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Klaus Schulze › Das Wagner Desaster - Live

vos commentaires

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Klaus Schulze - Das Wagner Desaster - Live
snooky Envoyez un message privé à snooky...

Après le très moyen "Royal Festival Hall"v1 et v2( une chronique de cet album serait la bienvenue et m'intéresserait au plus haut point), la chronique de Phaedream et les commentaires lus ,je nourrissais les pires craintes à l'écoute de "Das Wagner Disaster".Et j'ai pas été déçu.DWD est sublime et ce,surtout au fait que KS y fait preuve d'une maestria assez étonnante.Les collages passent bien( bien mieux que sur RFH) et les sonorités cuivrées qui émanent de ci, de là(perceptibles sur "Anchorage"), et qui préfigurent déjà "In blue", donnent une chaleur et une coloration toute particulière à l'ensemble.Sur le Wild, on frise le délire et KS y joue avec une "nervosité" assez surprenante certes, mais franchement réussie.Un pur régal.La partie soft elle est plus calme, plus chatoyante mais tout aussi convaincante.Par contre, "Encore Sevilla" est pas terrible.Surtout à cause de ces gloussements pseudo érotiques des voix féminines( déjà entendues sur RFH)qui sont vraiment exaspérants.En résumé , DWD( hormis le bonus)est un chef d'oeuvre où KS réussit un amalgamme de son audacieux mais fort réussi et insuffle à sa musique une extrême densité, grande communicativité.Et pour moi qui redécouvre sa discographie depuis "Audentity", il ne finit pas de m'étonner par la diversité de ses compositions.Un grand ARTiste.Et, n'en déplaise à certains, dans artiste, il y a le mot ART.Voilà, j'ai tout dit..

Note donnée au disque :       
Klaus Schulze - Das Wagner Desaster - Live
Walter Benjamin Envoyez un message privé à Walter Benjamin...
Pas QUE pour toi. Mais le fait est que tu attaques très fort ("le dodécaphonisme et le sérialisme [...] concepts parmi les plus foireux") pour ensuite dire "c'est vrai, tu as raison" au moindre argument. Ça ne favorise pas le dialogue, au final. En tout cas tu semble le prendre avec humour, ce qui n'est pas le cas de tous. J'en reste là sur le sujet car je n'ai rien à ajouter.
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le mourm Envoyez un message privé à le mourm...
Schulze use de la tonalité comme de l'atonalité dans ce disque, mais le mélange ne me semble pas très réussi. Walter B., c'est pour moi "l'acquiescement mou" ? Mais regarde, même mon pseudo est mou et dégouline...gloub! :)
Klaus Schulze - Das Wagner Desaster - Live
Walter Benjamin Envoyez un message privé à Walter Benjamin...
(Suite) Je me suis par contre essayé (après t'avoir lu, Phae) à Tangerine Dream, en commençant par Pheadra et Ricochet... Et franchement, même après plusieurs tentatives, je n'ai pas pu. Simplement, cette musique et moi, nous ne sommes pas faits pour nous entendre, semble-t-il. Je ne condamne pas pour autant la Berlin School, j'entends bien le tavail derrière le son, je reconnais l'ingéniosité de certaines constructions, je fais bien la différence avec Robert Miles ou Kitaro mais voilà : en éléctronique je m'en remets à Autechre, à Juan Atkins, à Kraftwerk, à Biosphere, à Orbital... Beaucoup moins volontier à Schulze (pour l'instant ! Je compte bien tenter de dénicher l'un de ses travaux solo, dont un amateur de noise/indus/darkfolk bien connu sur ce site m'a dit monts et merveilles), encore moins à Vangelis et vraiment pas du tout à Jarre. Encore une fois, Phae, il me semble -à lire les commentaires sucités par tes chroniques- que tu sois l'un des rares fans de "Mé" à faire preuve de cette curiosité, de cette ouverture. Et à ne pas éluder tout débat par un acquiessement mou et de principe ni par un "tu n'as rien compris" sans appel. Sur ce ...
Klaus Schulze - Das Wagner Desaster - Live
Walter Benjamin Envoyez un message privé à Walter Benjamin...
Voilà : la curiosité ! C'est à ça que j'appelle en fait. Et de ma part, "construction culturelle [ou] intellectuelle" n'est nullement dépréciatif. Ça n'exclue en rien la passion ni l'impromptu ; un enfant qui dessine "sa" maison, c'est déjà le résultat d'une abstraction et une projection (après si un artiste en reste à ce stade-là c'est sûr que c'est peu court)... Quant à savoir si ce live est atonal ou non je ne saurais y répondre car je ne l'ai pas écouté...
Klaus Schulze - Das Wagner Desaster - Live
Phaedream Envoyez un message privé à Phaedream...
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Un superbe débat qui se passe en ce moment :-) Évidement que les quelques cheveux qui me restent se dressent devant certaines analyses. En premier lieu, et je n’ai pas fait d’études, mais est-ce que Das Wagner Disaster est vraiment atonale. Le rythme est mélangé à des ambiances (remarquez qu’il y a 2 versions des titres) et peut être sauvage ou incohérent, mais atonale? Au fait, existe-t-il une différence entre atonale et atonique? J’AI UN PLAISIR immédiat à l’écoute des œuvres de MÉ. Il n’y a aucun plaisir intello, mais je comprends fort bien la remarque et sa pertinence. Car moi aussi, au tout début, je pensais que ceux qui aimaient cette musique cherchaient à se démarquer, à jouer du cervelet et à snober ceux qui écoutaient du facile, du pop ou heavy. J’écoutais du Cooper, Zep et Motorhead à fond les décibels alors que mon copain écoutait du Schulze, Boulez, TD et Vangelis (Nous sommes en 78 ou à peu près). Donc, je crois qu’écouter de la MÉ (Berlin School, progressive et contemporaine) n’est qu’une suite logique de la curiosité artistique musicale. J’ai passé de ce qu’il y avait de plus quétaine à du Hendrix, Sabbath, Yes et Gentle Giant pour aboutir à une forme qui exploite les sons pour en faire des harmonies…oui oui des harmonies :-).
Klaus Schulze - Das Wagner Desaster - Live
Walter Benjamin Envoyez un message privé à Walter Benjamin...
Mais un mur de "oui" vaut bien un mur de "non". Parce que justement tout n'est pas dans tout ni réciproquement. Je ne sais plus qui avait noté que "New Age", traduit en allemand, ça prenait une connotation sinistre. Un Allemand en tout cas. Un membre de Can si j'ai bonne mémoire, qui ne voulait pas se voir assimilé à ce courant tiédasse.
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michel rocard Envoyez un message privé à michel rocard...
C'est clair que ça change des discussions sur les skeuds de Darkthrone.
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Wotzenknecht Envoyez un message privé à Wotzenknecht...
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les adeptes de la secte Berlin School sont toujours d'accord. Cf. 99% des discussions sur les dixes ME BS. Le synthé mellotroné doit influer sur la région cérébrale du libre-arbitre
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le mourm Envoyez un message privé à le mourm...
Non, c'est pas automatique bien sûr, mais comme on n'a que quelques lignes pour s'exprimer et qu'on n'est pas en conférence,on peut pas détailler... Non, le débat n'est pas mort,mais moi si... Zzz...
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Walter Benjamin Envoyez un message privé à Walter Benjamin...
Attention hein, j'ai pas dit que c'était automatique ! Et puis arrête d'être d'accord à la fin quoi ! Le débat est mort ou quoi ?! ... Bonne nuit.
Klaus Schulze - Das Wagner Desaster - Live
le mourm Envoyez un message privé à le mourm...
Eh bien je te rejoins complètement sur ce point. C'est effectivement dans le domaine des "performances" quel qu'en soit l'argument principal - musical, visuel,etc - qu'à mon avis on tombe le plus sur des "fumisteries"... Content d'avoir pu discuter de tout ça en tous cas.
Klaus Schulze - Das Wagner Desaster - Live
Walter Benjamin Envoyez un message privé à Walter Benjamin...
J'ai cette impression-là chez tous ceux qui appliquent une méthode, une théorie, à la lettre, comme si l'oeuvre pouvait-être la simple transposition -sans "accident" ni intervention d'un individu ou d'un principe plus ou moins pondéré (comme le hasard dans certaines oeuvres de Cage, qui n'est sûrement pas l'escroc souvent décrit)- du concept. Ceux-là existent dans la musique contemporaine, pop, rock, improvisée, klezmer, certainement dans la bourrée auvergnate ou tout ce qu'on voudra. Et sans aucun doute il y en a eu tout au long de l'histoire. Et je ne te parle pas des arts plastiques ou de "performances", de tout le post et le post-post, qui regorgent d'individus ayant érigé en dogme cette logique de l'oeuvre strictement égale à l'(absence d')idée. Oui l'art et la musique sont idée en mouvement. Mais ils ne sont pas le mécanisme vide de l'idéologie...
Klaus Schulze - Das Wagner Desaster - Live
le mourm Envoyez un message privé à le mourm...
Oui c'est vrai ce sont des jugements "à l'emporte-pièce"... mais je me laisse facilement convaincre par tes arguments, comme je l'étais d'ailleurs par mes profs de musique contemporaine (enfin, certains). C'était surtout pour provoquer la discussion! La notion du plaisir d'écoute et du beau est, en musique aussi, une construction culturelle. Mais, je crois que pour apprécier le dodécaphonisme (par ex) il faut s'y frotter souvent; or sans "cultiver" l'écoute de tous ces courants avant-gardistes on en perd facilement la clé, et j'en reviens toujours plus ou moins à ces avis peremptoires. Bref, je ne suis pas un adepte de ces trucs-là mais ce ne sont à l'évidence pas des concepts "foireux".Ce qui me déplaît dans les courants avant-gardistes c'est que j'ai toujours eu l'impression (à tort ou à raison) que le résultat sonore importe moins que le travail qui a mené à ce résultat...
Klaus Schulze - Das Wagner Desaster - Live
Walter Benjamin Envoyez un message privé à Walter Benjamin...
Je ne doute pas que tu aies connaissance de ces origines. Mon intervention se voulait essentiellement ironique, tu l'aura compris, car j'ai trouvé la tienne quelque peu péremptoire. Les termes "concept foireux" ou "fumisterie" reviennent systématiquement -sans être explicités le plus souvent- lorsqu'il s'agit de dégommer l'atonalisme, le dodécaphonisme ou d'autres mouvements d'avant-garde. Un peut trop arbitraires à mon goût. De même, "le plaisir immédiat de l'écoute" est une notion bien relative et passe-partout. Toutes sortes d'écoles s'en réclament : les néo-classiques au nom d'une conception "naturaliste" de l'harmonie et de la mélodie, les compositeurs d'oeuvres "spectrales" au nom ne la sensualité et de l'intuition, les groupes pop dans une otique "figurative"... Dans tous les cas il s'agit d'une construction culturelle, intellectuelle. Et dans tous les cas le goût intervient. Pour ma part il m'est plus facile d'écouter Xenakis ou Scelsi que Tangerine Dream. Je m'y ennuie moins. Je ne m'y ennuie pas.
Klaus Schulze - Das Wagner Desaster - Live
le mourm Envoyez un message privé à le mourm...
Je précise: pour moi, personnellement, à mon avis, c'est de la fumisterie dans l'ensemble. Mais je n'en fais pas une vérité absolue. Je préfère le plaisir immédiat de l'écoute au plaisir intellectuel qu'il faut je pense forcément fournir pour apprécier ces travaux. Notez que je ne doute pas qu'on finisse par les apprécier, au bout d'un moment. Moi j'ai longtemps essayé de m'y mettre, études oblige, mais le seul truc que j'ai fini par apprécier c'est "Langsamer Satz" de Webern parce que je l'ai joué. Encore une fois, tout ça n'engage que moi. Pour finir, je remercie Walter Benjamin pour son explication des origines de la musique électronique, mais j'ai déjà pris connaissance de tout ça. J'ai pondu un mémoire de musico de 150 pages sur le sujet il y a 5-6 ans, donc j'en ai quelques souvenirs...
Klaus Schulze - Das Wagner Desaster - Live
Walter Benjamin Envoyez un message privé à Walter Benjamin...
@ Le Mourm : C'est vrai que Schöenberg, Berg, Webern, ça reste quand-même du pipi de chat face à l'oeuvre de Schulze. Et qu'il est -ô combien- pertinent, du fait des délires absolutistes de Boulez et du manque d'imagination de ses suiveurs, de condamner comme "foireux" l'ensemble du sérialisme, de son histoire, de ses théoriciens, des musiciens qui s'en sont abreuvé, de leurs oeuvres. Non, la seule véritable avancée musicale du vingtième siècle on la doit sans conteste à la Musique Éléctronique. Qui se cantonne de toute évidence à la "Berlin School". Laquelle ne s'enracine certainement pas dans les avant-gardes du début du siècle puis d'après-guerre, tout à fait étrangères à la naissance des premiers laboratoires d'éléctronique en Allemagne, en Autriche. Bref...
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Wotzenknecht Envoyez un message privé à Wotzenknecht...
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Une fois n'est pas coutume, une belle preuve d'ouverture musicale.
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le mourm Envoyez un message privé à le mourm...
Peut-être que tout simplement, il faut aimer la musique atonale, c'est à dire, sans tonalité et donc, sans structure harmonique balisée, sans logique "classique" dans l'enchainement des accords. L'atonalité peut être intéressante, mais sur tout un disque, hum...(Et ce n'est rien à côté du dodécaphonisme et du sérialisme, deux des concepts musicaux les plus foireux de la musique contemporaine savante XXème)
Klaus Schulze - Das Wagner Desaster - Live
Phaedream Envoyez un message privé à Phaedream...
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Tout à fait vrai; Das Wagner Desaster - Live demande quelques écoutes et il a dû se faire dans une douleur assez étrange. Et pas tout à fait d'accord avec Logosman; ça ne ressemble en rien à Dante et autres de TD, ne serait-ce que pour les arrangements et la structure sonore. Par contre, il faut aimer les dysfonctions harmonieuses :-) (LO)