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Ornette Coleman › Body Meta

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Ornette Coleman - Body Meta
Dioneo Envoyez un message privé à Dioneo...
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Je doute, tu sais... J'ai cru déceler plusieurs accords majeurs... Je pense que je vais devoir en descendre ma note.

Message édité le 15-10-2024 à 19:43 par dioneo

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Tallis Envoyez un message privé à Tallis...

Furieux, joyeux et dansant tout à la fois. Quelle plus belle définition du free jazz ?

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jacques d. Envoyez un message privé à jacques d....

Il y eut cette période durant laquelle Ornette Coleman, pour la critique autorisée, n'était que le type "qui jouait d'un saxo en plastique (blanc, qui plus est, à l'heure où "free jazz = black power" était le maître-mot, subodorant presque que O.C. était, par ce choix de couleur, un traître à la "cause"), sorte de phénomène de foire qui, en outre, violonisait et trompettait comme un damné... Puis il y eut une deuxième rafale tirée par la même critique, sourcilleuse sur les brevets de bonne conduite à délivrer, lorsque O.C. s'adjoignit les services musicaux de son fils Denardo en l'asseyant derrière la batterie du haut de ses dix ans. Un gamin, mal dégrossi, quand le gratin du jazz regorgeait de chômeurs talentueux, pensez-donc..! IL aggrava encore son cas n'hésitant pas à lorgner du côté des orchestres à cordes, des formations peu orthodoxes dans les pratiques cultuelles du jazz et assimilés. La suspicion devint de mises dans le cercle collet-monté de la critique jazziste qui ne s'intéressa plus à la musique jouée mais à ces sortes de détails fleurant bon la presse à sensations. Ornette Coleman resta longtemps ainsi ostracisé quand Coltrane, souvent rivé à la formule quartet, endossait le costume impeccable du Grand Timonier. S'il fallait proposer à qui connaîtrait mal l'univers musical d'O.C. un disque "d'ouverture à" je serais tenter d'élire un de ceux de la fin de sa carrière discographique, à savoir "Sound Grammar" de 2006, cette grammaire du son O.C. déroulée en quelques 70 minutes, du moelleux et de l'incisif à la fois, du lyrisme en un mot... avec Denardo, et vlan !

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SEN Envoyez un message privé à SEN...

Le Jazz d'une façon générale ne bénéficie pas de beaucoup de rééditions, sauf si tu t'appelles Coltrane ou Miles Davis. Combien d'albums sont introuvables aujourd'hui ? Certains ne sont même pas sorties en CD. Tu prends cet album (et le précédent) par exemple, ils ne sont même pas proposés sur Spotify, c'est pour dire.

Message édité le 12-10-2024 à 09:20 par SEN

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Coltranophile Envoyez un message privé à Coltranophile...

@Dioneo: ton impression est, à mon sens, la résultante d'une Histoire. Celle de l'"intronisation" de Coleman dans le cercle des grands innovateurs, des génies à ne pas louper, du chaînon manquant entre Charlie Parker et je ne sais quoi. Je ne cherche certainement pas à dire que l'importance d'Ornette est exagérée ou que ce qu'on lui attribue est usurpé. Loin de là, suffit de voir ce que j'en dis. Mais Ornette est longtemps resté une figure marginale. Je me rappelle d'un encart dans un Dictionnaire du Jazz disant de lui que c'était un innovateur sans influence réelle. Donc Jemeel Moondoc, Jimmy Lyons (sur ses albums en tant que leader), Frank Lowe, Henry Threadgill, etc.....tout ça n'existait pas. Et, de ce que j'ai vécu, est arrivé un truc tout simple, assez con si on veut: le coffret Atlantic sorti en 1993, "Beauty is A Rare Thing". Tout d'un coup, et alors que ses disques n'étaient pas simples à trouver même en vinyle, Ornette est devenu un monstre sacré à l'image de Coltrane ou Miles (le coffret Dolphy Prestige est arrivé juste après, si mes souvenirs sont justes). Mais le reste de sa discographie est restée obscure et n'a été rééditée qu'au compte-goutte. Science-Fiction et Broken Shadows, par exemple, n'ont été dispo qu'en pressages japonais à la fin des années 90. Les Blue Note ont été réédités un par un. Les Impulse, n'en parlons pas. Mais cela n'avait déjà pas d'importance. Le sessions Atlantic représentaient l'équivalent de 9 albums. Une carrière en somme, d'après certains critères. Que cela ne soit le fruit que de deux ans de la création musicale d'Ornette ne percutait pas. C'était largement suffisant pour le situer et le circonscrire. Et passer à une autre icône.

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Didier50 Envoyez un message privé à Didier50...

J'avais oublié ma note, mais elle allait de soi

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Dioneo Envoyez un message privé à Dioneo...
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Les deux ont été enregistrés au studio Barcley à Paris en tout cas, avec quasiment les mêmes musiciens (il y a "seulement" le clarinettiste Robert Palmer en plus, sur Dancing) et selon les sources, les sessions de celui là datent de 1975 OU de 1976, ce qui dans le deuxième cas est aussi l'année d'enregistrement de Dancing... Donc c'est très très possible oui, qu'ils aient été joués/enregistrés à des dates très proches si ce n'est forcément le même jour (et en un seul jour).

Sinon, fluctuances ou pas (sans doute que oui), j'ai en tout cas toujours eu l'impression que Coleman était "culte mais méconnu". Révéré pour l'influence de ses disques de la période post-bop - This Is Our Music, The Shape ou bien sûr le Free Jazz en double quartet... Mais que ces disques sont en fait peu écoutés, même d'une partie de ceux qui en causent abondemment - comme si c'était "pionnier mais un peu difficile à s'envoyer, ce qui à mon sens est compléter faux ! Quant à sa musique d'après... C'est vraiment dommage qu'on en parle si peu, oui. De mémoire, très rarement si ce n'est jamais lu sur sa période funky/électrique dans les rétros, les classements qui paraissent parfois dans la presse "spécialisée", même dans des articles de fond sur le jazz "moderne", le free - qui souvent s'en tiennent eux aussi aux disques acoustiques des années toute fin 50/début 60.

Certains musiciens, en revanche, en parlent - ou le reprennent régulièrement ! (Coucou Noël Akchoté, qui est nettemtent friand de ses thèmes - et aussi, on entend particulièrement sur celui-là comment la musique du mec à pu l'influencer, l'approche des guitaristes qui, jouaient chez Ornette à cette époque là... Pas qu'il duplique, mais je trouve que dans sa propre musique, l'approche, l'intelligence particulière de l'intrument, de sa place dans le spectre etc., est parfois assez voisine de ce qu'on entend ici, du moins très compatible !).

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Coltranophile Envoyez un message privé à Coltranophile...

De ce que j'ai cru comprendre, celui-ci est issu de la même session que "Dancing....". Même formation sauf pour la partie marocaine, forcément. Le séquençage en morceaux plus courts convient encore mieux à la formation, de mon point de vue. La réédition de ce disque est de l'autre Artists House, le superbe "Soapsuds, Soapsuds" (en duo avec Charlie Haden) avait été une immense joie. Vu d'ici, cela peut paraitre absurde tant Coleman est devenu une icône, un totem ou ce qu'on veut (à aduler ou à vilipender selon). Mais il a longtemps été une figure constamment renvoyée à la marge et sa discographie (ou sessionographie, plus pertinente) en témoigne d'une certaine façon.

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Dioneo Envoyez un message privé à Dioneo...
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Comme dit à Gouzi sous Dancing In Your Head : "imagine que c'est un Primus inédit (et instru), ça change la perspective" !

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Klarinetthor Envoyez un message privé à Klarinetthor...

c'est pas du tout ma période préférée d'Ornette, mais ça va me donner l'occasion de retester.

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Dioneo Envoyez un message privé à Dioneo...
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"Du funk jaune vif"... Ouais !

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SEN Envoyez un message privé à SEN...

Ce disque est aussi fun et funky que sa pochette ! Qui a dit que le Free Jazz c'était ennuyeux ? Pour moi ce sera 6 boules, un de mes Coleman préféré.

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Dioneo Envoyez un message privé à Dioneo...
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Il fait partie de ceux dont je me suis rendu compte "sur le tard" que Proggy n'avait pas eu le temps de "faire" avant de prendre (amicalement) congé ! Cherchant la chronique au moment où je me mettais à réécouter Ornette, je ne l'ai pas trouvée. Je me suis dit "bah, alors ?!". Et du coup : "bah, voilà".

Message édité le 16-10-2024 à 11:55 par dioneo

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Didier50 Envoyez un message privé à Didier50...

Super de voir cet album chroniqué sur Guts

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