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MONSTER MAGNET ‘Plays Dope To Infinity’ + Black Spiders, le 26 Novembre 2011 à la Maroquinerie, Paris
par Dariev Stands › mercredi 7 décembre 2011
Style(s) : metal / rock / hard rock / stoner
La mode ne vous aura pas échappé : vous savez, celle qui consiste à jouer en live un album studio dans son intégralité. Après les Melvins, Sonic Youth et d’autres (les grands précurseurs de cet exercice étant Phish, qui s’amusait à faire de même avec plusieurs de ses albums voire avec ceux des autres !), voici Monster Magnet qui s’y colle, pour l’un de leurs opus les plus populaires, bien calé qu’il est entre un Powertrip très (trop ?) fun et tubesque, et un Superjudge depuis devenu classique culte, très riche et plein de fougue. Dopes to Infinity, pour reprendre les dire de l’un des chroniqueurs de g.o.d., manque un peu de groove et d’entrain, ce que le live ne va pas pour autant arranger… Mais, mais, ce concert fut bel et bien une petite claque, contre toute attente, et nous allons voir pourquoi.
Nous attaquâmes cette soirée du bon pied en ratant joyeusement la première partie, préférant s’enfiler un bon petit KFC bien gras, avant-goût nécessaire au déluge de riffs cambouieux que nous attendions, puisque le programme était donc bien défini. Et en effet, durant toute la première partie du concert, c’est sans surprise que le groupe aligne dans l’ordre les chansons du disque, avec toutefois des premiers soubresauts de la foule qui arrivent très vite. La salle est bondée ce soir-là, et le public est en folie, manifestement aux anges de retrouver les vieux compagnons de franche marrade des 90’s. Ça n’arrête pas de slammer (depuis la fosse) durant tout le concert : des métalleux, des lockseux, des gens à l’accoutrement étrange, des filles, des vieux, des jeunes… Dès le puissant Look to your orb for the Warning, qui a été utilisé dans la BO du premier matrix, l’effet est bœuf… Blow’em Off confirme le tir : le public scande les chansons par cœur. Et ce qui devait n’être qu’un show correct de début de tournée pris une dimension supplémentaire lors du rappel. Bien conscient d’être porté aux nues par ces parisiens totalement fans, le groupe revient avec un Negasonic Teenage Warhead qui déchaîne les passions, avant un ‘Hallucination’ tiré du dernier album, Mastermind, qui passe comme une lettre à la poste. Force est de constater que ce morceau n’a rien à envier à la « grande époque » du groupe. Le palier final est atteint quand le groupe balance coup sur coup Powertrip et Space Lord, hymnes qui rendent littéralement fous de joie la salle… L’occasion de se rappeler ces clips fantastiques où Wyndorf jouait les bikers beaux gosses… Il a bien changé, c’est sûr, très marqué par les abus en tout genres, mais sa voix a en fait juste pris une patine de vieux pasteur sudiste sans perdre une once de sa musicalité. Peut-être un peu de puissance, qu’il retrouve vite sur la fin du concert, galvanisé par l’ambiance. En revanche, on aurait pu en attendre plus du reste du groupe, trop professionnel et sérieux pour des chansons aussi cool. Ça fait plaisir en tout cas de voir une salle aussi remplie et aussi déchaînée, pour un groupe qui n’aura quasiment jamais cessé d’exister même au creux de la vague… Un acceuil en héros, ça se mérite, et ils l’ont mérité.
Dernière mise à jour du document : jeudi 8 décembre 2011
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