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 - au groupe / artiste Snuff

WERTHAM / SHIFT / SNUFF / HALTHAN - Helsinki 03/10/09

par Wotzenknecht › mardi 13 juillet 2010


Style(s) : indus / noise / power electronics

Vous connaissez à peu près tous le principe du report de concert que l'on a pas vu. Je vous propose aujourd'hui une variante : le concert à moitié vu avant de se retrouver abandonné sous la pluie à minuit au fin fond de nulle part.

Après un concert fort salué à Turku (une ville de l'ouest de la finlande), Wertham l'italien allait terminer son chemin par un concert privé dans un bunker redécoré en salle de répétition. Organisé par les traditionnels associations et labels du coin (les biens nommés S.I.C.K., Filth & Violence et Freak Animal), c'est en moyennement rassurante compagnie que l'on allait se faire enfermer dans ce souterrain étroit et rempli de bières, de sueur et de guirlandes de Noël.



Halthan relativement pas trop bourré ce soir jouera déguisé en nonne et hurlant à qui veut l'entendre passages de la bible entre autres choses inintelligibles, tandis que son acolyte fera hurler machines et ferrailles en arrière-plan. S'ensuivra quelques tentatives de confrontations, plus proches du jeu que du conflit, se faisant tour à tour piétiner, tripoter, bousculer ou juste valdinguer dans le décor.



Avec Snuff, on rentre dans le power electronics par les geeks, pour les geeks. Cachant une fascination toute crétine pour la mort, le sexe et la putréfaction sous couvert de subversion, les deux protagonistes cagoulés et en sueur récitent avec un sérieux tout finlandais des histoires de cadavres de prostituées tout en se frottant l'entre-jambe avec leurs microphones ou approchant les quelques filles de l'assemblée sans toutefois risquer de se faire remettre le micro dans l'orifice. Le son en lui-même était très bon, plutôt retenu et clair – bien loin du bruitisme sans subtilité à l'américaine. Dommage que l'indéfectible sérieux de l'entreprise s'effondre sitôt que l'on réalise la ridicule auto-masturbation complaisante entre le public et le groupe, tous deux obsédés par la même pulsion primaire.

Arrive l'entr'acte qui ne laissera aucun répit pour les retardataires puisque la porte du bunker se refermera avant que nous puissions l'atteindre. Pour des raisons évidentes il est impossible de communiquer avec l'intérieur de quelque manière que ce soit. Du reste, il parait que Shift était beaucoup plus noise qu'à l'accoutumée tandis que Wertham s'est fendu de vingt-cinq minutes d'improvisation électroacoustiques. Pour ma part, je me souviens surtout de la pluie battante, du zéro degré et des deux heures d'improvisations avec les bus de nuit avant d'espérer retrouver la bonne route.

Mots clés : Halthan shift snuff wertham indus noise power electronics

Dernière mise à jour du document : mardi 13 juillet 2010

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