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David Sylvian › Secrets of the Beehive

vos commentaires

David Sylvian - Secrets of the Beehive
stickgrozeil Envoyez un message privé à stickgrozeil...

Toujours inégalé, ce disque classieux jusqu'au moindre de ses sillons est tout simplement parfait : mise en son ample et naturelle, arrangements subtils, interventions des invités toujours à propos... Rien à jeter sur ce vrai classique.

Note donnée au disque :       
David Sylvian - Secrets of the Beehive
(N°6) Envoyez un message privé à (N°6)...
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Comment tu passes après un truc aussi magnifique, chiadé, subtil, incroyable que "Orpheus" ? Et pourtant, le contrepied sombre du "Devil's Own" y arrive. Cet album est parfait pour pénétrer dans l'univers de David Sylvian.

David Sylvian - Secrets of the Beehive
Moonloop Envoyez un message privé à Moonloop...

Très bel album, tout en subtilité... Dommage qu'il soit si court cependant! J'ai aussi l'impression qu'il s'essouffle un peu sur la fin (les trois derniers morceaux sont pour moi les plus "faibles"). D'excellents titres quand même: "Maria", "When Poets Dreamed of Angels", "Mother and Child", "The Devil's Own"...

David Sylvian - Secrets of the Beehive
julayss Envoyez un message privé à julayss...

Maria, je m'en remet pas.

David Sylvian - Secrets of the Beehive
mangetout Envoyez un message privé à mangetout...
Part 1 : Comment parler de cet album sans evoquer un certain esprit qui flottait dans l'air (que tout le monde s'accorde à dire, sauf moi, qu'il était vicié) de ces années 80 finissantes. Prolongant son précédent opus, le très bon « Gone to earth », ce troisième album de Sylvian, comme d'autres à la même époque (pour faire court on va dire Dead Can Dance, Talk Talk, Tuxedomoon) tente une sortie réussie des canons pop/new-wave. Bien-sur certains gestes ou marques du passé sont encore là et le suivront tout au long de sa carrière. La mélancolie, le doux-amer, l'irresistible brume de cette nouvelle vague tiennent toujours le haut du pavé, mais disons qu'ils ont à cohabiter avec d'autres sources qui viennent se surexposer suivant les époques et les collaborations.
David Sylvian - Secrets of the Beehive
mangetout Envoyez un message privé à mangetout...
Part 2 : Tout commence sur les chapeaux de roue (si j'ose m'exprimer ainsi) par un « September » brumeux et mélancolique à souhait justement et plus le disque avance, plus les perles s'enfilent les unes aux autres selon une mécanique horlogère des plus singulière. Rien ne vient heurter le plan qui précède, tout s'éclaire suivant une juste gestion des nuances et des contre-chants. Ce qui frappe d'entrée de jeu pour quelqu'un qui le découvrirait aujourd'hui, c'est la production et le son qui ne semblent pas marqués par la patine du temps, je ne dirais pas comme certains que ce disque est « éternel » ou « intemporel », ça ne veut rien dire, il est forçément la résultante d'une époque, mais disons que celui-là semble nettement moins marqué par les travers de la sienne. Est-ce parce qu'il utilise moins le son synthétique ? Il est vrai que la majeure partie reste acoustique ou électrique, les quelques incursions électroniques restent très discrètes et quand une pièce se veut uniquement synthétique, elle emprunte plus aux concepts d'Enossification de la décennie précédente (le morceau « Maria » par exemple).
David Sylvian - Secrets of the Beehive
mangetout Envoyez un message privé à mangetout...
Part 3 : Incorporant des éléments qui rarement (j'ai dit rarement, ça arrive je sais) cohabitent comme la musique contemporaine, le folk, le jazz, la musique ambiante, voire une vision bien personnelle d'un certain flamenco ou du moins une tentative hispanisante dans l'excellent « When poets dreamed of angels », ici on a plus à faire à une photo du désert espagnol que des torpeurs huilées des plages surchargées de graisse cuisante sous un soleil de plomb ! On sent que le bonhomme s'est donné comme limite de ne pas en avoir, tout en essayant de joindre des pièces dont rien n'est fait pour les emboiter et les hommes de l'ombre qui officient derrière, sont tous à l'affaire ici pour les forcer ces emboitements, il peuvent se donner à coeur perdu dans leurs plus folles idées comme l'atonal et sublime solo de piano de Ryuichi Sakamoto sur « Mother and child », ou ailleurs la trompette de Mark Isham et la guitare acosutique de Phil Palmer. Au final, tout se tient, rien ne vient contrecarrer un édifice à la fragile beauté certes mais reposant sur une patiente et solide construction, à l'image des fragrances qui viendront flatter vos oreilles à son écoute.
David Sylvian - Secrets of the Beehive
mangetout Envoyez un message privé à mangetout...
@ Stickgrozeil : oui, un des plus beaux, il y en a d'autres dans ces années-là (les 80's) que l'on continue à stigmatiser comme un ensemble vide. Que penser des "On land" de Eno, "Serpent's egg" de Dead Can Dance, "Burning from the inside" de Bauhaus ou "Spirit of eden" de Talk Talk pour rester dans des univers proches. A noter que David Sylvian a participé au projet NINE HORSES (trio avec Steve Jansen et Bernd Friedmann) qui a sorti un superbe album, "Snow Borne Sorrow" en 2005.
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stickgrozeil Envoyez un message privé à stickgrozeil...
Comment ça "un des plus beaux"??? LE plus beau des 80's!!!
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mangetout Envoyez un message privé à mangetout...
Ce disque est un ravissement constant, le spleen et l'automne sont présents tous le long du disque formant une brume flottante qui s'insére partout, l'humidité rendant la voix de Sylvian fragile, moite. Tout est là (musiciens, compos, sculptures sonores, arrangements) pour contribuer à faire de cet album un des plus beaux des années 80 et dont la splendeur me parait irréelle encore aujourd'hui.