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Carnival in coal - interview avec Axel (tout sauf vocaux)
par Saïmone › lundi 5 septembre 2005
Carnival in Coal n'est pas un groupe qui laisse indifférent… On adore ou on déteste, pas de juste milieu. Leur univers décalé, sauvage et débridé, bourré d'humour et de références musicales toutes plus farfelues les unes que les autres fait de ce groupe incroyable (oui, c'est moi qui le dit !) une sorte d'alter-égo brutal et disco d'un Mr Bungle boosté au death metal, au Monthy-Python et à la Star Academy. Entretien avec Axel, danseur étoile et étudiant en biochimie des particules élémentaires.
Vous êtes actuellement en studio pour votre prochain album, tout se passe bien ? Comment abordez-vous ce 4e album après le bon accueil de vos précédentes productions ? Comment gérez vous la "pression", si pression il y a ?
Tout se passe très bien, nous travaillons de façon idyllique… Il n’y a pas véritablement de pression, le label nous fait entièrement confiance, ils nous connaît bien et il sait donc à quoi s’attendre ! De plus les morceaux sur lesquels nous travaillons nous enthousiasment vraiment, on est parvenus à retrouver l’état d’esprit dans lequel nous étions lors de l’élaboration de notre premier album, "Vivalavida". Nous avons juste gagné en maturité, et je crois que ceux qui nous reprochaient quelques petits détails comme l’aspect mécanique et froid des batteries vont être très étonnés.
Y aura-t-il toujours autant d'invité ?
Nous ne quantifions jamais le nombre d’invités, il n’y a rien de prévu… Certains habitués seront toujours de la partie, comme notre ami Betov (ADX) ou encore Clovis (Eczema, Boudoir…) tandis que d’autres vont venir pour la première fois nous faire profiter de leurs élucubrations.
Vous aviez annoncé la réédition de "Vivalavida" avec votre première démo en bonus… Est-ce toujours d'actualité ?
C’est toujours d’actualité, simplement des raisons contractuelles sont venues retarder tout ça… Patience, nous espérons que ça se fera cette année !
Maintenant, les questions sans intérêts: je vais vous donner des noms de musiciens ou de groupes et vous allez me dire ce que vous en pensez…
ok
John Zorn ?
Même si je ne suis pas au courant de tout ce qu’il a fait, j’apprécie vraiment les projets tels que NAKED CITY auxquels il a participé. Il fait partie de ces musiciens qui n’ont pas de plan de carrière établi, qui semblent fonctionner à coups de rencontres et d’actes spontanés. Ca donne des albums précieux et intemporels.
Frank Zappa ?
Peut-être le plus grand musicien de la fin du siècle dernier, en tout cas par son œuvre, son érudition, et son état d’esprit par rapport au music-business… Il ne connaissait pas de limites, et a laissé une œuvre immense, c’est à se demander comment il a fait pour enregistrer autant de disques en 30 ans environ… Un génie, et avec un grand sens de l’humour en plus. Pourquoi faut-il qu’ils meurent aussi tôt, ces gens-là ? Il existe pas mal de bouquins intéressants sur Zappa, des biographies, des mémoires et réflexions, c’est toujours très savoureux à lire…
Devin Townsend ?
Un autre petit génie… Le talent insolent quoi… Déjà dans l’album de VAI (passé malheureusement inaperçu), il faisait peur. Et puis il sait s’entourer.
Mike Patton ?
Aaaaah… Mike Patton et nous, c’est une histoire d’amour ! Le problème est qu’il n’en sait rien ! On l’a découvert dès 1989, lorsqu’il a chanté avec Faith No More. A l’époque on était déjà fans du groupe, avec l’ancien chanteur, mais son arrivée a tout fait exploser, c’était l’icône du renouveau musical de l’époque ! J’aime bien Fantômas, c’est frais et sympa… Je n’ai pas encore écouté le dernier, qui est plus ambiant parait-il… Miam ! Et puis Bungle reste la référence pour beaucoup d’entre nous.
Boney M ?
Parmi nos premiers émois musicaux, il y a Boney M… Ma Baker, Daddy Cool… Ca me rappelle pleins de trucs, la fin des années 70, les boîtes de nuits new-yorkaises, le sexe facile, la drogue, les costumes italiens… Bon, j’avais 8 ans, hein, mais ce type de musique me faisait déjà de l’effet.
Abba ?
Un peu moins, j’étais moins impliqué. Bon, Abba, c’est les hymnes parfaits, c’est les formules qui marchent (on commence TOUJOURS par le refrain), c’est l’enchaînement de tubes interplanétaires. Comme Carnival. Quoi, qu’est-ce que j’ai dit ?
Michel Sardou ?
Je crois qu’il m’indiffère totalement. C’est un grand professionnel, mais bon… Tu vois, dans le genre gros son et shows énormes, les anglais ont Pink Floyd, Peter Gabriel, Genesis… Les ricains ont Kiss, Van Halen. ; Nous on a Michel Sardou, Johnny, Jean-Jacques Goldman… La grande classe !
Sur votre site Internet, il y a une partie où l'on peut suivre l'évolution de l'album avec un Studio Report… Vous comptez faire concurrence à Metallica ?
Carrément, d’ailleurs on a un meilleur son de batterie !!! On s’est dit que ça pouvait intéresser deux ou trois personnes égarées sur le net. Et ça nous permet d’estimer le chemin qui nous reste à parcourir pour boucler ce putain de disque !
Noureev avait déclaré: "il n'y a rien de tel qu'un pas de danse"… Et vous ?
J’ai eu la chance de voir Noureev dans « Le lac des cygnes », au palais des Congrès. Enfin la chance, je ne sais pas… La danse classique m’a toujours emmerdé prodigieusement, comme toute forme de danse d’ailleurs. A la rigueur, Arno et moi acceptons de danser sur les Bee Gees, mais seulement sur la promesse d’un impressionnant magot.
Pensez-vous faire un duo avec Steeve, le vainqueur de la "Nouvelle Star", étant donné que c'est un ancien chanteur de thrash ?
Il peut se passer tellement de choses, pourquoi pas, surtout qu’il a chanté un temps au sein d’un groupe que nous connaissions bien à l’époque : Oddmöngers. On les connaissait surtout à l’époque de leur ancien chanteur, Chris, que l‘on peut entendre sur Vivalavida. Salut Chris ! Ceci dit, ne regardant absolument pas la télé, je ne sais même pas comment chante ce jeune homme. Je pense que Barney de Napalm Death aurait plus de chances de se voir proposer une apparition sur un de nos morceaux ! (Barney, si tu nous lis : je déconne pas !)
Comment s'est faite votre signature chez Elitist / Earache ?
De façon assez inattendue : Lee Barrett, le « chasseur » d’Elitist, m’a envoyé l’année dernière un mail nous demandant ce qu’on devenait depuis le dernier album, il était fan depuis le début… Il a proposé de nous signer et voilà ! Le genre de truc dont on dit que ça n’arrive qu’aux autres… Plus tard on a appris que Lee avait fondé Candlelight, et découvert Emperor entre autres… Lee a vraiment une intuition incroyable, il y a des groupes géniaux chez Elitist et on est très flattés de faire partie de ce label… Ephel Duath, Frantic Bleep, Farmakon, Wolverine et j’en passe, ce sont tous de futurs grands groupes, avec une identité très marquée.
Au fait, pourquoi Carnival in Coal ? Pourquoi ce nom ?
Nous ne répondons plus à cette question depuis 2001.
Avez-vous déjà songé à faire une B.O. de film ?
Oui, mais l’occasion ne s’est jamais présentée, hormis une participation à un court-métrage… Earache a déjà placé des morceaux de son catalogue dans des BO de films ou de jeux vidéos, alors on a sans doute une chance pour que ça arrive un jour… Quant à composer une BO complète, ça serait vraiment intéressant… Surtout composer pour un orchestre, le pied intégral ! Quelque chose me dit que ça arrivera un jour ou l’autre.
Que faites-vous en dehors de la musique ?
De mon côté, beaucoup de sport (judo essentiellement), et je m’adonne aussi à l’art du thé. Rock’n’roll, quoi. Arno, de son côté, écrit dans des revues féminines, s’efforce de porter l’art épistolaire à son apogée sur Internet, et aime conduire des berlines de luxe. Et pour nous deux, les sempiternels littérature, cinéma, art, bref tous les supports qui nous permettent de mesurer notre inculture. La musique est tout de même notre principal souci… Pour ma part, je dirige un studio d’enregistrement, donc professionnellement je suis rarement en dehors de la musique.
Un petit mot pour conclure ? (un grand aussi c'est possible)…
Bon, allez, tu as droit à un petit et un grand (c’est l’été). Le petit sera : « obi », le grand sera « protérogynie ». Merci pour tout, et merci à tous ceux qui, de part le monde, portent la bonne parole carnivalienne. Et toujours pour les curieux et les gourmands : www.carnivalincoal.com .
Dernière mise à jour du document : lundi 5 septembre 2005
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