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John Cale › Paris 1919

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John Cale - Paris 1919
Raven Envoyez un message privé à Raven...
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"You're a ghost, lalalalalalala lala..."

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John Cale - Paris 1919
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Ouep, elle est directement accrocheuse, The Endless Plain, avec ses envolées de cordes et son ambiance "lyrisme de la catastrophe qui couve". Carrément tubesque, en fait, sans effacer le reste du disque, ouais, plutôt dans le genre à faire écouter autrement (mieux ?) toutes les nuances de ce même sens de la chute qui rôde, aka tous les autres morceaux. (Jusqu'à cette Antartica Starts Here - pas tubesque du tout pour le coup, pas vraiment, mais quelle conclusion quoi, complétement... Bah glaçante, pas seulement, pas principalement pour la banquise annoncée dans le titre).

Message édité le 09-12-2022 à 10:38 par dioneo

John Cale - Paris 1919
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Ici ça reste "The Endless Plain of Fortune", qui est fatale à tous les coups. Sans déprécier le reste du disque, mais "juste pour dire". Putain, quel morceau !

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You're a ghost fa-la-la-la-la-la-la-la-laaa...

Puis cet enchaînement, à la fin, Half Past France/Antarctica Starts Here, le froid que ça jette/laisse encore, depuis le temps que je l'écoute !

Message édité le 06-08-2022 à 10:42 par dioneo

John Cale - Paris 1919
dariev stands Envoyez un message privé à dariev stands...
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Y'a quand même une différence hénaurmissime à mon avis entre Cale et Reed, tout comme entre Cale et Bowie, Iggy Pop ou pratiquement tous les grands pontes du rock ou de la pop 70's : c'est que le mec écrivait et concevait ses arrangements lui-même. Et était capable dès le plus jeune age de diriger un orchestre, et pas pour en faire du Spector ou "juste" du Morricone ou du Goldsmith, ni même du Axelrod (il n'est pas passé par la case "normal" du tout !!). Perso je suis terrassé par un truc comme "The Marble Index", à mon sens 100 fois plus défricheur et radical et tout ce qu'on veut que le premier (ou le 2ème pour le coup) Velvet, produit et arrangé par Cale pour Nico donc. Pour moi, rien que pour cet album, Lou Reed devrait lui lécher les orteils, sans aucune exagération. (faut souligner que Elektra étaient des kamikazes du marketing à l'époque). Mais Lou Reed, exactement comme Bob Dylan, se base sur l'aura livresque qui l'entoure et qui entoure ses (certes extraordinaires) paroles de chansons. Reed sans Cale, on en aurait jamais entendu parler, il aurait jamais été dans le son crade par lui-même. Cale sans Reed, pas grand monde en aurait quelque chose à foutre(le mec est trop anti-commercial et ingérable, soyons honnêtes), mais par contre il serait en bonne place sur ce site parmi d'autres figures cultes, ou peut être serait-il une sorte de Eno destroy et un peu plus "vieille Europe" ? Car Cale est juste un créateur de musique de malade... Alors bien sûr, il n'a pas fait "Transformer", bon, ok. Mais Transformer c'était une équipe de pointures anglaises. Ah et l'autre truc à dire sur Cale, c'est que sa vision est désespérément adulte. C'est trop désabusé et méfiant pour être adolescent, donc c'est anti-rock, même quand il joue les proto-GG allin... ça, ça lui a enlevé des points de punkitude par paquets de 12. (j'ai presque envie d'ouvrir un topic Cale, a vrai dire j'attendais l'occasion).

John Cale - Paris 1919
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Bah McBeth si... Mais bon, comme tu dis, question de sensibilité sans doute : perso le premier truc que j'ai entendu de Cale c'était la très dépouillée Amsterdam - tirée de Vintage Violence, donc, mais pour ma part c'était sur une grosse compile rock fourre-tout qu'avait chopé mon frère (genre compile du guide du routard rock...) où se cotoyaient du Nick Drake, du Flash & the Pan, XTC, Clash, Men at Work... Et perso j'avais décliqué tout de suite, sans avoir besoin de savoir quelle était la démarche du mec, de capter des références pointues, artistiques, littéraires ou quoi. J'ai eu simplement l'impression de me prendre un truc hyper nu, super lucide mais profondément émotionnel, remué - un truc folk épuré et mélancolique, d'une tristesse insondable, pourtant bien différent de trucs folks tristes insondables que j'avais déjà pu entendre avant, à l'époque...

Après oui, Cale y'a de toute façon tellement de "facettes" à sa disco, son oeuvre, qu'on peut tout à fait rester dehors selon celui par quoi on aborde... Et puis oui, si tu supportes pas la façon dont il chante parfois bah ça risque de jamais passer, tant pis. (Et bien sûr pas d'accord/pas du tout la même que toi concernant Slow Dazzle - pas de pire du tout là-dedans, à mon oreille... Et Sabotage, en passant, t'as jeté une oreille ?)

John Cale - Paris 1919
GrahamBondSwing Envoyez un message privé à GrahamBondSwing...

Obligé de répondre @Dioneo, par respect, même si je suis un peu sec sur le sujet, d’abord je vais préciser que je ne suis pas un grand fanatique de Lou Reed mais j’aime beaucoup ses mutations, ses prises de risques sa folie qu’on sent présente même dans les moments calmes. John Cale, c’est une autre histoire, y a besoin de connaissances préalables peut-être, ce n’est pas un reproche, j’ai le cas Brian Eno dans ce genre-là : j’ai vu un documentaire sur lui, il y a des années sur Arte et j’ai découvert un gars hyper intelligent, pédagogue et limpide dans ses explications concernant les théories qui sont derrière son œuvre, et du coup respect total et envie de d’écouter, même si au fil de cette découverte il y a beaucoup de ses albums que je mets de côté (pas ma sensibilité). Donc pour revenir à John Cale, j’ai écouté Slow Dazzle (Tiens, tiens, Eno et Manzarena jouent dessus…) hier après-midi et j’ai trouvé ça amusant car le meilleur (Dirty-Ass Rock 'n' Roll, Heartbreak Hotel) y côtoie le pire (I’m not the loving kind : en fait, je ne supporte pas cette façon de chanter). En écoutant la reprise d’Heartbreak Hotel, je me suis dit que parfois John aurait tout à gagner à faire des reprises de ses propres titres pour les améliorer (bon, ouais, c’est un peu tard maintenant)… Donc, si vous êtes comme moi et qu’un album sans aucune chanson rock (Macbeth ? NON) c’est un peu comme un minou sans poil (on peut dire ça en 2020 ?), commencer par un autre disque que « Paris, 1919 », conseil d’ami.

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John Cale - Paris 1919
Dioneo Envoyez un message privé à Dioneo...  Dioneo est en ligne !
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Oui, je voulais juste dire que si tu laisses tomber cette éternelle histoire de la rivalité post-velvet - et de l'animosité sans doute bien réelle et ambiguë qu'ils devaient se porter l'un l'autre, doublée sans doute d'une certaine admiration au moins... Bah ça se tient tout seul, de part et d'autre - mais pour moi Cale davantage, pour ce qui est du "les ponts sont coupés avec la vieille légende".

John Cale - Paris 1919
Raven Envoyez un message privé à Raven...
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"The Endless Plain of Fortune, quelle merveille !"

Oui. Une de ses plus belles chansons.

"Et en réaliré Cale et Reed n'ont pas besoin mutuellement l'un de l'autre"

L'argument opposé est souvent soulevé par les amateurs du Velvet (et de Songs for Drella), mais chacun de leur côté ils peuvent effectivement être encore meilleurs.

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Dioneo Envoyez un message privé à Dioneo...  Dioneo est en ligne !
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@Grahambondsangdebonsoir : bah je te dis comme pour le Sly Stone, j'ai pas cherché une "subtilité d'arguments" pour faire aimer un truc bof-bof, le justifier - qui fait ça ; pourquoi on ferait ça... J'ai développé autour du disque parce que j'aime le disque. Je le trouve particulièrement cohérent, contrairement à toi j'y entends masse de mélodies marquantes (you're a ghost la la la la la la la la laaaa...) (ou The Endless Plain of Fortune, avec en plus ses arrangements fantastiques...), un chant "pas flamboyant" parfait pour le propos, y compris celui essoufflé - plutôt que susurré - d'Antartica Starts Here... Après oui : c'est de la pop mais bon, et alors ? Et le la très poussée, intelligente, pas juste "intello" (cet argument à charge de rock-critic feignasse), avec une distance émotionnelle rarement trouvée - un abord froid et sec, c'est sûr, sauf que c'est pour le coup beaucoup plus fin en sous-couches que ça, c'est la narration qui crée l'intériorité et le rapport au dehors, à l'histoire/Histoire (faut-il donc rappeler le titre de l'album ?), pas la psychanalyse ou la peinture ; tout en se posant d'abord comme un recueil de chansons qui filent toutes seules - pour moi d'emblée en tout cas, apparemment pas pour toi.

Et bon : Berlin oui, c'est bien. Mais voilà, Loulou c'est Hollywood, là-dedans, c'est un peu "boursouflé" en comparaison, comme dit Dada. Et c'est très moimoimoi, avec un seul moi - là ou Paris 1919, c'est de l'angle multiple qui te laisse l'inconfortable choix, latence.

Bref... Quant au rock'n roll bah je dirais : tous ceux cités par mes prédécesseurs, concernant Cale, Slow Dazzle, Helen of Troy, Fear. Et puis le live Sabotage - qui choeurs bubble tchoup tchoup ou pas, sonnera toujours à mes oreilles beaucoup plus sauvage et dangereux que le prog de stade sur deux accords de rock'n roll animal, donc, comme je disais jadis.

(Et en réaliré Cale et Reed n'ont pas besoin mutuellement l'un de l'autre... Mais oui, perso dans le post-velvet mon plaisir est bien moins rare chez Jojo que chez Loulou. Et aussi, je trouve sa disco bien plus "autonome" - Reed a souvent cherché à "prouver" quelque chose il me semble, à courir après et/ou contre cette heure de gloire du Velvet - d'ailleurs plutôt posthume, du vivant du groupe ça a bien plus floppé qu'eux tous l'entendaient, il semble... Cale, j'ai tout de suite l'impression qu'il est passé à autre chose - j'aime Vintage Violence, j'aime aussi Transformer, beancoup... Mais Vintage Violence, je me fous direct de savoir que c'est "un disque d'un ancien du Velvet qui fait complètement autre chose". C'est le premier disque de John Cale sous son nom, et le l'écoute dans penser ni à White Light White Heat ni à Pale Blue Eyes ni à Venus in Fears. Et je tombe encore une fois, chaque fois, dans le gouffre-Amsterdam).

John Cale - Paris 1919
Procrastin Envoyez un message privé à Procrastin...

Non, je connais pas du tout le bonhomme autrement que dans le Velvet! J'irais ouïr ça quand j'aurais fini mon rattrapage du vieux Killing Joke. (ben c'est très bien, le vieux KJ)

John Cale - Paris 1919
dariev stands Envoyez un message privé à dariev stands...
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Idem que Aladdin et Raven. Je ne vois pas pourquoi Reed ne pomperait pas Cale, il n'y a qu'à voir le gouffre qui sépare les 2 premiers albums du Velvet de tout ce qu'ils ont fait d'autre (et pratiquement tout ce qu'à fait Reed en solo) pour voir l'influence du mec, qui n'était pas le gentil hurluberlu apportant la touche noisy, loin de là... Perso, une bonne écoute à fond de We Will Fall (des Stooges produits par Cale, donc) vaut tout Berlin (de Reed... c'est un putain d'album, mais quel pensum boursouflé, quand même), certains jours. à mon humble avis, la disco de Cale, pour qui cherche, contient plus de tubes potentiels (j'ai dit "potentiels") que celle de Reed. "Jack The Ripper", par exemple, ç'aurait pu être votre single préféré des Talking Heads. Ce Paris 1919 coule comme du sirop d'érable sur une bonne crêpe, euh, juste un peu congelée, la crêpe !! haha, sacré JC ! ... Procrastin, tu l'as essayé, cuilà ?

John Cale - Paris 1919
GrahamBondSwing Envoyez un message privé à GrahamBondSwing...

Cet album m'avait fait lâcher l'affaire directe, mais je tâcherai d'écouter Fear (même pas peur !) ou Slow Dazzle (je viens de voir la pochette et je vois mal Lou Reed faire un clin d'oeil à Cale mais les lunettes, le fond noir, le flou, y a clairement un truc), mais ce n'est pas en citant "We will fall" qu'il va remonter dans mon estime, bien au contraire !

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Aladdin_Sane Envoyez un message privé à Aladdin_Sane...

Cet album, faussement "classique", a assurément un goût de reviens-y auquel il est difficile d'échapper pour ma part. The Endless Plain of Fortune, quelle merveille !

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Raven Envoyez un message privé à Raven...
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Plus le temps passe plus Cale éclipse Reed chez moi. Le gars est un "grower" comme on dit, et ça fait juste quinze ans que je parcours sa discographie (y a du déchet aussi hein,... et des trucs introuvables comme la B.O. "hors playlist Bateman" d'American Psycho). Fear n'a rien à envier à Berlin, ce serait même plutôt l'inverse. Si tu veux lancer une velvet-battle entre ces deux artistes en fait bien différents, met plutôt face à face leurs deux albums à pochettes qui se répondent (Slow Dazzle et Street Hassle) et tu verras qui est le plus vicieux des deux. On s'en fout que Cale soit pas un grand chanteur - en plus c'est faux : d'abord il fait plus d'1m80, ensuite il peut te faire Jim Morrison mieux que Jim Morrison ou reprendre "Hallelujah" mieux que Jacques Mayol - puis c'est un caméléon un vrai, plus que Bowie, et c'est lui qui drapé dans sa cape de baron vampire a manigancé "We will fall" avec quatre jeunes sauvageons, sans parler des albums de Nico, tout ça suffit à me le rendre intriguant et plus encore, fascinant.

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GrahamBondSwing Envoyez un message privé à GrahamBondSwing...

Je viens pour sanctionner. La belle chronique de Dioneo a beau le défendre de manière très subtile, je ne serai pas tendre... Il a beau dépasser la demi-heure de justesse, elle paraît longue cette demi-heure tellement c'est pénible. Je m'astreints à réécouter un album avant de le noter et ce n'est pas de gaîté de coeur dans le cas présent. L’album est mou, manque d’audace et de conviction, aucun tube potentiel, aucune mélodie mémorable, Cale n’est pas un grand chanteur et il tente la chanson susurrée à la fin de l’album (« Antarctica »). Tout ça sort en 1973, il y avait d’autres albums à se mettre sous la dent à l’époque, et d'une autre trempe, dont le « Berlin » de l’ex-collègue du Velvet. Lou Reed, John Cale… la comparaison est cruelle.

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Reflection Envoyez un message privé à Reflection...

Merci pour vos commentaires à tous les deux. Un Personnage intéressant oui, un rappel sur ce manque que je dois combler.

John Cale - Paris 1919
Alfred le Pingouin Envoyez un message privé à Alfred le Pingouin...

Juste pour continuer là-dessus, je connais pas toute la discographie de Cale, mais l'album Church of Anthrax, qui pourrait passer au premier abord pour une "collaboration" avec Riley, porte beaucoup plus l'emprunte de Cale qui a géré toute la post-prod. Riley au final est assez déçu de cet album, et je trouve aussi que ça aurait pu être plus poussé. Et justement son "passage à l'avant-garde", c'était dans l'ensemble de La Monte Young, le compositeur fondateur du minimalisme. Et même si celui-ci empêche de faire sortir les enregistrements de l'ensemble, Cale a sorti chez Table of the Elements ses travaux solos de l'époque, avant d'arriver dans le Velvet. Pour moi c'est impressionnant, ça anticipe plein de trucs Noise, Drone, Doom, mais c'est pas mal de la bouillie. Fallait un truc pour le "cadrer" et c'est plus la rencontre avec Lou Reed qui a transcendé tout ça...

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Dioneo Envoyez un message privé à Dioneo...  Dioneo est en ligne !
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Oui ! Et il a fait pas mal de trucs différents... Dont un disque avec Terry Riley - The Church of Anthrax, chroniqué ici par Proggy, qui peut pas mal surprendre aussi... Sauf que le gars est passé par "l'avant garde" avant d'en venir au rock, en fait ! ... Et que du rock qui mord il en fait aussi, tiens, pour autant - genre le live Sabotage que j'ai découvert il y a peu, perso... C'est du bien bon aussi et semble-t-il, c'était assez agité sur scène, d'après ce que j'en lis de gens qui y étaient (1979 hein... J'aurais quand-même été un poil jeune pour en être). Vintage Violence est pas mal aussi dans le genre pop sardonique sous ses aspects éclatants (avec le plombant Amsterdam qui vient casser l'ambiance, façon Léo Cohen qu'aurait pas eu le temps ou l'énergie ou l'envie de s'emmerder à ciseler...). Vraiment une œuvre à explorer, ouep, chez lui.

John Cale - Paris 1919
Reflection Envoyez un message privé à Reflection...

Super, merci pour le topo. Je le garde en tête. Intéressant personnage en effet et d'ailleurs je ne connais que "Fear"... A creuser donc mais on sent que le monsieur est plein d'humour et de chausses-trappes !