une idée des futures parties de batterie... Il part en général d’un riff de guitare, quelquefois d’une ligne de synthé. Puis, on commence à travailler ensemble sur les lignes de chant, pendant que Xort bosse sur les arrangements et les orchestrations… Après, on essaie de faire tourner le morceau en répète, pour voir ce qu’il vaut concrètement, et ce qu’il vaudra sur scène. Nilcas arrange ses parties de batterie. Et lorsque tout le monde est ok, le morceau est terminé. Bien sûr, quelques détails peuvent aussi changer en studio, nous nous laissons toujours une marge d’improvisation, les morceaux ne sont jamais "figés"...
11/ Es-tu satisfait de votre collaboration avec Osmose Productions, environ quatre ans après votre signature ?
R. Hreidmarr : D’une manière générale, nous sommes très satisfaits du travail qu’a accompli Osmose durant ces quatre dernières années, même si bien sûr, il y a des points sur lesquels nous ne tombions pas toujours d’accord... De toute façon, je ne pense pas qu’il soit possible qu’un groupe soit content à 100% du travail de son label. C’est un éternel bras de fer. Mais globalement, Osmose a vraiment cru en nous et nous a permis de passer à la vitesse supérieure. Hervé est quelqu’un de très particulier, mais on lui doit beaucoup, je lui dois beaucoup, il nous a toujours poussé à donner le meilleur de nous-mêmes.
12/ En janvier dernier, vous avez donné un concert en tête d'affiche à La Locomotive à Paris avec une affiche 100% française. Comment s'est passée cette soirée, en êtes-vous satisfaits ?
R. Hreidmarr : Ce fût une soirée vraiment fantastique sur toute la ligne. Nous attendions dans les 250-300 personnes, et il y en avait plus de 500. Comme quoi ce n’est pas parce qu’un groupe est français qu’il n’attire personne, nous adorons démonter ce genre d’arguments débiles. L’ambiance était parfaite. Les lights et le son impeccables. Undercover Slut a chauffé la salle avec son Glam / Punk bien destroy, et un show visuellement très réussi, quant-à la prestation de Forbidden Site, elle avait quelque chose d’incroyablement beau, triste et solennel, il flottait dans la salle une atmosphère quasi religieuse. Emotionnellement très fort. Et en ce qui nous concerne, beaucoup de gens nous ont dit qu’il s’agissait sûrement là de notre meilleur show. Nous nous sommes fait plaisir sur scène, et je pense que c’était communicatif. Nous avons achevé notre set par une version de "The Red Archromance" où Romarik, le chanteur de Forbidden Site, et moi avons reproduit pour la première (et sûrement dernière) fois sur scène notre duo présent sur "Drudenhaus"… Merci, au passage, à tous ceux qui sont venus soutenir cette insurrection et qui ont fait de cette soirée une réussite totale.
13/ Sinon plus personnellement, quelle est ta playlist actuelle ?
R. Hreidmarr : The Frankenstein Drag-Queens from Planet 13 "Songs from the recently deceased" - Darkthrone "Hate Them" - Onkel Tom Angelripper "Ein Tröpfchen Voller Glück" - 58 "Diet for a new America" - Satyricon "Volcano" - Joy Division "Unknown Pleasures" - Eden Ersatz "Autour de Zéro" - Necrophagia "Holocausto de la Morte" - Requiem for a Dream BOF - Mayhemic Truth "Demo 96" - Rosa Crux "In Tenebris" - The Glamour Punks "Demo 92" - 45 Grave "Sleep in Safety"
14/ Et la playlist éternelle ?
R. Hreidmarr : Emperor "In the Nightside Eclipse" - Darkthrone "Under a Funeral Moon" surtout, mais aussi "Panzerfaust" et "A Blaze…" - Mötley Crüe "Shout at the Devil", "Dr Feelgood" et à peu près tout… - Forbidden Site : tout - Virgin Prunes "If I die, I die" - Deicide : tout jusqu’à "When Satan Lives" - Wasp "Wasp", "Inside the Electric Circus" et "The Last Command" - Bathory "Hammerheart" - Cradle of Filth "Vempire" - The Sex Pistols "Nevermind the bollocks" - Satyricon "Nemesis Divina" - Gorgoroth "Pentagram" - GN’R "Appetite for Destruction" - Skinny Puppy "The Process" - The Exploited "Beat the Bastards" - Iron Maiden "Powerslave", "The Number of the Beast", et plein d’autres - Kreator "Extreme Aggressions" - Slayer "Reign in Blood" et "Seasons in the Abyss" - Metallica : tout jusqu’au Black Album (inclus) et surtout "…And Justice for All" - Rammstein "Mutter" - Placebo "Without you I’m nothing" - Manson "Antichrist Superstar" Bon, je vais m’arrêter là je crois…
15/ Récemment tu as interviewé Cradle Of Filth pour Hard N' Heavy. Je suppose que tu as écouté leur dernier album, "Damnation and a day", qu'en penses-tu ?
R. Hreidmarr : Je suis assez mitigé à vrai dire. Comme pas mal de monde, j’aimais beaucoup les premiers Cradle, et j’ai un peu décroché après "Dusk and her Embrace". J’éprouve toujours une certaine forme de "sympathie" pour ce groupe, même si j’ai un peu de mal avec ce qu’ils font maintenant. Le dernier album n’est pas mauvais, loin de là, simplement, ils ont évolués vers quelque chose qui ne me touche plus vraiment… Ca n’engage que moi, mais je pense que le départ de Barker et les nombreux changements de line-up leur ont fait beaucoup de mal. Mais bon, il n’empêche que cette petite entrevue avec Dani et Dave fût un réel plaisir, d’autant plus qu’il y avait plein à boire…
16/ Des news de ton autre groupe, The CNK ?
R. Hreidmarr : De ce côté-là, pas grand chose. CNK est en stand-by, mort jusqu’à nouvel ordre. Heinrich a la tête ailleurs en ce moment. C’est dommage, car nous avions commencé à bosser sur le nouvel album, et les quelques nouveaux morceaux que nous avions s’annonçaient vraiment énormes. Mais je ne désespère pas, il nous a bien fallu quatre ans pour accoucher du premier album, alors…
17/ Y-a-t-il une question que l'on ne te pose jamais et que tu aimerais que l'on te pose ? (Plutôt slip ou calebard ?)
R. Hreidmarr : Pas celle-là en tout cas, car mine de rien, on me la pose souvent… Je sais pas moi, des trucs éminemment passionnants comme par exemple "pourquoi le Bourbon est-il meilleur que le Whisky écossais ?"… Sinon, plutôt calebard.
18/ Fin du labeur, merci pour le temps accordé à cette modeste interview. A bientôt et bonne chance. La fin est à toi.
R. Hreidmarr : Merci pour l’interview, bonne chance à Guts pour la suite. Mute is cute.
Mots clés : Hreidmarr et France
Dernière mise à jour du document : jeudi 18 août 2005
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