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MACHINA DEUS EX - interview avec Michaël Moron (guitares, claviers)

par Nicko › vendredi 16 septembre 2005

1/ Peux-tu nous faire une petite présentation et un bref historique de la formation ?

Michaël : Greg, Xav et moi avons commencé à faire de la musique ensemble il y a 10 ans. On a eu plusieurs formations. C’est sous le nom de "Deus ex Machina" en 1996, que l’histoire de Machina Deus Ex commence véritablement. Nous avons eu beaucoup de changements de line-up qui ont sans cesse retardé notre progression. Aujourd’hui nous avons un répertoire d’une quinzaine de titres, et deux démos à notre actif. Mais le meilleur est devant nous...

2/ Votre style est assez original. Comment le définirais-tu ? Quelles sont vos principales influences ?

Michaël : Nous avons baptisé notre musique de trip metal. Il faut y voir là un mélange entre le trip hop (pour les plages de synthé et l’atmosphère) et le metal (pour l’énergie et la mélancolie). Pour être sincère cette idée est née à partir d’un délire : s’agit d’un metal qui doit faire "tripper" l’auditeur. La justification précédente, quoique réelle n’a été que secondaire. Parmi les influences le groupe majeur c’est Metallica sans conteste. Mais depuis je pense que notre musique a puisé chez des groupes tels que Sup, Anathema, Paradise Lost ou Zeromancer.

3/ Votre line-up a quelque peu évolué depuis la démo "X-72", une chanteuse et une claviériste ont intégré les rangs de Machina Deus Ex. Dans quels buts ces changements ont-ils été effectués ?

Michaël : Tu remarqueras même que depuis la démo "X-72" , il y a eu d’autres changements. Notamment le batteur, Greg, qui s’est mis au chant et Xavier (un membre fondateur du groupe) qui s’est installé derrière les fûts. Concernant nos deux "jeunes femmes" (Sandrine et Karine), elles apportent un soupçon de sensualité, de douceur qui donne une dimension supplémentaire à notre musique. Il nous semble aujourd’hui impossible d’imaginer nous priver de synthé ou de chant féminin. Ca ne sonne plus du tout pareil. En revanche il faut avouer que gérer un groupe de sept membres n’est pas chose aisée. Mais vive la démocratie !

4/ Parle-nous un peu de la reprise de Daniel Balavoine, "Vivre ou survivre". Pourquoi avoir repris cet artiste et ce titre ? Pourquoi ne la retrouve-t-on pas dans toutes les éditions de "X-72" ?

Michaël : A nos débuts nous reprenions une grande partie du répertoire de Metallica. Depuis plusieurs années, nous avons abandonné les reprises, malgré quelques tentatives. Le plus intéressant est de reprendre un morceau en l’imbibant de l’empreinte musicale de Machina Deus Ex. On cherchait un titre connu… et un jour en voiture j’ai écouté "Vivre ou survivre" à la radio et j’ai eu le déclic. J’ai vu tout de suite comment nous pourrions la "mettre à notre sauce". J’en ai parlé au groupe, et puisque tout le monde l’aimait on l’a bossée. On a enregistré une version de la chanson et on l’a mise sur certaines démos. Pas sur toutes car elle a été enregistrée bien après la sortie de "X-72". On l’a rajoutée dans un premier temps puis retirée du CD que nous avons vendu à la FNAC en autoproduction car nous n’avons pas eu l’autorisation de la reprendre. Mais tu peux l’entendre sur scène…Son accueil est vraiment partagé. Y a ceux qui aiment et ceux qui détestent, elle ne laisse pas indifférent !

5/ Avez-vous d'autres projets de reprises pour vos prochaines sorties ?

Michaël : Rien de précis pour l’instant, mais plusieurs pistes (tous les membres du groupe ne sont pas encore au courant alors chut...)

6/ Quelles ont été les réactions suivant la sortie de "X-72" ?

Michaël : J’ai envoyé un CD au début à un premier webzine pour voir comment la démo serait accueillie… Et surprise (enfin pas vraiment ;-)), l’accueil a été très bon. Nous étions persuadés du potentiel de nos chansons mais nous redoutions que le son bien approximatif pouvait nous porter préjudice. Très majoritairement, il ressort toujours la même chose des chroniques : on y met en avant l’originalité de notre musique, son côté inclassable et souvent le son est critiqué. Je pense qu’il suffit à diffuser une certaine émotion mais nous sommes conscients qu’il va falloir travailler notre son. Il y a une véritable attente qui surgit de la lecture des chroniques. Certains ont placé en nous quelque espoir… Tous ces bons échos nous ont poussés à continuer de nous battre. Ca nous a donné du baume au cœur...

7/ Vous sortez en ce moment une nouvelle démo, "Waited hopes". Peux-tu nous en parler ?

Michaël : Il s’agit de montrer à quoi ressemble ce que nous faisons actuellement avec notre nouveau line-up. Chaque membre actuel jouera dessus. Le son sera beaucoup plus travaillé même si on n’ambitionne pas la qualité pro (faute d’argent). C’est une étape intermédiaire avant l’enregistrement de l’album pour la rentrée prochaine. C’est du home studio mais cette fois, ce sont des gens qui ont fait des écoles de son qui se chargent des prises de son et du mixage, ce n’est plus de mon ressort, le résultat ne pourra qu’être bien meilleur. Dessus on trouvera une nouvelle version d’un titre qui figurait sur la première démo ("Escape"), une nouvelle version d’un titre figurant sur la deuxième démo ("Laconi") et enfin deux nouveaux titres ("Last scene" et "Together far away")

8/ De quoi parlent vos paroles ?

Michaël : Y'a un peu de tout. On trouve pas mal de textes axés sur les souffrances provoquées par les relations difficiles que les hommes et les femmes entretiennent ("Lifeless", "Mistress of pain", "Laconi", "Together far away"). On a aussi des purs textes de fiction ("Madness", "Deep coma"), un texte traitant de la peine de mort ("3061"), un sur la religion ("Lost faith") et un qui rend hommage à un ami parti trop tôt ("The feeling of clouds"). Le dernier en date ("Orange juice") est une sorte de cri de rage, de révolte sensé nous pousser et traduire notre envie de réussite et de reconnaissance musicale qui n’a jamais été aussi forte qu’aujourd’hui.

9/ Quel est ton avis sur la scène musicale underground parisienne ?

Michaël : Je ne la connais pas extrêmement bien, même si j’ai assisté à pas mal de concerts (notamment tout ce qui est tremplins, festivals...) afin de me rendre compte du travail qu’il nous fallait encore fournir. C’est toujours motivant. Hormis la scène néo metal et hardcore qui marchent pas mal, je ne sais pas ce que donne la scène metal underground mais j’espère bien la découvrir rapidement... de l’intérieur !

10/ Avez-vous des concerts de prévus prochainement ?

Michaël : On en a un de sûr, le 15/02/2003 au Gibus à 19h30 dans le cadre du festival Emergenza. Après on a d’autres plans mais qui ne sont pas encore sûrs à 100%. Par superstition je préfère donc les taire. Nous sommes fin prêts à remonter sur scène (après tous nos changements de formation). Nous sommes ouverts à toutes les propositions. Avis aux gens intéressés...

11/ Quels sont vos projets et vos espérances pour 2003 ?

Michaël : On espère bien faire au moins une dizaine de concerts dans l’année. On envoie des démos, mais aujourd’hui les maisons de disques veulent un produit fini…donc je ne nourris pas d’espoir démesuré dans la signature avec un label. En revanche on se penche sérieusement sur l’enregistrement d’un album de 8-10 titres en studio professionnel afin de prospecter efficacement.

12/ Je te laisse terminer cette interview comme tu le souhaites.

Michaël : Je pense sincèrement qu’on a quelque chose à apporter dans le paysage metal français actuel. On n’est pas un groupe clone de quelque chose qui se fait déjà. J’espère qu’on arrivera à trouver un public car l’originalité peut s’avérer aussi néfaste qu’avantageuse... On va bosser de plus en plus pour mettre en adéquation les moyens avec nos fins. Merci à toi pour ta première chronique de la démo "X-72", elle a contribué à raviver l’espoir... Rendez-vous à tous lors de nos concerts (renseignements sur notre site).

Mots clés : Machina Deux Ex, trip metal, Michaël Moron, interview, Nicko et France

Dernière mise à jour du document : vendredi 16 septembre 2005

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